Tous les personnages sont trop appuyés : l'agent de probation véreux, le caïd très méchant solennel, le sorti de prison amoureux transi et transformé en super-héros, les gardes du corps pas foutus de savoir viser. Mais la Bande Son est admirable et donne de la profondeur (appréciation spéciale pour le NOCTURNE de CHOPIN pendant le kidnapping). Mais la fin n'est pas à la hauteur : invraisemblance du super vengeur exterminateur...
Un film à deux facettes : une première partie plutôt inspirée et attachante, une seconde caricaturale et ennuyante. Le synopsis est donc assez trompeur. Au final, un goût de déjà-vu, aussi vite visionné qu'oublié.
Une fois la ligne franchie, il n'y a plus de retour en arrière possible. Après plusieurs années d'emprisonnement, Jimmy a l'occasion de sortir pour retrouver la femme de sa vie qui n'en a plus pour très longtemps et à qui il a promis de lui faire vivre une dernière année mémorable. Tels des adolescents, les retrouvailles sont aussi chaleureuses que timides comme s'ils devaient tout réapprendre. Si l'on pense dans un premier temps que Aharon Keshales a changé de registre par rapport à ses deux premiers longs-métrages, ce n'est pas totalement le cas avec une histoire qui flirte avec de nombreux genres. Il y a un certain romantisme et un certain cynisme dans cette histoire qui finit par s'assombrir, mais pas assez longtemps. "South of Heaven" est principalement gâché par un scénario faiblard et d'innombrables longueurs. Le passage où spoiler: Price détient Annie, ce qui pousse Jimmy à kidnapper son fils pour procéder à un échange, est interminable... Et Schmidt, encore un personnage totalement inutile. Un film finalement inutilement gonflé qui est frustrant, décevant et ennuyeux à défaut d'être divertissant avec des scènes d'action qui arrivent trop tardivement.
Un bon drame (et uniquement un drame). Le film prend son temps, décrypte chaque personnage et leurs aspirations (surtout), embarque le spectateur sur de nombreuses séquences inattendues avec de bonnes interprétations. L'ensemble manque toutefois de relief (assez lisse), de rythme et d'un début très long. 3/5 !
C’est une réalisation de l’Israelien Aharon Keshales qui avait été Producteur délégué sur Bloody Milkshake. Il a écrit le scénario avec Navot Papushado (Bloody Milkshake) et Kai Mark. L’histoire va être des plus classiques. Un homme arrive à sortir de prison, mais un homme vraiment vilain va le forcer à retourner du côté obscur. Forcément, il y a un dilemme tel que celui-ci ne peut refuser la proposition. Le petit plus vient de Jimmy qui a un air attachant. On comprend que ce n’est pas un gangster malgré les années de prison passées. Par contre, on nous présente ce constat d’un côté, mais de l’autre quand par moments, on voit son aisance dans les fusillades, la cohérence du personnage n’est pas des plus justes. Le rythme ne va pas être des plus énergiques avec un bon nombre de passages lents. Cela se ressent surtout dans la première partie. En effet, l’action met un bon moment à se mettre en place. En revanche, quand on passe la seconde, c’est beaucoup plus agréable. Cette histoire de kidnapping met un gros punch. On a l’impression de South of Heaven trouve réellement son style. De cet affrontement à distance, entre Jimmy et ce mafieux, ressors un vrai suspense. Pour agrémenter le tout, des touches d'humour bien senti vont être rajoutées. Le but n’est pas de tomber dans la comédie, mais de mettre du piquant. Ces brins d’humour font mouche. Malheureusement, cela part totalement en vrille sur la troisième partie. C’est sûrement la moins réussie et elle vient casser la bonne dynamique instaurée. Heureusement, elle ne dura pas longtemps, mais fait finir sur une mauvaise note. Alors qu’on était dans le move pour avoir une “Happy End”, Aharon Keshales en a décidé autrement en rajoutant un final lourd. Il y a une surenchère un peu ridicule avec les agissements de Jimmy. Dommage, car jusque-là, le personnage, joué par Jason Sudeikis, était génial. L’acteur, qui brille en ce moment dans la série Ted Lasso, est impeccable. On retrouve sa touche d’insolence qui avait fait son succès dans Les Miller, une famille en herbe. Ils vont faire un beau duo avec Evangeline Lilly. Le plus impressionnant reste Mike Colter. Dans la peau du gangster local, il est tout simplement excellent. Son charisme naturel fait le travail.
Un polar à connotation romantique ? Une intrigue bien réalisée avec des acteurs crédibles. Ça passe sans être exceptionnel, c est un scénario assez convenu en fin de compte. Un film qui peut occuper une bonne soirée.
A l'inverse des autres critiques un peu puériles je dirais que pour une fois les fusillades d'un films US ne durent pas des plombes, ont du sens et sont crédibles.
Quand on a de la malchance, on a de la malchance spoiler: (taulard, pour avoir fait confiance aux autres, agent de probation véreux, motard qu'on renverse et qui s'avère être un coursier d'un truand, enfant qu'on kidnappe qui se fait renverser par une voiture, épouse atteinte du cancer ...) . Ce thriller vire dans sa dernière partie en thriller dramatique. Il y a un peu trop de poisse. L'ensemble est correct, mais comme on dit chez moi "moins c'est parfois plus". Bon film malgré tout, qui se laisse regarder sans ennui.
Ni bon ni mauvais, il y a un peu de tout dans ce film. On plante le décor pendant 30 minutes (donc, ne décrochez pas), avant d'entrer dans le vif du sujet. On a à la fois une histoire attachante avec un couple amoureux, des gangsters pas gentils, une dose de second degré et une dose de malchance. Alors, oui par moment c'est un peu long, l'action n'est pas assez dosée, mais ça suffit pour être suivi, et on s'attache aux personnages que les acteurs interprètent bien. La fin est un peu facile à mon goût. Aurait mérité plus si l'action était plus présente. Le scénario est un peu facile et prévisible par moment, mais c'est un film qui reste à voir.