Mon compte
    La Cravate
    Note moyenne
    3,8
    891 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur La Cravate ?

    83 critiques spectateurs

    5
    18 critiques
    4
    30 critiques
    3
    22 critiques
    2
    9 critiques
    1
    2 critiques
    0
    2 critiques
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    léo P
    léo P

    29 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 1 mars 2020
    Le film de cinéma documentaire c’est mettre de la mise en scène dans une réalité défini afin d’en émettre un point de vue, aussi minime soit-il, au service de ce que l’on voit et que l’on ne peut contrôler. Alors, lorsque cette mise-en-scène est aussi brillamment utilisée dans un film tel que La Cravate, autant sur ce qui peut être maîtrisé que ce qui ne l’est pas, le public ne peut en être que captivé de bout en bout. Ce documentaire long-métrage réalisé par Mathias Théry et Etienne Chaillou relate ainsi la vie d’un jeune membre du parti d’extrême droite amené à s’investir davantage pendant les élections présidentielles de 2017, au travers notamment de sa vie privé, son passé difficile, ainsi que son ressenti postérieur que l’on découvre au fur et à mesure du film. Le fil conducteur est ainsi ces différents moments de redécouverte de ce qui s’est produit, il est en effet assis tranquillement sur un fauteuil avec cette lampe pour presque seul éclairage, face à nous, à commenter sur les situations passées comme lors d’un interrogatoire pour s’expliquer face à ses actes tout aussi invraisemblables pour nous les uns que les autres.

    Cette manière de procéder permet notamment de comprendre par ces réactions bien choisies les pensés derrière chaque acte de Bastien et en apprendre un peu plus sur ses motivations qui mettent immédiatement une barrière avec le spectateur. On observe ainsi son insouciance, son dévouement et son isolement de tout autre pensé politique, un égarement idéologique mis en lumière par un véritable effort de mise-en-scène pour chaque plan qui permet clairement de maintenir notre attention et rythmer le film de bout en bout, où l’heure et demie de projection passe à une vitesse folle. En effet l’intérêt monte crescendo, plus les pensés de Bastien nous parvienne, plus il se confie sur son passé et sa vie privé, plus on en déduit sa propre opinion quant aux travers de notre société qui produisent ce genre d’individus. La voix off est quant à elle particulièrement présente mais très bien écrite, fluidifiant complètement le récit par son style et le structure autour de cette même montée d’attention au service de la réalisation.

    Cependant on pourrai reprocher un air moqueur par de courts instants de cette voix du narrateur suivant les mots que les auteurs choisissent, jamais par hasard, qui dénotent quelque peu puisque l’on admet ici très bien le fait que juger le sujet du film est dénué d’intérêt au contraire de le comprendre, de laisser toutes ces pensées brut qui semblent toucher une si grosse partie de la population s’exprimer d’elles-mêmes car c’est ça qui est intéressant, une mise-en-scène transparente est alors nécessaires comme pour la plupart des documentaires et même de beaucoup de films en général, alors intégrer ici des musiques mélodramatiques paraît plutôt maladroit à certains instants. L’omniprésence du narrateur peut par ailleurs également apparaître comme un problème tant les apparitions de celui-ci ne sont pas nécessaire étant donné qu’il n’a pas à intervenir à l’image, le but étant une total impartialité son emprise sur le film est clairement de trop.

    La plus grande réussite du documentaire réside ainsi dans le fait de ne pas rendre ce jeune homme clairement raciste forcément repoussant, ni même de donner une volonté de le juger, mais au contraire d’essayer de comprendre les travers de notre société qui produisent ce genre de pensés par des individus sortant des clous, des égarés, des types de personne qu’on peut trouver paradoxalement dans des quartiers de banlieue, même genre d’individus que Bastien dénonce comme problématique. Mais là on découvre un personnage dénué d’une éducation correct, si l’on en croit l’enfance du jeune homme ainsi que la très faible nomination de sa famille biologique. Celui-ci est plutôt perdu dans un mal-être personnel profond dont il ne parvient pas à se défaire, et pour qui aucune aide extérieur ne semble être intervenu, si ce n’est l’espoir vain d’un changement nouveau par le biais de l’extrême et dont le culte de la personnalité s’est emparé en lui de toute rationalité. Ainsi le documentaire ne donne pas l’impression de vouloir enfoncer des portes ouvertes en le rendant totalement fou et dénué d’intelligence, mais juste tel qu’il est, en forçant il est vrai légèrement le trait, en montrant un être renfermé sur lui-même dans une quête d’idéal patriotique.
    Lola. S.
    Lola. S.

    6 abonnés 10 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 février 2020
    Un film passionnant et d'une grande intelligence, qui raconte beaucoup de choses sur notre société au travers le parcours de Bastien, ancien skinhead devenu jeune militant du Rassemblement national.
    Coric Bernard
    Coric Bernard

    377 abonnés 591 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 février 2020
    Ce film des réalisateurs de « La sociologue et l'ourson » est pour moi une véritable réussite.
    C'est une introspection sur le FN à travers l'histoire personnelle d'un jeune militant BASTIEN, très habilement mise en scène.
    Sur la forme, ce documentaire est filmé d'une manière très originale comme une fiction qui n'en est pas une.
    Le jeune BASTIEN joue son propre rôle après avoir accepté le scénario proposé par les réalisateurs qui nous relate le parcours de ce jeune qui l'a amené à sa vie politique dans un parti d'extrême-droite où il va peu à peu prendre de l'envergure. Dans ce récit, les réalisateurs s'attachent à déterminer les raisons qui ont amené BASTIEN à militer au FN. C'est très bien construit et passionnant à suivre.
    dejihem
    dejihem

    137 abonnés 672 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 février 2020
    Le dispositif utilisé par les réalisateurs provoque une vraie mise à distance du sujet mais pourtant cela fonctionne. Et au final, je me suis posé la question : est-ce que les situations présentées serait pareilles dans un autre parti politique ?
    Marc L
    Marc L

    3 abonnés 25 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 23 février 2020
    Quand quelque chose n'est pas vraiment réussi, mais qu'on ne veut pas le signifier, on dit que c'est un OVNI, c'est la nouvelle sémantique, or l'objet ici est identifié, il est tout à fait moyen.On s'attend à un truc plutôt humoristique, sympathique avec du fond, un peu dans l'esprit de "Merci patron", mais le film ne porte pas un gramme d'humour. Rien, si ce n'est une petite séquence et encore...L'affiche et le titre laissent imaginer, qu'un jeune type va se retrouver propulsé dans un parti pour lequel il n'est peut être pas fait, et devenir un des cadres, (d'où la cravate), laissant présager des trésors de décalage et de situations cocasses, mais toujours pas. Rien. C'est gentillet, ni trop chaud, ni trop froid, tiède et plat avec un semblant de fond. La forme est toutefois plus ou moins intéressante. Bref, on ne se réveillera pas la nuit pour y penser.
    mistougri
    mistougri

    4 abonnés 3 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 18 février 2020
    Le documentaire "La cravate" me fait penser aux films érotiques de la fin des années 60, qui sous prétextes d'enquêtes sociologiques, étalaient avec complaisance des scènes sexuelles explicites.
    Ici un bon petit gars se débat dans les rouages d'un parti politique. Mais ce n'est pas n'importe lequel. Ici c'est le rassemblement national.
    Ce qui nous donne de jolies scènes:
    Rassemblement National au marché.
    Marine chez les Whirlpool.
    Marine en meeting.
    Etc.....
    Christoblog
    Christoblog

    828 abonnés 1 675 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 février 2020
    Le dispositif que proposent les réalisateurs Mathias Théry et Etienne Chaillou dans ce documentaire est tout à fait passionnant. Il n'est pas très simple à expliquer mais je vais essayer. Le principe est de filmer leur personnage principal en train de lire le récit de son histoire (le scénario du film en fait), pendant que les images l'illustrent (avec ou sans le son original), et alors que Mathias Théry lit lui-même parfois son texte à voix haute.

    Dans la pratique, le dispositif fonctionne parfaitement, alternant plaisir brut du documentaire (les scènes filmées sont souvent intrinsèquement intéressantes) et vertige procuré par la mise en abyme de Bastien commentant la vie de Bastien, jusqu'à une dernière réplique, juste avant l'épilogue, qui est extraordinaire.

    Outre sa forme très travaillée, le film est séduisant également par ce qu'il montre : l'ascension rapide d'un jeune homme dans un parti politique, le travail ingrat des militants de base, la mesquinerie des hauts placés du parti. Que ce parti soit le Front National importe finalement peu. Le film ne fait pas de politique, et il serait tout aussi intéressant s'il avait filmé un jeune de LREM ou de La France insoumise.

    La personnalité propre de Bastien, ses tics, ses talents, et la faille béante dans son existence qui sépare le film en deux parties distinctes, tout cela finit par rendre La cravate profondément attachant en plus d'être passionnant.

    A voir absolument.
    Aurelie V
    Aurelie V

    32 abonnés 30 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 février 2020
    C’est pas agressif , on est touché par ce jeune . Voir les rouages , ses espoirs et ses besoins d’exister qu’il met dans son engagement . Le peuple . Met en avant la désillusion par rapport au monde des politiciens et celui des militants . Dispositif narratif très intéressant .
    Jeremie1987
    Jeremie1987

    1 abonné 20 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 février 2020
    Le film étant presqu'objectif, je mets 4 étoiles. Le jeune militant nous est présenté tel qu'il est, et nous fait passer un moment touchant.
    djams
    djams

    34 abonnés 124 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 février 2020
    Je ne sais pas comment noter ce documentaire. Je suis très loin de partager la vision des partis d’extrême droite étant issue de parents immigrés. Faut-il que je note le contenu et les révélations fracassantes que le film apportent ou bien la pertinence de ce film dans la propagande des partis d’extrême droite ? J'ai choisi la première. A voir absolument pour décrypter la stratégie du parti d’extrême droite mise en cause dans ce film.
    lancelo25
    lancelo25

    31 abonnés 78 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 15 février 2020
    En allant voir un film sur le FN, on s’attendait essentiellement à observer des personnages très représentatifs de l’image xénophobe et peu lettrée que l’on a communément de ce parti, même si ce dernier s’efforce d’effacer sa subversivité. Cependant, la voix off qui commente 80% du film tend à masquer et cacher toute trace de cliché nationaliste qui fait état dans le quotidien des partis extrémistes.
    De plus, le protagoniste nous est montré comme un être posé, réfléchi, mature et parfois espiègle alors qu’il œuvre à la grandeur d’un parti plus que sectaire. Le réalisateur nous montre une image si aseptisé de ce microcosme qu’il tente d’apporter un peu de réalisme et de frisson en sortant du placard certains faits peu glorieux de la jeunesse du protagoniste, comme un soucis de ne pas paraitre trop partisan. Cette hypocrisie révèle, à mon sens, une position très partiale du réalisateur, nettement en faveur de l’objet de son documentaire.
    Le protagoniste nous est montré comme un être néanmoins attachant et humain, en quête de valeurs et d’idéal dans sa vie aux perspectives peu encourageantes. Lâchant la proie (le FN) pour l’ombre (les Patriotes) car déçu des manœuvres politiciennes égotistes, ce jeune homme s’avère aussi touchant qu’attristant.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 365 abonnés 4 180 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 juin 2020
    Mathias Théry et Etienne Chaillou signent une plongée dans le Rassemblement National (ex Front National) en suivant un jeune militant de novembre 2016 à juillet 2017, c’est-à-dire, pendant la campagne présidentielle. Il s’appelle Bastien Régnier. Après un passé sombre de skinned, il a trouvé refuge derrière le blason d’extrême droite de Marine Le Pen et Florian Philippot. Bastien est le secrétaire de circonscription de la Somme et suit le chef départemental Eric Richermoz partout dans sa campagne. Bastien est également passionné de laser game et compare souvent les deux activités. Il se plaît à côtoyer les plus grands, jusqu’au jour où il se rend compte que la bataille n’est qu’un prétexte pour certain pour l’obtention d’un poste mieux payé. Bastien est déçu, mais n’en a pas perdu pour autant ses convictions politiques. “La Cravate” est un documentaire passionnant et plein de tendresse. Pourtant, ce qui est raconté fait froid dans le dos. Bien plus qu’un prétexte pour dénoncer un parti fasciste, “La Cravate” impose une réflexion sur nos idéologies et notre façon de les appréhender.
    D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
    Bernard D.
    Bernard D.

    111 abonnés 613 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 février 2020
    « La cravate » de Mathias Théry et Etienne Chaillou est un documentaire politique très intelligemment mené, et d’autant plus intéressant qu’il se déroule dans la ville où j’habite.
    Bastien, 20 ans, grand amateur de jeux vidéo et de laser game, milite pour le FN depuis 5 ans. Lors de la présidentielle de 2017, son supérieur départemental l’invitera à s’engager davantage et il deviendra le responsable amiénois … et aspiré vers des fonctions supérieures mais à condition de savoir changer de costumes et de cravates, de savoir bien parler et détourner les attaques, de contrôler les membres du parti jugé « dangereux » quant à l’image de dédiabolisation voulue par Marine Le Pen. Bastien va graviter ainsi autour de Florian Philippot en espérant être élu lors des élections législatives mais c’est Franck de la Personne qui lui sera préféré.
    Bastien comprend le pourquoi des choses : son parcours scolaire marqué par une hostilité vis-à-vis de « l’école et de ses lois » et surtout par un « incident » qui fait que Bastien a été placé dans un foyer d’accueil … où vivait un Skinhead et c’est cela qui a entraîné Bastien à devenir lui-même Skinhead « pour le plaisir de la castagne » puis à militer pour le FN, « la castagne au service d’idées ». On peut supposer que les services de renseignement du FN ont rapidement découvert ce point faible d’où cette « carrière » politique avortée. Sans détailler le secret de Bastien, il est quand même assez troublant que la famille, l’école, le suivi psychologique et social l’aient ainsi plongé dans de telles idéologies !
    Le film est très bien fait mais – sur ordre de Bastien – on n’a aucune donnée sur son milieu familial (plutôt aisé semble-t-il avec un collège privé ...), ses frères et/ou sœurs et même des proches amis en dehors d’une courte séquence où il est « bourré ». Et surtout on n’a aucune notion sur les limites que le FN a dû imposer aux réalisateurs pour pouvoir suivre ainsi Bastien … combien de dialogues, de scènes … ont été mis à la poubelle afin de ne pas entacher l’image du parti ?
    Le plus incroyable est que Bastien - après « s’être demandé s’il n’était pas un salop » - reste convaincu et « il continuera (avec Florian Philippot et les Patriotes) tant que ses idées ne seront pas au pouvoir … le meilleur est à venir ».
    Détail local assez piquant : le siège électoral de Marine Le Pen à Amiens était juste à côté d’une boucherie musulmane.
    Adelme d'Otrante
    Adelme d'Otrante

    175 abonnés 1 145 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 février 2020
    Ce documentaire illustre parfaitement un terme que l'on accole souvent au Front National ces dernières années : dédiabolisation. On suit le temps d'une année un jeune homme rondouillard et débonnaire, tout juste sorti de l'adolescence, numéro 2 d'une permanence de province et même promulgué Monsieur YouTube de Florian Philippot le temps des présidentielles. On pourrait presque lui donner le bon dieu sans confession mais en creusant un peu on entrevoit son passé skinhead, sa violence rentrée et même son envie de "mass murder" à l'américaine lorsqu'il était lycéen. A l'image d'un parti d'extrême-droite qui veut nous faire croire qu'il a changé. La forme du documentaire est particulièrement irritante, un texte romancé narrant la vie du "héros" lu par une voix off permanente qui crée une distance la où il y aurait fallu une confrontation directe. Le sujet est idéal, la forme l'est beaucoup moins.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 11 février 2020
    A voir absolument, c est un documentaire très simple, mais aussi extrêmement "cruel'.. Les desilutions d un petit 'facho' du nord de la France, ou le chômage est très présent dans ces régions. Aucun mouvements politiques sont des 'anges', mais alors là, c'est le summum de l imbécillité..
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top