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YVES B.
6 abonnés
4 critiques
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1,5
Publiée le 19 juillet 2021
Film terriblement bavard dans lequel les personnages s'épanchent interminablement en échangeant des banalités sur un ton pénétré... Sur un sujet très proche (une jeune femme mal dans sa peau qui se cherche) la Greta Gerwig de FRANCES HA était beaucoup plus émouvante que cette Renate Reinsve qui abuse de son gracieux sourire... Bien lourde, cette comédie romantique qui bascule en mélodrame larmoyant, on pense avec nostalgie à Eric Rohmer, à Woody Allen, mais les spectateurs d'aujourd'hui ont la mémoire courte...
Loin de Thelma, son long-métrage précédent, et plus proche de Oslo, 31 août et Nouvelle donne, au moins sur la forme, qui rappelle un peu la Nouvelle Vague par sa liberté d'écriture et de réalisation (oh, les scènes magiques quand le temps s'est arrêté autour de l'héroïne), Julie (en 12 chapitres) de Joachim Trier est un beau portrait de femme en quête d'équilibre et d'objectifs à donner à sa vie. Prière, SVP, de ne pas la comparer à Bridget Jones même si certaines préoccupations de Julie ne sont pas si éloignées de l'anglaise. Dans le déroulement de son film, riche en instants norvégiens (hum), Trier radiographie une époque riche en nouveaux conformismes, en installant une narration avec voix off épisodique laquelle, ce n'est pas si courant, est utilisée intelligemment. Si bémol il y a, il est sans doute à trouver dans le côté très cérébral de l'ensemble, qui ne laisse véritablement sa place aux sentiments et donc à l'émotion, que dans sa dernière partie, très chargée dramatiquement. L'atout premier du film reste son interprète principale, Renate Reinsve, superbe de bout en bout, et dont les meilleures scènes sont celles où elle est confrontée à Anders Danielsen Lie, l'acteur fétiche des premiers films de Joachim Trier, et qui est tout aussi remarquable que dans Ce sentiment de l'été, par exemple.