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Ninideslaux
78 abonnés
244 critiques
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3,5
Publiée le 29 septembre 2021
Depuis qu'il s'est lancé dans le cinéma, Marc Dugain n'hésite pas à aborder tous les genres -jusqu'à se lancer dans une adaptation semi-modernisée de Balzac. Visuellement, c'est une réussite. Cette maison sinistre, mal éclairée -on fait des économies de bouts de chandelle-, qu'on sent glaciale, le décor, déjà, dit tout. Cet éclairage chiche permet de magnifiques images de clair-obscur dignes de la plus belle peinture flamande. Josephine Jappy est une belle Eugénie, digne et consciente, tandis que Valérie Bonneton est aussi très juste dans son rôle de femme soumise, écrasée, mais, il faut bien le dire: Olivier Gourmet bouffe tout !il phagocyte le film!! On a dans la tête un père Grandet maigrichon, rat en bonnet de flanelle; Gourmet en fait un homme dans la force de l'âge, solide, terrien, manipulateur, un petit oeil de verrat et un sourire carnassier. Il est terrifiant. Ce n'est pas juste un lésineur maladif: c'est un monstre. Dugain a pris quelques libertés avec le roman, mettant dans la bouche d'Eugénie des tirades féministes à la limite du ridicule. On pense à cette mise en scène d'opéra où en fait c'est Carmen qui tuait Don José..... A voir pour l'atmosphère et l'immense Gourmet
Un rôle fait pour Joséphine Japy, qui, toute en force et délicatesse fait d'Eugenie Grandet un grand personnage de cinéma. La lumière est maîtrisée, et l'histoire passionnante de modernité, un grand film !
Plutôt déçue par ce film, je n ai jamais lu le roman donc je ne serais pas apte à juger son adaptation, mais j ai trouvé finalement le film assez plat et long malheureusement, Josephine Japy qui interprète le personnage principal ne me paraît pas tout à fait dans le projet, l alchimie entre les deux acteurs est inexistante, j ai eu beaucoup de mal à croire à leur histoire surtout avec le peu de temps qu ils passent ensembles à l ecran, enfin le personnage du père me semble assez bien interpreté mais à des moments la diction du personnage me parait exagéré et incompréhensible voir inaudible, la réalisation ne fait pas preuve de beaucoup d imagination, avec beaucoup d éclipse qui aurait peut être pu etre montrer à l ecran par le passage du temps au lieu d'un banale sous titre avec "2 semaines plus tard " ou " 5 hivers plus tard". La morale de l histoire est tres attendu ce qui est sûrement normal pour un livre de plus d 1 siecle mais le scénario l amène d une façon tres convenue et vue des milliers de fois. Les paysages sont assez beau même si on ne voit pas vraiment leur immensité qui aurait pu nous faire peut etre plus ressentir la solitude et l isolement d'Eugénie
Force est de reconnaitre qu'Honoré de Balzac n'a pas toujours été bien servi par le cinéma. En réalisant un film à costumes qui ne sente pas à plein nez le film à costumes, en sachant "nettoyer" le roman pour en faire une œuvre cinématographique tout en étant fidèle à son esprit, en utilisant l'ellipse avec beaucoup d'intelligence, en profitant de la beauté des paysages naturels offerts par la région de Saumur, en choisissant un des meilleurs Directeurs de la photographie du moment et en réunissant un ensemble absolument parfait de comédiennes et de comédiens, Marc Dugain nous offre indubitablement une des meilleures adaptations de l'œuvre de Balzac.
Quoi de neuf ? Balzac, encore et toujours. Depuis longtemps, le cinéma français en a fait l'un de ses "scénaristes" de prédilection, par exemple au temps de l'Occupation allemande, et voici qu'en l'espace d'un mois Eugénie Grandet et Illusions perdues se voient offrir de nouvelles adaptations, respectivement par Marc Dugain et Xavier Giannoli. Le cas du premier est excitant parce qu'il est lui-même un romancier reconnu et que son Échange des princesses partait déjà d'un matériau littéraire, pour une singulière page d'histoire. Son Eugénie Grandet est d'un très grand classicisme, ce qui est ici une qualité, eu égard à la limpide trame romanesque qui n'a nul besoin d'ornements stylistiques de mise en scène pour en imposer. C'est sobre, très ancré dans une belle atmosphère ligérienne, monté à la perfection avec des scènes courtes qui évitent de céder à la contemplation et à une admiration excessive d'un texte ciselé, comme un hommage aux richesses de la langue française et à l'écriture de Balzac. Mais si cette version d'Eugénie Grandet a autant de goût, elle le doit évidemment à ses interprètes et à une direction d'acteurs que l'on sent précise comme de l'horlogerie, avec l'immense Olivier Gourmet pour incarner le symbole de la triste vice de l'avarice et de l'égoïsme forcené. A ses côtés, quel bonheur de retrouver, après Mon inconnue, la lumineuse Joséphine Japy, splendide et plus que crédible Eugénie. Sans oublier tous les rôles "d'appoint" où l'on saluera avant tout la justesse de Valérie Bonneton.
Quelle belle lecture de Balzac ! Ce film, tout recroquevillé sur cette maison froide et humide de Saumur nous découvrons des personnages fouillés jusqu'à l'os. Servis par des comédiens Hors pairs, le rien devient palpitant. Marc Dugain nous offre une lecture très moderne du roman en pointant la triste condition des femmes du XIXe siècle. L'actualité nous saute au visage en sortant de la salle avec l'Afghanistan. Est-ce que cela a changé partout dans le monde ? Rien n'est moins sûr...
Cette nouvelle adaptation cinématographique du célèbre roman d'Honoré de BALZAC est très réussie. La réalisation est très soignée au niveau des décors, de la lumière et des images bien traités avec le talentueux directeur de photographie qu'est Gilles PORTE. La vie d'Eugénie GRANDET et de sa famille est très bien retranscrite et l'atmosphère de cette époque est aussi bien restituée. Le réalisateur a bien su traduire fidèlement l'esprit de l'oeuvre de BALZAC et y ajoutant une touche moderne de cette étude des mœurs de cette époque. Et pour incarner cette histoire, les personnages sont magnifiquement interprétés notamment par un Olivier GOURMET au mieux de sa forme. En résumé, le réalisateur a réussi un beau film historique bien adapté à l'écran.