Bon, Les Ames perdues est un métrage mystico-chrétien franchement bien moyen, qui ne soulève guère d’intérêt.
Le problème majeur de ce film c’est son histoire. Lourde, brassant ses thèmes sans les approfondir, doté de transitions discutables (j’ai l’impression que des scènes ont été coupées n’importe comment), on frise parfois le ridicule. C’est typiquement le genre casse-figure si le film n’est pas maitrisé de bout en bout. Un exorcisme peut vite devenir risible, les textes chrétiens utilisaient n’importe comment peuvent vite faire pompeux, et alors si en plus on rajoute des idées trucs fantastiques improbables, alors le résultat est médiocre. En dehors de sa fin, Les Ames perdues n’a pas grand-chose à proposer.
Heureusement l’interprétation est correcte. Winona Ryder n’est pas mémorable mais elle se débrouille honorablement avec son rôle assez cocasse. Ben Chaplin est bien meilleur, il tient son rôle avec solidité, et c’est sûrement lui qui m’a vraiment fait tenir devant le film, d’autant que son personnage est plaisant. Autour de ce duo quelques seconds rôles de prestige, mais pas besoin de rêver, John Hurt fait de la figuration.
Formellement, Les Ames perdues vaut surtout pour la scène des toilettes très « Silent Hill ». Pour le reste, c’est emballé sans grande recherche. Un peu d’église, quelques éclairages à la bougie, une bande son de chants choraux pour mettre dans l’ambiance, ce n’est pas moche vu le budget, mais c’est tout de même bien classique, et la mise en scène faiblarde et l’absence d’effets horrifiques ne viennent pas vraiment pimenter tout cela comme il faudrait.
Pour ma part, Les Ames perdues est un film qui se laisse voir, sans plus. C’est très quelconque, surtout si vous n’êtes déjà pas adepte de registre. 1.5