Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Un visiteur
5,0
Publiée le 17 novembre 2008
Bouleversant, profond, fidèle à l'esprit de Kafka, admirablement joué par Anthony Perkins et Orson Welles lui-même, et même des touches psychédéliques avant l'heure comme la scène dans l'atelier du peintre. Tant le livre que le film sont des oeuvres majeures et incontournables du 20ème siècle parce qu'ils créent des valeurs philosophiques. Celle que je retiens pour le Procès est résumé en une phrase de K : "Comment un homme peut-il être coupable?", ce qui en fait une oeuvre sombre mais dans laquelle l'espoir est toujours présent chez le personnage et donc chez moi!
Un chef d'oeuvre de premier plan, du grand Orson welles. Fidélité à Kafka et en même temps grande originalité ! Notamment sur la scène finale avec le champignon atomique. Acteurs formidable, à noter la brillante prestation de Jeanne Moreau, magnifique.
Soudain un employé de bureau, Joseph K., est arrêté par une sorte de police politique qui le mène au bord du gouffre, tout en le harcelant sans cesse de manière sournoise et sadique. Même si l'on plaint tout le long le pauvre Joseph enfermé pour rien, cette adaptation du célèbre réquisitoire de Kafka, contre une bureaucratie sans visage et ses multiples ronds-de-cuir, est finalement desservie en son milieu par de longues scènes prolongées; par exemple celles avec Orson Welles/Albert Hassler dans son bureau, qui font oublier le propos originel de l'oeuvre. En effet, l'illogisme, le cauchemar éveillé, ainsi que bien sûr le non-sens absolu de cette dictature sans le nom, tout cela domine tellement dans Le procès qu'on en oublie presque l'intérêt de ce film quelque daté, même si la fin symbolique (qui fait se demander si K n'est pas son propre ennemi) reste incomparable. D'autant plus que les thèmes essentiels de l'histoire, à propos de la propagande, la paranoia, et de l'insensé inepte de la société, sont comme chacun sait très loin d'être démodés.
Adapté du roman de Kafka, un superbe film fantastique, onirique et cauchemardesque, tout chargé de cette angoisse qui sourd parfois dans nos rêves nocturnes. Images en blanc et noir, situations absurdes, dialogues surréalistes, décors irréels et labyrinthiques à souhait, une intrigue sans tenants ni aboutissants, un thème vague autour de la « loi », la pulsion sexuelle qui émerge, ici ou là, sans jamais aboutir, un personnage principal (Anthony Perkins) qui patauge dans tout cela, cherchant en vain à affirmer son moi. Jusqu’au générique de fin qui est des plus surprenants ! Un grand film, du grand Orson Welles. À voir !
tres bon. Le film respecte vraiment l'univers déjanté de Kafka tout en rajoutant de nombreuses choses qui rendent le film finalement tres personel. Les acteurs sont très bon, Perkins est au sommet de son art et a noter la présence de Jeanne Moreau. Les musiques illustrent bien le destin de K et les décors et la réalisation rendent l'ambiance aussi cauchemardesque que dans le livre.
Atomisant! Il m'a fallu plusieur jours pour me remettre de ce film... Cette vision prophétique de notre société vouée au suicide est époustouflante... Welles dit à la fin de sa vie que Le Procès restera son meilleur film. Sur un plan objectif, c'est certainement vrai; techniquement et esthétiquement absolument parfait. Sur un plan subjectif, il manque une dimension clé de l'oeuvre de Welles (que l'on retrouve dans pratiquement tous ses films) : l'humour. Le Don Quichotte qu'il n'a pas réussi à finir aurait du être cette oeuvre. Le Procès est vraiment très noir, même si Welles laisse à son sujet la possibilité de se rebeller (contrairement à Kafka). Ce film est une Révélation, dans tous les sens du terme et se hisse à mon sens au-delà de la catégorie des chef-d'oeuvre. C'est une oeuvre directement inspirée un peu comme peut l'être 2001. Mérite bien davantage que 4 étoiles.
je suis en TL et cette année, nous étudions l'oeuvre de Kafka et le film de Welles. le film est très fidèle à l'oeuvre de kafka. l'univers kafkaien est très bien reproduit. et puis, ça m'a donné l'occasion de retrouver un acteur que j'apprécie beaucoup: Anthony Perkins (Psychose....).
Ce film était au programme en Littérature pour les Terminales Littéraires dans les années scolaires 2004-2005 & 2005-2006. J'ai donc étudié le film & le roman de Kafka. J'en ai tellement ras la casquette que j'avais envie de mettre 0 étoile. Ceci étant de la faute de mon professeur, il faut quand même reconnaître la grandeur de ce film. Tous les acteurs sont géniaux. De plus, quand on étudie le film & le roman, c'est encore plus fort. SUPER, mais attention aux abus...
Le film de Welles est une libre adaptation du roman de Kafka qui a un moment poignant évoque la Shoah.filmé dans la gare d' Orsay avec un Anthony Perkins imprégné de son rôle.un film étrange
L’univers kafkaïen est si cruel, tellement absurde, presque intouchable et pourtant Orson Welles a réussi le pari. Il a fait de son film une œuvre personnelle sans entacher pour autant le chef d’œuvre inachevé du grand Franz Kafka. Une infime critique néanmoins : si la lâcheté de l’explosion finale n’est pas dénuée de charme, on aurait pu y trouver l’ultime réplique du roman : « Comme un chien », pour cesser de l’espérer en vain.
J'ai lu le roman il y a quelques années. Eh bien pour autant que je me souvienne, l'adaptation de Welles est d'une fidélité rare ! Il n'hésite pas à en reproduire la mécanique, jusqu'à devenir aussi éprouvant... Dés le début, on comprend que K. est cuit, le reste pouvant être perçu tant comme la vision prophétique d'une machine totalitaire, que comme une énumération symbolique de ce dont K. est coupable. Car il est coupable, soyons-en sûrs, même si on ne sait pas plus que lui de quoi exactement. D'où l'accablement qui peut s'abattre sur le spectateur, le privant parfois, gageons, de la beauté de dialogues TOUS signifiants... Je me réjouis par conséquent qu'Orson Welles ait choisi d'adapter le roman le plus dense de Kafka et pas, par exemple, le château. Mais la monotonie est cependant inévitable, qu'on éprouve à force de voir se répéter les échecs et les vexations, et rappelle que les nouvelles de Kafka sont encore supérieures à ses romans, de par leur brièveté même. Perkins pourtant est extraordinaire, bouleversant dans la façon dont il nous fait ressentir l'effritement progressif de ses forces dans ce combat perdu d'avance. Sa colère, d'abord froide et rationnelle, se mue en désespoir, en sursauts pathétiques. Quant à la mise en scène de Welles, elle impressionne c'est sûr, mais la richesse de ce qui est montré fait qu'à la fin on demande grâce, ne fût-ce que le temps de souffler. Par ailleurs, je recommande aux élèves écoeurés par la double étude de cette oeuvre (littéraire et cinématographique) l'étonnant et plus récent "Brazil", de Terry Gilliam, qui s'en est largement inspiré tout en demeurant beaucoup plus accessible (et simpliste, diront les puristes).
J'ai beaucoup aimé ce film. On y retrouve les ingrédients du succès de Wells, à savoir... lui-même dans ce genre de personnage très charismatique qu'il affectionnait tant, le jeu d'ombre et de lumière sur Anthony Perkins reflétant parfaitement le sentiment que Kafka voulait que l'on ait à propos de ce personnage éternel coupable bien que toujours innocent, et un casting de très grande classe... dans le rôle des femmes tentatrices, je dois dire que Jeanne Moraut et Romi Schneider ne sont pas les moins attirantes!
Un pur chef d'oeuvre! Que dire de plus? Chaque image est magnifique, travaillée...Un film qui fut une révélation pour moi et me fit découvrir un amour insoupçonné des plans basés sur le décentrage et les contre-plongées (renversantes dans ce long métrage). Noir, haletant, profond, prenant, magnifiquement interprété ( Je m'agenouille devant Antony Perkins, Romy Schneider...et Orson Welles!!) "Le Procès" est à voir et à revoir et restera à jamais un film culte.
Des plans d’une beauté mais une histoire longue et un scénario qui comme annoncé au début tient de la logique du rêve. Une message sur le totalitarisme. Une bande son de très bonne qualité.