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carbone144
89 abonnés
772 critiques
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2,5
Publiée le 24 juillet 2022
Mouais. C'est vraiment la sensation très générale que j'ai eu qui me fait dire que c'est un film moyen. Il va sortir de ma tête assez facilement. Il ne sera pas une grande référence. Ici nous avons une sorte de tout petit "Casino" : la même chose avec moins de tout : moins de description fascinante du milieu dans lequel on se trouve au début (logique car on aurait pu faire la même histoire avec un plombier), moins de personnages, moins d'ampleur, moins de scénario, moins de lumière, moins de féérie, et finalement moins d'intérêt. Il s'agit ici d'un film assez propre, où tout est correct mais sans extra. Je ne sais pas c'était un film ambitieux, mais il a le style de ceux qui se le veulent. Une musique assez imposante, des plans soignés, des costumes et des décors au poil, une réalisation de bonne qualité, mais le tout au service de pas grand chose.
A l’heure où nombre de vétérans ont rejoint les étoiles ou sont rangés des voitures, Paul Schrader devenu réalisateur après avoir connu la célébrité comme scénariste (« Taxi Driver » de Martin Scorsese en 1976, « Obsession » de Brian de Palma en 1976, « Raging Bull » de Martin Scorsese en 1980 ou encore « Mosquito Coast » de Peter Weir en 1986) en a encore sous le pied comme le démontre « The card counter » qui le voit nager certes dans des eaux connues de lui mais avec toujours autant de force et de créativié esthétique pour illustrer son propos. WilliamTell (Oscar Isaac) est à n’en pas douter un lointain cousin de Travis Bickle (Robert de Niro dans « Taxi Driver), vétéran comme lui de l’une des sales guerres menées par l’oncle Sam très loin de ses bases. Travis Bickle revenu brisé de l’enfer vietnamien tentait en vain de contrôler ses obsessions et ses cauchemars en enchaînant les courses à bord de son taxi dans les rues malfamées du New York crasseux des années 1970. William Tell, lui est un rescapé de l’infamie de la prison d’Abou Ghraib qui lui a valu en qualité de lampiste zélé huit ans de prison ferme. Ayant appris durant son séjour à maîtriser ses émotions et à compter les cartes, il écume désormais tel un fantôme les casinos pour tenter d’effacer de ses nuits, la réminiscence des horreurs auxquelles il a participé. La routine minutieuse est sans aucun doute l’un des moyens les plus sûrs de parvenir à l’oubli. On se dit alors que la culpabilité et la possible rédemption qui l’accompagne, demeureront sans aucun doute jusqu’au bout les thèmes centraux de l’œuvre de Paul Schrader qui comme à son habitude écrit lui-même l’histoire qu’il va filmer. Le New York bouillonnant au sein duquel évoluait Bickle laisse place ici à l’uniformité et à la froideur des salles de jeux sans âme que Tell traverse sans même les regarder. Quand il rencontre un jeune homme dont le père s’est suicidé après avoir exercé en Irak sous les ordres du commandant John Gordo (Willem Dafoe), celui à qui l’armée américaine a sous-traité « la question » au sein de la prison d’Abou Ghrabi, Tell jusqu’alors sans attache, entrevoit une issue salvatrice à ses angoisses. Il va donc tenter de détourner le jeune Cirk (Tey Sheridan) de son projet vengeur en lui faisant reprendre ses études et retrouver sa mère. Si en plus, l’amour se mêle de la partie en la personne de La Linda (Tiffany Hadish), une autre estropiée de la vie, qui recrute les bons joueurs de poker pour des investisseurs, alors la seconde chance si chère aux américains semble peut-être au bout de la route. Le mutique William Tell a d’ailleurs commencé à esquisser quelques expressions qui dérident un peu son visage marmoréen. On se dit alors que sur le tard Paul Schrader, le calviniste, a possiblement recouvré quelque optimisme. C’est mal le connaître ! On saluera la performance « bressonienne » d'Oscar Isaac qui depuis "A most violent year" de J.C Chandor en 2014, n'en finit pas d'étonner.
Dans ce nouveau film de Paul Schrader est mise scène l'histoire de William Tell, ancien soldat ayant commis des actes irréparables par le passé. Ce dernier, à travers une routine poussée à l'extrême issue de son passage en prison et de parties de poker à profusion tente de ne pas sombrer dans la folie. Sa rencontre avec Cirk, fils d'un ancienne connaissance et de La Linda, recruteuse de joueurs de poker, va lui ouvrir les portes d'une éventuelle forme de rédemption.
La réalisation nous plonge dans une ambiance énigmatique, froide et violente. La qualité d'écriture du personnage est à souligner et sublimée par la performance impeccable d'Oscar Isaac. Certains pourront néanmoins s'ennuyer devant ce film à la réalisation minimaliste et ne pas adhérer aux choix du réalisateur mais The Card Counter reste une expérience de cinéma intéressante.
Il va sans dire que le thème de la rédemption – abondamment creusé par Paul Schrader et par le cinéma en général – n'est pas très singulier et, a priori, le traitement qui en est fait dans "The Card Counter" ne transpire pas l'originalité non plus (un ancien militaire assagi va devoir dissuader le jeune Cirk de se venger d'un ancien tortionnaire). Si la relation entre William et Cirk et ce qui en découle n'est pas la part du film la plus passionnante, Schrader met en scène une belle idée qui réside dans une froideur similaire entre la représentation des casinos et le personnage de William. Rien de jubilatoire dans la façon de filmer les casinos – il faut oublier l'effervescence des gains qui coulent– : ici, ces lieux totalement interchangeables prennent plutôt l'apparence d'un temple morbide, ambiance que William prolonge dans sa chambre d'hôtel en recouvrant l'intégralité de sa chambre à l'aide de sacs plastiques blancs. Ce rituel, s'il n'est jamais expliqué, doit bien être perçu comme une manière pour William de repousser son passé qui le hante encore : à ce décor blanc entièrement anesthésié s'opposent des visions cauchemardesques et nauséeuses, où l'univers carcéral est filmé comme un lieu purement hallucinatoire – la caméra d'ordinaire fixe quand il s'agit de déambuler dans les casinos ou d'accompagner William dans sa chambre se met soudainement à flotter dans des directions folles pour mieux sonder l'intériorité malade du personnage. C'est en se tenant à cette opposition entre opacité du temps présent et folie passée que le film tient le plus en haleine ; dès qu'ils essaye de résoudre son intrigue ou qu'il se ressert sur des motifs plus convenus (altruisme, amour), "The Card Counter" perd de sa force. Il n'en demeure pas moins que le film vaut le coup d'œil, pour son assurance rythmique et sa beauté plastique, toutes deux relayées par la présence d'un Oscar Isaac impérial.
William cache un lourd passif, auquel il tente d'échapper en s'enfermant dans une existence clinique et renfermée de joueur professionnel. Nuits éphémères à l'hôtel, comptage de carte, et psychologie de poker seront ses compagnons. Jusqu'au jour où son passé lui explose à la figure... Etonnant film que "The Card Counter", qui démarre en se focalisant sur des jeux de casino (blackjack et poker). Jeux qui ne seront en réalité qu'une façade, devant un sujet bien plus sérieux et traumatisant, pour le protagoniste et même l'Amérique toute entière, qui débarque sans prévenir. spoiler: Il est donc question de torture militaire et institutionnelle. Avec des parallèles intéressants (voire culottés) avec le poker. Dans les deux cas, une approche méthodique et créative est requise, et il s'agit de briser l'adversaire pour le décrypter, ou lui faire perdre ses moyens. Faire son travail discrètement est requis, sous peine d'être repéré et chassé.
Oscar Isaac convient à merveille au rôle principal, homme tourmenté dont la froideur apparente est mise en exergue par une mise en scène épurée. Des plans (souvent gros plans) parfaitement découpés sur leurs personnages, une photographie sobre faisant la part belle aux éclairages artificiels des casinos, et une BO électronique de bel effet. Sans compter quelques scènes originalement filmées, telles ces visions cauchemardesques. A ses côtés, Tye Sheridan est convaincant, loin des rôles superficiels qu'il a pu tenir dans certains blockbusters. Tandis que Willem Dafoe apporte du cachet dans un petit rôle qui a néanmoins son importance dans l'intrigue. Le tout pour un film qui ne plaira clairement pas à tous. Le ton clinique et les références aux jeux en mettront clairement certains sur la touche. En effet, passées les explication génériques du début, le film ne s'embarrassera pas de tout expliquer aux néophytes. Et pour cause, les parties sont moins importantes que le cheminement intérieur du protagoniste, assimilé à celui d'une certaine Amérique qui refuse de regarder le passé en face.
Le film commence bien un peu comme "le kid de Cincinnati " avec Steve McQueen et certains films sur les jeux et le poker..et s'engouffre malgré lui dans une histoire tordu de gardes et prisonniers à Guantanamo..et on se demande pourquoi et comment on peut entremêler les 2 histoires on y crois pas trop..Le script de Paul Schrader cette fois nous fait défaut et ce n'est pas à son habitude (on pense aux classiques comme Taxi Driver)..bien que ce soit une production Martin Scorsese et que les acteurs Oscar Isaac et William Defoe sont bon on reste sur sa faim...et c'est bien dommage...
Un drame terriblement ennuyeux, en rien thriller. Reste la photographie souvent sympa. Pour le reste un déluge de dialogues sans intérêts, des scènes inutiles et au final, tout çà pour çà. Bref ! à éviter !!! 1/5 .
Dans ce film froid – parfois à la limite du clinique – et ultra-maitrisé, le vétéran Paul Schrader, scénariste de Taxi driver (1976) et Raging bull (1980) nous dresse le portrait de William Tell, superbement incarné par Oscar Isaac, un homme maniaque et secret, rongé par une mystérieuse culpabilité et accro aux salles de jeu, qui va se prendre d’affection pour un néo-adolescent mal dégrossi (Tye Sheridan) en raison d’une histoire commune qui les relie par-delà les générations. En souhaitant sauver ce garçon de ses tourments intérieurs, c’est sa propre conscience – et qui sait, peut-être celle de toute l’Amérique – qu’il souhaite racheter. Dans ce long-métrage sec et quelque peu étrange, Paul Schrader convoque les codes d’un cinéma américain des années 70 marqué par l’influence européenne, mais aussi les démons de l’Amérique contemporaine. Remarquable de maîtrise.
Ceux qui pensaient voir un film spectaculaire sur le poker, jeu qui s'y prête pourtant énormément, vont être terriblement déçus. Ici on est dans un pur drame, ultra-noir, comme (presque) toujours avec Paul Schrader c'est un film qui traite de la rédemption et la culpabilité qui laisse une place immense à l'introspection tout comme dans son dernier film, le déjà excellent "first reformed". Impossible de ne pas souligner l'excellent jeu d'Oscar Isaac qui prouve encore qu'il est l'un des meilleurs acteurs actuel.
Je ne demande qu'une seule chose à un film, de ne pas être ennuyeux. Mon dieu, que c'est plat, lent, vide. Le scénario tient sur une épingle (vengeance à 2 balles sur fond de jeux de cartes au casino ou jeux de cartes au casino sur fond de vengeance à 2 balles). Le fameux soldat américain traumatisé, punaise, il y en a marre, c'est vu et revu, ça ne marche plus (pour moi). Les bonnes notes viennent du fait que les gens ne peuvent pas s'empêcher de crier au génie quand ils voient le nom "Scorsese" au générique, mais je m'en moque. Comme l'a dit un commentateur, certaines personnes ont quitté la salle avant la fin. Je ne suis déjà pas un fan de drames, il y en a déjà assez dans la vie réelle. Je veux avoir du plaisir, m'éclater quand je regarde un film. Celui-là arriverait presque à me rendre dépressif, à me gâcher mon après-midi. .
Oscar Isaac livre ici une prestation de grande envergure. Après près de 10 années passées en prison, son personnage arpente les casinos pour passer le temps comme il dit, et gagner des sommes moyennes au Blackjack pour ne pas trop attirer l'attention. Derrière ce flegme apparent, se cache un homme meurtri par son passé de militaire qui va, en prenant sous son aile le jeune Cirk (Tye Sheridan), chercher à apaiser ses démons. Thriller psychologique intense pour fans de poker mais pas que...à la fois violent et envoûtant jusqu'à la scène finale. Oscar Isaac est au sommet de son art.
Triller à l'atmosphère étrange et envoûtante d'un film à la David Lynch. William Tell, un militaire sorti de taule où il a été incarcéré pendant huit ans pour méfaits commis à Abou Grahib, croise Cirk, un jeune paumé déclassé, qui lui cherche à le rencontrer.
En prison William a acquis une maîtrise des cartes et de leur mémorisation. La Linda, une commandite en recherche de talents à sponsoriser voit en lui un poulain idéal.
La vengeance sur un ennemi commun, l'instructeur militaire de l'un, assassin du père de l'autre, servira de premier argument à ce road movie de casinos où la quête du gain cède peu à peu à l'attachement affectif des protagonistes. Très bon film de Paul Schrader,
mentions spéciales à Oscac Isaac et à la BO. 15/20