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Chris01600
8 abonnés
81 critiques
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3,0
Publiée le 22 août 2022
J’hésitais le scénario archi connu l’eloge De l’avarice, qui ne connaît pas le roman de Balzac .Finalement j’ai été agréablement surpris un film tout en douceur surtout en longueur de bons interprètes bravo a Joséphine Japy l’atmosphère du roman est bien rendue grace a une très bonne prise de vue
Les premiers 2/3 du film sont réussis, bien joués et interprétés, correctement filmés, fidèlement à l'esprit du roman de Balzac. Il est dommage que le dernier tiers tourne tourne au manifeste athée et féministe, anachronique et contraire au personnage du romancier. Eugénie Grandet n'était pas Louise Michel avec 50 ans d'avance. C'est vraiment très dommage.
Comme on pouvait le redouter dès qu'il s'agit d'adapter des classiques, ce film est académique, léché et théâtral. Il se se présente en fait sous la forme d'une successions de scènettes qui n'ont pas toujours de liens entre elles. Sans doute, à son habitude, Gourmet s'en sort bien pour camper avec brio un parvenu de province qui accumule son magot et sombre dans une avarice sordide. Plusieurs seconds rôles sont excellents. En revanche, les deux jeunes cousins, Joséphine Japy et César Domboy manquent singulièrement de présence et de sensualité. En modifiant la chute, Marc Dugain a sans doute cru apporter une touche plus féministe, plus contemporaine à cette adaptation laborieuse, tout en restant très timoré, mais n'a fait qu'affaiblir son propos. La chute de Balzac était autrement plus réaliste et plus cruelle. Et elle permettait de dénoncer la situation des femmes prisonnières, non seulement de leur milieu social, mais de leurs convictions, notamment religieuses, de façon bien plus pertinente que ce faux féminisme. Une adaptation qui sera probablement vite oubliée. Celle du Colonel Chabert par Yves Angelo était autrement plus pétillante et réussie.
Issu d’un roman du grand Balzac, super peintre de la société d’alors, ce film m’a enchanté. D’abord les acteurs, Olivier Gourmet dans le rôle du détestable M. Grandet, et Joséphine Japy, que je découvre et qui interprète Eugénie avec une rare sensibilité. Le rythme lent sied bien à l’époque, et le propos m’a paru très moderne, avec cette critique de la gente masculine et l’émancipation d’Eugénie. Du bel ouvrage très recommandable.
A l'opposé quasi-total des "Illusions Perdues" de Giannoli très moderne dans sa réalisation, son jeu, ses prises de vues; on est au contraire ici parfaitement transposé dans l'époque. Les dialogues, les costumes, les décors, le jeu des acteurs, l'absence quasi-permanente de BO.. Tout est savamment travaillé pour nous faire voyager dans le début du XIXe siècle et sa réalité. Une très belle découverte
L'œuvre de Balsac est belle et les acteurs lui font honneur par la qualité de leur jeu. Je regrette toutefois les infidélités à l'œuvre originale pour tomber dans les ponsifs les plus contemporains : une relation sexuelle totalement invraisemblable dans le contexte et un plaidoyer féministe.
De tous les vices, il a choisi le moins cher : l'avarice. Cette phrase prononcée par Madame Grandet est très représentatrice de son mari Félix, un homme avare qui vit comme s'il allait emporter son argent avec lui dans sa tombe. Il mène un train de vie très modeste, laissant croire aux autres et même aux siens qu'il ne possède pas grand-chose. C'est son argent et donc son choix, mais cela a un impact sur la vie de sa famille. Cet irrécupérable grigou est prêt à laisser crever sa femme plutôt que d'appeler un médecin et refuse de marier sa fille pour ne pas payer une dot. La pauvre Eugénie, sa fille, est condamnée à une existence terne digne d'une servante et à ne jamais goûter aux différents plaisirs de la vie. Cette énième adaptation du roman de Honoré de Balzac se veut un peu plus moderne ou du moins son message a un écho différent à notre époque puisqu'il est question de la domination patriarcale et du désir d'émancipation d'une jeune femme. Si l'histoire ne surprend pas bien qu'elle reste solidement bien écrite, cette version moderne vaut surtout pour la performance des acteurs et notamment Olivier Gourmet et Joséphine Japy qui sont chacun très bons dans des registres différents.
Austère réalisation avec une photographique glaçante et des contre-plongées systématiques pour les 2 personnages centraux : l'ogre et la fragile. Nous avons les vouvoiements familiaux, les courants d'air dans la demeure, un patriarcat étouffant qui réduit les femmes à des activités subalternes, un régime de la "Restauration" accentuant l'affrontement Paris-Province, des notables profiteurs,... GOURMET impitoyable avare : "Tu es une malédiction", "Eugénie est une progéniture déshonorante", "Tu ne te marieras pas" (pour ne pas avoir à payer une dot). Et Eugénie refuse tous les prétendants : "Je ne serai pas votre animal de compagnie". Magnifique!
J'attendais ce film avec impatience. Mais quelle déception ! C'est long et d'une platitude exaspérante... Bref, ennuyeux. On a du mal à aimer ses personnages austères et froids. Pourtant Joséphine Japy est magnifique mais elle n'arrive pas à nous toucher... Dommage : Aucune émotion ne ressort de cette histoire. Donc le film est raté; Personnellement, je vais au cinéma pour ressentir des sensations, rire, pleurer, être ému. Mais là rien du tout ! Beau gâchis !
Marc Dugain, plus connu et plus reconnu comme écrivain, continue ses incursions dans la mise en scène. Après les adaptations de ses propres livres, il s'attaque ici à un classique de Balzac. Adaptation certes classique mais juste et excellente. Bien entendu, le rythme ne peut qu'être lent et l'atmosphère austère. Mais, Dugain a su bien s'entourer d'excellents techniciens, la photographie est notamment superbe, le directeur de la photographie devant composer dans le quasi noir de la demeure de la famille Grandet. Et puis, il y a les interprètes, tous excellents, à commencer par Olivier Gourmet une nouvelle fois juste, charismatique à souhait pour incarner ce père avare. A ses côtés, la jeune Joséphine Japy est inspirée et son beau visage à la fois sobre et expressif fait merveille dans le rôle titre. Comme quoi, le cinéma dit académique peut aussi aller droit au cœur.
Difficile d'imaginer que le livre de Balzac présente un quelconque intérêt quand on voit le tunnel que représente cette adaptation de Marc Dugain : tout y est d'une platitude extrême, si ce n'est la bonne performance, encore une fois, d'un Olivier Gourmet qui porte ce film à bout de bras.