Dune : Deuxième Partie
Note moyenne
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1 783 critiques spectateurs

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Axel Boudignon
Axel Boudignon

9 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 28 février 2024
Loin très loin de l’abrutissement que peut ne proposer une plateforme comme Netflix entre autres.
Loin de la gangrène du wokisme!

Un film comme on en voit peut malheureusement.
Excellente réalisation
mec17e
mec17e

19 abonnés 28 critiques Suivre son activité

0,5
Publiée le 22 avril 2024
je suis toujours assez inquiet des films ou la musique est trop forte et fait trop de boum boum
Ben jai été servi...
ca sent la savonnette à la lavande dans le désert, et je sais pas où ça nois mène...
je me souviens déjà plus de ce film
Ufuk K
Ufuk K

539 abonnés 1 511 critiques Suivre son activité

2,5
Publiée le 3 mars 2024
"Dune, deuxième partie" encensé par la critique est une suite très moyenne dans l'ensemble. En effet le réalisateur canadien Denis Villeneuve livre aux spectateurs un spectacle visuel étincelant qui devrait encore obtenir de nombreuses nominations aux oscars l'an prochain dans les catégories techniques avec un casting flamboyant (Austin Butler, Timothée Chalamet, Zendaya, Florence Pugh....) même si le scénario comporte quelques qualités (le montage par exemple), j'ai trouvé l'histoire trop confuse, trop longue, il y a trop de personnages, au final je n'ai pas tout compris de ce film à l'esthétique impeccable mais trop bancal à mon goût.
Kevin Barthel
Kevin Barthel

8 abonnés 11 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 2 mars 2024
chef d'oeuvre que j'ai vu en IMAX ! les acteurs, l'image, la musique,... tout. est parfait, vivement la suite !
Les sorties de Philippe
Les sorties de Philippe

54 abonnés 67 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 29 février 2024
Et d’une et de deux, voici la seconde partie du film tiré du roman de Frank Herbert. Après la splendide réussite du premier volet, on reste à un très haut niveau, mais avec quelques réserves néanmoins. La narration s’avère moins fluide, le film est ésotérique, il s’agit en effet de savoir si Paul est «l’élu», il y a toute une réflexion sur la notion de prophète, avec les conflits entre ceux qui y croient et les autres, avec les tourments internes du héros, avec une dimension philosophique, dans une religion qui est une sorte de post-islam (le mahdi est une figure islamique). C’est très bien fait, avec des scènes de bataille grandioses, et finalement captivant, mais on ne retrouve pas l’efficacité du premier volet. La fin suggère une suite, on verra. Ça reste du très grand cinéma, c’est bien sûr à voir.
Plus d’infos culture sur mon Instagram "Les sorties de Philippe"
eldarkstone
eldarkstone

240 abonnés 2 131 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 1 mars 2024
Denis Villeuneuve, en grand seigneur du Cinema, nous emmerveille par une seconde partie bien plus dense et épique, avec de fortes puissances mystiques ! Assurément un très grand film, très complet ! Un grand bravo !
QuelquesFilms.fr
QuelquesFilms.fr

281 abonnés 1 659 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 1 mars 2024
On retrouve dans cette deuxième partie les qualités de la première : respect du livre-source de Frank Herbert, simplification intelligente de l’intrigue, puissances visuelles et sonores. Sur le fond, au-delà du récit initiatique (le parcours de Paul Atréides), et même si l’action prime sur la réflexion, les thèmes abordés sont tissés de manière très intéressante et stimulante : la force des croyances, des mythes et autres prophéties, le lien entre pouvoir religieux et pouvoir politique, la manipulation idéologique des foules, le fanatisme et le fascisme, la « guerre sainte »… Tout cela est brassé sans manichéisme ni héroïsation excessive, dans une complexité où les choix sont douloureux, et avec quelques échos à notre actualité, comme dans l’épisode précédent. Dans le dernier quart du film, certains développements tournent hélas un peu court, mais le dénouement politique a été habilement préparé en amont. Côté formel, la mise en scène alterne brillamment le grandiose et l’intimiste, l’épique et le minimaliste. Il y a du souffle dans les affrontements belliqueux comme dans l’apprivoisement des dangers du désert (la « chevauchée » des vers géants), de la grâce parfois (quand Chani apprend à Paul à se déplacer sur les dunes) et des inspirations très graphiques (le combat des gladiateurs en noir et blanc, ou encore les petites ombres humaines saisies dans l’immensité du désert). Architectures, engins spatiaux et costumes sont superbes. Pas de surenchère. Une vraie élégance conjuguée à un spectacle impressionnant. Le casting all stars, enfin, semble très bien géré. Cette version de Dune s’impose ainsi déjà comme un classique (très classe) et Denis Villeneuve comme un maître dans l’art du blockbuster de qualité.
apotheme
apotheme

120 abonnés 2 031 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 18 juin 2024
Dune 2 est la suite qu'on pouvait qu'espérer.Elle reprends ou l'histoire avait terminé tout en y ajoutant plus d'action.A quand la suite? qui devrait de ne nous décevoir si elle est réalisée par le même réalisateur que les 2 premiers.
Yetcha
Yetcha

922 abonnés 4 423 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 6 avril 2024
Toujours aussi superbe. Graphiquement, musicalement, au niveau sonore, c'est incroyable. La montée en puissance de cet aspect mystique et sectaire, la séquence en noir et blanc est époustouflante, je n'avais jamais vu un grain pareil, j'en suis resté bouche bée. Certains n'aimeront pas car c'est une suite de tableaux comme sait si bien le faire Villeneuve. J'ai hâte de voir l'épilogue de cette trilogie qui entrera dans les classiques de la SF.
Uchroniqueur
Uchroniqueur

170 abonnés 2 403 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 21 juin 2024
"Dune", (deuxième partie), film de S.F américano-canadien co-écrit et réalisé par Denis Villeneuve, sorti en 2024.
Troisième adaptation du célèbre roman de Frank Herbert paru en 1965, après le film Dune (1984) de David Lynch (beaucoup plus ennuyeux que le premier Dune de Villeneuve) et la mini-série en trois épisodes Dune (2000) de John Harrison . L'ambitieuse adaptation d'Alejandro Jodorowsky des années 70, n'a hélas jamais vu le jour, mais à fait l'objet d'un documentaire "Jodorowsky's Dune" en 2013 .
Un roman conséquent difficile à adapter. La deuxième partie du "Dune" de Denis Villeneuve est une suite cohérente, avec la même distribution, Timothée Chalamet, Rebecca Ferguson, Javier Bardem, David Bautista et Charlotte Rampling.
La réalisation est toujours autant soignée et précise, Un beau film, une très belle photo, une grande qualité visuelle et esthétique. Décors, costumes, le film dure longtemps, le spectacle est généreux. Les images sont belles et la musique de Hans Zimmer assez surprenante. Moins de longueurs, moins de conciliabules que dans le premier, plus de scènes à grand spectacle. La narration est toujours calme, mais absolument pas ennuyeuse.
Un scénario complexe, peu aisé à suivre, du fait de l'aspect "saga où il est difficile de savoir qui est qui et dépend de quelle lignée saugrenue. Peu importe, c'est généreux, bien fait et très beau, voilà qui donne envie de voir la suite.
Denis Villeneuve réussit à adapter une œuvre complexe.
tristan stelitano
tristan stelitano

64 abonnés 1 126 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 6 mars 2024
Une étourdissante tempête de sable monte au créneau pour gagner en intensité et qui trouve son équilibre entre contemplation et action, dans cette nouvelle odyssée épique tiré de l'univers crée par Franck Herbert. Denis Villeneuve signe un Grand Film de Science - Fiction démentiel avec un Timothée Chalamet au sommet de sa prestation, qui réussi à traduire les doutes de son personnage si complexe écrasé par le poids de son destin. En effet, la mythologie sacrée du Lisan al - Gaib, est la partie centrale de ce deuxième opus qui interroge la place de l’être humain aveuglé par ses croyances, pour le meilleur comme pour le pire. Encore mieux que le film précédent, " Dune : Deuxième Partie " , peint une Arrakis plus hostile et impitoyable que jamais qui ne perd pas de sa dimension politique, dans ce tourbillon existentiel où chaque instigateurs essaie de trouver sa place. L'odyssée de Paul Atreides continue de nous scotchés, par son élégante photographie, par les personnages qui prennent plus d'ampleurs et servie par le travail titanesque de son metteur en scène, duquel se glisse la bande-son épique de Hans Zimmer qui donne beaucoup d'intensité à ce Dune 2.
Shawn Atreides
Shawn Atreides

21 abonnés 16 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 17 août 2024
Choisir, c'est renoncer.

J'ai attendu deux mois, lu soigneusement les 2 artbooks, visionné 2 fois Dune : partie 2 en salle et enfin, revu 1 fois Dune : partie 1 avant de commenter cette sortie.

Dune : partie 2 était pour moi l'occasion de faire le bilan de l'adaptation complète du livre original par Denis Villeneuve, tant j'avais estimé que l'une ne pouvait aller sans l'autre.

Je commencerai par dire que j'aime tout particulièrement le cinéma de Denis Villeneuve. Chacune de ses réalisations m'a procuré d'intenses réflexions et émotions : Polytechnique, Incendies, Prisoners, Enemy, Sicario, Premier Contact, Blade Runner 2049. Que ce soient ses premiers films québécois, ou ceux réalisés après son arrivée sur des productions américaines puis son incursion dans le cinéma de SF.

Ceci étant dit, je ne suis pas du genre à verser dans un fanatique aveugle, comme ça, on reste dans la thématique =D. C'est bien la qualité renouvelée d'un artiste qui me fait l'apprécier et non l'image émotive que je projette sur lui (contrairement, me semble-t-il, à certaines personnes lors de chaque sortie événement d'un grand réalisateur.). De plus, ayant eu vent de l'admiration passionnelle que porte Villeneuve à Dune, depuis ses 12 ans, le pari de s'y plonger, de réaliser ses fantasmes et images intérieures pouvait se risquer périlleux. D'autres y sont tombés avant lui.

Mon arrivée dans l'univers de Dune s'est faite en profondeur, et ce, dès l'annonce du projet par Legendary Pictures. Pendant 2 années, j'ai pu moi aussi entrer en phase de préproduction. Je connaissais l'histoire de loin. J'avais connaissance des amorces nées des cendres de la version de Jodorowski qui ont nourri un nombre d'œuvres si immense après son abandon (Alien, Blade Runner, Predator parmi d'autres). Aussi, j'y avais toujours imaginé une forme de poésie et de supplément d'âme à la Lawrence D'Arabie. Je me suis donc d'abord plongé dans la lecture du livre 1 sous-forme de Roman Graphique sorti chez Huggin Munnin, puis des tomes annexes sur les grandes maisons avant de finalement lire le premier livre originel.

Puis vint le moment tant attendu du visionnage en salle du nouveau film de Denis Villeneuve, Dune : Partie 1. Une élégance, un rythme, une esthétique, un contre-pied assez total avec la production de divertissement hollywoodienne depuis ces 20 dernières années. Mais aussi un arrière-goût de pas assez et de doute : L'exposition étant faite, étape cruciale pour présenter ce grand classique, alors plutôt connu des spécialistes de hard SF, à une toute nouvelle génération.

Les risques étaient grands. Villeneuve sortait tout juste de son premier "non-succès" commercialement parlant avec Blade Runner 2049, qui réalisait pourtant le tour de force de consolider et de corriger certains aspects du premier film de Ridley Scott sorti 30 ans plus tôt. Monument intouchable, adulé ou détesté, il reste en dépit de tout jugement un modèle et une base solide dans l'imaginaire collectif de monde dystopique porté à l'écran avec une direction artistique singulière et un rythme qui l'était tout autant.

Il fallait aussi s'affranchir et faire fi du passage entre temps du mastodonte Star Wars, que j'ai vu sur le tard durant ma 20 aine, n'ayant jamais été friand de Fantasy, c'était une saga que j'avais volontairement choisi de mettre de côté toute ma jeunesse, pour l'aborder en temps voulu. Force est de constater aujourd'hui, avec quelle malice, mais aussi, vigueur Lucas s'est inspiré de l'oeuvre d'Herbert aussi bien dans les thématiques (imperium intergalactique), que les champs lexicaux (Anakin/Arakeen), les lieux (planètes désertiques), certains éléments du bestiaire (Sarlacc/ver des sables), des relations familiales (Je suis ton père/Grand-père), ou encore l'intrigue amoureuse déchue (Anakin-Padmé/Paul/Chani) et bien d'autres éléments liés à l'imagerie fascisante dépeinte par l'auteur de Dune...

Repartir sur une telle entreprise était un pari risqué qui aurait pu venir à bout de la carrière hollywoodienne de Villeneuve en cas d'échec. La partie 1 bien que bien loin du succès des sorties Marvel, avait rassuré les studios, mais surtout, malgré un score honorable au box-office, a réussi à attirer la foule entre la sortie du 1 (attendu des fans ou intéressés du cinéaste) et la sortie du 2, grâce notamment à une stratégie marketing et une promotion internationale bien rodée, avec en première ligne ses jeunes stars montantes Thimotée Chalamet et Zendaya (notamment auprès des nouvelles générations).

La stratégie marche, les spectateurs se déplacent en masse, et jamais je ne m'attendais à ce qu'on parle autant de Dune : Partie 2 dans les médias quotidiens. L'attente était forte, mais restait la seule chose qui comptait réellement : Villeneuve allait-il réussir à transformer son essai avec la partie 2, totalement indissociable de la première partie ?

Il m'aura donc fallu 2 visionnages sur grand écran de la seconde partie et le re-visionnage de la première partie (considérablement réévaluée à mes yeux, tant l'entièreté des éléments étaient savamment pensés et semés) pour en venir à cette conclusion : encore plus que pour Dune 1, Denis Villeneuve réussit le tour de force d'implanter tout son cinéma dans une histoire aussi dense que celle de l'univers de Frank Herbert.

Là où le premier, tenait à la fois à respecter et à honorer les bases de l'univers tout en s'assurant d'introduire convenablement les personnages, les lieux, les enjeux, le vocabulaire visuel et parlé afin de ne pas fermer les portes de ce monument de la hard SF à un nouveau public, Dune : Partie 2 nous embarque là ou Dune : partie 1 nous avait laissé et trace de façon plus assumée sa propre voie.

La machine tragique est complète : spoiler: les familles et les maisons se disloquent, les lueurs d'espoir portées par un amour naissant son absorbées, les manipulations font loi dans l'imperium et le sentiment de fatalité est implacable : ce qui doit se produire se produira, avec ou sans consentement, avec ou sans riposte.



Contrairement à ce que certains pouvaient attendre, pas de traces de Fantasy ici. Je me suis donc délecté du réalisme et de l'élégance apportés par Villeneuve, qui ancre ce monde pourtant si différent dans de multiples strates qui lui confèrent une lumière, des sons, des textures qui semblent si familières malgré leur totale étrangeté.

Les effets-spéciaux sont totalement au service de l'histoire, et ont été réalisés avec une fascinante minutie ! Fruit d'une véritable collaboration de longue haleine entre les effets pratiques et VFX pensées dès la préproduction, jusqu'au choix de créer des panneaux couleur sable au lieu des traditionnels panneaux verts afin de garantir une expansion visuelle imperceptible.

Greig Fraser n'a quant à lui plus rien à prouver dans sa science du cadrage et du gigantisme. Il était le choix évident au regard de l'échelle astronomique de Dune. Le côté R&D avec cette scène en infra-rouge est une véritable cerise sur le gâteau.

Les costumes sont également incroyables et reflètent à la fois tout le caractère pratique dont ils ont la vocation première, mais aussi la hiérarchie qu'ils symbolisent dès le premier coup d'oeil.

Les maquillages ne sont pas en reste, tant ils offrent des textures qui impactent durablement la perception de certains personnages, Harkonnen en têtes, avec ce génialissime Baron ou encore le chien fou qu'est Feyd Rautha.

Mention spéciale, évidemment, aux vers des sables, grisants de réalisme, de force et d'ampleur. C'est en partie pour m'assurer de revoir sur grand écran la scène où ils jaillissent de la tempête de sable lors de l'attaque finale que je suis retourné une seconde fois en salle pour ce deuxième volet.

La musique quant à elle, prend enfin son envol et s'écarte des redondances (parfois empruntes de grâce) de Zimmer. Alors que les dernières compositions de Zimmer étaient de plus en plus auto-citantes, (c'est encore une fois le cas ici), où on retrouve des arabesques directement venues de Gladiator, une électrisation des sonorités sortie de Mission Impossible 2 ou encore d'Inception : D'ailleurs, ces ajouts résolument rocks et ambiants, sont terriblement bienvenus et tissent un lien avec les précédentes tentatives d'adaptation. Ils ajoutent de la force aux orchestrations brutalistes d'une part et laissent plus d'espace et de souffle aux moments plus éthérés. Pour trouver un point d'équilibre quasi parfait à mes oreilles avec la sublime "Lisan al Gaib". En dépit de tout ça, j'avoue intimement regretter la mort de Jóhann Jóhannsson. Sa singularité musicale aurait sûrement offert des étrangetés encore plus radicales à l'image de son travail remarquable sur Premier Contact.

Comme évoqué en préambule, "Choisir, c'est renoncer". Des choses sont abordées rapidement, d'autres sont passées à la trappe, mais au final, tout a été fait pour à la fois assurer la vision de Villeneuve, mais aussi l'interprétabilité de cette histoire qui, disons-le clairement est très écrite et littéraire à ce médium d'abord visuel qu'est le Cinéma. De plus, les modifications apportées par Villeneuve sont totalement judicieuses et adaptées à mon goût. Il est important pour quiconque étant plus soucieux du matériau d'origine que du soin porté à son adaptation par la vision d'un auteur de se rappeler que personne ne parle jamais d'une version ultime. Il s'agit ici de l'adaptation de Denis Villeneuve, c'est donc son regard et son interprétation.

Finalement, la frilosité ambiante des studios a su laisser un auteur aller au bout de sa vision sur un univers aussi global et adulte.

Dune parties 1 et 2, n'est peut-être pas un dytique parfait comme certains le soulignent, s'en enorgueillait-il ?, mais il témoigne de l'amour, du soin, et du respect envers le spectateur dont fait preuve Denis Villeneuve. Il nous offre un spectacle si total et généreux, j'ai trouvé que la plupart des critiques négatives (et j'en ai lu, écouté/regardé beaucoup.) faisaient preuve d'avantage d'un désir d'aller à contre-courant plutôt qu'animés d'un réel propos.

Ne réduire ouvertement Villeneuve qu'à un rôle de poseur, faiseur de belles images vides et l'accuser délaisser l'émotion et ses personnages tout en étant incapable de filmer les scènes d'action, relève pour moi soit d'une méconnaissance totale du sujet d'étude ou bien d'un manque de discernement assez déconcertant. On adhère ou non au propos et au style, mais refuser d'y voir ses qualités retourne d'un côté enfants gâtés et non-reconnaissants de la générosité et de l'implication demandée par le film et son metteur en scène.

Villeneuve impose avec vigueur sa patte formelle et thématique. Il nous donne à vivre des moments de cinéma comme on en mérite et non pas ceux que nous désirons. Chaque proposition sait aller au-delà de toute attente et nous pousse à chercher plus, à nous abandonner à des idées à la fois brutales, inspirantes et novatrices.

Ce qui vaut pour moi la note quasi-maximale, car en sortant de la salle, je savais que je venais de vivre un moment de cinéma rare et puissant qui dépasse les simples qualités filmiques intrinsèques, signature des grande oeuvres plus que des grands films. Il ne reste plus qu'à attendre le troisième et dernier volet pour sceller l'analyse d'une trilogie, espérons-le quasi parfaite.

La suite de la carrière de ce monsieur s'engage comme des plus passionnantes aussi bien pour ces superproductions qu'il a réussi à apprivoiser tel Muad'Dib, qu'un retour aux productions plus resserrées du début de sa carrière.
Attigus R. Rosh
Attigus R. Rosh

212 abonnés 2 545 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 11 juin 2024
Dune 2ème partie est une très bonne suite et fin du diptyque entamé quelques années plus tard.
Clairement, quand on compare cette version de Villeneuve avec la version de Lynch (que le réalisateur avait renié tant il était déçu), c'est le jour et la nuit.
Sur le plan esthétique, le film est vraiment chiadé et chaque plan est une merveille en soi. Denis Villeneuve exploite parfaitement le potentiel artistique du désert d'Arrakis, mais également dela planète en noir et blanc des Harkonnen.
Le rythme du film est un peu étrange avec de longues période d'inaction et de réflexion stratégique avant le conflit final qui n'arrive que tardivement dans le film (mais je crois que la version de Lynch avait le même problème, ce qui m'amène à penser que ça vient du livre).
Côté casting, le film met la barre franchement et même sans être fan de Timothée Chamalet, force est de reconnaître qu'il est très convaincant en Paul Atréides. A ses côtés, le reste de la distribution est assez impressionnant : Zendaya, Austin Butler, Javier Bardem, Christopher Walken ou Josh Brolin pour ne citer qu'eux.
La bande originale d'Hans Zimmer est toujours top avec un travail du son remarquable.
C'est franchement bon.
Gregory S
Gregory S

31 abonnés 609 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 28 février 2024
Attention aucun résumé ou récap avant le début donc si vous avez vu le premier il y a très longtemps vous risquez d'être un peu perdu. J'ai mis 4 pour l'ensemble des 2 films car le deuxième est un peu moins bien, il s'écarte plus du livre et il est un peu trop ésotérique même si le livre l'est également pas mal. Les plans restent très beaux et la musique de Zimmer magnifie le tour. Petit reproche quand on regarde les 2 films à la suite, Timothée Chalamet a pris un coup de vieux alors que le second film est la suite immédiate du premier.
Fêtons le cinéma
Fêtons le cinéma

720 abonnés 3 148 critiques Suivre son activité

2,0
Publiée le 29 février 2024
Dune: Part Two présente les mêmes défauts que son prédécesseur, soit une imagerie imposée à coups de ralentis et de musique tonitruante, une longueur excessive et une sécheresse tonale ; mais il souffre aussi du cahier-décharge publique imposée par la maison Warner, à savoir le recours au noir et blanc comme indice explicite (et prétendu) d’un auteur – le splendide Mad Max : Fury Road (2015) de George Miller, le périlleux Oppenheimer (2023) de Christopher Nolan, le minable Justice League (2021) de Zack Snyder – et une désincarnation des personnages, corps choisis pour leur beauté plastique et leur aura médiatique plutôt que pour un quelconque désir les animant véritablement – pensons au duo formé par Margot Robbie et Ryan Gosling dans Barbie (Greta Gerwig, 2023), qui joue avec leur statut d’artifice en s’arrêtant in extremis à la vie donnée.
Le film de Denis Villeneuve participe d’un endormissement massif des passions humaines, à l’exception des cérébrales : protagonistes et antagonistes se disputent le pouvoir, découvrent des vérités sur leur lignée respective, acceptent froidement les conventions nécessaires à la réunion des familles. Est sacrifié sur l’autel de la puissance cérébrale le sentiment qui régit pourtant le cœur de Paul et de Chani, expédié en un plan- spoiler: bisou
au profit de la symbolique de leurs différents noms qui, elle, occupe régulièrement les conversations ; de même, l’arrivée du grand méchant Feyd-Rautha suppose le règne « du désir et de la douleur », comme dit ouvertement, alors que rien n’advient jamais : nous le voyons seulement fixer la caméra, l’œil noir et mauvais, sans cheveu ni cil ni sourcil ni barbe, rappelant le clown du diptyque It (Andy Muschietti, 2017 et 2019).
Un tel travail de pose, qui procède par énumération de vedettes comme une vitrine de magasin rassemble des mannequins couverts d’étoffes pour appâter les passants, nuit terriblement à la marche politique du récit qui prétend pourtant montrer la suprématie spoiler: du pouvoir et le sens du sacrifice individuel qu’il exige
. Nous ne craignons pour la vie d’aucun desdits trophées, que le cinéaste met en scène comme un vendeur organise sa devanture, rendant caduque sa pseudo-réflexion autour de l’emprise religieuse et de l’instrumentalisation de la foi à des fins politiques puisqu’il cède à son tour aux facilités de l’épique hagiographique, qu’il légitime ses retournements de situation par la convocation de la prophétie ad nauseam, quelle que soit la langue utilisée.
La promesse d’une spoiler: « guerre sainte »
achève d’inscrire Dune: part two dans un ascétisme sectaire duquel sont bannis « le désir et la douleur », la terreur et la pitié, l’humain en somme, là où les romans de Frank Herbert investissaient les pulsions et les mouvements (intérieurs et extérieurs) des êtres. L’image est belle, ah ça oui ! Mais invite-t-elle à imaginer et, plus encore, à penser ?
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