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4,0
Publiée le 18 février 2016
Un pur classique d'Anthony Asquith à l'humour britannique!spoiler: Acte 1, scène 1. Chez Constant Worthing où l'usage de la bonne sociètè est de mise, où le romanesque c'est l'incertitude, où les filles n'èpousent pas leurs flirts! Michael Redgrave y est le plus constant des hommes! Et le nom de Constant est sur ses cartes! Cela n'explique pas que sa tante l'appelle mon oncle! Bref, un tuteur doit avoir une haute tenue morale! C'est un devoir nuisible à la santè et au bonheur! Aussi, le personnage de Redgrave feint d'avoir en ville un jeune frère nommè Constant qui fait les quatre cents coups! En rèalitè Jack Worthing est un « bunburiste » endurci qui a inventè Constant pour venir à Londres à son grè! il faut dire que la sublime et raffinèe Joan Greenwood a une classe folle et qu'on ferait tout pour elle! Elle y joue Gwendoline dont le rêve est d'aimer un homme appelè Constant! Ce nom lui inspire confiance! Elle sera servie [...] Même si tous le film est proche du thèâtre filmè, l'interprètation et l'ambiance de la haute sociètè victorienne sont au diapason! Et ils nous laissent, nous, en adoration avec les personnages! Dans un cinoche so british qui parle beaucoup, Asquish peut compter sur de formidables comèdiens...
La meilleur version de cette pièce. "in a handbag!" est culte. Mériterait d'être encore plus connu. A voir une fois par an. Plein de subtilités, de charme et de répliques exceptionnelles. Vivent Oscar Wilde et le cinéma Anglais!
Très vieux souvenir du "Cinéma de Minuit" peut-être même un des premiers films que j'ai vu grâce aux bons auspices de Monsieur Brion. Le film m'avait laissé un souvenir tellement impérissable que je serais incapable de dire ce que j'en ai pensé. Donc vous comprendrez qu'une deuxième petite vision ne peut pas faire de mal. Alors ce que cette petite deuxième vision me dit : histoire et dialogues brillants sur fond de satire des conventions rigides de la Société victorienne, mais c'est normal puisque c'est écrit par le divin Oscar Wilde, mais par contre réalisation sans imagination qui se contente de faire du théâtre filmé. Pour l'interprétation, ça va du "tête à claques" avec Michael Denison jusqu'à excellents (Michael Redgrave, Joan Greenwood, Dorothy Tutin (très mignonnes toutes les deux!)) en passant par un peu cabotine (Edith Evans) et excellente mais on ne la voit hélàs pas assez (Margaret Rutherford). Pas un film majeur mais jamais déplaisant, loin de là.
Deux dandys distingués -affectés même, dans la tradition britannique- prétendent se marier, quitte à s'inventer, l'un et l'autre, un double irréprochable et flatteur qui sera nommé Constant. Mais c'est oublier, malgré le subterfuge, les considérations de classe et de convenance de la société bourgeoise victorienne relativement au mariage. La pièce d'Oscar Wilde dont Anthony Asquith réalise l'adaptation est une satire insolente des moeurs et de la mentalité de la haute bourgeoisie de l'époque. En débit du langage subtil d'Oscar Wilde, le cinéaste joue la carte de la comédie de boulevard un peu grossière. Sans doute le ridicule des personnages et divers quiproquos s''y prêtent-ils. Mais davantage de finesse dans le jeu des acteurs n'aurait pas nui à la comédie, une comédie qui, étonnamment, par son histoire de mariages menacés de ne pas de faire et par la nature de son improbable coup de théâtre final n'est pas sans rappeler Molière. Dans un style qui, lui, demeure tout à fait anglais, on peut s'amuser des interdits farouches qu'une rombière oppose aux voeux des fiancés, tandis que les deux candidates au mariage ne semble s'enflammer qu'en raison du nom joli et doux de Constant. Malgré son esprit satirique, le film reste superficiel, moins féroce et impertinent que je l'espérais.