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AZZZO
302 abonnés
810 critiques
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2,0
Publiée le 3 novembre 2021
Quel film incroyablement sexiste ! N'ayons pas peur des mots puisque Joachim Trier a choisi de dépeindre les tourments d'une trentenaire de sa génération, une femme qui lutte contre le mansplaining, l'héritage matrimonial et toutes les formes du sexisme comme du patriarcat. Et pourtant... Si l'on gratte un peu, cette "jeune-femme moderne" créée par Joachim Trier coche toutes les cases du conformisme : elle est indécise, obnubilée par la quête de l'amour, peine à se tenir à ses résolutions, vit avec un mâle qui brille en société (pas son 2e copain mais, rassurez-vous, elle le pousse à quitter son job de simple serveur de café. Ouf !), elle n'existe que dans le registre de l'émotion et lorsque son cerveau produit enfin quelque chose (mais cela n'arrive que 2 fois) c'est uniquement dans le but d'obtenir l'assentiment de son conjoint ! On ajoute à cela un décès, deux couchers de soleil, et c'est le grand plongeon dans le sirupeux. Du coup, la belle Julie si séduisante avec son regard mutin, sorte d'Anaïs Demoustier scandinave, finit par agacer par son manque de profondeur et de personnalité. Franchement dommage.
Julie en 12 Chapitres est un grand film, superbement interprété et dont la mise en scène est magnifique. Des moments d'une grande drôlerie ainsi que des passages très émouvants. La musique met en joie. Un film à voir absolument !
Études, avenir professionnel, relations amoureuses... Julie se cherche. Des moments bouleversants font à eux seuls l'intérêt du film, même pour qui n'est pas a-priori passionné par les chroniques intimes. Mention spéciale au personnage d'Aksel, le compagnon si attentif, qu'on voit défendre âprement sur un plateau télé la liberté du créateur.
C'est l'histoire de Julie (Renate Reinsve), racontée en douze chapitres, un prologue et un épilogue. L'histoire d'une trentenaire norvégienne bien dans son temps qui n'aime pas faire des choix et hésite sur la voie à suivre. Après des études de médecine puis de psychologie, elle bifurque vers la photographie et trouve un job alimentaire dans une grande librairie. Après avoir aimé Aksel (Anders Danielsen Lie), un bédéiste plus âgé qu'elle qui aspire à fonder une famille alors que Julie ne s'y sent pas prête, elle aimera Eivind (Herbert Nordrum), qu'elle a rencontrée dans une soirée de mariage où elle s'était incrustée sans y être invitée.
Le cinquième film de Joachim Trier arrive sur nos écrans précédé d'une réputation flatteuse. Son réalisateur - sans lien de parenté avec son homonyme danois Lars von Trier - s'était déjà fait connaître avec "Oslo, 31 août" (une adaptation contemporaine du "Feu follet" de Drieu la Rochelle), "Louder than Bombs" et "Thelma". "Julie (en 12 chapitres)" avait surtout été remarqué à Cannes où son interprète principale, la solaire Renate Reinsve, avait remporté le prix d'interprétation féminine. Une récompense largement méritée pour cette "girl next door" au sourire irrésistible ; car on ne peut regarder son film sans tomber instantanément amoureux d'elle et/ou l'ériger en "life model".
Alors sans doute, si on cherchait la petite bête, on pourrait trouver bien des défauts à ce personnage : sa versatilité, son indécision, son refus de l'engagement. Mais ce sont des défauts parfaitement assumés par le film dont le titre original norvégien annonce la couleur : "La Pire Fille du monde". Et ce sont surtout des défauts vite excusés par la formidable authenticité de ce personnage passionnément libre.
Une scène du film deviendra immédiatement iconique : celle où le monde se fige tandis que Julie court vers son amoureux. Elle résonnera immanquablement avec celles que nous avons tous vécues un jour ou l'autre, où la terre entière pouvait s'arrêter tandis que seul comptait pour nous l'être aimé. Une autre, plus ludique, n'est pas moins réussie : celle du mariage où Julie et Eivind se rencontrent et testent jusqu'à l'aube les frontières de la fidélité conjugale.
Dans son dernier tiers, "Julie (en 12 chapitres)" devient plus grave. On craint un instant qu'il ne perde la légèreté qui avait fait son principal attrait jusque là. Mais on réalise que ce ballast n'est pas inutile pour lester un peu le film et, surtout, qu'il sonne diablement juste. Jusqu'à sa dernière image - qui s'écarte de la fin que nous redoutions - "Julie (en 12 chapitres)" nous surprendra. Pour le meilleur.
Ne mérite pas les éloges de la presse. Très déçu par ce film peu émouvant qui souffre de son découpage en chapitres et de ses redites entre dialogues et voix off. Je mets nul pour abaisser la note trop élevée.
Un film sur la vie et l'amour, plein de fraicheur, avec des acteurs convaincants et quelques très bonnes scènes, souvent drôles. Quelques longueurs et des chapitres inégaux mais l'ensemble se tient et ça change un peu d'avoir des nouvelles de Scandinavie. A voir.
D'origine norvégienne, je me devais de voir ce film avec ma compagne (ce genre de film est plus à son goût qu'au mien). Je n'ai pas été déçu. Les acteurs sont très justes et notamment l'interprète de Julie. Ce film dépeint une jeune femme de son époque. La nôtre. Difficile de se poser et de trouver une stabilité dans une société qui sollicite sans cesse nos divers appétits. Cette jeune femme est indécise et pourrait paraître égocentrique mais elle n'a tout simplement pas trouvé son bonheur. Le film suit son parcours de vie sur quelques années et même s'il est découpé en 12 chapitres, il y a une véritable continuité. L'émotion est présente graduellement et le final est touchant. Une modernité dans le propos sur un sujet déjà vu mais la fraicheur de Julie et son sourire nous emportent. Une comédie romantique qui atteint son but : nous émouvoir. 15/20
S'il n'y avait qu'une seule chose à retenir de ce film norvégien, c'est la présence lumineuse de l'actrice Renate Reinsve, véritable atout coeur de ce drame, clôturant à cette occasion la trilogie d'Oslo de Joachim Trier : "Nouvelle Donne" (2006) puis "Oslo, 31 Août" (2011). Nous allons ici suivre Julie (jeune trentenaire) dans ses hésitations amoureuses et professionnelles, et tout cela en 12 chapitres (avec prologue et épilogue), à la façon d'un roman bien organisé. Tel le vol un peu fou d'un papillon tout juste né, Julie tâtonne dans ses choix de couple et dans ses choix de métiers. Cette jeune femme semble pourtant tout avoir pour elle : intelligente, brillante dans ses études, ravissante, curieuse, surprenante, audacieuse, sensible... C'est surtout une passionnée, amoureuse de la vie au sens large, et c'est bien ce qui l'empêche de véritablement construire quelque chose de stable. Le destin va se charger de la faire mûrir et de lui donner enfin quelques certitudes... Pas trop de longueurs, mais pas véritablement d'émotions fortes non plus : c'est tout de même une belle bouffée de fraîcheur venue de Norvège ! Charmant ! Site CINEMADOURG.free.fr
Je craignais que l’histoire, d’une trentenaire indécise ne ressemble à « Les amours d’Anaïs » https://blog-de-guy.blogspot.com/2021/10/les-amours-danais-charline-bourgeois.html mais ces deux heures norvégiennes sont bien plus riches justifiant pleinement la qualification comédie dramatique. Ce côté « en même temps » coïncide avec le caractère fort tout en étant fragile du personnage principal. Bonne élève devenue vendeuse après avoir fait médecine et photographe, elle quitte l’homme qu’elle aime lors d’une séquence magnifique justifiant son prix d’interprétation à Cannes. D’autres scènes poétiques, drôles ou mélancoliques se succèdent en douze chapitres auxquels s’ajoutent prologue et épilogue. Une voix off judicieuse permet un récit distancié évitant les effets appuyés. Tout est bien dosé et l’évocation de l’écoulement du temps à travers la différence d’âge des protagonistes entre 30 et 40 ans peut même passionner quelque septuagénaire qui préfèrera gloser sur ces dilemmes là que se reconnaître parmi quelque vieux entrevus à l’arrière plan. Au-delà des histoires d’amour où s’inventent des jeux de séduction originaux, le questionnement « avoir un enfant ou pas » emmène vers des dilemmes sociétaux traités avec nuance. La lucidité des milléniaux n’empêche pas la solitude. Léger et profond, ce cinéma nous emmène ailleurs tout en aiguisant nos obsessions : comment des êtres beaux, intelligents, vivant dans un environnement confortable, se tricotent du malheur … et du bonheur?
Je m'attendais à une claque, un beau film plein de vie, un point de vue fort sur la trentaine. Pas du tout: on est au niveau de Bridget Jones, avec un peu de tragédie et une image plus travaillée. Je ne comprends pas l'engouement.
Après un départ intéressant, le film se noie dans un fjord verbal. hormis l'actrice, les caractères sont mal choisis. Quant à la récupération d'illustrations musicales incongrues, on ressent le manque d'inspiration
À découper son propos en douze chapitre plus un prologue et un épilogue, Joachim trier, le réalisateur norvégien de ce petit bijou, prenait le risque d’assommer d’ennui le spectateur … C’est tout le contraire: les tribulations de Julie qui se cherche sans se trouver, à 30 ans, passant de la médecine à la psycho puis à la photo, en multipliant les aventures et qui ne trouve intéressant que les endroits improbables, est un rafraîchissement. Le film ne m’a pas vraiment donné envie d’apprendre le norvégien, mais il jette, en point d’orgue de cette trilogie, un regard bienveillant sur la société de ce pays et les rapports humains à Oslo : Julie se cherche mais jamais sa famille ne la contraint, alors qu’on devine que pour ses ascendantes il en fut tout autrement. Julie change de vie avec une surprenante facilité, se posant toujours la même question du sens qu’elle doit donner à sa vie. Le film passe de chapitre en chapitre grâce à la belle présence a l’écran de Renate Reinsve (prix d’interprétation féminine 2021 à Cannes) . La photo est superbe et les gros plans de profils sont magnifiques et que dire de cette séquence immobile qui est un petit moment de bonheur cinématographique… Malgré le temps qui passe, les ruptures et les épreuves, Julie reste identique à elle-même tandis que ses proches se fixent (Eivind) ou disparaissent (Aksel) … son hymne à la liberté est peut être d’ailleurs la clé qu’elle cherche sans savoir qu’elle la porte en elle-même.