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    La Troisième guerre
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    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 406 abonnés 4 254 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 septembre 2021
    Loin des clichés de la capitale, Giovanni Aloi dresse un portrait d’un Paris en état d’urgence permanent où tout est suspect depuis les attentats de Charlie Hebdo et du Bataclan en 2015. La sortie de “La Troisième guerre” fait d’ailleurs écho au procès historique du 13 novembre 2015 qui s’est ouvert le 8 septembre 2021 pour neuf mois.
    On suit ici Léo, un jeune qui vient de terminer ses classes et qui écope d’une mission Sentinelle pour sa première affectation. Avec sa patrouille, il arpente les rues de Paris à l’affût de la moindre menace. Entre l’inaction et l’attente, la paranoïa s’installe et ne le quitte plus. Pour son premier long-métrage, le réalisateur signe un thriller glaçant de réalisme. Salués par les uns, piétinés par les autres, nos soldats doivent rester de marbre face à la haine locale et se concentrer uniquement sur les dangers qui pèsent sur notre Nation. Porté par un casting épatant, “La Troisième guerre” nous fait peur et nous fascine par son ambiance anxiogène et son silence pesant.
    D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
    eldarkstone
    eldarkstone

    232 abonnés 2 109 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 septembre 2021
    Ce film est un peu un pétard mouillé, un peu d'action, pas mal de paranoïa, un petit peu de vrai - faux suspense, pour au final pas grand chose de vraiment exceptionnel ... en reste quelque chose de pas mal, à voir pour l'acteur principal, assez doué, et la fiction, parfois plus vrai que nature.
    Bart Sampson
    Bart Sampson

    351 abonnés 679 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 septembre 2021
    J'ai choisi de vous parler ce soir d'un film qui a moins bénéficié des faveurs de la promotion mais qui m'a beaucoup touché.
    3IEME GUERRE de Giovanni Aloi
    Les raisons qui m'ont poussées à passer ce beau moment de cinéphilie :
    la présence d'Anthony Bajon que j'avais découvert dans le film "La Prière" (Leila Bekthi et Karim Leklou sont tout aussi brillants dans leur jeu)
    L'histoire que j'ai trouvé originale d'un point de vue scénaristique. >>>"Léo vient juste de terminer ses classes et pour sa première affection, il écope d'une mission Sentinelle. Avec sa patrouille, il arpente les rues de la capitale à l'affût de la moindre menace. Mais plus la frustration augmente, plus la paranoïa guette le jeune soldat..."
    L'histoire reprend en partie la trame du film POLICE sorti en 2020 et construit autour de quelques profils de jeunes policiers qui doivent composer entre leurs histoires personnelles et leur identité de policier face à une modernité qui bouscule leurs principes...
    Ici nous observons des soldats engagés dans le dispositif VIGIPIRATE ( ces gens qui patrouillent dans les rues des très grandes villes et que nous ne voyons souvent même pas).
    Quel regard portent ils sur l'espace extérieur dans lequel ils semblent patrouiller sans but précis ?
    Quelle est cette 3ième guerre dont finalement on comprend au fur et à mesure qu'elle se loge dans la dislocation du lien social ?
    Une très belle confrontation entre le protagoniste principal de l'historie et des jeunes de sa générations non engagés dans une boîte de nuit vaut tous les discours.
    J'ai particulièrement apprécié la montée de tension de l'histoire jusqu'à une grande scène finale tout en chaos et en libération....
    Mais je ne souhaite pas SPOILER l'histoire.
    tixou0
    tixou0

    713 abonnés 2 004 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 26 septembre 2021
    Une patrouille "Sentinelle" spoiler: (deux engagés, un gars de cité, "Hicham" et un petit Blanc tout juste sorti de sa Vendée d'origine, "Léo", plus une Maghrébine enceinte et le cachant, leur sergent, "Yasmine") déambule dans les rues de Paris, supposément à la recherche d'indices sur le terrorisme (dont l'origine est prudemment laissée dans le flou...).
    Faits et gestes du quotidien, non pas martial, mais banal, répétitif et monotone - en "On" (les vacations des trois militaires), comme en "Off" (à la caserne, en chambrée avec d'autres troufions à l'horizon aussi bouché... à tous égards). Ceci, 1 h 10 durant. Les dernières 20 min spoiler: , en "rupture" ("pétage de plombs" de Léo). Les commentaires des pros (mais pas que) les plus enthousiastes célèbrent la "subtile" genèse de l'explosion paranoïaque du jeune homme - selon "indices" disséminés pendant la longue première période par un metteur en scène (un trentenaire italien, inconnu au bataillon, Giovanni Aloï - mais c'est un film français) petit Poucet psychologue.
    . Bof...
    Ai surtout passé mon temps à bâiller, durant ce "La troisième Guerre", dont seul un "debriefing" critique appuyé prétend extraire une substantifique moelle "à message" spoiler: (la guerre civile qui vient ?..).

    Anthony Bajon, la face moins lunaire que dans "La Prière" (quelques années de plus, depuis son très surprenant Ours d'Argent en 2018), en "Léo" est toujours aussi peu expressif, ou attachant, pour sa part.
    Un film (sélectionné pour la Mostra de 2020...) hautement évitable !
    7ème_ciel
    7ème_ciel

    5 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 septembre 2021
    une plongée psychologique dans un univers méconnu, avec des personnages complexes et ambigus. On reste le souffle coupé après la scène finale
    Sylvain P
    Sylvain P

    344 abonnés 1 362 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 23 septembre 2021
    Comment faire un film sur des militaires qui attendent ? La Troisième guerre suit trois militaires de l’opération Vigipirate dont le travail officieux est de « rassurer » les civils par leur simple présence. Leur travail officiel est de chercher des menaces. Mais leur rareté a des conséquences sévères sur les militaires qui s’engagent avant tout pour agir, et qui, dans ce cas présent, passent la plus grande partie de leur temps à attendre, regardé de travers par des civils qui ne leur font pas de cadeaux. Le scénario a donc tendance à chercher des pistes pour casser cet ennui, et c’est là que le bât blesse. Les intrigues sont peu intéressantes par rapport à la vision documentaire.
    David S.
    David S.

    68 abonnés 409 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 septembre 2021
    Pas de longueurs, un sujet original, un casting enthousiasmant, des plans qui tuent, La Troisième Guerre est une jolie réussite que je vous conseille fortement.

    « La troisième guerre » suit le quotidien de trois soldats – magistralement interprétés par Anthony Bajon, Leïla Bekhti et Karim Leklou - missionnés sur l’Opération Sentinelle et chargés de surveiller les rues pour protéger les citoyens de potentielles menaces terroristes.

    S’emparer de l’Opération Sentinelle pour nous en montrer les rouages de l’intérieur est une bonne idée et apporte une certaine fraîcheur au cinéma hexagonal qui se renouvelle et se diversifie de plus en plus ces temps-ci. Le plus cocasse néanmoins est que son réalisateur, Giovanni Aloi - dont c’est ici le premier long-métrage - est italien, et pourtant sa vision sur notre société et ses traumatismes est d’une acuité surprenante.

    L’Opération Sentinelle est filmée à la manière d’un film de guerre tant et si bien que nous voilà plongé dans le regard méfiant et paranoïaque de ces (pour la plupart) très jeunes militaires. Leur vision déformée devient la nôtre, s’empare de nous et affole nos rétines. En effet, jamais Paris n’aura paru si inquiétant, si anxiogène. Et pourtant…

    « Je veux être utile » clame sans cesse Léo (Anthony Bajon) tandis que sa quête de sens se dilue dans l’ennui du quotidien, l’absence d’événements et le néant car finalement rien ou presque n’arrive jamais. Entre fausses alertes, intoxs et vacuité des situations, les journées deviennent pesantes pour notre trio de soldats. Errer dans les rues, déambuler à la recherche d’un potentiel danger qui ne surgit jamais, se retrouver face à l’incompréhension de la population qu’ils sont censés protéger, le film souligne ces situations jusqu’aux confins de l’absurde.

    Le métrage alterne adroitement l'apathie de ce quotidien répétitif, l'angoisse de ce qui pourrait advenir et les scènes de décompression à la caserne entre bidasses. Un mix détonnant et efficace. Le réalisateur filme l’ennui de ses personnages avec une passion communicative car paradoxalement on ne s’ennuie jamais à la vision du film. Hormis le trio de tête, la bande d’acteurs secondaires est magnifiquement castée. Leurs échanges, leurs punchlines et leurs interactions nourrissent le film y insufflant fraîcheur et adrénaline.

    Et puisqu’on parle du casting, une fois de plus, Anthony Bajon est extraordinaire. Son visage candide et pourtant proche de la rupture est hypnotisant et fascinant. La caméra ne s'y trompe pas, filmant en plans serrés son visage poupin, contribuant à l'immersion du spectateur. Le réalisateur se permet des plans déments juste sur la petite surface du visage de Bajon qu’il vient habilement peindre de son pinceau de lumière. Ce qui s’en dégage est ahurissant.

    Malgré une fin un peu abrupte, « La troisième guerre » fascine et hypnotise. Le métrage délivre une tension éprouvante renforcée par le choix assumé de filmer au plus près les visages des principaux protagonistes. Giovanni Aloi force le respect avec une maîtrise totale de son sujet qu’il dynamite fréquemment de scènes plus lumineuses et cocasses créant un équilibre parfait.
    velocio
    velocio

    1 334 abonnés 3 171 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 21 septembre 2021
    Ces derniers temps, on a enregistré la sortie de plusieurs documentaires qui s'apparentaient à des films de fiction et qui étaient absolument passionnants. Le contraire existe, également. Par exemple, ce film, "La troisième guerre", une "fiction" qui nous présente les déambulations dans Paris de soldats de l'opération Sentinelle. Une fiction qui ne nous montre pas grand chose ni sur l'efficacité ou l'absence d'efficacité d'un tel dispositif, ni sur la situation psychologique de ces soldats qui sont censés protéger les populations contre un ennemi invisible. On remarque tout juste que le réalisateur insiste sur le fait que l'armée n'est pas dans les rues, l'arme aux poings, pour faire le travail de la police, faisant semblant de ne pas voir un homme qui frappe une femme ou se faisant pourrir par la police pour avoir poursuivi et rattrapé des dealers présumés. Quant aux soldats, on ne saura jamais pourquoi ils ont embrassé la carrière militaire ni ce qu'ils ressentent lors de ces déambulations au cours desquelles il ne se passe jamais rien. Un bon documentaire aurait été préférable à cette fiction sans relief ! Seule, la toute fin du film, impossible à obtenir dans un documentaire, justifie le choix de la fiction. C'est peu ! Dans ce film français réalisé par Giovanni Aloi, un italien dont c'est le 2ème long métrage, on retrouve en têtes d'affiche Anthony Bajon, Karim Leklou et Leïla Bekhti.
    Cinememories
    Cinememories

    490 abonnés 1 468 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 août 2021
    Il est coutume de caricaturer le cinéma français à sa propre absurdité morale, parfois à tort. Pourtant, l'italien Giovanni Aloi tient à exploiter un regard sur l'insécurité qui occupe tous les quartiers de Paris, ainsi que tous les esprits condamnés à l'observer. C'est sur la base d'attentats, tristement encaissés dans l'hexagone que l'on tient un filon patriotique. Et c'est dans cette même démarche qu'il tente de justifier les contradictions que génère ce climat de peur. Il s'agit alors de restituer l'instabilité à la méfiance et la paranoïa à la violence. Ce sont autant de problématiques que l'on peut retrouver ailleurs, mais dans ce premier essai, le réalisateur entend cristalliser cette mutation de la présence militaire dans les rues et le dérapage qui en découle. L'opération sentinelle ne recule pas face aux risques, mais ironiquement, elle ne peut s'engager dans le sillage de l’autorité.

    On ne fait pas la police à l'armée et cette confusion pèse déjà sur le premier contact du trio que l'on suivra. Par la même occasion, ce rapport à l'engagement militaire devient obsolète, tout comme leur fonction sur le terrain. Le seul pouvoir qu'on leur confère se tient dans le creux de leur main. Une arme de dissuasion, pourtant avec des balles réelles. C'est sur cette limite que flirte le récit, qui emprunte la mécanique d'un documentaire. La distance et la froideur de la photographie nous renvoient à une authenticité, que l'on rencontre chaque jour, aux côtés de combattants, qui errent dans le même labyrinthe social que ceux qu'ils doivent protéger. L'inaction devient un enjeu primaire chez le jeune Léo (Anthony Bajon), qui a fraîchement terminé ses classes. Et à travers ce personnage, indéniablement endoctriné dans une figure autoritaire, il nous rappelle que la plupart de ses collègues, sont issus de la classe populaire.

    En raccrochant ce wagon vers les antécédents des soldats, on se permet d'accentuer le déséquilibre qui les a bercés. Giovanni place donc ses personnages et la France face à un miroir, qui révèle la véritable hostilité qui manque de les achever. Léo n'échappe pas à l'écueil familial qui le préoccupe. Sa seule famille, c’est le drapeau tricolore, luisant dans son esprit imperméable et intouchable. Pour Hicham (Karim Leklou), ce ne sera pas dans la retenue ou la démesure qu’il saura convaincre. Une conscience les appelle à développer des troubles d’identitaires et sans doute d’égos, lorsque Yasmine (Leïla Bekhti), à la tête de l’unité, préfère écouter son instinct maternel pour subsister. Pourtant, ils partagent tous un désir de reconnaissance, voire d’ascension, dans ce milieu sans couleurs et sans issue. Les soucis sont donc portés à la même hauteur, car plus rien d’autre n’a d’importance que cette traque, cette guerre invisible contre le terrorisme, qui va et vient, comme une sentinelle du chaos.

    Ce fond reste maîtriser les temps d’un doute, d’une idée, qui n’évoque qu’un danger imminent. « La Troisième Guerre » convoque très bien cette pression avant d’intérioriser son étude, au cœur même des hommes et des femmes, qui ne peuvent nager à contre-courant et qui ne peuvent entièrement prétendre aux droits auxquels ils aspirent. La réalité est amère, brutale et relève le niveau de l’intrigue dans son ultime chapitre, dont les ficelles, grosses comment des nuages, reconstituent l’incompréhension de notre monde, qui s’effondre et qui ne sait plus distinguer l’humanité de sa propre machine de mort.
    DaeHanMinGuk
    DaeHanMinGuk

    188 abonnés 2 277 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 15 août 2021
    Vu en avant-première dans le cadre du Festival du Film Policier « Reims Polar », La Troisième Guerre montre le quotidien pas toujours reluisant des soldats de l’opération Sentinelle, peu préparés psychologiquement à ce qu’ils vont vivre et en sur-stress quotidien. Malheureusement, le film fait davantage mauvais documentaire que bon film. Il manque une histoire, hormis cette vie quotidienne, pas forcément flamboyante.
    traversay1
    traversay1

    3 688 abonnés 4 892 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 juin 2021
    A quoi peuvent penser les jeunes soldats en treillis qui patrouillent dans nos grandes villes sous l’œil mi-gêné, mi curieux, des passants ? Ces scènes, devenues familières depuis l'instauration du plan Vigipirate et de la mission Sentinelle, caractérisent cette Troisième guerre, celle menée contre le terrorisme. Le film de Giovanni Aloi répond de façon assez précise et documentaire à la question posée plus haut, de la caserne, avec son ambiance parfois potache, à la rue, où il s'agit d'observer et de repérer l'invisible sans se mêler de ce qui regarde plus directement la police (cela se vérifie notamment dans une scène étonnante dans le métro). Humainement, La troisième guerre s'attache plus particulièrement à une jeune recrue, aux traits encore adolescents, qui trouve dans sa mission quotidienne une sorte de caractère sacré. Pendant plus d'une heure, il n'y a pas de véritable intrigue dans le film et il est permis de se demander vers quoi le scénario tend, in fine. La réponse, contenue dans les 20 dernières minutes, est cinglante et fait reconsidérer rétrospectivement tout ce qui nous avait été montré jusqu'alors et fait désormais sens, de manière dramatique. Il faut avouer qu'on n'avait pas forcément vu venir ce suspense terminal haletant et cette tension poussée à l'extrême, malgré quelques signaux éparpillés auparavant. Anthony Bajon, qui commence à avoir une filmographie imposante, montre une palette de jeu impressionnante, si l'on considère par exemple ses rôles dans La prière et dans Teddy. Karim Leklou et Leïla Bekhti livrent des prestations plus attendues mais très solides dans ce deuxième long-métrage de Giovanni Aloi, un réalisateur italien qui a suivi une formation en arts plastiques à Paris et qui montre une habileté peu commune à manier successivement l'anodin, le rigoureux et le tragique.
    Coric Bernard
    Coric Bernard

    385 abonnés 607 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 décembre 2020
    Le sujet de ce film très actuel est bien traité par le réalisateur et aussi scénariste. C'est très réaliste et poignant. La vie de ces militaires dans la mission sentinelle est fort bien observée. On ressent beaucoup dans ce film la tension et le danger invisible qui accompagnent ces militaires au cours de leurs missions. La réalisation restitue parfaitement cette tension. On suit avec intérêt l'histoire de ce jeune Léo, interprété par le toujours excellent Antony BARJON qui, à mon avis, est un grand acteur en devenir.

    Bernard CORIC
    Jorik V
    Jorik V

    1 285 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 novembre 2020
    Ce premier film est une excellente surprise que l’on n’avait pas vu venir. Le titre est évocateur et assimile cette troisième guerre à celle, plus invisible et sournoise, contre le terrorisme. Celle qui justifie le déploiement de l’armée dans nos rues depuis le lancement du plan Vigipirate en 2013 et de la mission Sentinelle. Par le biais d’une nouvelle recrue de l’armée on plonge donc dans le quotidien de ces soldats déployés dans les grandes villes pour tempérer la menace invisible mais toujours présente du terrorisme. L’avantage de « La Troisième Guerre » est qu’il semble traiter tous les aspects de ce sujet jamais vu au cinéma, ce qui le rend d’autant plus passionnant, surtout que ce sont plus les américains qui se lancent dans ce type de récit. Sans être un documentaire, ni vraiment un thriller ou un film de guerre, ce premier long-métrage de l’inconnu Giovanni Aloi captive et intéresse durablement avec son mélange hybride mais abouti et maîtrisé.



    Le scénario prend bien en compte tous les tenants et les aboutissants du métier de militaire sans trop rentrer dans les détails déjà vus ailleurs mais, surtout, nous fait comprendre et vulgarise les enjeux de ces missions de surveillance dans les grandes villes. Des missions que tout un chacun a pu voir ou ressentir en se baladant sans chercher ce qu’il y avait vraiment derrière. Un peu de psychologie, un peu de chronique d’un métier particulier, un peu de suspense mais aussi un peu de technique et logistique militaire (ce que peuvent faire ou pas ces militaires dans le quotidien de leur mission sans marcher sur les plates-bandes de la police par exemple), « La Troisième Guerre » semble complet et clair sur le sujet. On apprend des choses et on est constamment intéressé par ce que vit le personnage principal et ceux qui l’entourent. Alors on pourra effectivement trouver que le film aurait pu être plus long et fouiller plus certains aspects mais il est concis et ne souffre pas de lacunes narratives pour autant. Le sujet est tellement passionnant qu’on n’aurait peut-être pas dit non à plus de séquences sur le terrain par exemple.



    La mise en scène d’Aloi est très bien pour une première, il sait aussi bien faire monter la tension que poser sa caméra de manière probante dans des scènes plus intimes. Anthony Bajon est parfait en nouvelle recrue adepte de l’ordre et confirme tout le bien que l’on pense de lui depuis, entre autres, « Au nom de la terre ». Leklou trouve un rôle de militaire un peu borderline qui lui va comme un gant et Leila Bekthi surprend encore après « Le Grand Bain » dans un rôle à contre-emploi où elle est étonnamment crédible mais dont le rôle aurait pu être plus étoffé. Le film s’avère instructif à plus d’un titre et on passe d’une scène à l’autre avec plaisir et curiosité sans qu’il n’y ait pour autant de fil directeur dans l’intrigue. Les vingt dernières minutes, en mêlant les Gilets Jaunes et manifestations à la trajectoire des trois personnages, nous assène une claque que l’on ne voit pas venir. Haletant, choquant et terriblement maîtrisé, le final met KO et surprend. On sort de la projection sonné et avec l’impression d’avoir appris quelque chose en plus d’avoir été remué. Un réalisateur à suivre et un film de terreur sociale et réaliste caché sous la chronique militaire.



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