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FaRem
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3,5
Publiée le 10 novembre 2022
Il y a la guerre visible avec ses combats, ses gagnants, ses perdants et ses morts, et il y a la guerre cachée faite de manigances et de ruses. C'est à cette dernière qui se joue à l'abri des regards que s'intéresse John Madden et plus précisément à l’opération Mincemeat imaginée à la suite d'une idée puisée dans le « mémo de la truite » dans lequel se trouvaient 51 techniques pour tromper l'ennemi. C'est l'une d'elles qui est à l'origine de cette opération fantaisiste consistant à donner une fausse piste à l'ennemi avec des documents placés sur un cadavre. "Operation Mincemeat", c'est un peu deux salles, deux ambiances tant il y a de différences entre les deux parties. La première heure lors de la création de la vie de cet homme est assez légère avec même de l'humour et une romance. On oublie presque qu'il s'agit d'une mission d'une importance capitale pour la suite de la guerre. Il y a comme une histoire dans l'histoire avec la fiction autour de ce cadavre qui rejoint la réalité. Ce n'est peut-être pas forcément ce que l'on s'attend à voir, mais c'est plaisant. La seconde est par contre beaucoup plus conforme aux attentes avec une histoire sous tension et de vraies scènes d'espionnage. Au final, et peu importe les parties, c'est une histoire captivante portée par un solide casting qui donne un film très solide.
Le film annonce donc une Histoire Vraie, et comme trop souvent le film ne fait pas la part des choses et pousse le spectateur à prendre pour argent comptant tous les faits du film. Ainsi l'idylle tient plus d'une case à cocher sur le cahier des charges, les soupçons d'espionnage du frère communiste est plausible mais reste finalement peu convaincant et s'impose comme un paramètre en plus comme si une telle affaire avait besoin de ça. L'interférence d'un agent mystérieux d'une 5ème colonne éventuelle n'est pas avérée non plus, mais par contre est reliée avec intelligence à un autre fait historique. Par contre, la partie "Mincemeat" est passionnante, d'abord en s'amusant des démarches autant intellectuelle que manuelle pour faire vivre cet officier mort, ensuite en attendant l'annonce que le plan a marché. La mise en scène est élégante mais classique, il manque une tension plus palpable qui est parasité un peu par une sous-intrigue adultère-familiale dont on se fout un peu. Un bon film du genre pourtant servi par un joli casting. A conseiller. Site : Selenie
Le scénario de la Ruse ressemble beaucoup à celui de L'homme qui n'a jamais existé de Ronald Neame (1956) et pour cause, puisqu'il s'agit du même épisode de la seconde guerre mondiale, une mystification des services secrets britanniques à destination des Allemands, avec un cadavre exquis en guise de leurre. La comparaison entre les deux films est largement en défaveur du plus récent, certes moins propagandiste que le premier (quoique) et peut-être plus proche des faits (quoique bis) mais la mise en scène de John Madden est bien plus académique que celle de son prédécesseur et La Ruse est surtout encombré d'une histoire sentimentale sans grand intérêt qui permet juste d'apprécier la sensibilité d'actrice de Kelly Macdonald face au pas si marmoréen Colin Firth, lequel reprend un rôle qui lui est familier, celui de l'homme flegmatique qui laisse apparaître quelques failles. De nombreuses scènes de L'homme qui n'a jamais existé se révélaient passionnantes (la discussion éthique autour du cadavre avec les membres de sa famille, la contrenquête menée par un Irlandais pour le compte des Allemands ...). Aucune trace d'elles dans La Ruse qui en ressort pourtant bien plus bavard et digressif, qui plus est encombré d'une voix off sentencieuse. Le film de John Madden n'a rien de déshonorant mais s'avère bien incapable de rendre excitante une histoire magistrale de Fake News, qui a quand même influencé quelque peu le sort de la guerre.
“La ruse” est un drame historique qui s’inspire de la véritable opération Mincemeat (ou chair à pâté en français) qui s’est déroulée pendant la Seconde Guerre mondiale. En 1943, les Alliés sont résolus à briser la mainmise d’Hitler sur l’Europe occupée. Pour se faire, les britanniques mettent au point un plan de désinformation visant à faire croire aux Allemands que les Alliés prévoient de débarquer en Grèce et en Sardaigne et non en Sicile comme c’est vraiment le cas. Nous assistons alors à la longue préparation de ce plan autour du cadavre d’un Gallois échoué avec des documents confidentiels. Si le film emploie une narration claire et chronologique, on regrette une mise en scène très linéaire qui n’est pas à la hauteur de l’une des plus spectaculaires supercheries militaires de la Seconde Guerre mondiale. “La ruse” reste une fiction de très belle facture et nous éclaire sur une période horriblement passionnante. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
La Seconde Guerre mondiale est un puits intarissable d'histoires pour le cinéma. Il y a celles que tout le monde connaît, comme par exemple tout ce qui a trait au Débarquement (on pense à "Il faut sauver le soldat Ryan" de Steven Spielberg ou encore à "Dunkerque" de Christopher Nolan), à Pearl Harbor avec le film éponyme de Michael Bay ou à certaines figures comme Churchill ("Les Heures sombres") que l'on voit forcément ici en tant que personnage secondaire. Avec "La Ruse", John Madden s'attaque à l'inverse à un fait méconnu mais ô combien essentiel de ce conflit mondial: l'Opération Mincemeat, une histoire de désinformation et d'espionnage qui a beaucoup joué dans la victoire des Alliés. Un sujet à priori passionnant et clairement une excellente base pour un film. Et bien on en sera que plus désemparé à la vue du résultat, ennuyant, poussiéreux et pas toujours très clair. En effet, les deux heures de ce film nous paraissent vraiment fastidieuses et interminables.
Et cela confirme que le cinéaste John Madden, dont les films ont reçu des pluies de récompenses, est un cinéaste sur-évalué et doté de bien peu de qualités de mise en scène. Que ce soit "Shakespeare in love" ou même "Le Discours du roi", qui valait surtout pour ses prestations d'acteurs incroyables, et maintenant "La Ruse", le constat est là: le réalisateur se pare de sujets prestigieux qu'il ne transcende jamais par sa caméra. Pire comme ici, il les foire totalement, à moins que cette histoire n'avait au final pas de potentiel cinématographique mais cela s'avère peu probable. La mise en scène est vieillote au possible et sans aucune idée. On se croirait dans un vieux téléfilm de luxe de la BBC. Il parvient à rendre son film d'un académisme effarant (et bien évidemment dans le mauvais sens du terme). Incroyable que l'on puisse encore rendre une copie comme celle-ci pour une telle production, mal éclairée qui plus est.
Mais ce n'est pas tout. Les films d'espionnage sont certes connus pour être plutôt complexes, volontairement ou non, comme le prouve, par exemple, "La Taupe". Ici, on sent la volonté de rendre cette incroyable histoire claire et lisible par tous mais c'est tout le contraire qui se produit. "La Ruse" abuse de noms, de notions et d'actions des personnages qu'on a tellement du mal à démêler qu'on décroche pour préférer surolver tout cela et finalement se renseigner par soi-même sur les tenants et les aboutissants de cette opération secrète. Les acteurs ne brillent pas particulièrement non plus, faisant le strict minimum dans des rôles peu éloignés de ce qu'ils font d'habitude. Quant à l'ajout de l'histoire d'amour (le syndrome "Eiffel"?), elle handicape encore plus le long-métrage en l'alourdissant de manière niaise. Au final, c'est une éorme déception est un film de maison de retraite qui se révèle tout sauf réussi et captivant. Seul point d'intérêt: le pont établi avec les James Bond, Ian Fleming ayant été l'un des cerveaux de cette supercherie.
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En 1943, les Alliés, après avoir envahi l'Afrique du Nord, s'apprêtent à mettre pied en Europe et à débarquer en Sicile. Mais l'opération amphibie s'avère délicate et la résistance des forces italiennes et allemandes féroce. Pour la faciliter, le MI5 va essayer de convaincre le renseignement allemand que le débarquement aura lieu en Grèce et non en Italie. L'opération Mincemeat fut menée à bien par une unité du MI5 dirigée par le commandant Montaigu (Colin Firth) et le lieutenant Cholmondeley (Matthew Macfayden).
"La Ruse" (sortie au Royaume-Uni sous le titre "Operation Mincemeat" dont on se demande pourquoi il n'a pas été conservé à l'identique) raconte avec un soin scrupuleux l'une des opérations de désinformation les plus audacieuses menées par l'espionnage britannique. Le réalisateur John Madden ("Shakespeare in Love", "Indian Palace") a pris soin de respecter la vérité historique. Il reconstitue les bureaux du MI5, dans un sous-sol poussiéreux de l'Amirauté, près de Downing Street, ainsi qu'en quelques plans extérieurs un Londres plongé dans l'obscurité par le Blitz où les rares passants se déplaçaient avec des lampes-tempête faute d'éclairage public.
Tout est authentique dans "La Ruse", sinon peut-être la romance platonique qui se noue entre le commandant Montaigu et une jeune veuve séduisante de son équipe. Ce rôle est interprété par Kelly Macdonald, une actrice écossaise révélée par "Trainspotting" et qui fut notamment l'héroïne d'une mini-série que j'avais binge-watchée dans les années 2000, "State of Play". Le plaisir concupiscent que j'ai pris à la revoir et qui m'a ôté toute subjectivité explique pour beaucoup mon indulgence pour ce film historique que la critique a trouvé exagérément classique et qui, aux Etats-Unis, a été diffusé par Netflix sans trouver le chemin des salles.
1943 : les alliés préparent un débarquement massif en Sicile. Le souci, c'est que les forces de l'Axe s'attendent à cette attaque, l'opération Mincemeat ("Chair à pâté" ou "Viande hachée") est donc lancée afin de faire croire aux Allemands que cette invasion se fera finalement en Grèce. Ce biopic, centré sur l'une des campagnes de désinformation les plus incroyables de l'histoire, nous propose une immersion au coeur des services secrets britanniques en pleine Deuxième Guerre mondiale. Colin Firth, avec son charisme "So British", réussi à nous captiver et à rendre cette intrépide mission totalement passionnante à l'écran. Ce film est intelligent, minutieux et un brin romanesque, c'est un vrai bon divertissement habile qui nous transporte dans l'art de faire du vrai avec du faux. Robuste et classieux. Site CINEMADOURG.free.fr
Alors que les Alliés se préparent à envahir la Sicile, ils décident de monter une opération d'intox pour faire déplacer les troupes allemandes vers la Grèce. Cette "Operation Mincemeat" sera pour le moins saugrenue, consistant à "lâcher" un cadavre sur les côtes espagnoles, en faisant passer celui-ci pour un officier décédé transportant des documents confidentiels... Malgré le fait que les événements (et souvent les noms) soient pour la plupart bien réels, le film fait furieusement penser "Imitation Game". Comme ce dernier, "Operation Mincemeat" affiche un certain académisme (mise en scène propre mais sans surprise ni audace), et des éléments scénaristiques très similaires. Un petit groupe de personnages affrontant l'intelligence allemande, des doutes sur la présence d'espion soviétique au sein de la bande, et un supérieur borné peu aidant en guise d'antagoniste ! "Operation Mincemeat" affiche par ailleurs quelques faiblesses dans son acte central. Avec ces romances à deux sous, et ce souci du détail sur l'histoire d'amour du faux officier cadavérique, qui finalement ne pèsent pas très lourds dans l'intrigue. Heureusement, le film est plaisant dans l'ensemble. Outre sa forme appréciable, on bénéficie de Colin Firth et Matthew Macfadyen (chose amusante, ils ont tous les deux déjà interprété le rôle de Mr. Darcy !). Le film propose également pas mal de mini-péripéties autour de la recherche et préparation d'un cadavre, moins facile qu'on ne le pense. Tandis que le volet espagnol, plus rythmé, est clairement le meilleur, avec une opération qui ne se déroulera évidemment pas comme prévu. Enfin, signalons le "running gag" de la présence de Ian Fleming dans l'intrigue ! Car le papa de James Bond a bel et bien contribué à cette opération dans la vraie vie. On appréciera les divers clins d'oeil plus ou moins subtils le montrant s'imprégner de son travail pour plus tard pondre des récits d'espionnage... Et si son alcoolisme est passé sous silence, son légendaire tabagisme est bien montré à l'écran.
L'histoire d'une mystification assez spectaculaire racontée avec un beau sens du romanesque et un casting de choix. Mais un film qui n'est pas aussi passionnant qu'il pourrait l'être. La faute à une réalisation un peu trop conventionnelle.
Ce film me fait penser à "Eiffel" avec un bon thème mais "pollué" à l'excès par une romance fictive. Rien à redire sur les acteurs et les reconstitutions. Comme beaucoup, un gros regret que le sujet premier soit quasiment survolé excepté par des dialogues à rallonge. 3/5 pas plus !
L’histoire qu’il raconte est passionnante, le film l’est beaucoup moins. Peut être par peur de décrédibiliser cette opération extraordinaire, la mise en scène et le décorum de « la ruse » sont d’un classicisme tristounet. La photo est typique du cinéma historique actuel, le film se déroule sans heurts ni surprise alors que ce qu’il raconte est incroyable. Dommage aussi que les personnages ne soient pas plus développés cela aurait permis de rendre le film moins didactique. Ça ressemble fort à un acte manqué que la restitution de cette opération réussie.
Operation Mincemeat nous offre une immersion assez originale dans la Seconde Guerre mondiale, puisque le long métrage se propose d’articuler l’espionnage et le film d’arnaque sur fond de comédie noire : les jeux de mots fusent, notamment lorsqu’il faut trouver un noyé dans les morgues – « aller à la pêche aux indices » par exemple –, et imposent un léger décalage pince-sans-rire très anglais qui détonne compte tenu du classicisme de la mise en scène, au demeurant élégante et fluide. John Madden refuse le grand-spectacle et privilégie l’intimité d’une guerre perçue par le biais de la bureaucratie ; il réalise un divertissement ludique et pédagogique qui s’appuie sur des acteurs convaincants. Et si sa démarche esthétique demeure limitée à ce constat, elle n’en demeure pas moins efficace. La partition musicale que signe Thomas Newman, aérienne comme à son habitude, fait planer sur le récit une tension diffuse des plus mémorables qui décuple la puissance des plans bien photographiés par Sebastian Blenkov. Dit autrement, Operation Mincemeat conjugue des talents au service d’une œuvre sérielle réussie.
Un film terriblement classique et très bavard. Je m'attendais à un film d'espionnage épique, entre machinations et rebondissements. Ici il n'est question que d'une amourette à l'eau de rose entre agents. Un triangle amoureux digne d'un téléfilm. La première heure est vraiment longue : la mise en place de ce plan ne passionne pas, surtout qu'on s'attarde sur les motivations de chacun des protagonistes. J'ai préféré la mise en œuvre du plan....et encore ça parle beaucoup. Sinon les acteurs sont bons, Colin Firth en premier. Sans plus.
Histoire incroyable s’il en est. Le spectateur suffisamment féru des épisodes marquants et des tournants de la Seconde Guerre Mondiale, mais ce n’est pas tout le monde, connait la trame. Pour le spectateur méconnaissant les événements relatés, la communication autour du film en dit suffisamment pour qu’il soit mis à niveau avec les repères nécessaires à la compréhension d’un scénario qui sinon serait peut-être un peu difficile à suivre. C’est la loi du genre. Pour les uns et les autres, il n’y a pas donc pas de suspens. Simplement un déroulement des faits, des options, des décisions et des doutes, avec une issue connue. Un regret, une réserve, la narration s’éloigne un peu en dehors du cœur du sujet en explorant des relations sentimentales et familiales parmi les protagonistes. J’ignore si ce sont des éléments de la trame historique ou des ajouts relevant peu ou prou de la fiction. Des éléments (supplémentaires ?) qui cassent un peu le déroulement de l’action en l’écartant de son sujet militaire, services secrets, contre-espionnage, manipulation, prise de risque, coup de poker, réadaptation du déroulement des faits face à des imprévus, tout ça...
John Madden, "La Ruse" sa dernière oeuvre cinématographique prouve une fois de plus son talent de metteur en scène. Un film de guerre et d'espionnage captivant d'un bout à l'autre qui se voit comme on lit un roman de l'écrivain et ancien espion britannique Ian Fleming. Sur grand écran on est touché par un montage ciselé pour suivre ce casting parfait dans une reconstitution historique impeccable. Contrairement à ce qu'annonce certain, c'est loin d'être un huit clos bavard mais bien au contraire un récit à suspens, où les événements s'enchaînent à travers différents lieu de commandement ou de lieux typiques de l'époque (quartier de Londre, club de Jazz, base Marine, sous-marin, en Espagne, sur la plage de débarquement dans la baie de Cadix etc) . COLIN FIRTH et KELLY MACDONALD apportent aussi une touche émouvante dans leur relation platonique et tout les autres acteurs n'ont aucune fausse note. Merci beaucoup pour ce bon moment d'histoire héroïque.