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Gentilbordelais
325 abonnés
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2,5
Publiée le 20 décembre 2020
Un bras de fer psychologique entre pouvoir de l'argent et celui du sexe. Un portrait amer où prostitution, solitude et dureté des foyers pour migrants rendent sauvage. Mais sous la carapace, avec patience, on peut finir par trouver une certaine humanité. Un moyen métrage bien mené, à l'interprétation juste.
Waseem est un réfugié syrien qui est arrivé en Allemagne deux ans plus tôt. Alors qu'il vit toujours dans un centre pour réfugiés, Waseem se fait de l'argent en vendant ses charmes à des hommes, mais à des conditions bien strictes. Des relations à sens unique et sans marque d'affection. Lorsqu'il fait la rencontre de Lars, ils abandonnent ses règles une à une. "Label Me" n'est pas un film qui met en avant les sentiments des personnages puisque la relation entre Waseem et Lars est basée sur d'un côté, l'attirance physique et de l'autre, l'argent, mais on arrive quand même à sentir ce qui est en train de naître sous nos yeux. Waseem est un personnage intéressant puisqu'on ne sait pas vraiment ce qui le motive et qui il est. Est-ce qu'il fait ça pour se rapprocher de qui il est vraiment ou pour se protéger. Le film manque parfois de profondeur, il faut dire qu'il est très court puisqu'il ne dure que 60 minutes, mais je pense que l'essentiel de ce que Kai Kreuser a voulu partager y est et je préfère ça qu'un film avec des longueurs inutiles. Nikolaus Benda et Renato Schuch sont bons et leur relation est intense. Au final, "Label Me" est un bon petit film.