Mon compte
    Julie (en 12 chapitres)
    Note moyenne
    3,9
    4426 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Julie (en 12 chapitres) ?

    242 critiques spectateurs

    5
    31 critiques
    4
    88 critiques
    3
    64 critiques
    2
    41 critiques
    1
    12 critiques
    0
    6 critiques
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    Jmartine
    Jmartine

    167 abonnés 673 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 19 octobre 2021
    Je n’ai pas de chance avec Joachim Trier …Déjà Oslo, 31 août, présenté à un Certain regard en 2012, et considéré comme une œuvre forte, d'une beauté foudroyante, d'une lucidité perçante…ne m’avait pas plu… ...je n'avais pas du tout été sensible à la promenade, à l'errance de ce trentenaire à la recherche de ses opportunités gâchées... pas réussi à entrer dans le film... et hélas pas plus dans Julie (en 12 chapitres) …. Dans son film, le cinéaste parle d’une femme qui se cherche pour évoquer tout simplement les péripéties universelles de la vie. Dans le prologue, la jeune Julie suit des études de médecine, mais bifurque pour devenir psychologue. Elle finit enfin par avouer qu’elle veut faire de la photographie. Julie tisse des liens sentimentaux avec d’abord un dessinateur, Aksel, joué par Andres Danielsen déjà dans Oslo 31 août, puis un autre coup de foudre, avec Elvind, plutôt falot, joué par Herbert Nordrum…. Lorsqu’un réalisateur choisit de diviser son film en 12 « chapitres », autrement dit en 12 court-métrages d’une dizaine de minutes chacun, il prend le risque qu’on puisse trouver son film inégal. C’est exactement ce qui se passe avec Julie (en 12 chapitres) ! Des chapitres irritants, d’autres émouvants …Quelle angoisse ces films contemporains qui croient "brosser le portrait d'une jeunesse en proie aux doutes » …et qui ne finissent qu’à enfiler tous les clichés et poncifs générationnels…. La voix off, trop présente, ne prend par ailleurs que rarement ses distances avec ce qui est montré, et alterne entre une ironie un peu molle et un premier degré étonnant (dans la scène de la rupture, la voix off double purement et simplement les paroles prononcées, en même temps qu’elle, par les personnages) …. C’est un film terriblement bavard, et de plus d’une longueur insupportable, dans lequel les personnages s'épanchent interminablement en échangeant des banalités sur un ton pénétré : première scène, ils vont chez des amis à la campagne. Tu fais quoi dans la vie ? Tu veux des enfants ? Pourquoi t'en as pas ? Tu penses à quoi quand tu as 30 ans en 2021 ? …comme clichés on ne fait pas mieux… Renate Reinsve est de toutes les scènes, de tous les plans et elle se montre à son avantage, mais de là à obtenir le prix d’interprétation féminine, cela se discute et si vous voulez voir une jeunesse en proie au doute, n'allez pas voir Julie, allez voir Anaïs. Il y a d’ailleurs un coté Anaïs Demoustier chez Renate Reinsve….
    Imane Ify
    Imane Ify

    31 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 19 octobre 2021
    Portrait de Julie arrivant à la trentaine, qui se débattait jusque là avec les injonctions sociales à la stabilité et réussite professionnelle, auxquelles s'ajoutent dorénavant la pression à fonder un foyer stable et à la maternité.
    Julie se démène comme elle peut, souvent avec maladresse, mais elle bouge, change, prend des décisions, au contraire des autres personnages de sa vie qui sont bien statiques et campés sur leur certitudes.
    L'interprétation de l'héroïne (prix d'interprétation Cannes 2021 pour ce rôle) et de ses 2 compagnons est très convaincante, et même si la forme du film est un peu rigide (12 chapitres, un prologue, un épilogue) avec des chapitres inégaux voire dispensables, quelques scènes sont admirables spoiler: (chapitre Infidélité qui est hyper sensuel, la scène où tout se fige sauf Julie, ...)
    et font de ce film une expérience intense et qui me travaille bien après la fin de la projection. Du cinéma original et ambitieux, et l'occasion rare de voir un film norvégien en salles en France.
    miouze
    miouze

    54 abonnés 158 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 27 octobre 2021
    Ah lala, je me suis fait avoir par l'engouement suscité par le film, et bien mal m'en a pris tellement ce fût long et ennuyeux.
    Les gens quittaient la salle mais, accrochée à l'espoir que c'était juste long à démarrer je suis restée...2 points positifs : j'ai travaillé ma patience ; et la dernière demi-heure est prenante (un peu) et émouvante (un peu) ! Mais c'est tout.
    Adelme d'Otrante
    Adelme d'Otrante

    175 abonnés 1 137 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 octobre 2021
    Julie a bientôt trente ans et elle est insatisfaite, de sa vie, de ses études et des injonctions sociétales à se mettre en couple.
    Oscillant entre comédie romantique et drame, avec une belle inventivité dans la mise en scène ce film est vivifiant et son actrice solaire sautille un pied dans la légèreté, l'autre dans la pesanteur. Le regard cynique et sardonique du réalisateur sur le néo-féminisme ou l'engagement plaira ou énervera selon vos propres sentiments.
    Dois-Je Le voir ?
    Dois-Je Le voir ?

    354 abonnés 1 790 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 octobre 2021
    Julie, bientôt 30 ans, n’arrive pas à se fixer dans la vie. Alors qu’elle pense avoir trouvé une certaine stabilité auprès d’Aksel, 45 ans, auteur à succès, elle rencontre le jeune et séduisant Eivind.

    C’est une réalisation du Norvégien Joachim Trier. Cela vient clore sa trilogie d’Oslo après Nouvelle Donne et Oslo, 31 août, ces trois films ayant des acteurs en commun, mais ne jouant pas les mêmes personnages. Il a de nouveau écrit le scénario avec Eskil Vogt.

    Très mitigé sur le début, j’ai finalement trouvé que Julie (en 12 chapitres) était un bon drame.



    Déjà, j’ai apprécié comment l’histoire nous était présentée sous forme de chapitre avec en prime une introduction et un prologue. Cette construction est intelligente car elle rend le récit facilement lisible. Le dérouler est claire et c’est tout à son honneur. On voit que cinématographiquement parlant, Joachim Trier a fait un très bon travail. Les plans sont bien pensés pour nous faire vivre son récit. Les enchainements sont toujours fluides et donnent le sentiment de liberté que ressent Julie. De plus, la bande originale accompagne comme il se doit les moments aussi bien dramatiques, que ceux plus enjouer.

    Après, je ne vais pas vous mentir, j’ai détesté la première partie. Il y aura une ode un peu aveugle à cette liberté qu’éprouve notre personnage principal. On nous balance un discours un peu trop accentué sur le “faites ce que vous voulez ça n’a pas d’importance”. Julie est toujours déresponsabilisée par des tours de passe-passe. Je trouvais cette démarche sans fond car le manque d’évolution et surtout l’absence de réflexion était cautionnée. Ça a duré jusqu’au chapitre VI. La suite va être beaucoup plus nuancé.



    En effet, quand enfin on commence à rentrer dans le dur, mon calvaire s’est transformé en petit coup de cœur. J’étais même frustré d’avoir passé un si mauvais moment durant la moitié du film. Je ne pouvais malheureusement pas oublier cela, mais j’ai tout de même profité de la suite. Les aspects psychologiques sont véritablement bien travaillés. On explore enfin le cœur et l’esprit de Julie. Elle va au bout de ses démarches et on peut observer donc les conséquences. Les enjeux sont posés et cruciaux. Résultat, l’émotion va se faire sentir.

    C’est alors que Renate Reinsve se révèle au grand jour. Une performance récompensée à Cannes avec le Prix d'interprétation féminine. Même quand je n’appréciais pas l’œuvre, je reconnais que son jeu était impeccable. Je lui ai d’ailleurs trouvé un air de Anaïs Demoustier. Je tiens aussi à dire chapeau bas à Anders Danielsen Lie. J’ai beaucoup apprécié son jeu et toute la dramaturgie autour de son personnage va être un moteur pour le film.
    PLR
    PLR

    466 abonnés 1 559 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 19 octobre 2021
    12 chapitres, plus un prologue et un épilogue, ça fait penser à un style « nouvelle vague » et surtout à Eric Rohmer même s’il faisait nettement moins découpé. Nous voici donc en compagnie d’une charmante trentenaire en Norvège (dialogues en version originale, il faut être courageux) qui, dans ce pays sans aspérité sociale, ne sait pas trop ce qu’elle veut pour être heureuse ni même (et le spectateur avec elle) s’il lui faut quelque chose. Elle est brillante, intelligente, elle réussit toutes ses études. Ce qui ne l’empêche pas de changer brutalement de voie en cours de route avec l’assentiment de sa mère qui n’y trouve rien à redire : « si c’est ce que tu veux », « si ça te rend heureuse ». C’est la Norvège on vous dit : paradis socialiste (social démocrate) pour les uns, société étouffante pour les autres. Dans une séquence annexe, une petite fille qui ne veut pas aller dormir s’entendra quand même dire de sa mère : « c’est moi qui décide ! ». Ah mais… Notre Julie s’épanouit donc, comme elle peut, comme elle veut, sans limites et dans l’éternelle interrogation. On ne se lasse pas de son sourire. Mais franchement, quelle casse bonbon !
    Petra
    Petra

    1 abonné 41 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 octobre 2021
    TRÈS BON FILM - A VOIR
    j'avais lu une critique mitigée qui a failli me décourager d'y aller . Même en 12 épisodes, l'histoire concerne surtout Julie et les 2 hommes qui marquent sa vie , ainsi que les événements qu'ils arrivent dans une vie avec famille ,amis,travail.
    J'ai beaucoup aimé ce film , actuel , bien interprété , juste , vrai . BRAVO
    Petitgraindesable
    Petitgraindesable

    20 abonnés 71 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 18 octobre 2021
    Bof, pas mal, mais en aucun cas le chef-d'œuvre encensé par beaucoup. Assez inégal. A classer dans les comédies romantiques. Le portrait d'une chieuse qui se cherche reste le portrait d'une chieuse, n'est pas Rohmer qui veut. Renate Reinsve est bien, mais largement surpassée par Anders Danielsen Lie. La partie mélo est bien traitée, sobre et émouvante. Herbert Nordrum n'est pas bon, et les chapitres avec lui et son histoire avec Julie ne sont jamais crédibles. Par ailleurs, Joachim Trier enfonce maladroitement quelques portes ouvertes sur des clichés dans l'air du temps. C'est finalement un film assez didactique.
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    268 abonnés 1 639 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 octobre 2021
    Dans Oslo 31 août, Joachim Trier avait su capter la désespérance d'un jeune homme (interprété par l'excellent Anders Danielsen Lie que l'on retrouve ici) avec une intelligence et une sensibilité douces-amères, mélancoliques. On retrouve cette finesse d'approche, une touche d'humour en plus, dans ce film qui regarde les trentenaires et quarantenaires, aujourd'hui, dans une frange relativement aisée de la société norvégienne. Regard largement transposable à d'autres sociétés. Au gré de situations et de dialogues qui sonnent toujours juste, le réalisateur croque la contemporanéité de ses personnages avec un mélange savoureux d'ironie caustique, d'empathie, et un certain sens de la poésie du quotidien : délicatement lyrique, joliment inventif, charmant et cru (la rencontre lors de la fête de mariage, l'arrêt du temps...). Il interroge, de manière fluide et sans didactisme, les notions d'amour, de couple, de procréation et de famille, mais aussi celles de travail, d'art et de culture, en passant par quelques considérations sur le militantisme féministe ou écologique... Cela donne un bon tableau social et un beau film générationnel, tout en nuances, comme l'est le portrait du personnage féminin central. Personnage saisi dans ses forces et ses faiblesses, dans ses joies et ses tourments. Julie est une jeune femme tout en fraîcheur et en spontanéité. D'une énergie radieuse. Mais insatisfaite et versatile. En manque de confiance et de reconnaissance. Mais capable de franchir les crises et de rebondir. Renate Reinsve (Prix d'interprétation féminine au festival de Cannes 2021) incarne ce personnage avec un naturel désarmant, subtilité et force, et apparaît aussi à l'aise dans le registre plutôt léger du début que dans le registre grave et bouleversant de la fin. Le pouvoir de séduction du film lui doit beaucoup.
    Kiberen
    Kiberen

    22 abonnés 91 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 octobre 2021
    Julie cherche qu'il elle est, Julie écoute ses passions, Julie écoute son cœur, Julie cherche des réponses satisfaisantes en explorant la vie. C'est très simplement comme cela qu'on peut résumer le dernier film de Joachim Trier, qui est à mes yeux l'un des plus grands films de l'année 2021.

    À travers ces 12 chapitres (auxquels s'ajoute un prologue et un épilogue), on explore l'incertitude d'une jeune femme de 30 ans qui cherche ce qu'elle veut être dans sa vie, quelles sont ses passions, à qui elle va donner son cœur, avec toujours au-dessus d'elle le poids des générations passées et de la condition de notre monde actuel. Trier décompose cette fameuse trentaine, porte son attention sur chaque choix et ses conséquences à court où long terme, s'appliquant à nous démontrer de la manière la plus sincère possible la multiplicité des éléments qui compose nos vies.

    Le film est beau. Pas seulement en terme de script, de dialogues et de péripéties, mais également en terme d'acting (Renate Reinsve est tout simplement sublime) et de technique, avec sa photographie argentique pleine de saveur, sa sélection musicale impeccable et certaines séquences visuellement magnifique, que ce soit par une idée visuelle audacieuse où la simplicité humaine qui s'en dégage.

    Baignant dans un spleen amer, l'histoire n'est jamais lourde à en crever et reste constamment à la surface quelle que soit la situation. Chaque hésitation, chaque choix, chaque rire où chaque larme impacte autant sur le film que nous. On assiste ici à une dissection en bonne et due forme de ce qui fait notre humanité, du cheminement qui compose le tableau de notre vie, sans jamais juger, sans jamais glorifier, simplement en nous montrant ce que nous sommes.

    L'expérience est juste folle, tant le panel d'émotions qu'on traverse est grand. Je ne sais pas depuis combien de temps un film m'avait autant bousculé, m'avait autant prit à la gorge pour aligner mes craintes et mes espoirs avec ceux d'un personnage. J'ai ri et j'ai pleuré en cœur avec le film tout du long, et je n'ai aucun problème à le dire.

    Parce que c'est ça "Julie en 12 chapitres" : un film du cœur, un film qui vient du cœur, un film fait avec le cœur. Il y a une telle volonté de capturer la vie et les émotions tout du long que ça en devient démesuré, et quand on pense que tout a été raconté le film n'en a pas fini avec nous.

    Je suis hautement conquis par ce film, et je ne pense même que j'ai besoin de faire une trop longue critique pour le dire. Ce film, c'était une expérience cinématographique comme je n'en avais pas vécu depuis longtemps. Ce film contient tout ce que j'aime, et réussissais pourtant constamment à me surprendre. Allez voir ce film par pitié, c'est l'une des plus belles choses que le cinéma nous ai offert cette année. C'est dans un film comme "Julie en 12 chapitres" que la force de la salle de cinéma, de l'expérience cinématographique et du cinéma en lui-même explose avec amour, un amour venant du cœur.
    Psah
    Psah

    11 abonnés 36 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 octobre 2021
    Chouette, tonique, sensible, joyeux, juste, intelligent, riche, stimulant : les questions de la vie, quelques-unes (pas mal), à 30 et quelques années (ou autre), quand on est une femme (ou autre). Les « choix », les bons choix, les mauvais, les expériences, les conséquences … Tout un film, toute une vie.
    Leandre H
    Leandre H

    7 abonnés 37 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 octobre 2021
    On pourrait penser assister à un énième mélodrame de fin d’année, on a ici un film organique, dont l’évolution est naturelle et qui arrive à émouvoir, en grande partie grâce à ce personnage insaisissable, étonnamment complet et crédible de Julie !
    Le film embrasse tous les aspects de la vie d’une trentenaire indécise pour en dresser un solide portrait féminin, qui devient le portrait d’une époque.
    Il y a de la grâce dans les dialogues vraiment maîtrisés, qui dessinent une évolution des relations réaliste pour notre époque : chacun pourra trouver un aspect de Julie auquel s’identifier.
    L’idée des chapitres est intéressante. Ceux-ci sont inégaux mais ce n’est pas gênant : on comprend que la vie n’est pas un roman écrit à l’avance… les derniers chapitres sont un peu faciles, mais permettent de faire rapidement évoluer Julie, donc pourquoi pas.
    Ça reste un film très cérébral, mais ce dernier aspect est vraiment compensé par la sublime force qu’insuffle Renate Reinsve dans son personnage !
    C’est un film qui renouvelle le mélodrame avec fluidité et fraicheur, à découvrir !
    Pierre Kuzor
    Pierre Kuzor

    110 abonnés 330 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 octobre 2021
    Ai vu "Julie (en 12 chapitres) du réalisateur norvégien Joachim Trier, qui a valu le Prix d'interprétation féminine à l'actrice solaire Renate Reinsve. Très beau film découpé en un prologue, 12 chapitres et un épilogue, "Julie..." est un portrait très précis, subtil, bienveillant et surtout particulièrement émouvant d'une jeune femme d'Oslo pendant une petite dizaine d'années, mais c'est également une photographie de toute une génération. Julia commence des études pour être chirurgienne, puis abandonne pour être psy, puis réalise qu'elle veut faire de la photographie. Julie veut vivre pleinement et assumer ses choix c'est le privilège de son âge. Pour ses amours Julie agit de même... Julie rencontre Aksel, un dessinateur de BD de 45 ans et s'installe avec lui dans une vie beaucoup plus conformiste qu'elle ne le voudrait, où le regard des autres et celui de son partenaire tout à coup devient pesant, oppressant... elle ne peut répondre aux questions incessantes et insolentes "Voulez-vous des enfants ?" "Quel métier faites vous ?"... Julie se trouve en décalage et fuit. Julie se carapate devant le conformisme des générations rangées qui la devance. Pourquoi suivre un seul chemin ? Julie se sauve également devant la difficulté, devant les choix à faire... Pour aller où ? Julie n'est jamais dans le bon timing imposé par la société. Le film à la construction très littéraire passe de la légèreté "La fellation à l'ère metoo", au malaise, "les autres", à une des plus belles scène de "drague" du cinéma lors d'une soirée où Julie s'invite sans y connaitre qui que ce soit, à une réelle mélancolie "Tout à une fin". Est-ce que les épreuves auront raison de la pétillante Julie et la feront rentrer finalement dans le rang ? La mise en scène de Joachim Trier est à l'avenant de la construction du long métrage, très élégante, étudiée, souple, à la bonne distance sans aucun jugement, la caméra est totalement à l'écoute des sentiments ambivalents et des états d'âmes subtiles des personnages. Renate Reinsve illumine le film par sa présence, sa qualité de jeu, sa façon de se mouvoir, de danser, de se poser, de regarder le monde... Les portraits des personnages masculins sont eux aussi nuancés et Anders Danielsen Lie et Herbert Nerdrum sont des acteurs sensibles. Le film parle à tous, quelque soit notre génération, notre sexe... nous avons tous été un jour cette Julie entière et absolue, volcanique et en plein doute excessif à ne pas savoir déguster le présent car la peur de l'avenir et la pression des autres étant trop grande. Alors on (re)-vit avec Julie pleinement ces 12 chapitres qui nous font frissonner de plaisir et de nostalgie. Un subtil état de grâce.
    doudeleven
    doudeleven

    3 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 18 octobre 2021
    Globalement déçue. Rien à voir avec Oslo 31 août. C'est assez déprimant, trop long, malgré quelques critiques de notre société assez intéressantes et amusantes.
    tupper
    tupper

    132 abonnés 1 378 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 octobre 2021
    Sous ses abords de simple comédie romantique ce film se révèle d’une grande profondeur et d’une grande justesse sur les divers thèmes qu’il aborde : la difficulté à trouver un sens à sa vie, la peur de la mort et de la trace que l’on laisse, la pérennité de l’amour,… Passionnant et beau. La réalisation subliment la ville d’Oslo et les propos d’interprètes qui collent à merveilles à leur rôles.
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top