J'étais à deux doigts de ne pas vous recommander le visionnage du film d'Aurélia Georges, La Place d'une autre, sorti en salles hier (le 19), pour son atmosphère très anxiogène (Durant la quasi-totalité du long-métrage, nous sommes efficacement maintenu(e)s sous tension), et finalement, si.
Si le visionnage du film est si pesant, c'est parce que, dès lors que le personnage de Nélie (Lyna Khoudri) se présente chez Éléonore sous l'identité de Rose (Maud Wyler) et ce, jusqu'au dénouement de cette histoire, nous sentons une menace peser sur Nélie, car rien ne lui garantit que son secret ne soit pas un jour révélé, menace, qui, de plus, est entretenue par les pièces de cette grande maison et par la façon dont la réalisatrice les filme, conférant à son film un air de huis-clos.
Toutefois, dès lors qu'on aborde ses dernières minutes, le récit prend une tournure libérant ses spectateurs/spectatrices du climat s'en dégageant jusque là.
Ce film trouve son intérêt dans son dénouement, avec deux revirements de situation: Le premier nous offre ce dont le film semblait nous éloigner peu à peu, et le deuxième confère au récit une touche d'humanité bienvenue.
De plus, ce dénouement laisse le public libre de se faire sa propre idée de l'avenir des deux personnages sur lesquels le long-métrage se clôt, fin suggestive tout aussi agréable que la douceur émanant de l'un des tout derniers plans du film (peut-être le tout dernier?), que vous parviendrez probablement à distinguer, tant il est poétiquement marquant.
Outre son dénouement, sachez que le film a d'autres qualités: La réalisation d'Aurélia Georges est en adéquation avec l'atmosphère et le ton qu'elle cherche à instaurer, et la qualité de jeu des interprètes est remarquable.
Pour ne citer qu'elle, Lyna Khoudri est, comme à son habitude, saisissante 😯
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