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BenD
2 abonnés
21 critiques
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1,0
Publiée le 18 septembre 2020
L'image est relativement maîtrisée, sauf quand les effets de flou ou de changement de mise au point viennent distraire plutôt qu'ajouter a la narration. Le reste par contre ne colle pas du tout a mes besoins en terme de film. Le jeu théâtral m'est désagréable et n'arrive pas à détacher du réalisme ambient, l'histoire est comique dans sa prévisibilité. Je me retrouve donc coincé dans ce vaudeville (un genre que je n'apprécie pas forcément beaucoup) malgré lui ou tout les personnages créent une ambiance psychologique particulièrement malsaine. Finalement, ce film aurait pu marcher comme un film d'horreur, mais avec des amants qui ne savent pas se parler a la place des monstres. Alors que le film accumule les situations sentimentales extrêmes, on ressent plus un ton documentaire que de histoire fantastique. Du coup on ressort mieux de ne plus être en gène mais on n'a pas non plus le soulagement du film d'horreur, ou quand on sort le monstre n'existe plus. On se dit que sûrement, il y a vraiment des gens comme ça.
Le prototype du film pour bobos de Saint-Germain des Prés. Des personnages creux comme de vieux navets passent leur temps, dans des dialogues pitoyables de fausse profondeur,, à disséquer leurs problèmes de coeur et de sexe. Seule chose qui sauve le film : l'actrice qui joue Louise (remarquablement belle et efficace) et qui se sacrifie pour l'amour que son mari éprouve pour une autre (on se demande d'ailleurs comment il peut lui préférer la fadasse Jordana) et qui monte un stratagème altruiste qui donne au film sont seul moment d'intensité dramatique. A réserver pour le public des 5è, 6è, 14è, 2e et 3e arrondissements parisiens.
la passion ou la raison ? quand les triangles amoureux n en finissent pas... film compliquer sur les relations humaines mais qui nous embarque bien des le début....
Un des films les plus nuls que j'ai vu. Le rythme est lent, les acteurs jouent mal (oh pardon c'est un "parti pris"), la musique est totalement clichée et le scénario sans intérêt ... Les deux heures semblent durer une éternité. A noter que la bande annonce semble avoir été accélérée, le rythme est bien plus lent dans le film. Sauf si vous êtes fan des critiques de Télérama, passez votre chemin !
Woaw quelle beauté ce film.. plein de poésie, de complexité et de sensibilité. Je m'attendais pas à ça. Les acteurs sont magnifiques également. Un film qui fait du bien surtout en 2020 ! Je précise que je m'attendais à une daube en y allant..... vu certains commentaires ici..
Festival de clichés. Tout sonne faux. Des dialogues écrits comme si on était au 19ème siècle. Des personnages hors du temps, qui travaillent à peine et vivent dans des appartements de 200 mètres carrés en plein Paris, n'ont jamais l'air ni amoureux, ni tristes, plus attachés à bien articuler leur texte qu'à le jouer vraiment. Ouah, c'était chaud de tenir jusqu'au bout. Et alors la scène de baiser déchirant dans le TER + confrontation de meufs enceintes en plein choix de sapin de Noël m'a définitivement achevé.
Ooooooo mon dieu !!!! L'exemple même, dans toute sa splendeur, du film bobo parisien. Tout est cliché et pompeux. Les dialogues sont récités syllabe par syllabe mot pour mot et ne donne pas de réel sympathie pour les personnages. La lenteur et la durée du film font aussi partie des points degatif du film. Dommage l'histoire aurait pu être bien.
très joli film avec des acteurs toujours juste.néammoins un peu long 2 heures.mais le scénario est plein de trouvailles et d'inventions .ce film est a voir absolument.
Techniquement et artistiquement, ce film marche bien, c’est beau, c’est bien léché, c’est bien interprété dans le rôle qui leur incombe mais mon Dieu, que c’est long, que c’est surjoué. Alors oui ça se veut une pièce classique à la Marivaux adaptée à la sauce 21ème siècle mais c’est franchement indigeste et surcoté. Et cette fascination du cinéma pour les adultères…
Maxime, qui aime Sandra qui, elle, aime Gaspard, rencontre Daphné qui aime François, le mari de Louise.
Emmanuel Mouret abandonne, cette fois encore, comme pour Madame de Joncquieres, le burlesque de ses premiers films pour laisser toute la place à la gravité des sentiments. Il délaisse aussi dans la réalisation son style "théâtre filmé" pour une mise en image plus aérée, sans perdre en qualité dans l'écriture de ses dialogues essentiels et dans le dessin de ses personnages. Il confie ces derniers à d'excellents comédiens (Niels Schneider, Vincent Mc Cain, Camilia Jordana, Emilie Dequenne, Guillaume Gouix, Jena Thiam) qui servent parfaitement ce scénario qui expose de multiples états d'âme, humeurs, valses-hésitations. Si l'usage de tubes du répertoire classique séduit un premier temps, il lasse sur la fin au moment même où Emmanuel Mouret semble peiner à abandonner ses personnages. Le film n'en reste pas moins très séduisant. sanscrierart.com
Belle découverte d'un metteur en scène français mature, avec un film accompli. Le scénario, de Mouret lui-même, démarre avec des nanas modernes qui veulent tout gérer sur un mode théorique: la carrière, le mari, le plaisir des sens, les enfants, bref les clichés des milieux aisés parisiens et intellos. La suite les dépasse heureusement pour s'enfoncer dans l'introspection des chemins de l'amour, sans perdre en fluidité, malgré les rebondissements multiples! Résolument actuel, Mouret évoque comment prendre son plaisir est devenu sans tabou, mais tous les publics pourront apprécier combien sa réflexion va au-delà pour observer comment chaque individu cherche à trouver, vivre puis garder l'amour de sa vie. Bien servi par la distribution (les actrices Dequenne, Jordona en particulier plus que les hommes), une photo léchée et une bande son très musique classique, cet héritier de Rohmer et Allen, renouvelle le genre et s'enhardit même à des références philosophiques du côté de René Girard. Voilà une bonne raison de soutenir la création hexagonale. Cinema - octobre 2020
Enfin un chef-d'œuvre à la française ! Quand on pense au nombre de navets que produit le cinéma de l'entre-soi parisien, on ne peut que s'émouvoir de ce geste cinématographique majeur qui transcende les frontières de l'excellence et de la subversion. Reprenons. Dans le navet à la française, le sujet n'a ni originalité ni intérêt : que nous en sommes loin ici ! Partant d'une thématique forte et majestueuse organisée autour de trois questions majeures ("Qui a couché, qui couche, qui couchera?") le Cinéaste (comment omettre la majuscule?!) ouvre les champs du possible et s'affranchit des limites du corpus filmis en osant l'extension du débat à des hauteurs que l'on pourrait qualifier d'Everestesques ("Avec qui, en trompant qui, en pensant à qui?") le tout ouvrant d'ahurissantes perspectives de réflexion, nous explorons dès lors les tréfonds de l'âme humaine dans un déferlement d'émotions toutes plus sincères que les autres que l'on pourrait qualifier de jubilatoire, et qui évoque ce grand classique intellectualiste-naturiviste qu'est "Le doutage" par Les Inconnus. Evidemment dans le navet à la française les meilleures intentions sont généralement noyées sous des dialogues dont la pédanterie la dispute à la futilité, mais heureusement foin de tout ceci ici : grâce à des dialogues puissants, ciselés, passionnants (me préférence à ce "Daphné, Daphné, oh Daphné ? … Daphné ! … Daphné, oh… Oh, Daphné… Oui, Daphné… Non… Daphné?" déclamé avec emphase par un Macaigne prodigieusement concerné par son texte qui a visiblement pris comme source d'inspiration le lyrique film d'art et d'essai "Theresa" par Les Inconnus, encore une fois), textes parfaitement déclamés par des acteurs et actrices investis à 100% et qui non seulement ne donnent à aucun moment l'impression de réciter un texte appris par cœur tout en se demandant ce qu'il/elle fait là, mais surtout parlent de façon aussi crédible que naturelle, prenant bien soin de ne pas donner l'impression de forcer la prononciation à chaque mot pour sonner comme au théatre de la cour de Louis XIV. Evidemment, dans les navets à la française, le point de vue est systématiquement celui du réalisateur généralement masculin, et le film tire vite donc vers une représentation plus que complaisante de l'amour, où l'amour n'est que physique, où les femmes sont toutes des chaudasses pour ne pas dire des professionnelles qui s'ignorent, et où la tromperie est justifiée par de grandes principes moraux qui le rendent merveilleux et intellectuel, fort et beau, le tout pour éviter de dire simplement: "Je trompe car je pense avec ma b..." ce qui ne serait pas séant pour un parterre d'intellectuels mâles parisiens bobos. Heureusement, ici le réalisateur ne tombe aucunement dans ce travers, magnifiant au contraire l'amour courtois et le sentiment aux dépens de la simple b... qui finirait par apparaître dégradante hors salon feutré parisien bobo-isé. On ne saurait aussi oublier de mentionner le fait que le navet à la française présente des personnages caricaturaux, toujours les mêmes, par exemple un personnage écrivain (de préférence ne pouvant pas écrire dont on notera le message puissant de métaphore sexuelle, idée d'une originalité telle que personne ne se doutera que la relation charnelle conditionnera en définitive la verg… verve artistique!), une femme prétendant ne pas être amoureuse mais tout de même soumise à l'homme par le déni de son désir même, une relation entre un homme mûr et une jeunette exprimant le fantasme du réalisateur lui-même, le mariage vu comme chose dont il faut se gausser et s'affranchir en vue d'exprimer une rébellion de bon aloi (on est un intellectuel de gauche subversif ou on ne l'est pas, Que Diable), enfin bref, une galerie de personnages que l'on ne risque pas de retrouver ici, dans ce grand œuvre dont les cop… critiques des Césars ont fort judicieusement reconnu la qualité et le rang de chef-d'œuvre.