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Olivier Barlet
296 abonnés
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3,5
Publiée le 13 octobre 2020
C’est leur premier documentaire et c’est leur première marche. Le pari n'était pas gagné, ni d'un côté ni de l'autre. (...) Entre suivi en caméra portée de l’organisation de la marche et portraits intimes des organisateurs, le documentaire oscille et capte volontiers discours et positionnements pour manifester leur volonté de conjurer l’ignorance et dépasser les haines. Il est à l’aune du chaos de ce combat sans moyens et permet ainsi d’en saisir l’énergie. Rien n’est simple, ni avec les habitants ni avec les médias, mais ils ne se laissent pas abattre pour promouvoir le vivre ensemble. Si bien que ce petit film documente une grande action et sait communiquer son enthousiasme. (lire l'intégralité de la critique sur le site d'Africultures)
La Première Marche (2020) dresse le portrait de quatre étudiants qui décident de mettre en place la toute première Marche des Fiertés en banlieue ! Cela intervient 50ans après les émeutes de Stonewall (qui sont à l’origine de la Gay Pride) et les militants vont devoir se battre pour convaincre aussi bien les médias que le grand public, que le combat des LGBTQIA+ ne se fait pas seulement à Paris mais aussi bien banlieue (comme ailleurs).
Un pari risqué et osé, surtout lorsque l’on se souvient du reportage d’Envoyé Spécial (diffusé le 07/02/2019) et intitulé « Homo en banlieue, le combat de Lyes ». Une séquence choc avait indigné une partie de l’opinion publique (on y voyait Lyes se faire lyncher sans que les journalistes ne s’interposent). C’est justement quatre mois après ce reportage que doit se tenir la fameuse première marche.
Le film s’intéresse donc au commencement de cette marche et surtout à Youssef Belghmaidi, qui semble être le chef de file de cette bande. On y parle aussi bien de racisme, d’"homonationalisme", de "pinkwashing", d'"intersectionnalité", de post-colonialisme, de discrimination et de politique. La génération Z sait de quoi elle parle, ils sont très bien informé et veulent se faire entendre, veulent faire entendre les minorités.
C’est un combat commencé il y a si longtemps que l’on s’étonne qu’il faille encore et toujours le poursuivre (42ans après la toute première Gay Pride en France).
Et c’est ainsi que le 09 juin 2019, sous les slogans et autres bannières, s’étaient rassemblé près d’un millier de personnes à Saint-Denis et où s’étaient retrouvé, pêle-mêle des militants d’associations, LGBT… racisées, immigrées, pour lutter contre toute forme de discrimination.
Un documentaire qui devrait être projeté dans les salles de classe en banlieue (comme ailleurs), au même titre que le magnifique film de Denis Parrot : Coming Out (2019).
Et comme le rappelait à juste titre, l’un des protagonistes du film : « Ça s’ǝnɔule aussi dans le 93 ».
Quatre étudiants, Youssef, Yacine, Annabelle et Luca, membres de l’association Saint-Denis ville au cœur, ont décidé d’organiser en juin 2019 la première marche des fiertés en banlieue. Les deux co-réalisateurs les ont suivis dans la préparation de cet événement.
Voilà un documentaire sympathique avec un titre intelligent. La « première marche » est d’abord la première "Gay Pride" en banlieue, dans un environnement pas franchement favorable. C’est pour lutter contre l’homophobie, mais aussi pour détruire les préjugés tenaces qui font des banlieues défavorisées un terreau de l’homophobie que cette marche a été organisée. Mais la « première marche » désigne allégoriquement l’entrée en militantisme de ces quatre jeune gens, dont les deux jeunes co-réalisateurs – dont c’est aussi le premier long – filment non sans empathie les interrogations et les maladresses.
Des maladresses, ces quatre jeunes "gender fluid" en commettent, qui bafouillent durant les interviews et qui lestent leur propos trop bavards de références pachydermiques et pas toujours bien digérées à la sociologie bourdieusienne, au post-colonialisme de Spyvak ou aux théories queer de Judith Butler. Mais ils sont tellement sympathiques, tellement enthousiastes qu’on leur pardonne les yeux fermés leurs erreurs de jeunesse.
Le plus charismatique des quatre est Youssef, homosexuel revendiqué d’origine marocaine façon "La Cage aux folles". Il a retenu l’attention des deux réalisateurs au point de faire bifurquer le documentaire qui est sur le point d’abandonner son sujet pour lui consacrer un portrait. il faut dire que le personnage est solaire avec ses mimiques volontairement outrées et son enthousiasme incandescent.
D’une durée d’une heure quatre seulement, qui le fait flirter avec les formats TV, d’une diffusion confidentielle (deux écrans en région parisienne), La Première Marche se condamne à l’invisibilité. Dommage…
Passées les scènes joyeuses sur l'organisation, que reste-t-il? Un docu convenu, à la mise en scène paresseuse et au fond ressassé maintes fois par les idéologues, loin de ce qu'on laisse à voir, les réalités sociales s'effacent derrière une énième oeuvre de copinage.
Un film documentaire d’une grande fraîcheur qui porte un message fort et authentique, à l’image de cette bande d’étudiants pour qui nous tombons instantanément sous le charme. Bravo aux réalisateurs, qui peuvent, disons-le, avoir de quoi être fiers ;)
Ce documentaire est magnifique à la fois drôle, touchant et engagé ! J'ai adoré voir l'évolution de cette première marche des fiertés historiques avec un point de vue bienveillant et juste. Il rend à la fois honneur aux jeunes de l'association et à la cause LGBTQIA+ ! Ce documentaire envoi un message militant fort contre les LGBTphobies et plus largement contre les discriminations de tout type. Bravo encore et courrez en salle voir ce film !
J'ai eu la chance de voir LA PREMIÈRE MARCHE en avant première au MK2 Beaubourg et quelle bouffée d'air frais ! Le documentaire dresse le portrait de 4 étudiants engagés sur des causes d'actualité : défense des LGBTQ+, anti racisme, intersectionnalite en banlieue. Tout est fait avec les moyens du bord mais avec une ambition et une énergie débordante et contagieuse. Le documentaire a su révéler les contraintes auxquelles les organisateurs ont été confrontées tout en apportant une touche de légèreté avec des punchline parfaitement justes et drôles (cc Younes). Bravo à toute l'équipe du film ! Courez-y sans hésitation !
Bouleversant, un regard nouveau sur un combat qui nous concerne tous. Réalisation superbe et personnages touchants. Un vrai docu sans cliché ni idées préconçues.
Superbe documentaire ! Plein d’énergie, de passion, de lutte pour l’égalité des droit ... Bravo pour cette très belle initiative ... Je recommande vivement !!!
J'ai eu la chance de voir ce film aujourd'hui, Dimanche 4 Octobre en avant-première au Majestic de Compiègne, et je dois dire que j'ai été agréablement surpris ! C'est un très beau film-documentaire, qui nous plonge dans la création de la première marche des fiertés en banlieue, à Saint-Denis plus précisément, de la première réunion au jour-j, on se plaît à suivre une bande d'étudiants dans leur vie de tout les jours avant le jour de la marche. C'est drôle, c'est frais, ça apporte un véritable message d'espoir, c'est vraiment un film à voir au cinéma si vous en avez l'occasion, foncez, vous ne serez pas déçus, parole de cinéphile !