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Un visiteur
4,0
Publiée le 1 février 2010
Là où certains virent un manque d’audace cinématographique et la conservation du sacro-saint espace de théâtre à défaut d’une adaptation à l’image – analyse qui reste quelque peu superficielle – d’autres, au contraire, voient en Miquette et sa mère non pas un défaut mais une qualité première : celle de réflexion – sur le théâtre, le cinéma, l’acteur, le comédien, l’amour, la vie, etc. Ce que ceux-là considérèrent comme ni plus ni moins que du « théâtre filmé », ceux-ci y opposent l’observation première du procédé de mise en abîme récurent dans l’œuvre, qui vient récuser les accusations infondées d’absence de réajustement des formes de représentation – ce qui revient à accuser le réalisateur de méconnaitre la matière cinématographique et les procédés que celle-ci lui offre – ; la puissance de l’image cinématographique est en effet plus qu’apte à exprimer les diverses passions humaines, mais dire que cette force inhérente au cinéma y est délaissée par Clouzot c’est manquer cruellement de jugement et réduire les capacités de l’image à une unique portée, par conséquent réduire le cinéma à une unique « fonction ». Ce procédé de mise en abîme renvois à un second aspect – certainement premier dans le travaille d’interprétation de certains – qui est le jeu d’acteur. Celui-ci leur fait dire qu’il s’agit de ni plus ni moins que du théâtre, des images de théâtre, des personnages de théâtre cristallisés, des gestes de théâtre grandiloquents, des expressions théâtrales filmées mais jamais mises en images. L’erreur ici est le statut qu’ils accordent à cela. Ils confondent une observation avec une interprétation. Certes le jeu d’acteur manque quelquefois d’on ne peut plus de finesse cinématographique : il importe dès lors de se demander quel en est le but ! [voir suite dans Forum, "[suite] ou Réaction implicite à la critique de Flav43"]