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FaRem
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2,5
Publiée le 26 septembre 2022
« Des doigts de fée et une vie de merde. » Esther, qui est première d’atelier pour la maison Dior, est une dame passionnée par son métier. Elle a même sacrifié une grande partie de sa vie et de ses relations pour en arriver là. Alors qu'elle est poussée vers la sortie, ce qui la fragilise grandement sur un plan émotionnel, Esther fait la rencontre de Jade, une jeune de banlieue qu'elle va prendre sous son aile. Malgré les circonstances de leur rencontre, Esther se prend d'affection pour la jeune femme et lui propose de venir travailler avec elle en tant que stagiaire. L'opportunité d'une vie pour l'une et l'envie de transmettre sa passion pour l'autre... "Haute couture" est donc un film sur la passion et sur la transmission. Une passion qui anime une vie et un devoir de transmission légitime pour que cette façon de faire perdure. Si l'on fait abstraction du côté "la bourgeoise qui vient en aide à la délinquante", le film de Sylvie Ohayon est regardable, mais quand même très convenu. J'espérais une plus grande immersion dans le milieu de la haute couture justement. À part les scènes dans l'atelier, il n'y a pas grand-chose à se mettre sous la dent. Il y avait mieux à faire à ce niveau-là au lieu de nous bassiner avec le grotesque personnage de la couturière raciste. Bref, c'est regardable, mais décevant si on s'attend à une vraie immersion dans ce milieu.
Une œuvre qui fait se rencontrer l’univers de la haute couture et celui des banlieues n’était pas en soi une mauvaise idée. On sait à quel point le cinéma aime téléscoper les opposés pour déclencher les rires et parfois aussi les pleurs, voire même les deux en même temps. Ici on est dans un entre deux. « Haute couture » n’est pas vraiment une comédie puisqu’on y rit très rarement. Hormis quelques répliques ou un comique de situation tous deux dus au petit choc des cultures provoqué par la rencontre entre deux personnages diamétralement opposés, il n’y pas vraiment de raison de rire. On ne peut pas dire non plus que ce soit un drame malgré quelques éléments plutôt tristes. Le fait de ne pas choisir est peut-être justement l’un des points faibles de ce film qui se positionne plus comme une petite chronique sur la rencontre de deux mondes à priori non solubles l’un dans l’autre.
Mais « Haute couture » souffre de trop de clichés et d’un manque de réalisme pour qu’on adhère totalement à sa proposition. Du vol du sac qui initie la rencontre à l’évolution psychologique de ces deux personnages, on hésite entre le conte de fées et l’improbable et cela n’aide pas à rentrer dans le long-métrage qui se veut crédible. Si le duo principal joué par Nathalie Baye (qu’on a connue moins figée et plus en forme) et Lyna Khoudri (impeccable) fonctionne, on a tout de même beaucoup de mal à croire en la possibilité d’un tel attachement mutuel. En ce qui concerne les seconds rôles ce n’est guère mieux, la plupart relevant du cliché, voire presque de la caricature (la collègue raciste jouée par Claude Perron ou la meilleure amie). Le pire et la palme du ridicule : le personnage de Clotilde Courau, un personnage qui aurait eu davantage sa place dans une comédie franche mais qui dénote trop ici. Quant à la mise en scène, elle est presque inexistante et s’apparente plus à celle d’un téléfilm de France Télévisions.
On passe tout de même un bon moment devant « Haute Couture ». Le montage est assez resserré pour que l’on ne s’ennuie pas et il y a assez de développements (même si la plupart sont prévisibles) de manière à ce que l’on prenne un certain plaisir. Il y a quelques séquences cocasses ou touchantes qui font leur petit effet et on peut dire que, sans verser dans le documentaire, le film de Sylvie Ohayon nous immerge dans le monde de la création des maisons de couture avec assez de soin pour éveiller notre intérêt. Loin d’un « Yves Saint-Laurent » certes, on voit néanmoins comment fonctionne la création d’une collection et c’est presque un hommage à toutes ces couturières de l’ombre. Les bons sentiments qui font de ce film une petite sucrerie inoffensive sont distillés avec assez de parcimonie pour que cela ne vire pas non plus à l’excès ou l’indigestion comme son personnage principal qui se gave de bonbons. Pas désagréable mais loin d’être mémorable tout de même, car un auteur plus chevronné aurait pu tirer quelque chose de plus profond et réaliste (ou de carrément plus drôle) d’un tel sujet.
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J'avoue avoir été un peu déçue. Je m'attendais à un film sur la haute couture et ses coulisses. En fait la maison Dior ne sert que de décor à une histoire entre une femme vieillissante en manque d'affection et une ado des banlieues rebelle.
Magnifique film sur la transmission du savoir. Avec en filigrane, les relations mère-fille, la rupture avec un enfant, la solitude, la maladie réelle ou imaginaire, le racisme primaire, les a priori sur les gens de banlieue ou sur les gens de Paris, Haute Couture est un film d'une grande richesse. Le script laisse aussi passer quelques répliques qui osent s'affronter au politiquement correct et ça fait du bien ! Pèle-mèle : "Je crois que ça me plaît de savoir faire quelque chose.", "Moi je vais prendre les APL, CMU, ASSEDIC, MDR.", "C'est pas le coût d'une chose qui compte, c'est sa valeur.", "C'est quoi ces rastaquouères ?" Clotilde Courau, princesse à la ville, s'illustre ici en banlieue dans une certaine déchéance. Haute Couture c'est aussi l'éloge de l'amour du travail bien fait, quand compter les heures de travail ne veut rien dire. Une ode à l'excellence.
feel good movie et déjà ça c'est pas mal ! certaines sont un peu appuyées mais délivre un message qu'il est bon d'entendre, comme quand elle fait la différence entre un boulot et un métier mais l'ensemble est positif, merveilleusement joué par les 2 actrices principales, la jeune Lyna Khoudri qu'on devrait très vite revoir
Bonnes actrices, scénario sans surprise mais ça fait du bien les histoires qui finissent bien. Un très bon moment. Le beau éclaire la vie, lui donne du sens.
Déçue car le titre nous faisait espérer un plongeon plus approfondi dans ce milieu très spécial de la haute couture. En fait ce film fait état d'aller-retours d'états d'âme, vraiment prévisibles, entre la première d'atelier, vieillissante et rangée des voitures avec Jade, une jeune de banlieue engagée en tant qu'assistante. Il y a plein de clichés notamment, la "méchante", Claude Perron au sein de l'atelier et la "gentille" Pascale Arbillot qui fait vraiment "mère Thérésa" ! sans parler de la scène ou Jade rapporte Esther le sac à main qu'elle lui a volé dans le métro
Certes, Haute Couture est un film un brin naïf : et alors ? De cette belle histoire de couturière dépressive aux portes de la retraite qui prend à l'essai une jeune voleuse à la tire et lui donne sa chance, on retire une leçon d'espoir qui fait du bien, une entraide humaine qui nous réchauffe le cœur en cette fin d'année frisquette, et des répliques cinglantes savoureuses entre la sénior de chez Dior et la jeune de chez Nike. Nathalie Baye et Lyna Khoudri (que l'on venait de voir dans le dernier Wes Anderson) forment un duo des plus complémentaires, très naturel et à l'aise, auquel on a d'emblée envie de croire. On se régale aussi de voir Clotilde Coureau dans un contre-emploi, pour une grande Dame qui joue ici une mère dépressive des cités en survet et avachie dans son canap', on a été agréablement surpris. Côté seconds rôles, on trouve évidemment des personnages prêts-à-penser (la gentille qui appuie la candidature de la stagiaire, la méchante qui essaie de la faire renvoyer, le beau garçon qui n'attend que la scène romantique du film...). En revanche, on s'attendait à voir plus souvent les robes en elles-mêmes (un peu à la Phantom Thread), on est restés sur notre fin de ce côté-là, Haute Couture préférant se concentrer sur son histoire principale. On est pourtant loin de regretter d'avoir succombé à cette comédie dramatique, puisque cette intrigue sociale se fait sans lourdeur, avec un rythme très bien défendu, une élégante mise en scène des manipulations de couture (gros plans amoureux de l'aiguille et des ciseaux), une BO soignée, et en prenant le parti des bons sentiments plutôt que de la banale tragédie sociale, et pour une fois, cela ne fait pas de mal. Surtout aux côtés d'une Nathalie Baye adorable en sénior difficile mais profondément tendre, d'une Lyna Khoudri ultra convaincante en jeune des cités qui a tout à offrir si on la pousse un peu, et assorti d'une dernière scène plus chaleureuse qu'une bonne écharpe.
Après "le Brio", "Ténor", on retombe sur un nouveau film où une jeune de banlieue découvre un métier réservé à une classe plutôt aisée aidée par une personne d'expérience. Le sujet est vu et ici, on suit un cheminement similaire aux autres films ce qui fait qu'on s'ennuie un peu. Les actrices s'en sortent quand même.
Une jeune femme, issue des banlieues, se retrouve, presque par hasard, dans les ateliers feutrés de la maison Dior, pour y effectuer un stage de couture. C'est l'occasion pour la réalisatrice Sylvie Ohayon (totalement inconnue) de faire se rencontrer deux mondes que tout oppose, au moins à première vue ! Je ne connais évidemment rien au milieu des grands couturiers... mais je reconnais que je me suis laissé embarquer, dès les premières images, par cette histoire de transmission du savoir. Une grande partie de l’intérêt du film est d'ailleurs à mettre à l'actif des deux actrices principales, qui rivalisent de talent et de charisme pour nous offrir la meilleure prestation possible. La « boss » s'est bien sûr Nathalie Baye, que l'on ne présente plus et qui campe une « Première d'atelier » rigide et intransigeante. Terrifiée par la retraite qui arrive, elle prend toutefois sous son aile une jeune « rebeu » paumée et tente de lui mettre le pied à l'étrier. L'apprentie, c'est la jeune et talentueuse Lyna Khoudri qui parvient (apparemment sans peine) à se hisser au niveau de jeu de sa célébrissime aînée. Le film nous parle adroitement de passion, de transmission, de tolérance et d'amitié naissante tout en évitant, presque par magie, un certain nombre de clichés sociétaux. Il en résulte une œuvre riche, passionnante et qui fait du bien au moral. J'ai adoré !
Haute couture est un petit film sans trop d'ambition qui se regarde. Sans être extraordinaire, le film a le mérite d'offrir un coup de projecteur sur le métier de couturière et en fait une éloge réussie. Le film repose également sur une Nathalie Baye toujours impeccable et une jeune Lyna Khoudri elle aussi plutôt bien. Après, pour ce qui est de l'intrigue, ce n'est pas vraiment le film le plus surprenant qu'il soit (on retrouve toutes les péripéties habituelles de la petite fille issue d'un milieu défavorisé essayant de vivre dans un milieu chic reposant sur des codes qui lui sont étrangers). Mais bon, ça passe.
Un film de transmission, dans la même veine que la Fine fleur, moins abouti cependant. Les interactions et la psychologie des personnages sont trop survolées pour nous les rendre complètement attachants. Cela n'ôte rien à la performance des actrices à commencer par Nathalie Baye, qui est vraiment magique. Un bon moment.
Pas mal.. une chance donnée à une jeune fille de banlieue sans projet ni avenir au sein de la maison Dior.. personnage de Nathalie baye avec caractère intéressant et bien joué.. un peu banal ..