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Tekkeitsertok
3 abonnés
53 critiques
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1,5
Publiée le 6 octobre 2021
J'ai apprécié certaines œuvres de Balzac, mais je n'avais jamais lu Eugénie Grandet. Et bien ce n'est certainement pas ce film qui va me donner envie de le lire. Je suis complètement passé à côté. Les acteurs sont corrects, mais ne semblent pas non plus être trop dans leur personnage, et pour cause : je trouve qu'il n'y a pas vraiment de personnages, de développement, de vie. C'est en partie ce que veut montrer l'ouvre, mais c'est terriblement mal fait. L'histoire, très peu réaliste, je pense, n'est guère plus intéressante. Et la fin, différente du livre si j'ai bien compris, ressemble plus à une tentative désespérée de le raccrocher à des thèmes d'aujourd'hui. Un film raté pour moi.
De tous les vices, il a choisi le moins cher : l'avarice. Cette phrase prononcée par Madame Grandet est très représentatrice de son mari Félix, un homme avare qui vit comme s'il allait emporter son argent avec lui dans sa tombe. Il mène un train de vie très modeste, laissant croire aux autres et même aux siens qu'il ne possède pas grand-chose. C'est son argent et donc son choix, mais cela a un impact sur la vie de sa famille. Cet irrécupérable grigou est prêt à laisser crever sa femme plutôt que d'appeler un médecin et refuse de marier sa fille pour ne pas payer une dot. La pauvre Eugénie, sa fille, est condamnée à une existence terne digne d'une servante et à ne jamais goûter aux différents plaisirs de la vie. Cette énième adaptation du roman de Honoré de Balzac se veut un peu plus moderne ou du moins son message a un écho différent à notre époque puisqu'il est question de la domination patriarcale et du désir d'émancipation d'une jeune femme. Si l'histoire ne surprend pas bien qu'elle reste solidement bien écrite, cette version moderne vaut surtout pour la performance des acteurs et notamment Olivier Gourmet et Joséphine Japy qui sont chacun très bons dans des registres différents.
Comme on pouvait le redouter dès qu'il s'agit d'adapter des classiques, ce film est académique, léché et théâtral. Il se se présente en fait sous la forme d'une successions de scènettes qui n'ont pas toujours de liens entre elles. Sans doute, à son habitude, Gourmet s'en sort bien pour camper avec brio un parvenu de province qui accumule son magot et sombre dans une avarice sordide. Plusieurs seconds rôles sont excellents. En revanche, les deux jeunes cousins, Joséphine Japy et César Domboy manquent singulièrement de présence et de sensualité. En modifiant la chute, Marc Dugain a sans doute cru apporter une touche plus féministe, plus contemporaine à cette adaptation laborieuse, tout en restant très timoré, mais n'a fait qu'affaiblir son propos. La chute de Balzac était autrement plus réaliste et plus cruelle. Et elle permettait de dénoncer la situation des femmes prisonnières, non seulement de leur milieu social, mais de leurs convictions, notamment religieuses, de façon bien plus pertinente que ce faux féminisme. Une adaptation qui sera probablement vite oubliée. Celle du Colonel Chabert par Yves Angelo était autrement plus pétillante et réussie.
Pas désagréable à voir, assez classique. Cependant il y a quelques libertés et le casting est plutôt bon. À voir au ciné ou attendre que ça passe à la tv
Un film très fort et particulièrement bien joué. La bande annonce qui n'en rend malheureusement pas les qualités et la densité m'avait fait hésiter. Je suis ravi d'avoir, en fin de compte, suivi les avis positifs des spectateurs.
Film intéressant jusqu'à la mort de la mère. Il suit le roman de Balzac. Olivier Gourmet est excellent dans le rôle du père, les acteurs jouent juste, l'atmosphère est parlante. Ensuite, le film s'écarte du roman, pour aller jusqu'au contre-sens. Et là, cela devient franchement agaçant. Eugènie Grandet sort les poncifs du 21ème siècle sur le féminisme et la christianophobie. Ne manque qu'un couplet sur le réchauffement climatique et cela aurait été complet. Si on veut voir ces thématiques, pas de problème, il y a pléthore de films ou documentaires sur le sujet. Mais pas là ! Il me semble que si on va voir une version d'Eugénie Grandet, qui plus est en costume, c'est avant tout pour se replonger dans Balzac. Bref, bravo aux acteurs, aux décors, mais le scénario est anachronique, raccoleur et la dramaturgie en prend un coup.
On s'y croirait... à cette époque-là ! Balzac précurseur du féminisme, heureuse d'avoir vu ce film impeccablement interprété, mis en scène, d'une apparente simplicité !
L'atmosphère d'avarice et de cupidité décrites dans l'ouvrage d'Honoré de Balzac est très bien restituée à l'écran grâce à une mise en scène et des plans séquences remarquables avec des acteurs tous aussi brillants les uns que les autres. Mention parfaite pour Olivier Gourmet (c'est le cas pour tous ses rôles) en Félix Grandet, Joséphine Japy en Eugènie Grandet, Valérie Bonneton en Mme Grandet et Nathalie Bécue en Nanon. Finalement, par son abjection, ce père si cupide ne permet-il pas la liberté de condition de femme pour sa fille ?
Quelle modernité dans "Eugénie Grandet"! Eugenie est convaincue qu'il vaut mieux être seule que mal accompagnée et refuse d'être "la chose, le hochet ou l'animal de compagnie" d'un homme qu'elle n'aime pas. Très belle interprétation de l'actrice, délicate, sensible.
Très bon film servi par une mise en scène et des acteurs excellents . La lenteur de Balzac est bien filmée Olivier Gourmet est très bon comme à son habitude la photo et les lumières sont superbes
Très bonne surprise. Belle illustration de Balzac, que j’ai trouvée plus authentique que l’adaptation des Illusions perdues par Gianolli. C’est sombre, c’est tenu, sans artifice , magnifiquement interprété ( mention spéciale à Olivier Gourmet et à Nathalie Becue dans le rôle de la servante). Et surtout cela restitue parfaitement l’univers et la langue de Balzac, sans tentative inutile de la moderniser. Une belle réussite vraiment.
Magnifique. Une excellente interprétation et des images superbes. Un film très profond qui nous transporte dans cette famille de l'époque et un père jusqu'au boutiste. Une réflexion sur la liberté des femmes, la religion, le rapport a l'argent et le poids de la société.
Quelle belle lecture de Balzac ! Ce film, tout recroquevillé sur cette maison froide et humide de Saumur nous découvrons des personnages fouillés jusqu'à l'os. Servis par des comédiens Hors pairs, le rien devient palpitant. Marc Dugain nous offre une lecture très moderne du roman en pointant la triste condition des femmes du XIXe siècle. L'actualité nous saute au visage en sortant de la salle avec l'Afghanistan. Est-ce que cela a changé partout dans le monde ? Rien n'est moins sûr...