Je l'avoue : j'ai un problème avec Bruno Podalydès ! Depuis "Versailles Rive gauche", film que j'avais bien aimé, j'ai vu presque tous ses films et je n'en ai aimé aucun ! Presque 30 ans à me taper des daubes censées faire rire et ne m'apportant que de la désolation, de la consternation. Pourquoi, mais pourquoi donc une telle insistance de ma part ? Masochisme ? Je ne crois pas ! je crois que c'est simplement parce que, à chaque fois, je me suis fait avoir par la critique, toujours très favorable à ses films. En plus, pour celui-ci, un ami qui lui, aime les films de Bruno Podalydès, m'avait avoué qu'il avait certes bien aimé "Les 2 Alfred", mais que ce n'était pas son meilleur film. Ce qui signifiait qu'il devait être différent des précédents et que, peut-être, étant différent, il allait davantage mes plaire. Eh bien non ! J'aurais même tendance à dire qu'il est pire que les précédents. Sur un sujet en or, pourtant : une satire des objets connectés et d'un certain monde du travail avec, entre autre, l'utilisation outrancière des sigles et des acronymes ainsi que des expressions importées des Etats-Unis. Sur un tel sujet, Jacques Tati aurait réalisé un chef d'œuvre. Et là, avec Bruno Podalydès, on a droit à des gags consternants et sans aucune finesse, à des répliques navrantes et sans aucune finesse. Au point que Sandrine Kiberlain arrive à être mauvaise, que Denis Podalydès arrive à être mauvais. Finalement, la seule qui arrive à sortir la tête hors de l'eau dans ce naufrage collectif est Luàna Bajrami, dans un petit rôle, mais pratiquement le seul à qui il n'est pas demandé de "faire" dans l'exagération, dans la lourdeur, dans la niaiserie.