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Mélany T
31 abonnés
563 critiques
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3,0
Publiée le 20 février 2021
Le récit est prenant, le sujet puissant et Vanessa Kirby parfaite mais le film aurait gagné à embrasser seulement le personnage féminin, sa psychologie est peu existante, certaines séquences sont problématiques (la sexualité, la violence du mari) et la mise en scène parfois naïve et pas assez construite.
Après un accouchement à domicile qui tourne au drame, Martha et Sean vivent un calvaire. Elle va se renfermer et devenir froide, lui va tenter de communiquer pour exprimer sa souffrance. "Pieces of a Woman" explore en détail un sujet peu abordé en profondeur au cinéma. A l'image de ce plan séquence introductif de près de 25 minutes (!), semi-improvisé, où l'on suit l'accouchement dans l'intimité des protagonistes. Puis c'est une analyse du deuil et de la maternité qui nous sera livrée, filmée sobrement et portée par des comédiens très en forme. Face à un Shia LaBeouf très convaincant en col bleu qui ne parvient pas à dialoguer avec elle, Vanessa Kirby est impériale en femme qui s'isole du monde et veut oublier son passé de future maman, au risque de se couper de ses proches. Quant à Ellen Burstyn, si son rôle de mère contrôleuse et regardant ses gendres de haut lui sied à merveille, il est pour le moins étonnant de voir cette actrice de près de 90 ans incarner la maman d'une trentenaire ! Pour ce sujet difficile et ce drame assez sombre, Kornél Mundruczó s'est visiblement beaucoup documenté sur le sujet de l'accouchement. Il livre également une mise en scène soignée, jouant à l'occasion avec la symbolique du pont en construction pour évoquer la maternité ou la reconstruction de ses protagonistes. Et si les grands pans du scénario sont souvent prévisibles, le film propose suffisamment de réflexions pertinentes pour retenir toute notre attention.
Habitué des festivals, Kornél Mundruczó jouit plutôt d’une bonne réputation auprès de la cinéphilie internationale. Son précédent White God (à ne pas confondre avec Le White Dog de Samuel Fuller) s’était bien fait remarqué à Cannes en 2014, à mon avis à juste titre. Produit par Netflix, Pieces of Woman a globalement séduit la critique, mais pas celle qui compte le plus (France Culture et Les Inrockuptibles) lui reprochant un symbolisme lourd. Or; ils n’ont pas tout à fait tort, car si l’intensité dramatique (parfois quasi bergmanienne) est assez évidente, le sens global de l’intrigue échappe, et peine à convaincre... au final. On peut cependant reconnaître au cinéaste des qualités indéniables de mise en scène et de direction d’acteur. La force de Pieces of Woman tient surtout à son casting. Récompensée pour son interprétation, Vanessa Kirby est en effet assez formidable, mais Shia LaBeouf et Ellen Burstyn ne le sont pas moins. Bref, un beau Netflixm de festival.
du grand n'importe quoi... d'un drame familial découle une lenteur du film juste agaçante qui perd le sens. Le procès final est juste soporifique. l'anatomie de Shia en plein milieu révèle l'incohérence prédominante de ce film.
Le film s'ouvre sur un prologue long de pas moins de 30mn en plan-séquence où nous assistons à un accouchement à domicile avec la conséquence tragique attendue. Le récit suit ensuite le couple qui se délite, où on constate que Martha et Sean ne réagissent pas pareil face au deuil, qu'ils sont paumés, tristes, psychologiquement brisés mais qui ne savent jamais comment se soutenir, comment assumer ce deuil jusqu'à se disputer pour des détails qui n'en sont peut-être pas. Si cette partie est intéressante malheureusement la démonstration se résume à la collection éculée de clichés de la dépression avec l'équation alcool + drogue + sexe, forcément (!). Mais le plus bizarre est que le père, Sean, disparaît de l'histoire soudainement, pourquoi ?! En conclusion un film assurément surestimé mais dont le sujet permet de faire illusion et de permettre une émotion qui fait passer la pilule jusqu'à cette fin aussi poétique que touchante. Site : Selenie
J’ai trouvé que c’était un bon drame. Déjà la photographie est très réussite. J’ai beaucoup aimé ce ton froid qui ressort dans ce Boston hivernal. C’est un peu à l’image du film avec une ambiance dur. Le thème abordé n’est pas facile, et il faut être accroché. En effet, on va voir un couple face au deuil d’un nouveau-né. Une expérience traumatisante qui va être vécue d’une manière différente par chacun. À l'image de la réalisation soignée, ce sujet est bien traité. Il n’y a rien à redire à ce niveau-là. Les propos sont justes et surtout sont tenus par de très bons acteurs. Le duo entre Vanessa Kirby et Shia LaBeouf fonctionne bien. Ce dernier arrive à pleinement rentrer dans la peau de son personnage, pour une performance mémorable. Cependant, c’est sur Vanessa Kirby qu’on sera plus axé. Son exploration psychique est bien faite, avec beaucoup de non-dit sur lequel il faut prendre du recul. Il y a un parti pris de mettre Shia LaBeouf en second plan que je ne partage pas forcément. À mes yeux, cette épreuve du deuil a beau être individuelle, on ne peut nier l’existence du couple, et donc que les deux entités sont impliquées à part égale. C’est pour cela que je n’ai pas aimé que son histoire intéressante n’est pas vraiment d’issue. Cet équilibrage n’est donc pas à mon gout. Bien que j’aie ressenti leur tristesse et leur désespoir, ce choix m’a bloqué au bout d’un moment, empêche l’épanouissement. Je n’ai pas apprécié cette sensation d’inachevé en allant pas au fond de la démarche.
Intéressant et remarquablement interprété (bon casting). La narration et la réalisation sont vraiment maîtrisées, impeccables. Pas transcendant, mais un drame intime agréable à voir.
Un départ en flèche autour d'une scène d'accouchement très crue et mise en scène d'une façon assez inédite tant dans la direction d'acteur que dans la réalisation pure. Malheureusement le film retombe comme un soufflé juste après en enchaînant clichés, thématiques et symboliques absolument inintéressants... C'est dommage parce que la promesse du film est plus qu'engageante mais le scénario et la trame narrative passent totalement à côté, j'aurai aimé que le traitement d'un tel sujet soit effectué de la même manière que le début du film : crûment. Toute la scène de fin est naise à en crever... Pas un mauvais film mais un film qui fait des mauvais choix je dirais...
Sujet grave c'est certain, mais le film peine à nous émouvoir et à nous interroger tant le jeu des acteurs est mauvais. Et le scénario n'aide en rien. La Mostra de Venise a primé Vanessa Kirby ; ce sera donc de ces années où ne comprend guère le choix du vainqueur.
n'ayant connu vanessa kirby que dans mission impossible et fast & furious, je suis agréablement surpris de sa prestation dans Pieces of a Woman. si le scénario est un peu lourd, l'histoire trop lente, vanessa est excellente dans ce rôle de femme meurtrie par la perte de son bébé. s'il n'y avait pas cette satané pandémie et que tous les festivals ait eu lieu, je suis persuadé qu'elle aurait eu beaucoup plus que le prix Volpi. ce n'est pas le film de l'année, mais sa qualité vient principalement de la prestation de l'actrice principale.
Ceux qui se disent choqués ou interloqués par la scène de l'enfantement n'en ont manifestement pas compris l'essentialité narrative! Interrogeant sans aucun jugement ou moralisme le rapport au deuil, les différentes façons de l'appréhender ainsi que le fatalisme injustifiable, le réalisateur accouche délicatement d'un portrait de femme très juste, quitte à délaisser la figure du mari pourtant portée avec force par Shia La Beouf, au diapason de l'éblouissante Vanessa Kirby. Se centrant sur l'émotion, notamment par les cadrages au plus près des peaux, le film porte malgré son sujet un message d'espoir qui s'incarne pleinement dans la poignante confrontation procédurale. Émouvant.
Film nul à un point incroyable... Netflix nous vend le procès d'une sage femme coupable d'avoir sans intention et par faute professionnelle de donner la mort un bébé. Le procès ne dure que 3 minutes et intervient au bout d'une heure 30 de film... C'est lent du début à la fin... J'ai failli m'endormir bien avant la fin