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Solal Sotet
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5,0
Publiée le 21 janvier 2022
Une très belle surprise en ce début d'année, un film touchant, juste, où les sentiments se devinent plus qu'ils ne se montrent. Le casting est porté par un trio d'actrices magistral (Lyna Khoudri, très émouvante, Sabine Azéma, magistrale, Maud Wyler inquiétante) La réalisation est d'une grande élégance, ainsi que la photo. A la fois romanesque, sensible et mystérieux, le film aborde la question (toujours actuelle) du plafond de verre social, avec un vrai sens du suspens, en maintenant le spectateur en tension. J'ai été pris par surprise par une grande émotion au fur et à mesure du film. Après Eugénie Grandet et Illusions Perdues et avec La Place d'une Autre le cinéma français montre encore une fois que le film de costume est encore d'actualité et parle d'actualité.
Il y a de tout dans ce film : le drame social, le film d’époque, le thriller… et les trois genres sont admirablement intégrés. L’image est belle, colorée et lumineuse malgré l’atmosphère sombre d’époque ; la musique, un peu trop présente et symphonique. Les trois actrices sont remarquables. Lyna Khoudri insaisissable incarne le conflit d’identité, Maud Wyler déchirée montre une légitime colère, Sabine Azéma est un roc ébranlé. Aucune des trois n’est parfaitement aimable, aucune des trois n’est finalement détestable.
Le montage est classique, trop selon la critique, je ne partage pas ce point de vue : les premières minutes sont extrêmement intenses. Suit une longue partie qui a pour but de décrire une époque, une ambiance, une lenteur d’être dont nous ne nous accommodons plus guère ; on pourra effectivement la trouver ennuyeuse... Une troisième partie davantage thriller, avec une finale qui donne un sens à l’ensemble et nous laisse partir sur un questionnement.
Car le film est intéressant sur la question des représentations et de la ségrégation sociale qui en résulte, de l’identité, de l’équilibre entre les sentiments et la raison. Par le choix d’un film d’époque, Aurélia Georges nous livre un film universel et nous laisse déterminer notre point de vue.
Dommage que l'actrice principale ne soit pas plus charismatique, je trouve qu'elle "récite" trop son texte, et qu'elle ne véhicule aucune émotion. Heureusement l'intrigue tient la route, et la reconstitution historique est bien faite.
Le film dégage une impression d'ultra minimalisme à tous les niveaux, que ce soit dans le déroulement atone de l'intrigue, dans la mise en scène à base de plans fixes, ou dans le jeu des acteurs très en retenue. Le parti pris d'Aurélia Georges est finalement très attentiste et faussement subtile ce qui rend cette histoire plutôt monotone et assez ennuyante, malgré un postulat prometteur et un casting de qualité qui se démène tant bien que mal.
Pas lu le livre dont Aurélia Georges s'est inspiré pour ce film dramato-historique ! Je l'ai trouvé un peu long, et surtout sans rythme, donc assez éprouvant à suivre ( pour moi ). Une réalisation qui se passe dans l'est de la France pendant la guerre 14-18, principalement l'hiver, et le froid, illustrant le contraste de la pauvreté d'une majorité de familles endeuillées et d'une famille bourgeoise, aux belles manières. L'usurpation d'identité, sans avoir été un sport national, a connu son heure de gloire, et ce film détaille le contexte de façon minutieuse, dans lequel Nélie (Lyna Khoudri ) décide de se mettre dans la peau de Rose ( Maud Wyler ) la laissant pour morte. Pour ces raisons, Nélie parle peu, n'étant pas à son aise, et tout se complique quand la vraie "Rose" s'invite à la partie ! Si le scénario, les décors, sont très justes et précis, tout comme de très beaux rôles : la tante de Rose, Eléonore ( Sabine Azema ), ou Julien ( Laurent Poitrenaux ). On a envie de secouer le tout par moments.... d'autant que le tableau reste désespérément triste et lent ! Je ne porterai pas de jugement sur la jeune actrice principale (L Khoudri) faute de matière, et reste réservé quant à la timidité générale des rôles, de l'ambiance générale très sombre..... !!**
Ce film qui rend hommage aux femmes a bien compris le tournant que représente la première guerre mondiale. Les Vosges, terre d'affrontement sont un écrin pour cette histoire singulière de femmes qui découvre avec nuance cette époque complexe. Le récit laisse une grande place aux arcanes de la morale et de ses dilemmes. Les bruissements, murmures, les pénombres et les lueurs froides servent les choix esthétiques des décors et des costumes. A savourer
Sous le charme! Il se dégage du film à la fois une grande douceur et pourtant il perce une certaine inquiétude. La manière de filmer, le jeu de lumière, les actrices, leur beauté et je ne parle pas que du physique, leur complexité aussi, tout cela nous a ravies, moi et une amie qui m'accompagnait.
Le thème de l’usurpation d’identité se serait prêté à un thriller. L’idée à effleuré la réalisatrice nous disent les secrets de tournage. Elle a cependant préféré rester à cheval sur plusieurs registres : historique, social… Et puis surtout un style très littéraire. Le spectateur connaissant les tenants de la situation dès le départ n’attend plus que les aboutissants. Ceux-ci se révèlent assez ternes, sans surprise, sans beaucoup de rebonds (on s’éloigne du thriller !). Reste donc le fond historique (la Grande Guerre), d'assez loin car ce n'est pas directement le sujet. Les aspects sociaux présents sont montrés mais pas vraiment explorés car ce n’était pas le sujet non plus. Dommage. Pourtant, avec Victor Hugo et les Misérables comme évocation au travers des dialogues et de la mise en scène. Une scène de lecture puisque "lectrice" est la fonction de celle qui a pris la place... On a vu plus subliminal. Au final, quelque chose de fourre-tout qui manque d’entrain et entretient somme toute l’ennui du spectateur. De la difficulté de transposer au cinéma l’ambiance d’un roman (en français « La morte vivante » ou « Passion et repentir »). De 1870 (une guerre aussi) dans le texte original on passe à 1914. Ce n’est pas avoir beaucoup d’imagination, ça !
Une usurpation d’identité pour un duo solide et crédible qui tient en haleine malgré quelques longueurs, quelques lenteurs, une époque parfaitement mise en valeur par ces somptueux costumes et quel manoir magnifique au cœur d’un parc aux couleurs extraordinaires. C’est beau !! Un joli film
Qui meurt à la guerre perd sa place. La vie d'une personne dépend de sa famille, mais aussi de son lieu de naissance et c'était encore plus vrai à l'époque. Nélie Laborde n'a pas eu la chance de naitre dans une bonne famille et a toujours dû se battre au quotidien et faire des choses dont elle n'était pas fière. Un jour, elle saisit l'occasion de prendre la place d'une morte pour changer de vie en allant s'installer chez une bonne famille. Un mensonge sans conséquence jusqu'à un certain point... J'avais des doutes sur la capacité d'Aurélia Georges à tenir sur la durée avec un scénario aussi fin et elle y arrive plutôt bien même si l'histoire finit par tourner en rond. L'aspect psychologique est le plus intéressant, car Nélie n'est pas une psychopathe qui fait ça par plaisir, mais uniquement pour survivre. Je pense qu'on peut facilement se mettre à sa place et imaginer ce que l'on aurait fait dans la même situation. Pour le reste à savoir les enjeux lorsque spoiler: la véritable Rose Juillet fait son apparition , c'est plus redondant. On sent une incertitude tant au niveau des personnages que de la direction que l'histoire est censée prendre. J'aurais aimé voir quelque chose de plus inflexible même si un peu de douceur et d'empathie ne font pas de mal. Au final, c'est classique, mais pas mal avec une reproduction d'époque basique, mais crédible et un casting convaincant.
Un film délicat et touchant. L'amitié entre deux femmes qui va aller au-delà des apparences même si dans le film ce n'est pas très exploité. J'aime beaucoup cette douceur du jeu des actrices et leur retenue. Une belle image aussi et un film sobre mais élégant pour un sujet difficile.
Porté par un casting impeccable, un drame romanesque troublant et prenant sur fond de lutte des classes et d’usurpation d’identité, qui nous plonge avec finesse dans les profondeurs de l'âme humaine. Mais la fin est décevante. 3,25