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    Pieces of a Woman
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    Clémentine K.
    Clémentine K.

    186 abonnés 1 429 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 janvier 2021
    Un style à part et que je valide à 100% pour la plateforme Netflix qui nous offre là un film indépendant d'une qualité rare. Le long plan séquence de la scène de l'accouchement tient en haleine quiconque adhère au genre, c'est une réussite. Les acteurs sont tout simplement géniaux. À VOIR, belle sortie 2021 !
    Donguy A.
    Donguy A.

    7 abonnés 29 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 janvier 2021
    Un beau film qui traite du deuil périnatal, les acteurs sont convainquants... Les scènes sont parfois un peu longues avec beaucoup de sous entendu sans vraiment aller plus loin, c'est dommage. Après chaque deuil périnatal est différent mais à titre personnel je ne me suis pas trop retrouvée à travers les personnages, mis à part la scène où elle découvre les photos... C'est dommage de ne pas avoir suivi les personnages au début du deuil, il y a une ellipse de 3 semaines. Je peux comprendre ce choix (trop difficile, trop larmoyant....) mais c'est vraiment là que les choses se passent....
    Je suis contente de voir un film qui traite de ce sujet mais globalement déçue car il est loin de la réalité de beaucoup de femmes. Il en faudrait d'autres !!
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 10 janvier 2021
    Après nous avoir régalés l’an passé avec Mank, The Prom, Les 7 de Chicago, Rebecca, Une Ode Américaine…pour ne citer qu’eux : Netflix revient en grande pompe avec Pieces of Woman : leur nouveau drame acclamé à la Mostra de Venise et qui a valut le prix de la meilleure actrice à Vanessa Kirby.

    Visiblement inspiré de leurs propre expérience (comme l’avait était Mariage Story, en 2019) et de leurs pièce : le réalisateur Kornel Mundruzco et sa femme-la scénariste : Kate Weber (deux talents que je ne connaissais pas) a décidé de mettre ensemble en scène un film sur le deuil périnatal, et la reconstruction d’une jeune femme et son mari qui tente de faire leur deuil. Entre essayer d’oublier et n’arrivant pas à dire aux revoir à leurs petit être.

    En tête d’affiche : Vanessa Kirby, que nous avions passionnément adoré dans The Crown, incarne cette jeune femme : Marta, qui part un peu à la dérive. Et, il faut avouer que si elle n’était pas prévue pour le rôle, elle transpire à l’écran. Celle qui commence à se faire une place de taille à Hollywood : est juste magistrale dans ce rôle et illumine chaque scène dans chaque scène. Nous offrant ici, je pense, la plus grandiose et marquante de ses compositions. Je pense qu’il ne faut pas utiliser le mot époustouflant, car là c’est réellement le cas. Si son personnage de la princesse Margaret avait été celui de la révélation, on espère que celui de Marta, sera celui de la consécration.

    Dans, cette belle et mémorable aventure : l’actrice britannique est secondée par Shia LaBeouf qui joue son mari-et offre une performance très touchante et assez similaire à celle de Casey Affleck dans Manchester by the Sea, même si l’approche est différente. Et enfin : Ellen Burstyn qui incarne sa mère, avec une très grande force.
    Mais dire que Piece of Woman n’est qu’une galerie d’acteurs ne seraient pas juste. C’est avant tout, un scénario superbement écrit qui transpire la douleur, l’amour, le vécue…le sujet sembler risquer : le résultat en est un film aussi rarement bien écrit. C’est aussi féminin que masculin : Kate Weber et Kornel Mundruzco ont choisit de se raconter et c’est en toute honnêteté sans artifices.

    La réalisation de Kornel Mundruzco est magnifique et sert encore plus une histoire émouvante. On voit toute l’attention, la minutie et l’amour mis dans ce projet. La photographie et le montage se complètent superbement bien, c’est à la fois très dur, très chaleureux mais jamais larmoyant. Et que dire de la bande-originale signée Howard Shore (derrière le Hobbit). Elle est juste extraordinaire, et est à elle seule un chef d’œuvre. Jamais on ne pourra se lasser de l’entendre.

    Finalement jamais un film n’aura été aussi intense et puissant tout en marquant en profondeur le spectateur. Piece of Woman captive par sa maitrise de la technique. Il est vrai que la scène d’accouchement de 23 minutes en est un bel exemple et mérite à elle seule le détour. Vanessa Kirby sans revenir sur ce qui a était dit, porte à bout de bras un rôle taillée à la mesure de son talent et offre une performance sans fausse note. Mais le fait que le film soit soutenu par une belle galerie de personnages secondaires, une somptueuse bo, un montage et une photographie excellente, une écriture sublime et magnifiée…renforce notre avis sur le fait que ce film est proche de la perfection. Une œuvre rare si ce n’est un chef d’œuvre qui vous marquera à vie et que l’on reregardera dans quelques années avec autant d’émotions. Pour reprendre avec justice le Figaroscope : « On n’avait pas reçu une telle claque depuis Manchester by the Sea. »
    Le cinéphile
    Le cinéphile

    674 abonnés 2 741 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 janvier 2021
    On tient la première claque de 2021. Pieces Of A Woman est d'une puissance incroyable. Vanessa Kirby et Shia LaBeouf sont renversants, l'écriture et le rythme d'une précision absolue. C'est dur, terrible, déchirant, touchant, et d'une clarté narrative impressionnante.
    Victor A.
    Victor A.

    60 abonnés 388 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 janvier 2021
    Une chose à dire : le plan-séquence de 23 minutes de Mundruczó est ahurissant de maîtrise. Tu souffre et tu vis le choc avec les personnages. Ensuite de manière plus classique le long métrage raconte le deuil d'un couple. Les personnages, leurs caractérisations ainsi que leurs différentes façons de réagir au drame rattrape un film qui manque quelque fois de finesse. Vanessa Kirby y est impressionnante !
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 9 janvier 2021
    Trop de longueurs pour moi..
    C'est important de traiter de la perte d'un enfant mais il n'y aurait pas fallu en plus de cela une poursuite judiciaire, etc.
    Certes, la perte d'un enfant peut entraîner la séparation des parents mais là c'était trop.. c'était vraiment une vision "dark"..
    Très dur à regarder, et très long, j'ai passé de nombreux passages qui me paraissaient inutiles...
    Malgré tout, la fin est belle : spoiler: elle a planté un pommier en hommage à sa petite fille décédée, qui sentait la pomme, et sa deuxième fille monte dans l'arbre pour manger les pommes
    .
    Mais à part ça, dans sa globalité, je n'ai pas apprécié le film.. certains couples survivent au deuil, d'autres le vivent plus mal, mais là ce film représente le cas extrême : tout va mal, et c'est juste horrible à regarder malheureusement..
    loris
    loris

    9 abonnés 207 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 janvier 2021
    Un très bon film ! Vanessa Kirby est parfaite, une des actrices les plus prometteuses de ces dernières années. Shia Labeouf et le reste du casting est également très bon. C'est très touchant et le plan séquence au début du film est incroyable.
    Ufuk K
    Ufuk K

    507 abonnés 1 459 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 janvier 2021
    " Pieces of a Woman" diffusé sur Netflix et récompensé par de nombreux prix cette année est un drame un peu en dessous de mes espérances. En effet en dépit de la superbe performance de Vanessa Kirby qui a gagné le prix de la meilleure actrice à la Mostra de Venise l'an dernier et une nomination au oscar fort probable bien entouré de Shia LaBeouf et Ellen Burstyn ainsi que des séquences avec des pics émotionnelles intenses, je n'ai pas assez ressenti l'émotion de cette famille devant la perte terrible d'un enfant , la mise en scène est trop froide selon moi. C'est dommage.
    mat niro
    mat niro

    344 abonnés 1 802 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 janvier 2021
    Découvert sur Netflix, le film démarre tambour battant avec un accouchement à domicile pour Martha durant environ 25 minutes avec un résultat dramatique et la mise en cause de la sage femme. Au fil des mois qui se succèdent, le réalisateur tisse un portrait intimiste du couple Martha (Vanessa Kirby) et Sean (Shia LaBeouf), à travers les conséquence de ce drame sur leur vie de couple. Les acteurs sont sublimés par ce cinéaste hongrois (que je ne connaissais pas) et nous servent un mélodrame de grande qualité où devant la cruauté de la vie, le suspense est de savoir si les personnages vont s'en relever. Magnifique.
    Scaramouche
    Scaramouche

    2 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 janvier 2021
    Pieces of a Woman est un film que j'ai trouvé très beau. Tout d'abord, l spoiler: 'histoire est très prenante, avec l'attente de l'horreur dans la première partie (que l'on sait inévitable pour peu qu'on connaisse le pitch du film) et la tentative de reconstruction des personnages après, avec la destruction du couple principal
    . Ensuite, les choix de réalisation sont justifiés et permettent le superbe plan séquence de la première partie du film. Enfin, les acteurs subliment le scénario et ont transformé une belle histoire en une expérience que j'ai ressenti avec beaucoup d'intensité. Je conseille grandement ce film !
    𝓂𝒶𝓉 𓆈 𝒽𝒾𝓈
    𝓂𝒶𝓉 𓆈 𝒽𝒾𝓈

    139 abonnés 1 143 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 janvier 2021
    Mais quel film fort ! Très difficile de retenir ses larmes après avoir suivi pendant tout le film la douleur qu'ont vécu ce jeune couple. Vanessa Kirby est sensationnelle et incroyable, une de ses meilleure interprétation. J'ai étais absorbé par l'histoire des son intro qui est très bien mis en scène. Dommage que le procès ne dure pas très longtemps, mais bon je trouve ça mieux que le film se soit plus sensibiliser sur le "comment revrire après ça ?".
    Des conversations qui valent la peine d'être entendues et une histoire qui mérite amplement d'être raconté.
    Castagne M.
    Castagne M.

    3 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 janvier 2021
    Un processus de deuil délicat malgré l'empleur du drame si bien amené. Un scénario exceptionnellement juste. Des acteurs à la hauteur de la thématique. Je recommande.
    ConFucAmuS
    ConFucAmuS

    519 abonnés 945 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 janvier 2021
    Difficile de parler de Pieces of a Woman sans mentionner son plan-séquence inaugural. J'ai eu beau chercher comment aborder l'œuvre autrement, rien à faire. D'une part car il est une note d'intention parfaite doublée d'une magnifique prouesse technique. Et d'autre part car ces vingt minutes d'ascenseur émotionnel vont littéralement (et métaphoriquement) miner le film. Non pas que le sujet (très dur, soyez-prévenu.e.s) perde tout intérêt sur les 80 minutes suivantes, très loin de là. Il y est question d'une foule de sentiments mêlés, emmêlés ou tout simplement coincés ensembles, dont les interactions entre-eux sont autant de portes de sortie possibles que de portes condamnées. Le réalisateur Kornél Mundruczó orchestre leurs difficiles cohabitations dans un ballet de mouvement latéraux, de longs-plans où la silhouette de Vanessa Kirby (formidable) prend des allures de spectre déambulant dans des espaces où il semble prisonnier (la maison familiale, le petit nid du couple). La caméra épouse son point de vue et ses perspectives, ou plutôt son absence de perspectives (le devant, l'avenir). Plusieurs procédés tous plus signifiants les uns que les autres (le pont, les germes, la météorologie) émaillent Pieces of a Woman, pour traduire l'état du jeune couple à mesure que les "chapitres" de sa vie défilent.
    Le problème demeure que la symbolique est parfois empesée et que beaucoup de ce qui arrive dans cette heure vingt semble anecdotique en comparaison de cette introduction coup de force. Sur un sujet proche, le récent Madre de Rodrigo Soroyogen (aussi impressionnant plastiquement) offrait plusieurs éléments d'intrigue propices à le faire rebondir. Ce qui manque ici, puisque le film se refuse à être autre chose qu'un évident requiem avant la renaissance. Entre-temps, et c'est un peu dommage, les comédiens s'avancent vers une série d'évènements inévitables (vraiment?) qu'ils incarnent très bien mais dont la langueur finit par anesthésier la vigueur. Il devra attendre la fin, ce temps pour l'acceptation de la mort et ce retour à la pulsation, à la vie, pour retrouver sa force de frappe déchirante.
    Leonce J
    Leonce J

    2 abonnés 14 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 janvier 2021
    Que se passe-t-il après la perte d'un enfant ?
    C’est une question à laquelle on ne peut répondre que si on l’a réellement vécu.
    Le film raconte l’histoire de Martha et de son compagnon Sean qui s’apprêtent à devenir parents mais après un accouchement à domicile qui tourne au drame, l’enfant est mort-né.
    Pieces of a Woman est le portrait bouleversant d’une femme qui doit apprendre à faire son travail de deuil.
    Tout d’abord, rares sont les films qui aborde ce thème celui donc de la perte d’un enfant et de ses traumatismes.
    C’est réalisé avec virtuose par Kornél Mundruczó et écrit par Kata Wéber (sa femme), adapté de leur propre pièce de théâtre.
    K.Mundruczó prend le temps de filmer chaque personnage (leur regard, leurs corps et leurs mouvements) afin d’entrer dans leur intimité pour nous permettre de ressentir leur chagrin, il y a très peu de plan fixe (excepté dans la dernière scène).
    Mention à la séquence d’ouverture d’une durée de 25 min, filmée comme un plan-séquence qui est juste bouleversant et éprouvant, le spectateur suit de très près cet accouchement à domicile qui tourne mal.

    Vanessa Kirby tient ici son premier rôle-titre au cinéma et elle excelle à tous les niveaux (elle a obtenu le prix de la meilleure actrice à la Mostra de Venise pour cette interpellation), on ressent sa douleur, on est prit de compassion a chacun de ses regards notamment sur les enfants qu’elle croise dans le bus ou dans les boutiques.
    Shia Laboeuf est aussi très bon dans son rôle de compagnon terrifié à l’idée de tourner la page mais aussi Ellen Burstyn dans le rôle d’une mère assez dominatrice qui lui dicte la démarche à suivre, notamment avec le recours judiciaire.

    spoiler: J’ai beaucoup aimé l’image du pont à Boston qui se construit au fur et à mesure du récit, ainsi que les symboliques se rapportant à la vie comme les graines de pommes. Le contraste au sein du couple, Martha est issue d’une famille aisée alors que Sean travaille au chantier et c’est pour cela que la mère de Martha n’aime pas vraiment Sean et pense qu’il n’est pas le bon pour elle (pour cela, la mère va offrir un cheque pour qu’il la quitte). Par contre, l’histoire de tromperie avec Sean et Suzanne j’ai quand même du mal, ok Sean est aussi dans le mal depuis la perte de l’enfant et se sent délaissé mais pourquoi dans la tromperie ?


    Pour finir, Pieces of a Woman est une tragédie filmée avec virtuose et retrace les grandes étapes du deuil. C’est un film très personnel puisqu’il semble que Kornél Mundruczó et sa femme Kate Wéber ont connu ce même drame.

    Repris sur Konbini - Entretien avec Mundruczó
    "Le travail de deuil va au-delà des frontières de la compréhension et du contrôle pour nous tous, mais apporte aussi la capacité de renaître", a observé M. Mundruczó. "Ma femme et moi voulions partager avec le public l’une de nos expériences les plus personnelles, à travers l’histoire d’un enfant mort-né, avec l’espoir que l’art peut être le meilleur remède contre la douleur", a-t-il ajouté.
    Cinememories
    Cinememories

    472 abonnés 1 461 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 janvier 2021
    La dualité entre la vie et la mort est une pulsion qui a souvent été portée à la tragédie et les nombreux supports qui l’ont exploité en témoignent. Kornél Mundruczó, qui n’en est pas à son premier coup d’essai, poursuit son envol à travers maints festivals. Il est possible de le découvrir avec cette fabuleuse et juteuse composition, sublimant ainsi le scénario de Kata Wéber, dont le duo fait rage. Adapté de leur propre pièce de théâtre, le récit nous invite à plonger dans le traitement du deuil et de cette renaissance, si complexe à acquérir et à développer en public. Ce que l’on apprend sur la famille Carson bouleverse ainsi de nombreux questionnements, dont la société a parfois du mal à aborder frontalement, car elle se bride elle-même de toutes sortes de procédures, estimes et conventions. Il ne reste donc plus de place à une certaine passion chez une mère brisée et qui ne pourra pas avoir le privilège de se faire appeler « maman ».

    Le point-clé de tout ce projet réside dans cette introduction, en exposant d’abord les profils des protagonistes. Et il ne faudra pas plus de cinq minutes afin que l’on en saisisse les nuances nécessaires pour ce qui arrive et ce qui tourmentera violemment le magnétisme d’un couple. Martha est servie par une Vanessa Kirby prestigieuse et Sean ponctue le retour de Shia LaBeouf, toujours au top, mais qui aura peu de place dans la thérapie. Il s’agit évidemment de surmonter un drame éprouvant et solide pour un plan-séquence qui sert magnifiquement une détresse des plus authentiques. Or, la vingtaine de minutes suffira à bâtir les nombreuses voies que la suite de l’intrigue aura à nous offrir. Nous finissons alors par nous incliner dans le silence, en espérant une compensation de premier choix, si elle existe ou si elle est accessible. Mais ce jeu ne durera qu’un temps, chose que l’on balisera par mois écoulé, sur fond d’un chantier qui cherche à joindre les deux bouts d’un pont. Et ce temps, c’est bien l’eau de ce fleuve, qui s’écoule passivement entre mille douleurs et mille reproches qu’une famille nourrit à l’approche d’un dénouement judiciaire.

    D’une mère (Ellen Burstyn), qui conteste une Martha étourdie, à sa seconde fille Anita (Iliza Shlesinger) qui la soutient fermement, le réalisateur hongrois nous agrippe avec justesse dans ce dédale d’émotions qui ne trompent personne. Il filme chacune de ses scènes avec une grande résonance, accentuant ainsi chaque étape du deuil. Si pour Sean, l’affaire ne passera pas le seuil de l’angoisse, celle de Martha nous emmènera bien plus loin, mais encore une fois avec du temps. Cet ingrédient est nécessaire afin de laisser germer et mûrir le fruit qu’elle convoite. On nous renvoie ainsi diverses images qui mettent en scène la disparition de l’être aimé, d’un être qui possède malgré tout un nom et une âme. Ici, celle de Martha se décompose au rythme de sa colère et se recompose au prix d’une acceptation douloureuse et justifiée. Sans doute est-ce un désir d’émancipation, renvoyant ainsi les remords qu’elle enfante au cœur même du tribunal ? Ce qu’elle a en tête nous guide finalement vers une révolte personnelle mais bénéfique, lui réapprenant ainsi comment vivre et exister au sein des institutions et de sa propre famille.

    En somme, de « Pieces of a Woman » naît une poésie et une grâce qui se paye au prix du chagrin. Le parcours intime d’une mère sonde le miroir de ses propres échecs et la réconforte dans son éveil de conscience. Et si l’accouchement à domicile a pu nous transmettre toutes ses pulsions les plus crispantes, il nous rappelle que toute cette vitalité ne s’est pas égarée tant que cela. Le temps finit par atténuer les peines et le printemps finira également par succéder à l’hiver, où les méandres se figent plus facilement. Voici un drame à croquer avec passion, en ce début d’année loin d’être aussi frileux qu’on pourrait le penser.
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