Ce film délivre une grande matière à réflexion autour de l'amour, notamment sur les aspects qui touchent à l'infidélité, au désir et à la jalousie. Avec théâtralité, poésie et finesse, le tout porté par la musique classique et un superbe casting, nous allons d'une histoire d'amour à une autre avec l'envie d'en connaître davantage. On pourra toutefois regretter une forme d'esthétisme élitiste qui rend les personnages déconnectés du réel et tend à faciliter quelques longueurs.
Emmanuel Mouret nous propose une nouvelle fois un délicieux marivaudage de 2h (parfois un poil long) sur l’amour, le désir, la fidélité, l’infidélité et d’une manière générale la vie de couple avec ses petites et grandes contrariétés. Les dialogues de cet héritier d’Éric Rohmer sont comme toujours d’une intelligence et d’une poésie folles. Les personnages, piégés dans de diaboliques contradictions intérieures, nous embarquent dans des situations plus ou moins improbables tout au long d’histoires qui s’entremêlent au court d’un récit souvent irrésistible de drôlerie. Ils sont portés par des comédiens tous géniaux : citons Niels Schneider, Camélia Jordana, Vincent Macaigne, Émilie Dequenne, Jenna Thiam, Guillaume Gouix, Julia Piaton. Un enchantement.
du bon Mouret. De l'amour à foison, de dialogues sur l'amour pertinent et désarment. un casting de folie. manque un peu de rythme mais ce laisse regaler comme une balade amoureuse. scénario subtil et brillant. film choral.
Ou comment faire compliqué quand on pourrait faire simple.... ! C'est bien un"Emmanuel Mouret" assez caractéristique du spécialiste des rapports amoureux entourés de longs discours disséquant les possibles et les non-dits. Parfois ça marche assez bien, plus souvent ça pédale dans la semoule tel ma 1ère 4L avec son embrayage fatigué ! Dommage, de ce fait le film est un peu long, ( tout ça pour ça, aurait on envie de dire...) . Pas subjugué par Daphné (Camélia Jordana) beaucoup plus par Louise (Emilie Dequenne) où on retrouve d'ailleurs le style "Pas son genre" où elle était dantesque ! Une équipe d'acteurs en mode "pièce de théâtre", quelques surprises, qu'on a un peu envie de secouer....De très belles photos, une mise en musique (Opéra) judicieusement distillée sur quelques moments clés, et des dialogues très travaillés !!**
Hélas ! les pauvres comédiens n'arrivent pas à se sortir des dialogues verbeux et prétentieux auxquels visiblement ils ne croient pas ! Temps et argent perdus ! Révoltant
Il y a très souvent un décalage entre ce qu'on dit et ce qu'on fait, quel que soit sa volonté de s'en tenir à ce que l'on dit. Ce film retrace des cheminements relationnels dans lesquels les protagonistes se perdent et se retrouvent au grès de leurs pérégrinations amoureuses dans lesquelles le décalage du dire et du faire est pattant. Hors temps, ce film a la vertu de donner au commun des mortels qui cherchent fortune amoureuse, une candeur monotone dans laquelle chacun peut s'identifier...
A l’issue de la vision du film d’Emmanuel Mouret, on comprend mieux pourquoi Eric Rohmer nous manque. Mouret se réclame bien sûr du maître, mais là où Rohmer proposait des films en apparence légers sur des thèmes profonds, Mouret livre un film lourd concernant des thèmes superficiels. Jenna Thiam a beau chercher à imiter la diction de Béatrice Romand, on est loin des contes des 4 saisons. Avant de songer à imiter Rohmer Mouret devrait tenter de comprendre les films de ce dernier, et ne pas les réduire à des marivaudages crétins. A éviter
C'est une histoire de sentiments, plutôt qu'une histoire d'amour, comme l'exprime le personnage principal, que Emmanuel Mouret nous raconte avec ce film. Plutôt des histoires d'ailleurs, comme des tiroirs qui s'ouvrent, que se racontent successivement les protagonistes du film. Histoires qui se recoupent, en montrant l'importance du hasard et de l'inconstance dans les vies amoureuses. Les dialogues sont brillants, et le film passe progressivement du divertissement en forme de marivaudage à une certaine gravité. Une belle réussite, mais pas au niveau de l'opus précédent "Mademoiselle de Jonquières".
Très joli film. Réalisation et direction d'acteur feutrées dans un style assumé et appliqué. Une vision de l'amour très personnelle, écrit avec une finesse qui nous oblige au moins une tendre, à défaut d'une amoureuse, attention
D'un ennui profond, bourré de clichés de sur jeu, de situations prévisibles et de fénéantise scénaristique. Le film n''a pas l'air de savoir où il va et ne donne pas l'impression de savoir ce qu'il veut dire. Rien n'est maitrisé et les acteurs sont souvent à côté. C'est un film d'auteur français bien cliché, qui résume toute l'incapacité d'une grande partie des réalisateurs et des scénaristes français à raconter une histoire intéressante et filmé avec talent.
Un film bavard, prétentieux, pompeux, en circuit fermé, interminable, creux à force de trop plein.
- À force de texte, de verbe, de dialogues qui se veulent intelligents, on frôle le « bourrage » de verbiage parfois fort narcissique. Adieu la légèreté du marivaudage, le temps est à la pesanteur d’un film qui se veut littéraire. Malheureusement, la plupart du temps, le texte est déclamé avec un sérieux ou une légèreté trop appliqués pour y croire. Macaigne, Jordana, Dequenne exceptés, les acteurs ne s’en sortent pas. Nous non plus, donc. - A force de musique ( Satie Debussy Barber...) qui souligne le propos à tout moment et renvoie de surcroît à des références de chefs-d'œuvre cinématographiques, le climat s’alourdit encore. Bref, submergés par un flot continu de verbe ou de musique, on étouffe. - A force de lieux improbables, inaccessibles au commun des mortels ( hôtel particulier dans paris, ...), on s’interroge : seules des csp ++++, auraient elles du temps pour une réflexion sur le désir ? A l’autre bout du curseur, également en mode caricature, on a « les marseillais ». Leur sujet central ? Le désir. - A force de marivaudage, une question : pourquoi le seul acteur noir du casting incarne - t-il l’équivalent du valet dans Marivaux dans ce monde hors sol ? Sans doute était ce là encore matière à réflexion, en parallèle du positionnement de Marivaux quant à la place du valet. Malheureusement ici , point de critique sociale, ce qui peut lourdement porter à confusion.
Très bon moment même si plus court, cela aurait été bien mieux...c'est une jolie ritournelle intello, qui aurait pu éviter le tour de trop mais je ne vais pas bouder mon plaisir devant ses dialogues/flashbacks intelligemment écrits...ça m'a fait penser à Truffaut...L'amour fait tourner le monde et les têtes mais n'en fait qu'à sa tête...Il y a aussi un petit côté très classique et sautet ...Tous les acteurs au top sauf déso, l'actrice qui joue Sandra qui se regardait trop jouer...c'est peut-être la jeunesse ou le stress d'être avec des acteurs confirmés...
Ce film est une pépite. Emmanuelle Mouret aime ses personnages et çà se voit. Ce réalisateur a un peu d'Alain Rénais et de Woody Allen en lui e çà fait du bien.