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Gellis
4 abonnés
79 critiques
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3,0
Publiée le 15 mai 2024
Quelque part au Québec, Albert Payette vit en marge, soignant ses abeilles et fabriquant de l'hydromel. Sa vie va être bouleversée avec l'arrivée d'un prêtre botaniste mort 50 ans plus tôt qui veux planter des graines de fleurs cosmiques, d'une jeune journaliste activiste spoiler: qui se révélera être sa fille et d'une belle avocate, venue le défendre le jour où il est accusé d'avoir brûlé des champs de maïs transgénique. Un joyeux bordel d'un cinéaste québecois, habitué du procédé semble-t-il. Un courroux militant contre les normes anormales d'une société qui piétine les individus et d'une agriculture qui détruit le vivant, colère salutaire pour ceux qui préfèrent se placer du côté du pot de terre. Un fantastique foutraque qui ressuscite un curé borderline, voulant de visu comparer le pistil des fleurs et la vulve féminine, ou qui éjacule sous sa soutane devant son bel amour platonique ! Une fringante troupe de comédien mais dont le parler joual m’empêche de comprendre une partie des dialogues. Une ambiance anticonformiste et chaleureuse, joyeusement anar.
perso j'ai adoré: c'est complètement barré et allumé mais tellement rafraichissant tout en incluant des sujets très actuels concernant la planète et des formules de phrase très poétiques
Alors déjà, attention avec le synopsis, car le botaniste qui a quitté le paradis pour revenir sur Terre ne vient pas vraiment aider un homme dans son combat contre une multinationale, puisque l'homme qu'il va rejoindre est un apiculteur au mode de vie totalement hippie qui picole son hydromel tout en pestant contre les multinationales plus qu'autre chose. Le botaniste en question est en réalité là pour cultiver des "plantes cosmiques". Les fleurs oubliées est une comédie dramatique empruntant au registre fantastique (botaniste qui a quitté le paradis, plantes cosmiques...). Si l'on ne peut qu'adhérer à son discours anti-pesticides et anti-OGM (quoique, une minorité n'a rien contre), il faut déjà passer la barrière de la langue. Autant le botaniste est audible - mais est un personnage principal à tendance secondaire - autant pour les autres acteurs, il faut parfois s'accrocher. Hé oui, il s'agit d'un film québécois, et si l'ensemble de la langue est la même, on s'y perd un peu lorsqu'ils parlent vite, avec l'accent. L'histoire se perd elle-même d'ailleurs en cours de route et part dans tous les sens petit à petit, ce qui est dommage et explique ma note. On saluera toutefois la démarche de cette production.