Gucci est dirigé par les deux fils du fondateur – Aldo, personnage rusé et haut en couleur, et son frère Rodolfo, beaucoup plus froid et traditionnel. Pugnace, Aldo n’a pas la moindre intention de céder le contrôle de l’empire à qui que ce soit – et certainement pas à son fils Paolo, garçon fantaisiste qui aspire à devenir styliste. Quant à Maurizio, fils timide et surprotégé de Rodolfo, il a davantage envie d’étudier le droit que de diriger un groupe de luxe mondialisé. C’est alors que Maurizio tombe amoureux de la ravissante et manipulatrice Patrizia Reggiani et, contre l’avis de son père, décide de l’épouser. Lorsque Aldo se découvre des affinités avec Patrizia, il réussit, avec l’aide de la jeune femme, à convaincre son neveu de renoncer à ses ambitions juridiques pour intégrer l’entreprise dont il devient, de facto, le probable héritier. Ce qui ne manque pas de nourrir la rancoeur de Paolo, dont le talent n’est pas à la hauteur de ses rêves artistiques…
C’est Ridley Scott qui adapte le livre La Saga Gucci de Sara Gay Forden paru en 2001. Le Britannique qui fait sa seconde réalisation de l’année après Le Dernier duel qui comptait déjà sans ses rangs Adam Driver. Le scénario a été écrit par Roberto Bentivegna et Becky Johnston.
Comme beaucoup, j’attendais beaucoup House of Gucci, et à défaut de trouver que c’est une merveille, il est tout de même très bien.
Ce film va donc nous raconter l’histoire vraie de Maurizio Gucci, petit-fils du fondateur de Gucci, à partir de sa rencontre avec Patrizia Reggiani, jusqu’à sa fin tragique. Il fut d’ailleurs le dernier Gucci à faire partir de la direction de la marque de luxe Italienne. Fondée en 1921, elle fu au plus mal dans les années 90. Gucci est maintenant devenue florissante avec un chiffre d'affaires avoisinant les 10 milliards d’euros.
J’ai beau avoir passé un très bon moment devant ce film, je l’ai trouvé vraiment trop long avec ses 2h37. Il y aura trp de passage où on va se perdre dans des détails insignifiants. D’autant plus que le nombre de personnages à suivre augmente au fur et à mesure. Au départ c’est simple, il n’y a que Maurizio et Patrizia, puis va venir se greffer tous les Gucci derrière, du père à l’oncle en passant par le cousin. Tout cela sans parler des membres en dehors de la famille venant s’ajouter. Comme Ridley Scott essaie de tous les développer, cela peut faire lourd. Cela n’en reste pas moins passionnant. En effet, le réalisateur arrive à donner un véritable intérêt à chacun. C’est d’ailleurs cela qui permet de supporter les innombrables informations. Le récit dans sa globalité est vraiment passionnant. Quelle histoire nous est proposée là. Il faut tout de même savoir que House of Gucci n’a pas fait l’unanimité auprès des héritiers de Maurizio Gucci.
Ce qui impressionne le plus est le casting fantastique réuni. Au-dessus de tous, il y a Lady Gaga. L’actrice sublime tout du long. Trois ans auparavant, elle m’avait mise une claque avec A Star Is Born, et là ça recommence. Même si je ne l’apprécie pas toujours en dehors de ce film, ici la prestation d'Adam Driver est parfaite. Ce duo donne une autre dimension à House of Gucci. Pour les entourer, la brochette d’acteur n’en reste pas moins impressionnante. On y retrouve notamment Al Pacino, Jeremy Irons, Salma Hayek et Jack Huston, sans oublier de faire un petit cocorico pour Camille Cottin. Par contre, je n’ai pas trop aimé la performance de Jared Leto qui surjoue clairement.
Tout cela se joue dans un cadre sublime. La photographie est très bien travaillée et on voit clairement la colométrie évoluer au fur et à mesure que l’histoire avance. Au début, plus chaleureuse, elle finira avec dès ton beaucoup plus froid. L’aspect esthétique est très soigné. C’est un plaisir de retrouver le Milan des années 70. On sent la capitale mondiale de la mode. Ironiquement, pour un film parlant de Gucci, le luxe et les vêtements ne sont pas tellement mis en avant. Il va en avoir bien entendu mais ça ne sera clairement pas le centre de l’attention. Là, on va s’intéresser à l’histoire même de la relation entre Maurizio et Patrizia, plutôt qu’à l’empire Gucci qui passe en second plan.