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Julien D.
9 abonnés
13 critiques
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5,0
Publiée le 17 septembre 2020
Une comédie à tiroirs follement romantique. On ne s'en lasse pas une seconde. Le charme de Camélia Jordana et Niels Schneider opère. Emilie Dequenne est impériale. Merci à Emmanuel Mouret de nous donner autant de plaisir.
Un film sur l'amour au sens large avec toutes les subtilités qui peuvent faire ou défaire une relation. L'histoire s'articule autour de Maxime, qui rend visite à son cousin François, sauf que ce dernier a eu un empêchement donc il reste avec la compagne de ce dernier, Daphné, enceinte de trois mois. Les deux en profitent pour faire connaissance à travers notamment leurs histoires d'amour. Il s'agit d'une histoire à tiroirs avec des personnages secondaires qui sont introduits et qui amènent de nouvelles histoires. Si tout ne parait pas essentiel, le scénario d'Emmanuel Mouret est finalement bien ficelé et tout finit par avoir un sens. "Les choses..." est vraiment un film charmant, posé et subtil à l'ambiance poétique et dans un style théâtral parfaitement maitrisé. Les acteurs sont bons et les personnages attachants même si ce n'est pas toujours les bonnes valeurs qui sont mises en avant. On a quand même affaire à des personnes qui trompent et mentent comme si c'était normal. En plus, ils ne savent pas vraiment ce qu'ils veulent. Heureusement que l'écriture est délicate et que c'est raconté avec tendresse et légèreté sinon notre perception d'eux aurait pu être différente. Je ne suis pas vraiment un fan d'Emmanuel Mouret, mais ce film m'a fait passer un agréable moment.
J'attends toujours les films d'Emmanuel Mouret avec une certaine impatience, il ne m'a jamais vraiment déçu. Il faut quelques minutes pour bien renter dans celui-ci. Un petit de mal avec le jeu des acteurs, très théâtral, avec l'impression qu'il récitent leur texte plus qu'ils ne l'interprétent. Mais très vite on y pense même plus. On s'attache à chacun des personnages et on vit les histoires qu'ils nous racontent, passées ou présentes, avec un plaisir certain. Légères ou graves, plus cocasses ou volages, chacune dans son style est palpitante. On peut y retrouver aussi, ici ou là, quelque chose que l'on a déjà vécu peu ou prou. La mise en scène, les dialogues, les décors, les images, tout est ici élégant. Le casting est superbe, une partie de la jeune garde du cinéma français, où personne ne tire la couverture à soi, mais où personne n'égale la plus chevronnée et toujours parfaite Emilie Dequenne. Bref, une réussite sur toute la ligne. Un régal pour les yeux et l'esprit. Subtil et délicat, sans doute le plus beau film de son auteur.
Avec son scénario parfaitement ficelé, aux rebondissements dignes d'un bon thriller, ses dialogues soignés et plein de sens, ce film est un petit bijou dans son genre. Drôle et profond à la fois.
Un film très bavard sur le thème de l'amour : qu'est-ce qui crée, provoque l'amour ? A vrai dire, le film d'un texte bien écrit , parfois saoulant à écouter. Les hommes n'ont pas de caractères, les femmes sont compliquées. Et parfois l'on est perdu. Comme le héro du film qui écoute les explications de son copain. Je n'ai pourtant pas dormi. A la télé, je n'aurai pas tenu. Bien joué, belle caméra et prises de vue, choix musical de piano excellent. Heureusement, les personnages sont attachants !
Magnifique exercice de cynisme ! Tous les personnages se vautrent dans leurs pulsions, mentent et trichent avec la meilleure conscience. C'est le bal des faux-cul, mais avec quel brio ! Bravo M Mouret !
Emmanuel Mouret abandonne le côté comique de ses films amoureux. Fini le temps où il tournait en dérision ses personnages. Dans son dernier film, le réalisateur peint les relations amoureuses de son époque. On trompe sans problème, pas de morale à ce sujet dans notre monde contemporain, on cède facilement à la tentation en changeant fréquemment de partenaires. Pas de respect pour l'autre, on consomme des relations fugaces et superficielles. Chacun a sa définition de l'amour mais Mouret montre que cette définition peut changer par les péripéties que l'on rencontre dans sa vie. Rien n'est sûr en amour, tout est changeant, rien n'est figé, tout est fragile. Le plaisir et la douleur y sont inhérents, rien n'est noir ou blanc. La complexité de l'amour est un thème constant dans ses oeuvres mais ce film est celui où il traite le plus profondément la question et de manière sérieuse, à l'instar de ce qu'il avait fait précédemment. J'ai été agréablement surpris par le jeu d'actrice de Camélia Jordana, elle est remarquable. Un film que j'ai apprécié bien que je préfère ses comédies sentimentales habituelles bourrées d'humour.
Je ne pensais pas aller le voir (mais carte oblige).Nous allons d'une histoire d'amour à une autre avec il est vrai l'envie d'en connaître davantage. Exceptée Emilie Dequenne que j'ai trouvé très bien. Je pense vraiment qu'il y a eu un mauvais choix d'acteurs - pour moi, ce film avec d'autres acteurs aurait pu prendre une tout autre dimension! Dommage car parfois en + de dialogues (disons sans plus), c'est très & trop mielleux: qu'on se croirait en exagérant un peu dans 'hélène et les garçons'.
Après le très littéraire "Mademoiselle de Joncquieres", le très sensible Emmanuel Mouret continue à explorer les rives de la relation amoureuse, et notamment ce petit territoire bavard qu'est le marivaudage, autrement dit, tout ce que le désir et l'amour suscitent chez l'être humain dans la parole et l'échange. Une fois de plus, c'est un langage très écrit, très dense, pétillant d'intelligence, et sans doute moins naturel de nos jours qu'au temps de l'amour courtois. Mais, une fois la chose acceptée, comment ne pas se laisser emporter par ces récits amoureux que deux étrangers se font l'un à l'autre, dans un relâchement total de toute pudeur et distanciation ? C'est subtil et d'un naturel totalement confondant au point que le spectateur se laisse happer dans une douce complicité avec ces personnages pour rentrer dans leur intimité et se laisser balloter à leur suite dans les tourments de l'amour partagé-non-partagé-trompé-oublié-renaissant. J'ai personnellement adoré... Pour mettre ces sentiments en musique, le réalisateur a réalisé un très beau casting, même si le choix de Vincent Macaigne, brut, barbu et toujours aussi lunaire, n'était pas consensuel. Mais les filles sont extraordinaires dans leur jeu. Elles sont toutes lumineuses, et donnent corps à l'idée que les femmes sont souvent les maîtresses de ce jeu vibratoire où leur sensibilité leur donne souvent un coup d'avance. Une mention spéciale à Emile Dequenne dans le rôle de la femme bafouée qui va rétablir la situation par un incroyable don de soi. Son regard de femme amoureuse est d'une telle intensité que le spectateur masculin de la scène tombe totalement sous le charme. Sa déclaration d'amour est transcendante et laisse sans voix. Quel beau personnage !... La scène finale est belle et fait penser à la chanson de Brassens "Les passantes"... Toutes ces relations qu'on a laissé passer, et qui restent seulement des souvenirs. Emmanuel Mouret est un esthète de la relation amoureuse. Toute référence à Eric Rohmer serait réductrice. Mouret nous donne simplement du plaisir en nous replongeant dans les affres de la rencontre et de la naissance du sentiment amoureux. Après tout, cela reste la période de la vie la plus stimulante... Il peut continuer sur ce registre, je continuerais à vibrer avec lui et ses personnages.
film qui justifie l'abonnement ciné ! 2/5 juste pour les efforts et l'admiration de retenir de si longs textes lourds avec des mots que l'on n'utilise plus dans les discussions depuis longtemps , mais encore dans certains textes de lecture ou des lettres.... j'ai décroché à force, c'était pénible....
Un film doux et douloureux, il y a énormément des choses à réfléchir, il a réveillé en moi beaucoup d'émotions différentes, totalement in love de ce magnifique film !!
Sans savoir qu'il était du même réalisateur - Emmanuel Mouret - j'ai retrouvé dans ce film délicieux la subtilité et la grâce de "Madame de Jonquières", un autre film sur les jeux de l'amour et du hasard que j'avais adoré. Il y a Marivaux et Laclos dans ces dialogues ciselés, dans cette succession inattendue et plaisante de rencontres et de désillusions, dans cette observation raffinée des affinités électives et du désir. Le quatuor des rôles principaux - fascinante Camélia Jordana et parfaits Niels Schneider, Vincent Macaigne et Emilie Dequenne - se succède dans un ballet amoureux doux-amer délicat. La direction d'acteurs est toute de finesse et d'affection. Les prises de vue sont souvent éblouissantes et le Lubéron n'en finit pas de nous enchanter. Malgré un léger sentiment de longueur vers la fin du film, on sent qu'on est là face à une œuvre majeure, intelligente, raffinée et sensible. Ce n'est pas pour rien que cet opus d'un classicisme impeccable, presque baroque dans l'exposé théâtral mais juste des sentiments - à cent lieues des mièvreries du romantisme - fit partie de la sélection officielle du dernier festival de Cannes. A voir absolument.
Décidément, j'ai un peu de mal à m'emballer pour ce réalisateur, en l'occurrence Emmanuel Mouret. Après "Mademoiselle de Joncquières" que j'avais trouvé moyen, son dernier film sur les atermoiements amoureux de ses personnages m'a souvent plongé dans l'ennui. Et pourtant, le cinéaste sublime ses acteurs (Camélia Jordana en est la preuve) pour chercher en eux le meilleur. Malheureusement, ce récit des relations amoureuses est trop scolaire et trop bavard pour narrer au final cette somme de marivaudages. Pour conclure, on suit sans déplaisir la naissance de ces amours et de ces ruptures mais sans crier au génie comme l'a fait la presse française.
Le point de départ est simple : Daphné (Camélia JORDANA), monteuse de documentaires, accueille en Provence le cousin Maxime, traducteur (Niels SCHNEIDER) de son compagnon François (Vincent MACAIGNE) dont elle est enceinte de 3 mois et parti en urgence à Paris pour des raisons professionnelles. En attendant le retour de François, ils font connaissance l’un de l’autre, chacun racontant leurs rencontres amoureuses et déboires sentimentaux. Malgré un sujet rebattu et conventionnel, le film, loin d’être un marivaudage verbeux, est une réussite avec une analyse fine et juste du sentiment amoureux, du désir, de leur évolution dans le temps et de la discordance entre les pensées et les actes. Emmanuel Mouret, digne successeur de Stendhal, auteur du livre « De l’amour » (1822) ? Le scénario travaillé et inventif (croisement des personnages, flash-backs) bénéficie du talent des acteurs (les hommes sont plutôt velléitaires et attirés par des femmes plus jeunes) et surtout des actrices aux personnalités fortes (Emilie DUQUENNE, d’une grande sensibilité et Camélia JORDANA). Sans oublier l’accompagnement musical classique (Debussy, Offenbach, Chopin, Grieg, Satie).