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Gregouille
1 abonné
61 critiques
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4,5
Publiée le 13 juillet 2021
Très très très bien. Les acteurs sont tous très bons. C'est un film judiciaire mais ce n'est pas statique du tout, dans un tribunal. C'est vivant, violent par moment et vraiment passionnant - pas besoin d'être un expert judiciaire. A regarder en VO pour profiter des changements réguliers de langue Anglais-Arabe-Français qui font le sel du film.
Tahar Rahim, Joddie Foster C'est déjà un duo gagnant ; c'est déjà la réussite de ce film , jeu d'acteur sensible et profond , si sincère , si véridique. Mohamedou Ould Slahi , Nancy Hollander des vraies personnes. Lui une telle résilience. Elle une belle empathie. Eux si forts .... C'est un film qui dénonce ce qui est déjà su depuis quelques années ! Et pourtant est on si sure que là-bas ou ailleurs.... Les choses ont vraiment changées ? La torture , L'injustice ... le film dénonce les faits d'hier mais pour aujourd'hui ? Du début du film aux dernières scènes nous sommes captivés, happés...
Un film fort, puissant en émotions, sans concession avec une certaine objectivité dans le dérouléde l histoire tirée de faits réels apres les attentats de 2001 et les conditions carcérales et d interrogatoires à guantanamo. JodieFoster et Tahar Rahim sont époustouflants .
Excellent film servi par un casting exceptionnel (bien-sur Tahar Rahim, et puis Jodie Foster magnifique à l'approche de la 60aine). On touche à un sujet explosif (histoire vraie). Petit reproche crédibilité : Tahar parle un peu trop bien anglais mais bon... J'ai trouvé intelligent et original la coupure brutale à la fin quand il reçoit le verdict du tribunal.
Magnifique film sur Mohamedou Ould Slahi réalisé parfaitement par Kevin Macdonald. Le réalisateur nous offre une narration assez classique mais toujours rythmé et sans bout de gras. Le casting 5 étoiles est tout simplement parfait. Un super film où excellent le frenchy Tahar Rahim et les américains Jodie Foster et Benedict Cumberbatch
Découvert en avant-première et en présence de Tahar Rahim, "Désigné Coupable" adapte les mémoires d'un Mauritanien injustement détenu au camp de Guantánamo pendant quatorze ans. Accusé d'être l'un des cerveaux à l'origine des attentats du 11 septembre 2001, Mohamedou Ould Slahi a été emprisonné sans procès et sans aucune preuve de son implication. On suit alors sa longue traversée dans l'enfer carcéral ainsi que le parcours de son avocate qui a tout fait pour le défendre, seule contre tous. C'est avant tout un regard perçant sur un système judiciaire américain flippé et défectueux que propose ici Kevin McDonald. C'est vrai que ce n'est pas le premier film sur cette période mais le réalisateur prend le contre-pied des points de vue américano-centrés pour se focaliser sur un personnage principal musulman, supposé avoir des liens avec Al-Qaïda et subissant les répercussions d'une islamophobie et d'une paranoïa dévorantes. La mise en scène anxiogène en immersion totale ainsi que quelques flash-backs font naitre une réelle empathie envers le suspect que tout le monde accuse des pires atrocités. Nos propres jugements et valeurs sont questionnés et notre sentiment d'injustice est mis à rude épreuve, surtout face aux scènes de torture qui frappent fort... Ce drame poignant et engagé bénéficie d'un casting impeccable, à commencer par l'incarnation époustouflante de Tahar Rahim. Il donne la pleine mesure de son talent et réussit à retranscrire toute l'ambiguïté de son personnage, entre élans d'optimisme et tourments psychologiques, tout en gardant une foi inébranlable en l'humanité. Le discours de fin est vibrant et résonne encore dans ma tête, c'est dire. Jodie Foster, à ses côtés, fait preuve de ténacité et d'une détermination marquante, tout comme Shailene Woodley et Benedict Cumberbatch, qui, même si ils restent secondaires, participent à la forte humanité qui se dégage du film. "Désigné coupable" choque autant qu'il interpelle et en profite pour démanteler les clichés sur les musulmans et fait figure de manifeste pour la liberté de chacun et du droit de bénéficier d'une défense. Malgré son côté rentre-dedans, je reprocherai tout de même sa forme très lisse, se reposant presque sur son côté "inspiré d'une histoire vraie"... Il aurait mérité d'être plus salie et moins similaire à n'importe quel autre film sur le monde de la justice.
Vu grâce au Club 300. Un film coup de poing (tiré de faits réels) qui nous plonge dans l'enfer de Guantanamo, où se mêlent l'horreur et l'absurde. Le démarrage est un peu délicat, mais rapidement l'histoire se met en place, et le drame de Kevin Macdonald nous prend aux tripes.
Mohamedou Ould Slahi, un ressortissant mauritanien (vivant au Canada) s'est retrouvé illégitimement détenu au camp de Guantánamo durant 14 années. Âgé de 32ans au moment de son interpellation, il fut extradé de Mauritanie par les américains pour être amené en Jordanie, puis en Afghanistan avant d'atterrir sur l'île de Cuba. Entre 2002 & 2016, il sera victime de sévices psychologiques et physiques (de la privation de sommeil en passant par l'isolement, toutes sortes de violences et mêmes des humiliations sexuelles).
Coupable aux yeux des américains d’avoir reçu des appels suspects provenant d’un cousin mauritanien proche de Ben Laden et coupable de s’être rendu à deux reprises aux débuts des années 90 en Afghanistan pour combattre avec les Moujahidines, Mohamedou Ould Slahi était le coupable idéal lorsque la CIA s’est intéressée à lui après les attentats du 11 septembre 2001.
Il faudra attendre qu'une avocate américaine du nom de Nancy Hollander (accompagnée de son assistante) aillent à Guantánamo pour que son cas soit étudié en militant farouchement pour qu’il puisse bénéficier du "habeas corpus" (une notion juridique qui énonce une liberté fondamentale, celle de ne pas être emprisonné sans jugement). Alors que son calvaire aurait pu s'arrêter là (un juge fédéral avait ordonné sa libération en 2010), le gouvernement d'Obama en a décidé autrement, refusant sa libération. Il lui faudra attendre six années supplémentaires pour pouvoir recouvrer la liberté.
Désigné Coupable (2021) retrace son parcours et sa détention illégale sur l'île de Cuba. De ses 14 années de prison à sa bataille judiciaire avec ses avocats. Le film est adapté de ses mémoires "Les Carnets de Guantánamo" (publié en 2015) et nous prend aux tripes sans discontinu.
Nombreux sont les films à s'être intéresser au sujet brûlant qu'est la prison de Guantánamo. Des oeuvres de fiction, telle que The Road to Guantanamo (2006) de Whitecross & Winterbottom et d'innombrables documentaires, dont le très intéressant Guantanamo limbo (2015). Alors que l'on pensait avoir tout vu et tout entendu sur le sujet, on s'étonne de découvrir encore aujourd'hui des histoires terrifiantes comme celle vécue par Mohamedou Ould Slahi.
A la réalisation, on retrouve le talentueux Kevin Macdonald, qui avait été révélé auprès du grand public grâce à son excellent biopic sur le général Idi Amin Dada avec Le Dernier Roi d'Écosse (2006). Ici, le réalisateur nous entraine au cœur d’un drame passionnant, entre islamophobie et paranoïa post-11 septembre. Tout au long du film, il maintient le suspense quant à l’innocence ou non du principal suspect et met en lumière les agissements du gouvernement américain sur l’île de Cuba, devenue une zone de non droit puisque la juridiction américaine ne s’y applique pas, exit donc toute notion de droit de l’Homme et de présomption d'innocence, puisqu’il fallait à tout prix un bouc émissaire à leur traque anti-terroriste.
Bien évidemment, le film vaut assurément le coup d’œil ne serait-ce que pour la performance époustouflante de Tahar Rahim (nominé aux Golden Globes) dans l’un de ses plus beaux rôles, aux côtés d’une Jodie Foster toujours aussi brillante (couronnée d’un Golden Globe de la meilleure actrice pour ce rôle). Un drame puissant qui nous plonge dans les limbes de "Gitmo", entre la paranoïa ambiante et la justice américaine qui profite de l’absence de juridiction pour outrepasser les droits fondamentaux et les libertés humaines.
Brillant tant par la réalisation, le réalisme, le jeu des acteurs. L'histoire est vraie, poignante, touchante. Certains sont difficilement supportable mais l'objectif est atteint, on prend conscience de l'horreur de ces prisons. Merci encore au Club 300 pour ses retrouvailles avec les avant premières, vivement la rentrée !
Tirée d'une incroyable mais malheureuse histoire vraie, Tahar Rahim incarne avec brio Mohamedou Ould Slahi, un Mauritanien livré par son pays aux Etats-Unis, après les attentats du 11 Septembre. Sans aucun procès, il s'est retrouvé plusieurs années dans la prison de Guantanamo, jusqu'à ce qu'une avocate entende parler de son cas et se saisisse de l'affaire pour le défendre. Doté d'un très beau casting dont la brillante Jodie Foster, « Désigné Coupable » fascine autant qu'il abasourdit. On est pris dans cette préparation de ce futur procès, des difficultés engendrés pour défendre un homme qui a été privé de ses droits. Certaines scènes sont très dures à regarder mais nécessaires pour comprendre ce par quoi Mohamedou est passé. Egalement dénonciateur d'un système politique avec de nombreuses failles, le film m'a conquise de part son histoire forte et le rôle de ses actrices et acteurs. http://cinephile-critique.over-blog.com
L’intelligence de The Mauritanian tient essentiellement à l’approche de Mohamedou Ould Slahi comme d’un témoin détenteur d’une vérité humaine, faisant de lui le moyeu autour duquel gravitent les personnages et le film lui-même. Kevin McDonald commence par opposer deux camps, chacun représentés par une figure tutélaire, pour mieux les faire converger vers la reconnaissance et d’une déshumanisation qui ne cesse de s’étendre dans le temps et d’une violation des droits de l’homme ; surtout, il accorde une place de choix au doute, fondement de la foi : Nancy Hollander défend un client qu’elle croit coupable, le lieutenant Stuart Couch s’efforce de rassembler les preuves conduisant celui-ci à l’exécution capitale. La trajectoire judiciaire se double aussitôt d’une trajectoire spirituelle : l’emprisonnement de Mohamedou agit tel un accélérateur de particules, que la mise en scène du film adopte en principe esthétique et qui amène les personnages à réviser leur jugement préconçu, à communier avec un être innocent dont le martyre constitue non pas une finalité en soi mais bien un vecteur d’accès à la sagesse et à l’humanité. Le film décline plusieurs religions – l’islam de Mohamedou, le protestantisme de Stuart, l’athéisme de Nancy – pour mieux les confronter au patriotisme américain et révéler les valeurs en partage, les valeurs qu’une idéologie militariste et paranoïaque exploite ou annihile. Kevin McDonald s’entoure d’acteurs remarquables et les dirige à la perfection : Tahar Rahim impressionne, Jodie Foster excelle en avocate revêche et déterminée, Benedict Cumberbatch trouve là l’un de ses meilleurs rôles. Une œuvre coup de poing dont la puissance de mise en scène rattrape une clausule lourdingue : les panneaux de texte, les images d’archives et les témoignages écrasent l’émotion tissée, séquence après séquence, par la fiction, comme si le cinéaste perdait soudainement confiance en la puissance de son geste artistique.
Un véritable film qui nous prend aux tripes, où la résistance de l'homme face à ces détracteurs est plus grande grâce à sa foi et au pardon. Pardonner l'impardonnable.. on sort de la salle en étant révolté et bouleversé
Un gros casting pour une histoire de fous. 779 prisonniers pour, au final, n'en condamner que 4. Un témoignage édifiant mis en image avec efficacité. Les débordements, les tortures physiques et psychologiques par vengeance, par haine, c'est triste. Un film qui sera probablement très polémique, tout comme le livre dont il est issu. Tahar Rahim est parfait dans son interprétation et le casting est de haute volée.
The Mauritanien retrace des faits incroyables une histoire malheureusement pas assez connue qui met la lumière sur les problèmes et les abus dans les prisons de hautes sécurités, on voit les abus envers les droits naturels. Coter cinéma c’est un excellent film le casting incroyable un Tahar Rahim exceptionnel, pour ma part il méritait l’oscar du meilleur acteur. Le reste du casting est tous aussi fort les lumières du film, le montage vraiment tous est très travaillé ce film et une vraie claque je le recommande.