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Ann Val
91 abonnés
352 critiques
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3,0
Publiée le 15 avril 2021
Un petit film simple et sans temps morts sur la possession et les exorcismes, le combat du bien contre le mal... Rien de bien nouveau mais des acteurs convaincants et des effets spéciaux attrayants. L'intrigue est cousue de fil blanc mais on la suit jusqu'au bout. Distrayant en somme !
Qu'est-ce que peut aujourd'hui proposer d'inédit un film traitant de l'exorcisme ? "The Seventh Day" va tenter de se frotter à cette épineuse question qui a entraîné, à quelques exceptions près, la plupart de ses collègues contemporains dans l'enfer d'une formule horrifique ne sachant plus comment se renouveler au milieu des crucifix, des flacons d'eau bénite et des grosses voix injurieuses démoniaques...
Un prêtre exorciste dont l'expérience provient d'une première intervention traumatisante, un autre bien plus jeune et naïf à former à cette dangereuse pratique, un premier gros cas pour le duo faisant évidemment intervenir un enfant ayant commis des actes atroces... Le moins que l'on puisse dire, c'est que, niveau inventivité dans le film d'exorcisme, les débuts du nouveau long-métrage de Justin P. Lange ("The Dark") renvoient directement à l'image d'une boule de paille poussée par le vent dans le désert. Certes, "The Seventh Day" n'est pas pour autant le représentant du genre le plus désagréable à suivre pour l'heure, quelques séquences font illusion (celle sous le pont) et le prêtre mentor interprété par Guy Pearce en mode néo-Constantine nous guide avec une certaine malice dans cette réalité infestée de démons, mais l'offre paraît si classique sur absolument tout ce qu'elle recouvre que l'on en vient très vite à se demander si le film ne va avoir ne serait-ce qu'une once de direction originale à proposer au sein de son récit.
Il y en a heureusement une mais celle-ci a beau partir d'une belle intention, le film bride hélas tout son potentiel autour de ses maladresses les plus majeures. D'une part, cette idée devient de plus en plus prévisible vu l'insistance grossière faite sur un aspect très fourbe des démons -autant dire que la révélation finale qui en découlera n'engendrera aucune effet de surprise- et, d'autre part, "The Seventh Day" ne semble pas vraiment savoir comment construire le chemin pour nous y amener sans l'aide de trous d'air scénaristiques qui confinent certaines situations dans l'excès ou le ridicule (tout le n'importe quoi du gros passage en prison notamment). Vraiment dommage car le message véhiculée par cette piste spoiler: où l'Église est finalement vue comme sa pire ennemie était plutôt gonflée, on y décelait clairement une volonté de malmener l'institution éternellement figée sur ses certitudes et toujours prompte à occulter ses propres maux internes (une scène y renvoie d'ailleurs très directement).
L'ambition était bien là, même osée, mais "The Seventh Day" n'aura jamais pu l'affirmer de façon convaincante au sein d'un film totalement anecdotique et, pour tout dire, vraiment mal élaboré dès le départ pour lui rendre pleinement justice. Au septième jour, les démons auraient également mieux fait de se reposer pour nous éviter ça...