J'ai adoré l'esthétique raffinée, poétique, avec de légères touches anachroniques qui nous rendent les scènes plus familières. La manière dont est traité la problématique psycho-émotionnelle de la femme est atemporelle. Protrait de deux femmes qui ne parviennent pas à exprimer l'intense force de vie qui vibre en elles, dans une société à la fois castratrice et libertine. Elles oscillent entre discipline stricte et libertinage, attirées l'une à l'autre par une amiitié qui fleurte avec la relation lesbyienne, tiraillées entre fascination et domination dans un rapport de force fragile. Toutes les deux ont souffert du rejet et du mépris de leur mère. Elles sont écartelée entre une quête passionnée de liberté, de laisser s'exprimer les sensations de leur corps, et l'obsession de l'hypercontrôle (anorexie et boulimie vomitive). Elles passent brutalement de l'effervescence, de la jouissance à l'austérité. On les accuse d'hystérie "ce mot inventé par les hommes pour désigner les femmes insoumises". Aujourd'hui on les étiquette bipolaire et on les traite avec des médicaments. L'incapaicté à donner un sens à sa vie la conduit au suicide... Le sujet est toujours d'actualité et le film n'a rien à voir avec l'histoire de Sissi impératrice ou bien peu, ce n'était pas le propos de la réalisatrice.