Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
ferdinand75
546 abonnés
3 856 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 17 octobre 2023
Un humour ravageur et un scénario très bien construit, très astucieux. Probablement le meilleur film de Bruno Podalydès, le plus abouti, le plus contemporain aussi . Tout y est, la critique féroce, mais mesurée (il n’y a jamais de méchanceté dans le cinéma de Podalydès ) de da société contemporaine. Ce pauvre bougre chômeur de longue durée, va tenter sa chance dans une star-tup complétement déjantée. Denys Podalydès est exceptionnel, égal à lui-même en « clown blanc » rêveur , décalé , hors -sol, mal à l’aise dans ce monde , sur lequel il porte son regard ahurit, mais révélateur . Beaucoup de gags : la voiture électrique auto guidée est un must de dérision, on est plié de rire. Une vision acide, caustique du monde libéral, Sandrine Kiberlain est hilarante en assistante, speedée, ambitieuse, sans foi ni loi. La start up subit des assauts fluctuants, et tout ce petit monde d’employés soumis, mais ambitieux et arrogants, se fait des visioconférences avec le PDG illuminé et halluciné .Celui -ci a horreur des enfants et interdit aux employés d’en avoir. Beaucoup de créativité dans le scénario avec par exemple ces drones utilisés sans cesse, mais qui créent une poésie presque féerique. Un film très ambitieux qui aborde beaucoup de problèmes de fonds sous son air de comédie burlesque, chaque séquence est une surprise et un régal.
Décalé et excessif, cette petite comédie dresse un portrait drôle et caricatural du monde de la start-up, de l'open space et autres joyeusetés... C'est un peu étrange mais amusant.
une critique acerbe sur notre société qui se transforme et tente de s'organiser différemment en usant de faux neo-langages qui ne sont en réalité que des expressions anglophones, une nouvelle manière de travailler mais qui dépend uniquement du patron, des gens qui cherchent, innovent, ceux qui se croient libres car ils sont leurs propre patrons, tout est dénoncé mais manque d'unité.
Portée par un casting séduisant, une comédie fantaisiste et attachante, au rythme un peu mollasson, qui brocarde l’esprit déshumanisé des start-up nation.
Ce film ne m'a certes pas laissé un souvenir impérissable... Je suis maintenant fatigué de Denis Podalydes à toutes les sauces, matin, midi et soir, à pied, à cheval et en voiture...
Son narcissisme a atteint des sommets dans "Making of"...
Film incolore et inodore, truffé de bonnes intentions " à la louche " (schmaltzy)...
Comme toujours avec Bruno Podalydes, c'est plein de bonnes idées mais il manque toujours un scénario solide. Donc oui c'est sympa, quelques moments drôles, mais au bout d'un moment ça tourne un peu en rond, tout en restant plaisant.
La comédie française dans ce qu’elle a de meilleur à tous les niveaux : scénario, écriture, réalisation, acteurs. Film tout en contraste, à la fois délirant et pourtant tellement juste et ancré dans la réalité, à la fois hilarant et dramatique. Le cocktail est délicieux.
J'ai vraiment beaucoup aimé cette critique du mode de fonctionnement des sociétés actuelles. L'individualisme, l'hypocrisie professionnelle sont bien dépeintes. Le casting au grand complet est excellent. Je ne peux en dire plus sans spoil. Sauf que je suis prêt à le revoir avec plaisir.
Vu au ciné "LES 2 ALFRED" de Bruno Podalydes avec lui-même et son frère Denis, comédie sociale sur l'uberisation du monde moderne et particulièrement dans le milieu de l'entreprise, un senor séparé de sa femme et père de deux jeunes enfants, dans une situation financière délicate, doit retrouver du travail et se voit proposer un poste dans une start-up, mais il va se retrouver totalement déconnecté de ce monde qui se veut justement hyper connecté, avec son propre mode de fonctionnement et ses propres modes de langage (avec ses confcalls par exemple) une entreprise qui a pour code "no child", aussi les employés ne doivent pas avoir de vie de famille! Il va donc devoir mentir et user stratagèmes pour le dissimuler tout en devant s'adapter à ce monde particulier! Le réalisateur a le mérite de ne pas moraliser ni de dénoncer violemment mais juste d'apporter un constat avec toujours une certaine fantaisie et un vrai sens de l'absurde, avec ces objets particuliers (comme ces drôles de drones qui jonchent les trottoirs), dommage alors que le scénario reste assez plat et que ça patine quelque peu en milieu de film, mais ça réussit à rester toujours pétri de tendresse et d'humanité (notamment avec les scènes de paternité), même si la poésie urbaine habituelle de Podalydes est ici moins fréquente (jolie scène des 2 Alfred -2 singes mais un seul doudou!- accrochés à un drone et s'envolant dans la nuit), Sandrine Kiberlain est extra en partenaire très énervée -surtout par sa voiture sans chauffeur qui ne lui obéit plus!- et les deux frères Podalydes développent à merveille leur évidente complicité, très sympa à défaut d'être totalement réussi!
L'idée est intéressante et le film commence bien. Le problème est que l'histoire tourne un peu trop autour de Sandrine Kimberlain qui, sortie de ses habituels rôles s'en sort plutôt mal. Son jeu et son personnage sont très désagréable à regarder et ça nous détourne de l'histoire
Sur une tonalité faussement légère, "Les 2 Alfred" dépeint intelligemment les absurdités d'une société avançant à marche forcée, déconnectée de son premier sens qu'est l'humanité. Souffrant de quelques inégalités de rythme, c'est un film qui garde cette qualité d'être d'une originalité bienvenue dans le paysage audiovisuel français.
Une petite satire de la start-up nation et de l'uberisation du monde très plaisante, à la Tati, non pas acerbe ou énervée (pour cela, dirigez-vous plutôt vers le grolandais Effacer l'historique), juste un peu inquiète, pas réfractaire non plus, juste un peu circonspecte.
Bruno derrière la caméra, Denis devant la caméra, les 2 fréres possedent u ndélicieux humour décalé et pince sans rire qui fait une nouvelle fois mouche ici pour évoquer les start up et leur soi disant bien-être dans ces nouvelles entreprises. C'est drole et intelligent comme toujours et la complicité de sandrine Kiberlain, impériale en cadre stressée, est un bonus pas négligeable. Le trio est irrésistible.
Un joli film drôle et poétique où la start-up nation chère à Macron se fait flinguer avec fantaisie et originalité. Deux losers et une chipie se démènent au milieu des mensonges pieux et des objets connectés totalement incontrôlables. On se réjouit du rythme échevelé, des dialogues savoureux, de la musique et d’une bande de grands comédiens à fond la forme. Un film de dingue, quoi ! Même les premiers de cordée qui deviennent romantiques !
un film sympathique, bien réalisé, bien interprété qui dénonce avec talent les excès de la modernité numérique et la tartufferie des start-up soi-disant innovantes qui sous couvert de décontraction et de travail cool, maltraitent leurs employés et les poussent à la tricherie et aux faux semblants