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Bart Sampson
342 abonnés
646 critiques
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4,5
Publiée le 31 décembre 2022
Mais quel choc !!!! Ceux qui avaient déjà vu son précédent succès "Le Faussaires" ( Oscar du meilleur film étranger) connaissent les cinéma de Stefan Ruzowitzky. Il place encore une fois la barre très haute avec HINTERLAND. Vienne, 1920. Après l’effondrement de l’empire austro-hongrois, Peter Perg, soldat de la Grande Guerre revient de captivité. Tout a changé dans sa ville, où le chômage et les pulsions nationalistes prennent chaque jour un peu plus d’ampleur. Il se sent étranger chez lui. Soudainement, plusieurs vétérans sont brutalement assassinés. Touché de près par ces crimes, Peter Perg s’allie à Theresa Korner, médecin légiste, pour mener l’enquête. Au fur et à mesure de ses découvertes, Peter se retrouve malgré lui mêlé aux évènements et doit faire face à des choix cruciaux dans un chassé-croisé aux allures de thriller expressionniste. Le film est un bijou à la hauteur de Guillermo Del Toro (non je ne plaisante pas !) et reprend l'esthétique d'un film comme "Freaks Out" en adoptant une approche steampunk très "fin de siècle "Viennoise et une noirceur digne des pires thriller scandinaves... Le film utilise des effets spéciaux pour tous les décors et montre un univers tout en bâtiments qui se tordent, un monde prêt à s'écrouler à l'approche du Nazisme. ( je vous ai mis quelques images) C'est d'une beauté folle, le scénario et génial et les acteurs formidables. Quel film !!!!!
Très belle surprise. Un aspect historique d'un point de vue différent de ce que l'on connaît habituellement. Belle musique. L'histoire est bien amenée ! Cela fait plaisir de voir une version originale sous titrée allemande dans un cinéma français. Un des spectateurs de la salle y était figurant, sa compagne n'a pas manqué de le faire remarquer c'était très sympa. Bravo !
A la fois, film policier et film historique, "Hinterland" tire son originalité de son esthétique expressionniste qui accompagne parfaitement une action se déroulant en 1920. Dans une interprétation très solide, on remarque particulièrement la jeune comédienne allemande Liv Lisa Fries. Critique complète sur https://www.critique-film.fr/critique-hinterland/
"Hinterland" est un thriller sombre et singulier grâce à une mise en scène déroutante avec ses décors expressionnistes et ses cadrages impactants. On en oublierait presque son macabre scénario.
Hinterland de Stefan Ruzowitzky, dont on se souvient de l'oscarisé Les Faussaires, intrigue et fascine autant par la qualité de son scénario (avec quelques failles quand même) que par son identité visuelle. Le film se déroule à Vienne, au début des années 20, au sortir d'une guerre perdue, avec des soldats qui ne reconnaissent plus rien de leur ville et de leur vie d'avant et qui se sentent comme humiliés par une population qui n'a que faire d'eux, symboles de la défaite et d'un monde révolu. Là-dessus, se greffe un véritable polar assez perturbant de par ses ramifications avec le conflit qui s'est achevé quelques années plus tôt (n'en disons pas plus). Mais le film se différencie principalement par son atmosphère sordide et l'utilisation systématique du numérique pour recréer les décors de la capitale autrichienne en une époque où les extrémismes commencent à émerger, préfigurant une nouvelle conflagration mondiale. Cet univers digne de l'expressionnisme allemand, avec ses effets spéciaux qui distordent le paysage urbain, et qui coïncide avec l'univers mental de son personnage principal, ancien lieutenant de l'armée austro-hongroise, éloigne Hinterland du réalisme et le pousse vers un fantastique presque gothique, à la façon du récent Les mystères de Barcelone, mais avec bien plus de densité poisseuse et dramatique. Le premier rôle du film est interprété par l'acteur autrichien Murathan Muslu, aussi impressionnant que minéral.
Comme d'autres soldats avec lui, Perg revient de la Grande Guerre en étant profondément marqué par tout ce qu'il a vécu. Après avoir vu des paysages de désolation sur leur chemin de route, il arrive à Vienne pour découvrir une ville qu'il ne reconnaît plus. On découvre nous-mêmes une ville étrange avec des immeubles "inclinés" et ses rues où les pires choses se produisent la nuit avec ce tueur en série qui fait régner la terreur. Perg va prêter main-forte aux autorités pour arrêter la personne qui torture ses victimes qui ont toutes un point en commun. L'enquête n'est pas très passionnante avec peu de fausses pistes et quasiment pas de rebondissements. La principale attraction de ce film est son esthétique très spéciale. C'est clairement une motivation artistique plutôt que budgétaire, mais c'est très spécial et pas très beau... On se croirait parfois dans un point and click avec le décor de fond qui semble totalement factice, mais c'est en réalité plutôt un clin d'œil ou hommage au cinéma expressionniste allemand. Cela ne m'a pas plu, mais pas dérangé non plus, c'est encore une fois surtout le scénario que je n'ai pas trouvé terrible avec cette enquête sans suspens et mal racontée. Bref, une proposition originale qui ne m'a pas plus emballé que ça.