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3,0
Publiée le 12 décembre 2021
Noël et sa mère Michelle forment un couple étrange. Ils ne peuvent pas se passer l’un de l’autre, mais dès qu’ils se trouvent réunis, l’atmosphère devient électrique. À travers le prisme de la parole et du silence, l’exploration d’une relation mère-fils dans ses détails les plus tragiques, mais aussi les plus comiques.
C’est une réalisation de Arthur Dreyfus.
J’ai trouvé le documentaire Noël Et Sa Mère pas mal.
Ce documentaire va ressembler à une sorte de thérapie mère-fils sous le feu des caméras. À savoir que le fils est Noël Herpe, un écrivain et cinéaste. Durant 1h30 donc, Noël et Michelle, ils vont aborder un certain nombre des problèmes qui les ont confrontés. Au départ assez léger, le ton devient de plus en plus sérieux. En effet, on rentre dans le vif du sujet avec des blessures plus profondes.
On se dit que ça pourrait concerner beaucoup de monde. Le voir d’un point de vue extérieur fait relativiser et permet d’être objectif. Ils vont dérouler leur vie afin d’aborder chaque étape de leur relation. Tout cela dans l’objectif de comprendre leur rapport actuel. Un décorticage qui pourrait sembler fade comme nous ne les connaissons pas, mais pourtant on y prend gout. On va voir comment la mère et son fils vont chacun fuir leur responsabilité. À de nombreuses reprises, je ressentais un mal-être entre les deux sans pour autant remettre en cause l’affection qu’ils se portent.
Certains passages sont assez marquants comme les colères de Noël. Sa personnalité ne m’a pas beaucoup plus car il est sur une mouvance assez de victimisation et n’hésite pas à se défouler sur sa mère. À plusieurs reprises il va lui crier dessus. Après, la mère a toujours une attitude désinvolte. Elle donne l’impression de ne pas avoir grand-chose à faire des souffrances de son fils, même si elles ne sont pas toujours justifiées. Je trouvais ces échanges parfois un peu toxiques. Les conversations sont souvent prenantes. Par contre, certains passages sont un peu moins énergiques.
En matière de réalisation par contre c’est très propre. Il y a une ambiance intimiste créer avec ce halo de lumière centrant l’attention sur Noël et Michelle. J’ai apprécié et ça aide largement à rentrer dedans. Des images d’illustrations sont mise de temps en temps mais étrangement elles paraissent superflues dans la base est suffisante.
Un très beau documentaire qui nous montre tout à la fois la tendresse, la complicité, et les démons familiers d'une inénarable relation entre une mère et son enfant.
Ce n’est pas un film normal, classique, traditionnel. C’est un petit bijou de drôlerie et de perversité qui doit beaucoup à un personnage de génie, Noël Herpe, et à sa mère, qui se répondent par caméra interposé, sur leur vie commune depuis l’enfance, sur leur histoire familiale, leurs relations tourmentées. Et ce tour de passe-passe freudien — ou peut-être plutôt lacanien, tant l’intéressé fait mine d’être absent — est orchestré par Arthur Dreyfus, au summum de son art. Il suffit de glaner les critiques à la sortie de la salle, pour réaliser qu’on est tous tombé dans le même bateau, qu’on vient tous de vivre la même expérience qui, pour moi, se résume en un mot : jouissive.
Excellent film qui ne ressemble à aucun autre, que ce soit par sa conception , sa réalisation , mais surtout son authenticité. On est immédiatement plongé dans une scène intime particulière et en même temps universelle. Une mère et son fils adulte retracent la vie qu'ils ont partagée. Deux personnages d'une seule et même histoire, et pourtant les versions diffèrent, les vécus sont discordants, les évènements donnent lieu à des interprétations contradictoires. Dialogues vifs, parfois cruels, souvent drôles, émouvants, on se laisse prendre au jeu. On y repense le lendemain... Et si nous, nous racontions notre vie avec nos parents, nos enfants, où serait la vérité ? Très jolie musique d'Albin de la Simone.