Avis : The Northman - Page 6

Film avec des effets et des décors plutôt réussis mais alors l'histoire ne rime clairement à rien, on tourne autour du pot pour une vengeance qui n'en voit pas le bout à part spoiler:
quand il meurt comme une merde... alors qu'il aurait très bien pu terminer avant. C'est juste un film décevant, la bande annonce met tout ce qu'il y a dedans d'intéressant.

Déçu et 11euros la place est chez pour le résultat qu'on obtient. Manger au macdo est plus satisfaisant.

Après le superbe « The Witch » en 2015 et le certainement très bon « The Lighthouse » (je ne l’ai pas vu), le cinéaste britannique Robert Eggers revient à la charge avec son premier blockbuster (90 millions de dollars de la part de Universal) pour un résultat plus que bluffant.
Ce film est une libre adaptation d’Hamleth de Shakespeare, mais au temps des vikings ; nous suivons l’histoire du prince Amleth dont le père vient d’être assassiné par son oncle qui veut prendre le royaume ; Amleth s’enfuit et c’est 20 ans plus tard qu’on le retrouve en guerrier Berserker qui veut reprendre ce qui lui appartient…
Le film est juste une tuerie ! Le scénario, certes un peu simple, suffit pour nous emporter au côté du héros : nous sommes avec lui pendant les combats, les plans sur son visage ou son torse musclé nous font sentir qu’il est en colère et on ressent bien sa rage de vivre et de vaincre. Les plans sur les paysages nordiques sont magnifiques, et que dire des costumes, décors et accessoires (ainsi que de très beaux effets spéciaux) tous plus somptueux les uns que les autres.
L’interprétation des acteurs y est aussi pour beaucoup car quel casting de choix ! Dans le premier rôle, nous avons le colérique Alexander Skarsgaard qui interprète merveilleusement bien le prince Amleth, la belle Anya Taylor-Joy en sorcière et amante du héros (très convaincante), Nicole Kidman en mère du héros qui ne fait rien au début mais se révèle ensuite être une actrice de premier choix ; on retient aussi Claes Bang (Dracula dans la série Netflix « Dracula ») qui est un méchant vraiment méchant ; ensuite il y a les petits rôles de Ethan Hawke qui est bien sans plus dans le rôle du père d’Amleth, Willem Dafoe que l’on voit deux fois en bouffon du roi/shaman du village (on le voit aussi une autre fois, mais d’une manière différente…), et la chanteuse scandinave Bjork qui est très bien costumée mais n’apparait que pendant 2 minutes.
Enfin, j’ai beaucoup apprécié les caméos de Olwen Fouéré (que l’on avait pu voir dans « Massacre à la tronçonneuse » de Netflix) et de Ralph Inesson (qui était déjà dans « The Witch »).
J’ai aussi beaucoup aimé le côté « mystique » qui plane sur l’histoire : on a une Valkyrie, un mort-vivant, un certain dieu Nordique…
Au final, un film aux mouvements de caméra fluides, qui respire la virilité, la bestialité, et l’envie d’accomplir son destin.

Je crois que je n’ai jamais vu un. Film aussi nul, un scénario tiré par les cheveux dés effets spéciaux et de rites a tout va sans aucuns contextes franchement très déçu ne perdez pas votre temps

Malgré que j'appréhendais cette séance j'ai finalement été agréablement surpris ! Ce film m'a beaucoup marqué grâce à des acteurs énormes et des scènes d'action hiper bien chorégraphié et super violente ! Il y aussi beaucoup de poésie avec des paysages et uen photographie sublime ! Ce film est là prochaine référence du genre

Aller à la projection de The Northman c’est un peu aller au Valhalla pour ceux qui sont des inconditionnels de la Scandinavie, son histoire et ses mythes.
On a forcément des attentes et des a priori.
Alors après la projection, nous allons vous présenter dans la plus pure objectivité ce que l’on peut penser du film de Robert Eggers un jeune cinéaste spécialisé dans le cinéma d’horreur (précision utile pour la suite) et également les séries (également utile pour la suite).
The Northman impressionne par les moyens développés pour narrer son propos (image, son, lumière)…du grand Hollywood comme on en voyait dans les années 50 dans des films comme « Les Vikings » avec Kirk Douglas.
Un casting 5 étoiles avec Nicole Kidman (qui ne vieillit pas à l’écran, utile pour la suite), Alexander Skarsgård (son mari violent dans la série Pretty Little Lies et Scandinave de naissance, utile aussi pour la suite). Et bien sûr Bjork (en sorcière), Anya Taylor Joy (du « Jeu de la Dame » et déjà dans un rôle vintage dans « The Last Duel »), Willam Dafoe et Ethan Hawke
Il y a du très bon (certaines scènes un peu mystiques impressionnent), du relativement bon si on s’en tient à un film grand spectacle mais pas plus et surtout des initiatives et choix formels du réalisateurs qui peuvent ne pas choquer le spectateur souhaitant assister à un énième popcorn movie mais qui grattent un peu le cinéphile fan de ciné et séries scandinaves…
Alors pourquoi j’hésite à vous le recommander les yeux fermés.
1. Parce que le dosage de la violence va, au choix vous choquer soit vous ennuyer. Ici pas de contraste possible, ces fameuses alternance de douceur et de violence – ce que la série Game of Thrones dont le film tire probablement ses influences arrivait à offrir - qui créent l’émotion dans la salle. C’est là où le réalisateur reste dans un terrain familier et sûrement propice à attirer un jeune public (de plus de 12 ans) dans les salles. Dommage à mon avis quand un Guillermo Del Toro est nettement plus efficace avec moins d’effets « gore ».
2. Parce que le film propose un découpage « série » un peu trop évident à l’écran.
Autant dans « The Last Duel » film assez proche, le découpage du film proposait des relectures du récit en suivant différents points de vue, autant, ici, on a un découpage chronologique et un peu paresseux, comme si on avait découpé le film en 4 parties de 40 minutes chacune…
D’ailleurs une des séances « flashback clip » du film ne fonctionne probablement pas pour cette raison-là, car elle entremêle de nombreuses images vus auparavant alors que nous sommes de toutes façons obligés de visionner le film dans sa totalité….
3. Parce que le scénario se prend parfois les pieds dans le tapis de l’authenticité et risque de nous faire décrocher du récit.
spoiler: Entre un jeu viking (qui a existé mais dont on ignore exactement les règles) transformé entre un mélange de baseball et de football américain, et l’Islande décrite d’abord comme une terre inhospitalière quand une scène 20 minutes plus tard montre les deux héros se baignant amoureusement dans une cuvette naturelle baignée par une source chaude, un panorama de cascades logées dans un écrin naturel exceptionnel).

4. Parce que le réalisateur entremêle trop de thématiques pour que l’ensemble fonctionne parfaitement. Si le film avait suivi sa lecture du récit à la façon d’une tragédie grecque, cela aurait pu être intense, sans en même temps nous imposer une démonstration de «la violence ce n’est pas bien » et « Meetoo chez les Vikings » ….
5. Parce que Nicole Kidman incapable de vieillir à l’écran pour son rôle, c’est un peu too much…et qu’entendre les acteurs alterner avec un Anglais digne des émigrants scandinaves arrivés récemment aux USA fin du XIXIième et du Suédois de souche (Alexander Skarsgård) reprend parfois sa langue de naissance mais trop peu pour aider à l’immersion. Ce procédé raté était à l’œuvre dans « The Last Duel » de Ridley Scott.
En conclusion (parce que j’ai avancé que je connaissais bien le cinéma scandinave) voici deux films en langue d’origine et qui jouent moins la surenchère et la violence :
· Valhalla Rising de Nicolas Winding Refn ( qui fit ensuite « Drive ») avec Mads Mikkelsen

Robert Eggers continue à ériger une filmographie impressionnante, cohérente et surtout d’une maestria formelle, esthétique et visuelle comme on en voit peu sur les écrans. Un don qu’il partage avec Ari Aster, un autre cinéaste aux dons plastiques incontestables. D’ailleurs, « The Northman » partage beaucoup avec le chef-d’œuvre de ce dernier, l’inoubliable et unique « Midsommar ». Une œuvre faisant partie du renouveau horrifique et fantastique du cinéma indépendant américain avec « It follows » de David Robert Mitchell, « Hérédité » le premier film d’Ari Aster ou « The Witch », signé par Eggers justement. Car « The Northman » a beau être une fresque médiévale sur les vikings, elle n'en est pas moins parcourue de visions fantastiques, d’un gore que ne renierait pas le cinéma d’horreur et de rituels païens et étranges se rapprochant beaucoup de « Midsommar » (et c’est logique puisque ceux-ci sont issus d’un passé viking). D’ailleurs, même si ces séquences sont réussies, de leur signification à leur emballage technique et visuel, on les trouve un peu trop nombreuses et excessivement versées dans le symbolisme. Eggers semble avoir voulu densifier sa trame plus que basique avec ces cérémonies de sorcellerie ou ces rites étranges pour masquer quelque peu un script de vengeance ultra classique. En effet, sur près de deux heures et demie qui passent assez vite, on a juste droit à un fils qui veut venger la mort de son père. Basique, peu original mais tout de même efficace. On a heureusement un petit rebondissement sympathique dans la dernière partie. Et cet aspect fantastique et mythologique, s’il n’est jamais ridicule, semble servir de cache-misère narratif. Mais, en revanche, qu’est-ce que c’est beau!



Car oui, encore plus que dans « The Witch » et l’exercice de style en noir et blanc assez fascinant qu’était « The Lighthouse », le cinéaste transcende son sujet, quelconque sur le fond mais plutôt rare par le contexte viking au cinéma, par une mise en scènes d’une beauté rare et incroyable. La photographie est belle à se damner. Que ce soit les scènes de rituels citées précédemment, bourrées d’idées visuelles qui ne versent jamais dans le ridicule alors que ce type de séquence est souvent propice au ratage, dans les scènes de combat, emplies de rage et de fureur, ou même lors de plans fixes, minutieusement travaillés, le rendu visuel est proprement stupéfiant. Les coulées de lave orange et les explosions de feu aux couleurs chaudes qui tranchent sur la nuit noire. Les effusions de sang rouge carmin qui explosent et contrastent avec la nature verdoyante ou le gris de la pluie. Les visions pleines de couleurs des anciens Dieux vikings. Hypnotique! C’est de toute beauté comme la manière dont Eggers fabrique ses plans et fait bouger sa caméra. « The Northman » est un bijou esthétique à n’en pas douter. Il faut aussi noter l’incarnation habitée et pleine de fureur d’Alexander Skarsgard. Il impressionne et pourrait récolter une nomination aux prochains Oscars. On apprécie également les scènes gores et rarement vues présentées ici, d’ailleurs âmes sensibles s’abstenir. On a donc une fresque viking dont la plastique est un enchantement de chaque instant, au scénario un peu classique qui abuse du côté sorcellerie mais qui impressionne dans ces combats pourtant peu nombreux et dans sa représentation de la barbarie de l’époque. Le genre de film intense qu’on ne voit pas tous les jours.



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Comme d’habitude, Robert Eggers s’attaque aux mythes. Cette fois-ci, les mythes nordiques. Bien moins horrifique et plus grand public le film n’en reste pas moins intéressant visuellement. Porté par un Alexander Skarsgard charismatique et musclé comme jamais ainsi qu’une trame entre actions et poésie, The Northman est une réussite ! Eggers nous offre une vraie plongée dans ce monde masculin et très violent. À voir absolument au cinéma.

Film très inégal. Le bon côté, les images, l'action, les décors, la façon de filmer ok ...

Les moins, la violence gratuite, les vikings caricaturaux, certaines scènes sont plus à rire et auraient du être coupé.

Le scénario n'a rien d'original, d'ailleurs ça ressemble à Conan le barbare, la vengeance de la mort des parents... le film est un peu long aussi surtout que on devine assez bien ce qui va arriver .

Âme sensible s'abstenir

L'Homme est un loup pour l'Homme. Voilà le constat inhérent et persistant à l'être humain, que nous dissimulons tant bien que mal, derrière les masques que la civilisation a dressé pour nous cloisonner dans les enclos de Panurge. Ce film, en ce sens, ne fera pas l'unanimité, car il remet cette cruelle réalité en face. Des arènes romaines jusqu'au théâtre élisabéthain, le sang est une liqueur qui tisse les liens de la vie et ouvre les portes de la mort. Ce paradoxe vitale est ici sublimé par sa forme esthétique comme dans son contenu cathartique. Aucune place n'est faite face à la Nature, aux nombreuses hypocrisies moralisatrices qui englobe la production artistique moderne, car oui, c'est de l'Art à l'état primal. Nous sommes donc bien éloignés des contenus netflixiens et wokistes qui pourrissent progressivement les consciences dans le politiquement correct. On revient au source de ce que l'Art peut-etre dans sa projection des passions humaines. Et elles sont puissantes, sublimes, dans leurs interprétations. Les dialogues sont tirés tout droit d'une tragédie, bien entendu, Ahmlet, notre protagoniste, s'érige ici spoiler: comme le véritable monstre du film, rôdant comme une bête sauvage autour de la ferme de son oncle
. L'imaginaire horrifique de Eggers, va imprimer la rétine dans des visions oniriques et torturées, ou les tambours et les entrailles vont s'entrechoquer contre la peau du divin. L'horreur ici, est humaine, à la fois dans la construction des personnages, leur cheminement et les relations qu'ils ont entre eux, et ce qui en fait leur beauté absolue. Ce cycle implacable, de construction et de destruction, incroyablement projeté à l'écran sur ces terres islandaises en pleine éruption, sont les témoins de ce souffle épique qui nous glace le sang. Les nombreuses références, a la fois littéraires, artistiques et surtout ésotériques, feront sourire les connaisseurs de part leur mise en scène incroyablement innovatrice. La mythologie nordique ici, n'a jamais été aussi mise en valeur. Le sacré et le mysticisme plane à chaque recoin du film, et le symbolisme derrière certaines scènes, d'une brutale intensité chamanique, sont clairement destinés à éveiller les vibrations des spectateurs.
Chef d'oeuvre absolu.

Sanglant, brutal, mystique et de toute beauté. On est très vite captivé par la soif de vengeance du personnage principal. Le scénario est éculé mais brillamment mis en scène. Aleksander Skardgard livre une prestation grandiose, il est littéralement habité. Ana Taylor Joy est fidèle à elle-même, excellente. Robert Eggers a su insuffle une patte mystique et de légende nordique dans un film de Viking. Attention, il ne s'agit pas d'un film d'action lambda, les longs plans, les rêveries, les silences peuvent repousser mais qu'est-ce que ça fait du bien de voir du vrai cinéma. Foncez le voir en salle, y a pas que Marvel dans la vie !

Un film tout simplement INCROYABLE!
Des plans et une photographie qui vous laisseront des images pleins la tête! Une puissance tant dans les mouvements de caméras (plans séquences, gros plans très bien amenés et autres) que dans la profondeur du jeu d'acteur. Une histoire nordique qui vous laisse scotchés à votre siège une fois que l'univers est bien installé. Une thématique et des images poignantes, le tout dans des paysages somptueux!
Robert Eggers rend encore une fois un film très bien ficelé du début à la fin et un univers à part entière!
A voir ABSOLUMENT!

Aaaarghhhh on peut pas dire que j'ai bondi de mon siège... Au début j'ai pensé à un remake de Conan le barbare où l'on sentait va y avoir de la violence gratuite, puis à la bio de Gengis khan. La scène affiche me faisait penser à Greystoke...
Bref, un conte nordique au temps des dieux païens avec des druides sanguinolents. Et où la seule chose qui ne change pas, c'est bien l'homo sapiens, aussi grand que taré, aussi têtu que sanguinaire...
Un héros à la mad max chez qui tout est permis à l'encontre des gens qu'il estime méchant.
Le moteur de ses actes ? Faire aux autres ce qu'il ne voudrait pas qu'ils fassent à lui plus tard.

Bref, une société sans spiritualité au service des dieux impitoyables Odin et consorts.

La chose la plus importante que je dirais est que ce film est particulier, ne ressemble à pas grand chose d'autre. Ce qui en fait sa force et sa faiblesse...

En point +, Le film est magnifique tant sur les panoramas de cette Islande, de cette composition de plan ayant un sens narratif important, de ces scènes de combat brutale et merveilleusement mise en scène spoiler: (la scène d'attaque du village fait partie des meilleurs scènes d'attaques de village du Cinéma)
, de ces décors et costumes historiquement impressionnants, de ces effets spéciaux solides, à la limite du magique, de cette mise en scène extraordinaire (dans le sens premier du terme). Les personnages ont tous des caractères différents majestueusement joués par leurs acteurs respectifs.

Par ailleurs, cette mise en scène des mythes nordiques, avec une bonne fidélité historique, est très agréable. Il y a un message tant sur la reconstitution de cette époque montrée comme viriliste à l’extrême spoiler: avec cette destruction du personnage principal qui au lieu d'aller vivre une vie paisible avec sa femme et ses futures enfants, préfère suivre son enseignement de l'époque pour aller se venger.
. Sans oublier l'importance du mystique dans ce monde où même le film nous laisse choisir si les évènements surnaturels ont réellement existé ou si cela se passe dans la tête des personnages.

En point négatif, je dirais qu'il peut paraitre long par moment. Et surtout qu'il ne convient pas à tout le monde. C'est un film violent, très violent avec une beauté poétique incontestable, mais qui reboutera beaucoup de monde, notamment les jeunes.

The Witch, The Lighthouse, deux films à la fois assez éloigné dans leur contenu, mais aussi très proche dans la façon dont son cinéaste aborde une mythologie, dans la vision qu'il nous transmet. Avec ce The Northman le visionnaire Robert Eggers continue dans la même lignée que ses 2 précédentes oeuvres, en agrandissant son univers.
Cette fois c'est bien au Vikings que l'américain s'attaque. Une communauté au final peu adapté, et surtout toujours enfermé dans une sorte de caricature.
Pour ce faire, quoi de mieux qu'une histoire de vengeance, "simple", qui parle à tout le monde, quelque chose d'universel, permettant a Eggers de se concentrer sur son univers, sa mythologie. Pour moi ce n'est pas qu'une vengeance basique, son chemin sera troublé, ralenti à de nombreuses reprises, le pire sera la révélation de sa mère, quelque chose qui fait plonger cette vengeance dans une cruauté que je n'aurais pas imaginé. On y présente un héros à la destiné terrible, qui par chaque action amène la mort, la souffrance, mais un type qui ira au bout de sa quête, de son destin, coûte que coûte. L'histoire d'amour innatendu, qui n'était pas prévu dans son destin et qui lui vide un peu le coeur de toute sa haine, ne suffira à assouvir sa soif de vengeance.
Comme je l'ai dit, le propos, bien que je l'apprécie beaucoup, est quand même mit de côté au profit de l'univers que Robert Eggers veut mettre en place, à sa manière.
A sa manière oui, car Eggers, malgré les studios derrière et le gros budget qu'on lui a donner, à réussit à s'éloigner du cahier des charges habituel du blockbuster, en continuant à agrémenter son univers, tout en y incorporant les quelques scènes d'actions que le grand public demande. Des scènes d'actions épique, d'une violence rare, et en plus avec un défi technique permanent. Plans séquences, chorégraphies, tout est millimétré, il y à peine le droit à l'erreur. Cela nous donne quelque chose de magnifique, épuré, pas full cut, c'est ultra impressionnant. La scène où Amleth et sa tribu écrasent un village est sûrement la plus dingue techniquement parlant. Mais durant tout le film cette volonté est là, tout est pensé pour rendre service au propos, et par la même occasion au spectateur, qui bave devant la beauté des plans séquences, des long travelling, et qui obtient les informations dont il a besoin sans tenter de déchiffrer au milieu d'un bordel.
The Northman c'est aussi un film anti fond vert, où tout est réel (ou presque). Les villages, bateaux, costumes, accessoires ont été recréés sur des bases de véritables objets d'époque. C'est assez exceptionnel de nos jours. Que dire des décors d'Irlande (ou d'Islande, je ne suis pas sûr, si ça se trouve il y a les 2), qui sont absolument sublime, c'est du jamais vu. Leur utilisation est merveilleuse, notamment grâce à la photo sublime, qui épouse très bien les couleurs terne comme le gris, ou les plus vives comme pour les flammes.
Mais ce qui m'a le plus marqué personnellement, c'est sûrement le sound design, l'un des meilleurs que j'ai entendu de ma vie, a lui seul il crée une ambiance unique. Flippante en accompagnement de batailles, d'incantations, ou de rites, la musique est incroyable avec ces espèces de gros tambours. Mais tout le reste l'est aussi, les impacts, les cris, on ressent une immersion folle. Le parfait exemple de tout ce que je viens d'énoncer (au niveau du son, comme de la technique) est le climax final, incroyable, au milieu de la lave craché par le volcan.
J'évoquais les incantations, parlons en. Incantations, rites ou autre, appelez ca comme vous voulez, tout ce qu'on sait c'est que c'est terrifiant. J'ai été scotché à mon siège a chacune d'entre elles. Visuellement c'est dingue avec l'utilisation des flammes dans la pénombre notamment. Des techniques vocales, des langages, des chants gutturaux ont été utilisés et apprises aux comédiens, toujours dans l'optique d'une plongée aux racines de cet univers. Un Casting d'ailleurs extraordinaire, qui s'est surpassé, que ce soit les premiers rôles : Skarsgaard bien sûr, Anya Taylor Joy, Nicole Kidman, comme les plus petites apparitions, de Willem Dafoe, Bjork, Ethan Hawke, ou le gars de The Witch, son nom m'échappe.
Pour revenir aux incantations je vais vous raconter une scène vite fait, que j'ai décrite à ma mère pour lui montrer un peu à quel point le film est sombre. Je parle de la scène où Amleth et son père pas encore décédé, se traîne par terre et aboient comme des chiens, comme étant littéralement possédé et dans un autre corps. Là intervint un Willem Dafoe flippant qui leur dit "prouvez moi que vous n'est pas des chiens". Pour cela, le paternel lui rote en pleine face, le rejeton lâche une grosse caisse, sur le coup ma mère a rit évidemment, dit comme ça, la situation paraît drôle. Mais moi je lui ai expliqué que dans la salle personne n'a esquissé ne serait-ce qu'un sourire, même pas moi pourtant adepte de l'humour pipi caca même à mon âge. C'était véritablement effrayant, et là elle a comprit ce qu'était ce film. (Oui je suis d'accord mon exemple est grossier, mais ça vous montre un peu la sombritude de ce film, enfin je l'espère).
The Northman c'est donc une véritable plongée dans l'univers viking. On y explore beaucoup d'aspects d'une mythologie qui paraît respectée, car c'est bel et bien celle des personnages. Tout le récit tourne autour des croyances des protagonistes, chaque décisions prises. Cela nous offre des moments très puissant, une vision de valkyrie chevauchant dans le ciel, un arbre généalogique de la dynastie royale, toute cette image autour du corbeaux, le combat avec le mort tenant l'épée qui servira plus tard à Amleth, ces parallèles avec le chien, le loup, la bête... Et en crachant sur tout ça comme beaucoup le font, vous ne respectez pas cette culture, et je trouve ça pas normal.
Enfin bref, je pense avoir fait le tour de ce que je pensais du film, après un visionnage je précise. C'est clair que ce n'est pas simple en une fois de tout résumé, et surtout de tout déceler, mais je pense avoir été assez complet tout de même. Un grand film, sûrement le meilleur de son immense cinéaste. On attend maintenant son Nosferatu.

Merveilleuse mise en image de la scandinave légendaire. Bien que les trolls ne soient pas de la fête, on s'attende à les voir surgir à tout moment.
Une photographie sublime, des acteurs méconnaissable... j'ai d'ailleurs été surpris de voir Ethan Hawke et Björk au générique tellement ils sont imprégné de leurs personnages comme toute l'équipe.
Un film a voir sans hésiter !!!