Mon compte
    Eugénie Grandet
    Note moyenne
    3,2
    1696 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Eugénie Grandet ?

    113 critiques spectateurs

    5
    7 critiques
    4
    49 critiques
    3
    33 critiques
    2
    17 critiques
    1
    5 critiques
    0
    2 critiques
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    Jipéhel
    Jipéhel

    39 abonnés 176 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 octobre 2021
    Portrait d’un avare

    Felix Grandet règne en maître dans sa modeste maison de Saumur où sa femme et sa fille Eugénie, mènent une existence sans distraction. D’une avarice extraordinaire, il ne voit pas d’un bon œil les beaux partis qui se pressent pour demander la main de sa fille. Rien ne doit entamer la fortune colossale qu’il cache à tous. L’arrivée soudaine du neveu de Grandet, un dandy parisien orphelin et ruiné, bouleverse la vie de la jeune fille. L’amour et la générosité d’Eugénie à l’égard de son cousin va plonger le Père Grandet dans une rage sans limite. Confronté à sa fille, il sera plus que jamais prêt à tout sacrifier sur l’autel du profit, même sa propre famille... Mais est-il encore besoin de raconter le thème d’un des romans les plus célèbres de la littérature française ? Cette fois, c’est Marc Dugain qui a décidé d’adapter Balzac. 105 minutes de très haute volée. Tout est là, une image somptueuse, une reconstitution peaufinée, une interprétation absolument parfaite… et surtout, l’esprit du grand Balzac qui souffle sur ce drame de bout en bout. Un seul bémol, mais de taille, pourquoi avoir autant changer… que dis-je bouleverser la fin du roman ? Dérangeant pour les lecteurs
    Marc Dugain aime les films d’époque et y excelle. Souvenons-nous simplement de l’éblouissant Echange des Princesses. Le roman paru en 1834 fait partie de La Comédie Humaine dans le premier volume des Scènes de la vie de province. Il évoque les mentalités sous la Restauration et mène également une étude de l’évolution de caractères différents au cours du temps, de l’inflexibilité du père Grandet et de la perte des illusions de sa fille. Même si cette adaptation a des relents subliminaux post #Me Too parfois étranges, c’est bien le personnage du père qui a fasciné Dugain. Un drame crépusculaire de l’avarice, de l’ennui et de la frustration. Tout est là, dans les regards, les silences, les décors et les costumes étouffants et dialogues particulièrement bien écrits. Comme l’a écrit un internaute Quoi de neuf ? Balzac, encore toujours ! Mais la réécriture a réussi à faire de ce monument littéraire une œuvre superbement cinématographique. Malgré la pesanteur du sujet, un grand bol d’air dans notre cinéma français.
    La toute fraîche Joséphine Japy campe une Eugénie plus que déterminée face à l’ogre Olivier Gourmet… Quel acteur ! On ne s’en lasse pas. Les rôles secondaires sont également magnifiquement tenues par Valérie Bonneton, - qu’on sort enfin de ses rôles d’hystériques de comédie franchouillardes -, César Domboy, Nathalie Becue, Bruno Raffaeli, etc. Comme quoi, ce 7ème Art n’a pas fini de nous enthousiasmer puisque dans la même semaine on peut aimer un blockbuster comme Dune et le plus intime des cinémas, celui de Dugain servant Balzac. Merci !
    DoV
    DoV

    1 abonné 34 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 octobre 2021
    Je ne sais pas si le film est fidèle au roman de Balzac, mais l'héroïne est très en avance sur son époque ! Olivier Gourmet est fascinant, comme toujours, et porte le film. Malheureusement, la fin du film est un peu bâclée...
    Rémy
    Rémy

    5 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 30 octobre 2021
    L’ambiance du roman de Balzac est fidèlement restituée, même si on aurait souhaité un père Grandet plus taiseux, et l’histoire restituée de façon presque fidèle. Marc Dugain, le réalisateur qui est aussi le scénariste, prend la précaution de préciser dans le générique qu’il s’est « librement » inspiré du roman. En effet, il veut faire d’Eugénie une féministe avant la lettre. Si Balzac a pu décrire avec lucidité le destin de femmes ayant su s’abstraire des conventions de l’époque et aller au bout de leur destin, on ne voit pas trop à quoi répond un tel choix… si ce n’est à une complaisance envers l’esprit du temps. Or cela trahit non seulement l’œuvre (d’où la précaution du générique) mais passe à côté de son message essentiel. La liberté qu’Eugénie s’offre en se mariant in fine à Bonfonds, sans lui accorder aucun des droits que lui ouvre le mariage, est le moyen qu’elle imagine pour demeurer à la fois dans les conventions de son époque et libre. Car elle conserve ainsi sans aucune entrave la liberté de continuer à aimer Charles (malgré lui) et de refuser d’avoir un enfant qui ne serait pas de lui. Cela est fort, très fort et on est bien loin du cliché modernisant de la femme libérée du féminisme.
    Lorsqu’on adapte une œuvre majeure de la littérature d’une certaine époque, on doit soit lui être un très fervent et très fidèle serviteur, soit s’en servir comme d’un prétexte pour aller au-delà et chercher à démontrer ce que qu’elle aurait aussi pu signifier dans un autre contexte ou d’un autre point de vue. Dugain rate complètement son affaire en se situant dans un entre-deux qui n’apporte rien parce qu’il n’a pas compris ou voulu faire confiance au génie de Balzac. Il le prouve en travestissant la liberté que s’est créée Eugénie sous les horripeaux d’une futile et tout aussi moderne envie de voyager (il n’y a guère dans « la Comédie humaine » de personnages plus enracinés que les Grandet). Si Dugain manque ainsi de hauteur il faut reconnaître que sa direction et son choix d’acteurs sont assez remarquables.
    Argonaute
    Argonaute

    1 abonné 3 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 octobre 2021
    Magnifique. Une excellente interprétation et des images superbes. Un film très profond qui nous transporte dans cette famille de l'époque et un père jusqu'au boutiste. Une réflexion sur la liberté des femmes, la religion, le rapport a l'argent et le poids de la société.
    AHEPBURN
    AHEPBURN

    101 abonnés 513 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 1 octobre 2021
    Pas désagréable à voir, assez classique. Cependant il y a quelques libertés et le casting est plutôt bon. À voir au ciné ou attendre que ça passe à la tv
    Leandre H
    Leandre H

    7 abonnés 37 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 1 octobre 2021
    Ce film est remarquable en ce qui concerne les atmosphères posées par la mise en scène, et les jeux de couleur : en intérieur, on a l'impression d'être devant des scènes de Vermeer, éclairées parfois en clair-obscur, souvent en jouant sur les ombres et les lumières. Le casting est également épatant, en particulier Olivier Gourmet en patriarche consumé par son avarice, ou Joséphine Japy en fille effacée se révélant progressivement. Néanmoins, il n'ya aucune alchimie entre Eugénie et Charles : soudainement, voilà qu'ils s'aiment ! La faute au découpage du film et aux dialogues, maladroitement adaptés du récit d'origine.

    Il y a quelques bonnes scènes, mais je ne me suis pas senti engagé dans l'histoire en général. Mais encore, c'est la composition de l'image qui m'a échappé : pourquoi un tel format, entre le 4/3 et le 16/9 ? Il n'a pas son intérêt ici.
    Les jeux de focales censés apporter du mystère quand au floutage régulier d'Eugénie au début... ne font que donner l'impression que ce n'est pas maîtrisé. Aussi, la musique, présente à 3 ou 4 reprises dans le film, se réduit à un vague piano qui se veut émouvant, mais qui semble juste hors-sujet car souvent au mauvais moment, et sans véritable thème.

    Le film a été présenté par le réalisateur comme un "film d'auteur" : voilà un beau discours, si seulement il y avait une véritable vision cinématographique singulière derrière. Tout de même, il a le mérite d'avoir su porter à l'écran un tel roman avec une certaine fluidité, mais le film manque de crédibilité pour moi.

    Voilà un film utile pour s'initier à l'univers balzacien et qui retranscrit avec fidélité l'ambiance du roman, mais qui aurait mérité plus d'audace et de rigueur.
    Wilma P
    Wilma P

    11 abonnés 268 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 septembre 2021
    Très bon film servi par une mise en scène et des acteurs excellents . La lenteur de Balzac est bien filmée Olivier Gourmet est très bon comme à son habitude la photo et les lumières sont superbes
    Cinemadourg
    Cinemadourg

    764 abonnés 1 514 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 30 septembre 2021
    Dans les années 1830, à Saumur en France, nous allons suivre une longue page de la vie provinciale de la famille Grandet.
    Le père Félix, riche tonnelier et maladivement avare, fait vivre sa femme et sa fille Eugénie dans l'ignorance totale de cet argent.
    Leur vie est plate, monotone et frôlant la pauvreté au jour le jour.
    Quand le jeune et beau Charles Grandet, le fils du frère de Félix, est envoyé de Paris par un père criblé de dettes, la vie et le destin d'Eugénie vont doucement évoluer.
    Même si le trio de comédiens Olivier Gourmet/Valérie Bonneton/Joséphine Japy fait le job à l'écran, cette étude des moeurs de cette époque ne fait pas palpiter les coeurs ni vibrer les âmes.
    L'ensemble est mou, sans relief et sans véritable force charismatique.
    Intéressant pour connaître l'oeuvre d'Honoré de Balzac, sans plus.
    Site CINEMADOURG.free.fr
    selenie
    selenie

    6 206 abonnés 6 177 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 novembre 2021
    Le réalisateur-scénariste arrive magnifiquement à nous immerger dans cette demeure triste et austère, où les femmes sont des accessoires de beauté, ou même de simple présence sociale et de convenance ! On ressent avec douleur cette solitude toute féminine, ce quotidien fait des petites tâches quotidiennes toutes féminines évidemment où l'ennui est le loisirs de chaque jour qui passe alors que monsieur s'en va tout le jour amasser encore et toujours plus sans que sa famille n'ait droit à un temps soit peu d'intérêt ou d'attachement. Tout sonne juste même si tomber amoureuse semble trop soudain, et exception faîte des répliques féministes qui sonnent trop opportunistes voir anachroniques vis à vis d'aujourd'hui. Néanmoins, Dugain signe une fois de plus un drame historique dure et touchant avec des acteurs impeccables, dont surtout un Olivier Gourmet imposant en patriarche et une Joséphine Japy à la beauté diaphane émouvante.
    Site : Selenie
    PLR
    PLR

    464 abonnés 1 556 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 septembre 2021
    Amis de la culture et donc de la littérature, soyez les bienvenus. Pour ma part, n’ayant pas assez de cette culture, je dois avouer ne connaître l’œuvre littéraire d’Honoré de Balzac et notamment son « Eugénie Grandet » que de nom, sans être capable de bien en cerner le contenu, le message et la critique sociale. Je ne saurais donc faire aucun grief à ce film de s’être écarté, puisqu’on le dit ici et là (y compris dans les présentes critiques), de l’œuvre originale. Il reste donc le plaisir d’un film en costume d’époque, avec des personnages dans leur posture et ambitions sociales de l’époque. Au fait, est-ce que sur le fond ça a changé depuis ? Ici le père Grandet immensément riche à la suite d’affaires rondement menées et d’opportunités savamment saisies, mais sans se l’avouer à lui-même et surtout à sa famille, nous joue le rôle de l’Avare (Molière a dû inspirer quelque peu de Balzac). Et l’idée d’avoir à payer une dot pour sa fille provoque en lui le plus grand des tourments, sur le registre du drame pas de la comédie. De dot, il n’y aura point puisque pas de mariage. Ce n’est pas forcément un choix social très réfléchi à une époque où une femme ne saurait rester seule, au risque de se retrouver hors de la société… bourgeoise bien entendu. Vous savez ces bourgeois qui ont fait la Révolution et pris la place de la noblesse pour se glisser finalement dans les mêmes habits. Ce sera l’occasion, au moins dans le scénario de cette adaptation, de quelques images subliminales de féminisme dans le cheminement d’Eugénie Grandet. Ça on nous dit que ce n’est pas dans le roman ! Soit. Et que ce serait ridicule. Amis de la culture et de la littérature, vous voilà sévères. C’est une adaptation. Le scénarise a bien le droit de se laisser inspirer par autre chose que l’œuvre originale. Surtout que le spectateur érudit est prévenu. L’ensemble de l’interprétation des différents rôles est de bonne facture. Personnellement, j’ai surtout pris plaisir au jeu de Bruno Raffaelli, Sociétaire de la Comédie Française (rôle de Cruchot père, notaire de son état). Un acteur qui a une filmographie longue comme le bras et qui s’efface derrière son personnage, à tel point qu’on ne voit plus l’acteur mais seulement le personnage, plus vrai que nature y compris avec l’imaginaire qu’on prête à un officier public de l’époque.
    Opera R
    Opera R

    14 abonnés 63 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 septembre 2021
    Pour les puristes qui critiquent les transformations que M. Dugain fait subir au roman, il leur convient de regarder les images qui annoncent le film : c'est "d'après Balzac" et "adapté de", que le cinéaste propose son Eugénie Grandet. On ne peut donc pas lui reprocher d'avoir modifié la trame romanesque, surtout à la fin, même si les tirades féministes de la pauvre Eugénie résonnent parfois d'une manière un peu ridicule. Mais après tout, cette fille qui, alors qu'elle connaît l'avarice de son père, donne tout son or à son séduisant cousin, a peut-être plus de ressources qu'elle n'en a l'air. Et dans le roman, à la fin, si elle accepter d'épouser le fils Cruchot, c'est en lui précisant bien qu'il n'y aura jamais rien de physique entre eux....Ce qui dénote, chez l'héroïne de Balzac déjà, un certain caractère. J'ai trouvé plus curieuse la modification que Dugain impose au roman en ce qui concerne la fortune de Grandet. Apparemment, dans Saumur, tout le monde croit les Grandet pauvres. Eugénie tombe des nues quand elle apprend la fortune dont elle hérite. Or, dans le roman, dès le début, tout Saumur parle de la fortune du père Grandet dont personne ne sait exactement le montant, mais dont chacun sait qu'elle est faramineuse. Il est peu crédible que toute la ville ignore cette fortune : Cruchot et Des Grassins, notaire et homme d'affaires du père Grandet, eux, la connaissent, puisqu'ils cherchent à caser leurs fils respectifs entre les bras d'Eugénie, et il y a tout lieu de croire qu'un e telle information a dû transpirer. Et puis, on ne voit très bien à quoi sert cette modification.....Cela dit, le film se regarde avec plaisir et Olivier Gourmet est tout à fait exceptionnel, ainsi que Joséphine Japy, que j'ai trouvée remarquable, même si elle est un peu trop jolie par rapport à l'héroïne de Balzac.
    François GAMBY
    François GAMBY

    2 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 septembre 2021
    Un bon film romantique à souhait, bien triste, bien lent, où les personnages et sentiments sont assez caricaturaux.
    On attend un retournement de situation. Certes il arrive, mais sans effusion et tout à la fin.
    Mais un bon film quand même
    AZZZO
    AZZZO

    301 abonnés 808 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 2 octobre 2021
    Quel bol d'air frais que cette adaptation sur grand écran de ce classique de la littérature française. Le talent de Marc Dugain n'est plus à démontrer, il en fait preuve une fois de plus en parvenant à moderniser notre regard sur l'oeuvre sans pour autant la trahir. Joséphine Japy, Valérie Bonneton et l'extraordinaire Olivier Gourmet donnent corps au film avec la beauté des mots de Balzac. Le travail de lumière, la justesse des choix de mise-en-scène et des mouvements de caméra transforment l'austérité en intimité. Malgré la lenteur des séquences et la froideur des décors, Marc Dugain donne à lire l'oeuvre avec des yeux contemporains. Outre la critique balzacienne des travers de la bourgeoisie de province, il transforme le destin tragique d'Eugénie Grandet en récit de l'émancipation d'une femme. C'est là une lecture moderne de l'oeuvre qui n'est pas sans intérêt. Très beau film.
    Maryannick Guillot
    Maryannick Guillot

    3 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 septembre 2021
    Un bon classique a voir....pour l'avoir lu a l'école, j'ai eu plaisir a replonger dans l'histoire d'Eugénie....j'avais oublié!!! Un retour dans le temps !!!
    Francoise H.
    Francoise H.

    24 abonnés 80 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 septembre 2021
    Merci Monsieur Dugain. Quelle belle adaptation du roman de Balzac. Qu'il est bon de "se poser", sur un rythme un peu ralenti et naturel comme on l'imagine à l'époque... Balzac... avant-gardiste sur la condition de la femme... quelle belle lecture de la "société" et tous ses vices... cette Comédie Humaine qui reste très contemporaine.
    On peut aimer Dune, ce qui est mon cas, ET Eugénie Grandet. Un beau moment. Magnifiques acteurs.
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top