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Un visiteur
4,0
Publiée le 16 mars 2021
N'aurait-il pas été plus simple de titrer "Le Mauritanien" ? Reconnaissons aux américains leur capacité à regarder leur histoire en face. Un film pour la mémoire, brillamment interprété par Tahar Rahim. Pendant de temps en France, "Les choses qu'on dit, les choses qu'on fait"....
Malgré quelques tics hollywoodiens et un déroulé parfois un peu classique, un drame judiciaire efficace, mettant en lumière la paranoïa post-11 septembre et plus particulièrement le camp de Guantanamo, zone de non-droit dans laquelle la culpabilité des prisonniers est déjà établie avant même qu'elle n'ait pu être prouvée.
Une histoire d'(in)justice et d'incarcération par le réalisateur du "Dernier Roi d'Écosse", et nous (re)confirmant le grand talent de Tahar Rahim dans la peau de ce coupable désigné. Après "The Looming Tower", ce dernier semble bien s'installer, peu-à-peu, dans le paysage américain. Et à juste titre.
Kevin Mc Donald s’est fait connaître avec le film à succès entre documentaire et fiction « La Mort suspendue ». Depuis il alterne les deux : documentaires couverts de récompenses comme « Whitney » et films tout aussi auréolés de louanges tels que « Le dernier roi d’Ecosse ». Ici, il se pare d’une grosse base documentée pour son long-métrage de cinéma puisqu’il est tiré de faits réels et adapté d’un roman écrit par le personnage principal. Un homme venu de Mauritanie injustement kidnappé puis emprisonné et torturé dans la fameuse prison de Guantanamo d’où il sortira libre près de quinze ans plus tard après une foultitude d’enquêtes et de procès. « The Mauritanian » suit donc deux lignes narratives distinctes. D’abord le chemin de croix d’une avocate défendant à la fois un client injustement désigné coupable. Mais aussi le droit d’être jugé de manière équitable avec la présomption d’innocence en étendard au sein d’un tourbillon d’arrestation arbitraires censées punir les présumés responsables des attentats du 11 septembre 2001. Ensuite et également, en flashbacks, le supplice de ce prisonnier sous des séances de tortures inhumaines et contraires aux droits de l’homme qui montre l’enfer de Guantanamo de manière édifiante mais peu étonnante. Le montage est attendu mais habile puisqu’il entrecoupe ces dernières scènes de manière efficace avec celles de l’investigation judiciaire. Sur deux heures on n’a pas le temps de s’ennuyer et on sent le passé de documentariste de Mc Donald dans les nombreux détails et faits qui nous sont présentés.
Il faut avouer que pour qui n’est pas un as du droit américain tout cela peut paraître touffu, notamment avec la notion de « l’habeas » et toutes les embûches judiciaires subies par les avocats de Slahi. Mais McDonald parvient à vulgariser cela pour ne pas perdre le spectateur ou que celui-ci se noie dans des détails juridiques qui, au final, ne nuisent pas à l’intrigue générale. Il a su réunir un sacré casting qui fait des merveilles sans pour autant nous bluffer. Tahar Rahim fait figure de favori aux Oscars. Certes, il est bon mais on a déjà vu prestation du genre encore plus puissante (au hasard Sean Penn dans « La dernière marche » si on reste dans les films de prison). Jodie Foster et Benedict Cumbertach font office de partenaires de choix et seule Shailene Woodley semble un peu perdue avec tous ses talents dans un rôle plus ingrat. « The Mauritanian » est carré, réussi et prenant de bout en bout mais il passe après le tout aussi qualitatif « Zero Dark Thirty ». On est donc moins choqué et révolté que prévu par ce récit injuste et écœurant, les pratiques d’interrogatoires des militaires américains ayant fuité dans d’autres films et surtout dans les infos. On est donc face à un film de qualité, calibré pour les récompenses mais qui ne surprend pas autant qu’on l’aurait voulu. Le suspense est là, le plaisir aussi mais la surprise un peu moins.
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Kevin Macdonald (Le dernier roi d’Ecosse) n’a jamais fait dans la dentelle, il ne déroge pas à la règle ici. Mais j’attendais The Mauritanian (Désigné coupable in French, maintes fois repoussé pour cause de pandémie) pour ses acteurs, Tahar Rahim et Jodie Foster, si rare. Et pour le thème aussi. De ce côté-là, l’histoire (vraie) est forte et édifiante, et l’on voit à quel point les USA agissent en toute impunité un peu partout. Mais le traitement qui en est fait n’est pas à la hauteur. Une enquête d’avocats ultra balisée et calibrée. C’est sans originalité et sans émotion. Dommage car il y avait matière à un grand film politique dénonciateur. Reste l’interprétation donc. Tahar Rahim est vraiment très convainquant, sans doute un de ses plus grands rôles. Jodie Foster est aussi parfaite (Globen Globe 2021 de la meilleure actrice dans un second rôle), mais c’est un pléonasme. Au final, déception donc...
" Désigné Coupable", titre français digne d'un téléfilm pour le film " The Mauritanian", plonge le spectateur dans la paranoïa et la colère des américains après l'attentat du 11 septembre. Guantanamo ne désemplit pas alors et Mohamedou Ould Slahi en fera les frais durant 14 années d'incarcération sur la fameuse base militaire située à Cuba. avant d'être enfin libéré sans aucune excuse de la part du Gouvernement américain. Porté par un Tahar Rahim transfiguré par le re rôle d'un homme ayant dû faire preuve de résilience pour survivre au traitement qu’on lui a fait subir, le prisonnier 760 bénéficiera du soutien d'une avocate (jouée par Jodie Foster récompensée pour le rôle d'un Golden Globe) qui ne le lâchera jamais malgré la haine qu'elle suscite dans l'opinion publique qui l'a déjà condamné. Tiré des carnets écrits par lui-même, ce puissant récit marque les esprits sous la forme d'un drame judiciaire poignant.
Un très grand film, enquête politique sur des faits dramatiques, portés par des acteurs et une histoire incroyablement prenante ! Mention spéciale à Tahar Rahim, qui excelle une nouvelle fois dans son rôle !
Des questions fortes sont ici posées : une justice pour tous, la présomption d'innocence, la recherche de bouc émissaire face aux droits de l'homme...? Des thématiques maintes fois évoquées au cinéma et à nouveau avec cet exemple réel, forcément sensible car lié aux attentats de 2001. Une évocation intéressante à plusieurs égards, bien incarnée, mais ce drame judiciaire, dont on peut facilement décrocher, reste long, linéaire...
Désigné Coupable ou The Mauritanian est un film qui ne vous lâchera pas une seule seconde concernant l'affaire Mohamedou Ould Slahi. Contrairement aux nombreux interrogatoires qu'a dû subir M. Slahi, les 129 minutes sont rapides, trop rapides. Sans tomber dans la repentance et la bien-pensance à outrance, le film parvient à nous transmettre toute la palette des émotions, en passant par des moments de réminiscences, tous aussi glaçants les uns que les autres. Kevin Macdonald nous livre un somptueux drame biographique, et dieu sait que je ne suis pas dithyrambique à souhait. Quand un film est aussi soigné que celui-ci dans sa mise en scène (certains plans, notamment ceux qui jouent sur la relation entre le détenu 760 et un certain "Marseille" m'ont vraiment marqué), son choix d'acteurs (avec le français Tahar Rahim tout bonnement excellent et une Jodie Foster en forme) et sa photographie, il faut le souligner ! Je ne peux que vous conseiller d'aller le visionner, surtout si vous n'avez pas eu vent des mésaventures de ce Mauritanien. Sans plonger dans le sentimentalisme niais, il est possible de saisir au détour d'un regard, d'un geste ou d'une petite expression tout ce qu'a pu ressentir cet homme. Personne ne pourra jamais se mettre à sa place (ou très peu de citoyens de ce monde), mais Kevin Macdonald a le mérite de nous rapprocher le plus possible de l'environnement dans lequel il a été forcé de vivre, que dis-je, SURVIVRE pendant plus de 14 années. Alors oui, on aurait pu davantage marquer le rôle d'Obama dans la prolongation de son incarcération (pour mon plus grand plaisir), mais l'intérêt du film n'est pas là. Il est certain que The Mauritanian va me marquer, si ce n'est pas déjà le cas. Du grand art.
Magistral ! Des acteurs authentiques, touchants et sans chichis ! Ce film vaut vraiment 5 étoiles, j'ai adoré, on ne s'ennuie pas un seul instant. Le retour de Jodie Foster est réussi. Une actrice INCROYABLE !
Film témoignage de procès comme la production hollywoodienne sait le faire, crédité de une distribution de haut vol. C est Guantanamo cette fois. Le résultat est assez décevant, c est assez plat, des longueurs, seul le jeu de Tahar Rahim sauve le film de mon point de vue, les autres font leur travail... en bon pro, ils sont justes, mais bon ça reste en deçà de ce que je m attendais d eux. Dommage... Hollywood sait mieux faire ...
Guantanamo zone de non droit dénoncée par l'histoire vraie de ce mauritanien torturé. Tahar habite un personnage qui a résisté à 14 ans d'enfer. L'avocate a le sacerdoce de la défense de l'indéfendable, qui affronte le gouvernement et l'armée US. Merci
Tahar Rahim est incroyable de justesse dans ce film et comme souvent dans n'importe quel film. Ce film est nécessaire pour comprendre ce qu'a vécu Mohamedou Ould Slahi suspecté à tort de terrorisme et enfermé pendant 14 ans à Guantanamo. C’est une histoire vraie qui mérite et qui doit être racontée pour se rendre compte de ce qui se passait là bas. Heureusement c'est chose faite sur papier et support écran maintenant !
Un mauritanien est enlevé chez lui et envoyé à Guantanamo accusé d'avoir participé aux attentats du 11 septembre 2001. il s'agit d'une histoire vraie particulièrement désastreuse pour la démocratie américaine. On se doutait que ce qui se passait à Guantanamo était illégal et condamnable. Le film porté par Tahar Rahim et Jodie Foster est formidable. C'est aussi ça les Etats-Unis capable du pire et du meilleur.