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    Joker: Folie à Deux
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    1 450 critiques spectateurs

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    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    688 abonnés 3 011 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 octobre 2024
    Joker : Folie à deux ressemble, par bien des aspects, à Gremlins 2 : The New Batch (Joe Dante, 1990) : la mise en chantier d’une suite, imposée par les studios Warner en dépit du refus initial du cinéaste à l’origine de l’œuvre originale, est perçue tout à la fois comme une contrainte et comme l’occasion de déconstruire le modèle, d’interroger ses fondements et sa place dans la culture populaire. Aussi Todd Phillips, tout comme Joe Dante, ouvre-t-il son second opus sur un cartoon inspiré des Looney Tunes, où l’on voit le Joker harcelé par une ombre malveillante et soucieuse de prendre sa place, synthèse burlesque du conflit à venir entre l’individu et sa réputation, entre l’être biographique et l’image que les médias – et le cinéma, via une mise en abyme – ont élaborée. Des écrans partout, des caméras de télévision aux téléviseurs présents dans la prison ou dans les magasins, la justice tel un vaste théâtre à la dramatisation codifiée qui n’est pas sans rappeler le succès de certains procès de vedettes retranscrits en direct sur les chaînes de grande écoute ainsi que sur les réseaux sociaux. L’assistance du tribunal prend des aspects de salle de spectacle où s’agglutinent des groupies qu’une révélation contradictoire fera se lever et partir.
    La minutie avec laquelle Todd Phillips dissèque les actions du premier volet par victimes et témoins interposés raccorde le personnage de Arthur Fleck à son statut d’homme lambda, de citoyen ne trouvant rien à répondre aux voix qui le confondent. Là où Joker orchestrait la montée en folie d’un raté et le ralliement d’une partie du peuple à son imaginaire anarchique, Folie à deux part de la star pour convenir de la faillite d’un imaginaire qui n’est plus le sien, volé par des fans prêts à tout pour se rapprocher de leur idole. Harley Quinn incarne d’ailleurs la fan par excellence qui ment sur ses origines, s’en invente d’autres davantage en accord avec l’enfance traumatique d’Arthur ; une projection musicale sur le plateau de Murray Franklin spoiler: commence comme un duo lyrique avant de se dégrader en une fracture du couple, incapable de s’accorder en raison d’une confusion au sujet du destinataire
    : ne plus chanter seulement pour soi, pas non plus pour nous, mais pour eux, pour le public.
    Le choix de la comédie musicale, vecteur de singularité et de légèreté, trouve ici sa justification : il confond réalité et fiction, mieux matérialise un espace instable d’une durée très limitée dans lequel glisse une fiction qui n’appartient plus à Arthur, davantage en phase avec le réel puisqu’il finit par assurer sa propre défense au tribunal, mais au Joker, à son ombre médiatique et ludique. Le film rejoint la trajectoire du Ken de Barbie (Greta Gerwig, 2023) qui, après avoir éprouvé la gloire, reconnaît « être seulement Ken ». Qui aurait espéré tant d’ingéniosité et de virulence au sein d’une suite bien meilleure que son prétendu modèle, superbement photographiée et mise en scène ?
    Le D.
    Le D.

    204 abonnés 940 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 3 octobre 2024
    "Joker: Folie à Deux" est un film que je n'ai pas trop apprécié. L'histoire est décevante, à certains moments le scénario n'a ni queue ni tête et le fait que ça soit une comédie musicale rend le long-métrage ennuyeux. Les personnages sont plus ou moins attachants et le côté sombre du film est bien sympa.
    Jipéhel
    Jipéhel

    58 abonnés 272 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 octobre 2024
    Incandescent et fascinant

    Allez, on l’attendait depuis 2019 cette suite des aventures de Joker ! Todd Phillips, qui s’était fait connaître dès 2009 avec Very Bad trip et pour moi, surtout en 2016 avec War Dogs, renoue avec son personnage culte durant ce drame romantique, non dénuée d’action, de 140 minutes. A quelques jours de son procès pour les crimes commis sous les traits du Joker, Arthur Fleck rencontre le grand amour et se trouve entraîné dans une folie à deux. C’est sûr, les avis seront très partagés et sûrement excessifs dans un sens comme dans l’autre. Pour ma part j’ai adoré ! Quel culot de faire de ce drame de la folie, une « comédie » musicale portée par deux immenses acteurs. Très américain, certes, et alors ! Quand c’est réussi, qu’importe l’origine. N’hésitez pas à aller voir ce film et à m’en parler sur ce blog.
    Qui est Arthur Fleck ? Et d’où vient la musique qui émane de lui ? Peut-être le film ne répond-t-il pas à ces deux questions, mais il a le mérite de nous emmener dans des univers insoupçonnables. Cette introspection est d’une ambition incroyable, aussi folle qu’audacieuse. L’énorme succès du film de 2019, avec plus d'un milliard de dollars de recettes au box-office mondial, remportant plusieurs récompenses, dont deux Oscars - Meilleur acteur et Meilleure musique -, a permis à Todd Phillips d'obtenir un budget de 150 millions de dollars ! – Les cachets cumulés des deux vedettes et du cinéaste représentant 1/3 du budget total ! - Le terme Folie à Deux a été défini par des psychiatres français du XIXe siècle. Également connu sous le nom de syndrome de Lasègue-Falret, il concerne les personnes partageant la même folie ou le même délire… Nous y sommes. Nous utilisons la musique pour nous guérir dit un des protagonistes de l’histoire, laissant entendre que le sanatorium dans lequel Arthur Fleck est interné fait appel à la musicothérapie dans le cadre du traitement des patients. Il y a donc pas moins de 15 chansons – toutes tournées en live -, intégrées à ce drame musical, On peut évidemment se dire qu’il s’agit d’une folie partagée entre les deux personnages. À moins que ce ne soit entre Arthur et le Joker, sa propre « folie à deux ». Tout dépend du regard que l’on porte sur le film. Quoi qu’il en soit, c’est un grand moment de cinéma, visuellement superbe et dégageant une émotion palpable. Evidemment, ce drame crée le malaise : faire de la figure du vilain un amoureux rayonnant va sans doute même au-delà de la subversion et ainsi déranger beaucoup de monde. Mais le résultat est beau, grand, sombre et lumineux à la fois, violent et émouvant… un grand film.
    Et puis – et peut-être même avant tout -, il y a le couple de stars. Joaquin Phoenix confirme – s’il en était encore besoin – qu’il est un des plus grands acteurs du moment. Il sait tout faire et même chanter et danser. Enorme performance. Et son duo avec l’impressionnante Lady Gaga reste un des grands intérêts de ce film pas comme les autres. A leurs côtés citons Brendan Gleeson, Catherine Keener, Zazie Beetz, parmi une distribution pléthorique et épatante. Voilà donc une œuvre tout en collages, souvent déstructurée, aussi démente que son héros. Ces 2 heures et 20 minutes en horripileront plus d’un, mais en fascineront beaucoup d’autres, et je suis de ceux-là. Et vous ?
    RnS Cinematic Insights
    RnS Cinematic Insights

    4 abonnés 50 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 2 octobre 2024
    Joker : Folie à deux – Une tentative audacieuse, mais pas à la hauteur du premier

    Points forts :

    • Des visuels magnifiques et poétiques, chaque scène est un tableau à part entière 🎨
    • Le jeu d’acteur de Joaquin Phoenix est toujours aussi puissant, il continue de captiver par son talent 🎭
    • Le film regorge de scènes puissantes avec un twist inattendu, qui surprend quand on s’y attend le moins 😮
    • Lady Gaga se montre à la hauteur, offrant une très bonne performance en tant qu’actrice 🎤

    Points faibles :

    • Le rythme est très lent, avec une narration qui manque d’énergie à plusieurs moments 🕰️
    • Il aurait peut-être fallu s’arrêter au premier film, qui reste un chef-d’œuvre. Celui-ci, bien que cool, n’atteint pas ce niveau 😔
    • La comédie musicale était assez médiocre, alors que j’apprécie ce genre d’habitude. Ici, elle est mal exploitée 🎶
    • La relation entre les personnages est, à mon avis, très mal développée, elle manque de profondeur 💔

    Note : 5/10 ⭐

    Honnêtement, ils auraient dû s’arrêter après le premier, mais l’idée de cette suite est intéressante. Rien que pour l’essai, ça mérite un visionnage !
    Dylan
    Dylan

    3 abonnés 5 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 octobre 2024
    Juste excellent.
    Je ne comprends pas les notes, je pense que beaucoup n'ont pas comprit le premier film.

    Déjà, pour commencer, tout comme le premier, le jeu d'acteur est fabuleux, l'esthétique est incroyable , les musiques et chansons sont magnifiques.

    Concernant les points négatifs que j'ai pu voir revenir souvent, je suis absolument pas d'accord.

    1) Incohérent par rapport au 1 ?
    --> Absolument pas. C'est justement la suite logique, dès le 1, on nous montre que le Joker n'est pas une personne, mais un symbole. Je recite la fameuse doctrine "un seul mauvais jour peut rendre fou l'homme le plus sain d'esprit"
    2) Harley pas assez présente
    --> Alors.. Oui. Mais c'est normal.
    spoiler: Vous n'avez pas comprit le titre, pourtant, dès les premières minutes, on vous l'explique : Folie à deux ne parlera pas de Joker et de Harley. Mais de Joker et Arthur qui sont ici dissociés, et c'est tout l'objet du film Du coup, oui, effectivement, Harley est secondaire, mais c'est car c'est un personnage secondaire.

    3) Pas assez d'action ?
    Alors là, je vous comprend pas. Vous n'avez pas compris le 1 ? L'intention n'a jamais été d'être un film d'action. Arthur Fleck ne serait JAMAIS devenu le prince du crime. Il inspire le Joker, il n'y a qu'à voir les fans dehors dans le film
    4) Le rôle d'Harley
    spoiler: C'est là que j'ai l'impression que beaucoup ne l'ont pas compris. Harley, c'est vous. Elle vous représente, vous qui détestez cette suite, vous qui avez aimé Joker 1 pour de mauvaises raisons Joker, c'est un film sur Arthur Fleck, sur sa vie de m€rde. Pas sur un meurtrier psychopathe.C'est juste pas lui Vous avez aimé Joker pour des mauvaises raisons, pour ses moments meurtriers, alors que vous auriez du l'aimer pour Arthur. Tout comme Harley Quinn dans ce film : vous aimez Joker, en temps que symbole, et pas Arthur Fleck : vous n'avez donc pas aimé le 1 pour des bonnes raisons.

    5) Les scènes musicales n'ont aucun sens
    Il y a une phrase prononcée qui explique toutes ces scènes, vous l'avez oublié ? spoiler: Je pensais qu'on était dans mon emission". A partir de là, c'est simple à comprendre qu'il se réimagine tout comme étant un simple numéro d'émission tv dans sa tête


    Vous n'aimez pas Joker : Folie à deux ? Vous n'avez juste pas compris le 1.
    Cathpout14
    Cathpout14

    30 abonnés 112 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 octobre 2024
    Jo. Phoenix est époustouflant dans ce nouveau rôle où le personnage se dévoile comme jamais...
    Par rapport au premier volet, ce nouvel opus ne plait pas à tout le monde. Il présente la détresse, la folie, la fragilité, les illusions et l'amour, plus que la baston et la vengeance, bien que celles-ci soient abordées avec profondeur et sensibilité, pour dépeindre une société carcérale aussi malade et inhumaine que le reste des institutions. Chapeau les artistes.
    nels pires
    nels pires

    4 abonnés 18 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 octobre 2024
    film magnifique plus basé sur la psychologie que sur de l'action à la batman . Vraiment intéressant à voir , avec une esthétique de film et décor parfait et travaillé . Lady gaga incroyable .
    Nicolas Lagarde
    Nicolas Lagarde

    2 abonnés 1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 octobre 2024
    Hé oui c'est pas boum boum avec tout qui pète dans tous les sens et des méchants supers méchants et des gentils bien pensants...
    Non c'est décalé, émouvant, et d'une violence critique et qui donne à réfléchir.
    Très beau, très esthétique même dans la noirceur .
    Un très très beau film
    Arnaud
    Arnaud

    15 abonnés 48 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 octobre 2024
    Je m’attendais à un mauvais film, pas le moins du monde. La réalisation est juste sublime et Joaquin Phoenix ainsi que Lady Gaga jouent merveilleusement bien. Tandis que tout le monde symbolise Arthur comme le Joker, lui aimerait qu’on l’aime pour ce qu’il est. Une conclusion grandiose et injustement critiquée.
    Zola Ntondo
    Zola Ntondo

    15 abonnés 42 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 octobre 2024
    "Le Joker : Folie à Deux" n'est pas un simple film, c'est une plongée vertigineuse dans les abysses de l'esprit humain, un ballet entre folie et passion qui ne laisse aucun répit. Todd Phillips, avec une audace quasi subversive, transforme le cinéma en un miroir de nos propres tourments, où chaque reflet révèle des fragments troublants de nous-mêmes. Dès les premières minutes, le spectateur est happé dans un maelström d'émotions crues, où l'amour, la démence et l'obsession s'entrelacent pour créer un tissu narratif à la fois captivant et dérangeant.

    Joaquin Phoenix, une nouvelle fois dans la peau d’Arthur Fleck, atteint ici des sommets insoupçonnés. Sa performance ne se contente pas d’être magistrale – elle est viscérale. À chaque regard, chaque mouvement, Phoenix incarne non seulement la folie, mais la douleur d’un homme consumé par une quête identitaire désespérée. Le public ne se contente pas de le regarder sombrer, il ressent son tourment, comme si la folie d’Arthur devenait nôtre.

    Les thèmes du film résonnent comme un écho lointain, tantôt familier, tantôt étrangement inconnu. La folie n’est plus une simple pathologie, elle devient une forme d’expression poétique, presque sublime. L’amour, sous toutes ses formes destructrices, s’y dévoile comme une force incontrôlable, qui emporte tout sur son passage – à commencer par les personnages eux-mêmes. C’est un voyage dans l’âme humaine, où la lumière et les ténèbres cohabitent dans une danse macabre qui laisse le spectateur à la fois fasciné et terrifié.

    L'arrivée de Lady Gaga dans le rôle de Harley Quinn n'est pas simplement un ajout, c'est une révélation. Sa Harley est tout à la fois furie et tendresse, une explosion d'émotions contradictoires qui électrise chaque scène. La tension palpable entre elle et Phoenix crée une alchimie incandescente, un duo tragique dont l’amour fusionne avec la folie dans une valse morbide. Chaque interaction entre eux est un crescendo, un instant suspendu entre passion et destruction, où le spectateur oscille sans cesse entre admiration et effroi.

    Phillips pousse son audace encore plus loin avec une mise en scène qui frôle le sublime. Chaque cadre semble conçu comme un tableau, où la moindre ombre, la moindre note de musique vient nourrir cette symphonie visuelle. Le recours à des séquences musicales, inattendues et parfois oniriques, transforme le film en une expérience presque sensorielle, où chaque note amplifie l’émotion à fleur de peau.

    "Le Joker : Folie à Deux" n’est pas seulement une suite. C'est une métamorphose, une réinvention du mythe qui transcende le simple divertissement pour toucher à l’essence même de la condition humaine. Ce film nous confronte à nos propres contradictions, nous emporte dans un tourbillon émotionnel où l'amour et la folie ne sont plus si éloignés l'un de l'autre. C'est une tragédie moderne, une œuvre qui marquera à jamais l'histoire du cinéma, laissant une empreinte indélébile sur ceux qui auront osé plonger dans ses profondeurs.
    Louison Robinet
    Louison Robinet

    2 abonnés 1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 octobre 2024
    Ne venez pas en cherchant le Joker que vous connaissez ! Partez du principe que ce film n'a rien à voir avec le perso des comics er des films que vous avez déjà vu pour le savourer réellement.
    Vous rêvez de voir le Joker : ce perso fou qui vous fait tant envie comme Harley Quin, vous etes tombés amoureux du personnage et vous sacrifiez le vrai Arthur pour se qu'il représente à en oublier l'homme. On préfère tous voir un mec stylé en costume coloré qui balance sa meilleure danse en riant comme un fou. Mais désolé, ce film va au delà de ca. La folie à deux c'est celle entre le joker et Arthur. Entre une icône anti-société et charismatique et un pauvre type qui veut être aimé.
    Allez voir ce film avec en tête l'idée qu'il s'agit du procès de cette société qui s'acharne contre les démolis, ceux qu'on ne comprends pas et qu'on ne veux pas comprendre, ceux qui nous font peur en nous rappelant qu'à peu de chose près on aurait pu devenir comme eux.
    ( et pour les rageux j'aime pas les comédies musicales mais là on a enfin une utilisation intéressante qui ne nous sort pas du film avec des mecs partout qui dansent et chantent un peu hors sujet mais des chants légers qui nous plongent dans la tête du personnage et toute son humanité ).
    Fabien Sorrant
    Fabien Sorrant

    42 abonnés 1 301 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 octobre 2024
    La prestation de Joaquin Phoenix est toujours aussi incroyable dans le rôle de Joker. J'ai adoré la séquence animée Tex Avery au début du film.
    Thierry C.
    Thierry C.

    2 abonnés 18 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 octobre 2024
    Le film est une merveille. Dur, joyeux, triste, heureux, inventif, sensible, créatif. La VO est à privilégier. Parfaitement complémentaire avec le premier film. Les acteurs sont exceptionnels. La mise en scène est exceptionnelle. L'histoire est unique. Sublime.
    Ufuk K
    Ufuk K

    518 abonnés 1 473 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 octobre 2024
    "Joker : Folie à deux" laminé par la critique, en compétition cette année à la Mostra de Venise est un drame musical avec certaines qualités. En effet, le réalisateur Todd Phillips, cinq ans après un premier volet flamboyant, cette suite s'avère nettement en dessous, la faute à un scénario qui manque sérieusement de folie, à de nombreux show musicaux pas toujours judicieux et le fait que le personnage d'Harley Quinn soit mal exploité, c'est dommage car le duo entre l'immense Joaquin Phoenix et la grande Lady Gaga fonctionne à merveille, avec un film superbe visuellement et une histoire à charge contre la société américaine toujours aussi intéressante, dommage.
    Artriste
    Artriste

    117 abonnés 2 006 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 octobre 2024
    Drame psychologique musical, coécrit et réalisé par Todd Phillips, Joker : Folie À Deux est une suite tout aussi réussie que le volet originel paru cinq ans plus tôt. L'histoire se déroule en 1983, deux ans après ses crimes perpétrés sous les traits du Joker, et nous fait suivre Arthur Fleck qui est désormais interné à l'hôpital psychiatrique Arkham de Gotham City, déchiré entre ses deux identités, en attendant son procès. Entre ces murs, il fait la rencontre de Lee Quinzel, une femme fascinée par lui. Les deux âmes tourmentées se rapprochent alors l'une de l'autre dans leur folie commune alors qu'à l'extérieur de nombreux partisans du Joker affichent leur soutien pour qu'il soit libéré. Ce scénario s'avère prenant à visionner pendant toute sa durée d'environ deux heures et quart. On assiste pendant tout ce temps à une intrigue gagnant en qualité au fil des minutes, traitant de la santé mentale de cet accusé. Et le film est franchement bien écrit concernant cet aspect psychologique totalement ambigu. Il traite également de l'image véhiculée avec intelligence à travers les yeux de sa partenaire qui est la porte parole de la population acquise à sa cause. Le côté musical est quand à lui déroutant. Si ces séquences sont parfois un peu trop longues, elles servent totalement le propos et son donc utiles, même si on a l'impression qu'on aurait pu s'en passer. Mais ce sont elles qui permettent à cet anti-héros de s'évader de son quotidien morose. Le récit donne lieu à peu de scènes d'action car, cloitré en prison, les possibilités sont restreintes comme ses droits. L'ambiance se veut désespérée et particulièrement sombre. L'ensemble est porté par des personnages intéressants, à commencer par le mis en cause joué par un Joaquin Phoenix toujours aussi investi dans son rôle ambivalent laissant parfois espérer une réhabilitation et donnant d'autres fois le sentiment d'être irrécupérable. Malgré ses meurtres, on ressent de l'empathie pour cet homme misérable et assurément perturbé. À ses côtés, le duo formé avec Lady Gaga n'est pas aussi explosif que souhaité mais sa présence apporte quelque chose malgré son jeu d'actrice pas totalement convaincant. Le reste de la distribution comprend entre autre Brendan Gleeson, Catherine Keener, Zazie Beetz, Steve Coogan, Harry Lawtey et Leigh Gill. Tous ces individus entretiennent des relations compliquées procurant quelques émotions, notamment de l'attachement pour Arthur. Des échanges soutenus par des dialogues de bonne facture. Sur la forme, la réalisation du cinéaste américain s'avère bonne, sans pour autant être excellente. Sa mise en scène comporte quelques belles idées et est couplée à une belle photographie bénéficiant d'un travail d'éclairage particulièrement soigné. De plus, elle évolue dans un univers carcéral et judiciaire limité mais bien exploité, ne faisant pas ressentir son manque d'espace. Ce visuel noir, léché, est accompagné par une très bonne b.o. comportant de grands titres très agréables et raccord avec le ton. On retiendra aussi et surtout les chansons chantées par les deux têtes d'affiches dont les paroles raisonnent parfaitement avec le propos. Reste une fin à la hauteur venant mettre un terme à Joker : Folie À Deux, qui, en conclusion, est un long-métrage dans la lignée de son ainé, faisant de lui un film méritant d'être regardé.
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