Derniers Avis : Mayday - Page 22

Un bon petit film d’action à l’ancienne, cela n’est plus très courant sur nos écrans de cinéma. Et ce, même avant les mesures ayant impacté structurellement toute l’industrie du septième art. Et ce bon vieux Gerard Butler est bien l’un des derniers spécimens d’action man présent dans ce type de grosse séries B d’action de luxe avec, peut-être, Liam Neeson qui n’a pourtant plus l’âge de ces conneries. Avec « Mayday », on nous propose ainsi un hybride sympathique entre film de crash aérien et film de survie en territoire hostile, ici une zone de non-droit sur une île des Philippines tenue par des brigands séparatistes. Alors bien sûr, ne vous attendez certainement pas à de l’originalité, à de la finesse ou à être surpris ici mais juste à savourer le parfait divertissement bien troussé pour un samedi soir sans trop se creuser la tête.

Et à ce niveau d’exigence, on ne peut nier que « Mayday » fonctionne à plein régime. D’abord parce que Gerard Butler assure toujours dans ce type de rôle, même si son potentiel d’acteur s’en trouve limité. Dans ce genre de longs-métrages, il est irréprochable et crédible et on ne lui en demande pas plus. A la mise en scène, on retrouve un réalisateur rompu aux films d’action et en plus de chez nous puisqu’il s’agit de Jean-François Richet. Un cinéaste qui alterne films tricolores à gros budget en France (le diptyque de grande envergure « Mesrine » ou encore « L’Empereur de Paris » plutôt décevant) avec des séries B américaines où il joue le rôle de yes man qui prodigue son savoir-faire en matière de spectaculaire mais laisse au placard toute velléité d’auteur. On se souvient d’ailleurs de son excellent remake de « Assaut sur le central 13 » il y a maintenant près de vingt ans.

Pour ce « Mayday » de bonne facture, le cinéaste prouve encore qu’il est doué pour distiller de la tension et nous confectionner de belles scènes d’action. Le final, sous tension et très impressionnant, est là pour nous le confirmer. On n’est pas là pour réfléchir mais juste pour prendre son pied. Et le script, s’il est plutôt basique, n’est pas pour autant idiot et le rythme est juste comme il faut pour un film ni trop mou, ni trop frénétique. On se croirait presque revenu dans les années 90, à la grande époque où ce genre de productions pullulaient sur les écrans mais de manière plus prestigieuse avec, par exemple, Nicolas Cage (« Les Ailes de l’enfer », « Rock », ...) ou Owen Wilson (« En territoire ennemi » lui ressemble d’ailleurs pas mal). Simple, efficace et honnête, voici une bonne série B d’action sans chichis mais faite avec soin et métier.

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