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Jacqueline E
1 abonné
10 critiques
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2,0
Publiée le 19 février 2022
note élevée incompréhensible de la presse, ce film est lourd, empli de longueurs, ennuyeux, caricatural, plan interminable sur des photos de famille au début puis longue scène tendue du divorce avec gros plans sur les visages larmoyants de Lindon et Kimberlain, tout le film met en avant Lindon, scènes réalistes sur les discussions entre managers, avec les équipes des employés et la hiérarchie, style documentaire. scènes de famille trop longues, le fils en Burn out et ses calculs fous, jouant au football et animant lentement une marionnette ... et la mise en vente de l'appartement avec encore gros plan du visage de Lindon ravagé, sans paroles, très long encore ... à éviter, allez voir plutôt les jeunes amants !
Il est difficile d’avoir des réserves quand la critique est dithyrambique et unanime. Alors oui, c'était un film nécessaire pour inventorier et dénoncer les dialectiques verbales du "management exemplaire" et sans état d'âme... et pour cela il faut applaudir. Le contenu (en paroles notamment) est particulièrement réaliste (ceux qui travaillent dans des grandes entreprises pourront sans doute entendre leurs propres vécus professionnels). De sorte que ce film a une valeur quasi-documentaire. En l’abordant sous le registre d'une fiction, Stéphane Brizé ajoute un poids d'émotion au message. D’autant que Vincent Lindon et Sandrine Kiberlain sont excellents. La caméra, souvent très gros et très longs plans, ajoute encore à cette intériorisation du vécu. Enfin, les autres acteurs ne sont pas professionnels. Mais tellement véridiques dans leur jeu, bravo ! Mais si c’est bien fait, en revanche le scénario est vraiment élémentaire. Prenons dans la vraie vie une entreprise qui demande un nième plan de réduction d’effectifs, un cadre supérieur pris entre le marteau et l'enclume, une famille qui souffre des conséquences d’une charge de travail sans limite… on connait la suite selon qu’il se soumette ou se démette. Le choix cinématographique de plans souvent très gros et très longs finit par lasser… "Mais quand va-t-il passer à la suite" ? Le propos est donc assez monolithique : coup de gueule contre le capitalisme sans circonstances atténuantes. Et pour sortir de l’impasse, « ayons le courage de refuser la bêtise » pour retrouver le bonheur. La morale est sauve !
Directeur depuis 7 ans d'une usine française appartenant à un grand groupe américain, Philippe Lemesle voit petit à petit toute sa vie exploser : divorce, pression terrible au travail, rôle de père difficile... Dos au mur et isolé, trouvera-t-il les solutions pour s'en sortir, ou bien sombrera-t-il définitivement ? Dans la lignée de son précédent film "En Guerre" (2018), Stéphane Brizé nous replonge ici dans le drame humain d'un plan social en entreprise, mais cette fois-ci du point de vue du patron, joué par un Vincent Lindon bouleversant de combativité. Avec une intimité et un réalisme rares dans sa façon de filmer, le réalisateur va plus loin et pousse cet homme aux limites de ses propres valeurs à tous les niveaux : professionnel bien sûr, mais aussi personnel et familial. Cette diatribe contre notre système hyper capitaliste, véritable machine à broyer l'humanité de chacun d'entre nous, est une vraie réussite cinéma. Un drame poignant, d'une justesse folle, et servi par des comédiens bluffants d'authenticité : percutant ! Site CINEMADOURG.free.fr
Stéphane Brizé se montre magistral dans "Un autre monde", un film qui nous amène aux côtés de Philippe Lemesle, le Directeur d’un site industriel installé dans le Lot-et-Garonne et qui doit procéder à un énième dégraissage dans son personnel, un dégraissage exigé par la direction américaine du groupe Elsonn dont cette usine fait partie. Oui, cette fois ci, la victime du système économique délirant qui règne sur la planète, basé sur les exigences du marché et la compétitivité, ce n’est pas un ouvrier, ce n’est pas un chômeur, c’est un cadre de haut niveau ! Un homme certes très bien payé, un homme dont tout le monde reconnait les qualités humaines mais qui fait partie de ce qu’on peut appeler le prolétariat managérial, un homme pris entre le marteau et l’enclume à qui on demande avant tout d’obéir, et, éventuellement, d’avancer quelques idées innovantes à condition qu’elles n’aillent pas à l’encontre des exigences venant du sommet de la pyramide. Lequel sommet, le big boss américain, avoue lui-même qu’il a, lui aussi, un chef : Wall Street. Par cet aveu, tout est dit !
Film très cynique, crédible, le sujet est bien traité et très bien interprété. J'étais venu pour le sujet qui m'intéressait, en revanche je ne m'attendais pas à l'histoire familiale par dessus. Les scènes avec le fils (Lucas) m'ont mis mal à l'aise. Les lenteurs sur ces passages en milieu hospitalier me paraissent justifiées au vu de la narration de l'histoire, toutefois elles m'ont indisposé et m'ont donné envie de quitter la salle, je me suis dit que je m'étais trompé de film... Quant à la musique, notamment dans les scènes familiales en extérieur qui auraient pu contribuer à réchauffer l'atmosphère, je n'ai pas aimé du tout, contrairement à d'autres personnes. Elle m'a achevé. Très bon film mais assez lugubre au final, tout dépend de ce qu'on en attend.
Un scénario de grande intensité. Un directeur d’usine en proie à des tensions dans son couple, puisque en instance de divorce, mais là n’est pas l’essentiel, confronté à devoir prendre des décisions économiques et stratégiques de réduction de la voilure de l’usine qu’il dirige quitte à jeter des dizaines d’ouvriers et ouvrières dans la précarité, renier leur implication, trahir les engagements pris et prendre le risque de faire capoter le projet industriel et tout ruiner. Des orientations imposées « quoiqu’il en coûte » par sa propre direction et le grand patron au siège américain, genre de « gourou » au service du marché (lire les actionnaires) et auxquelles le cadre supérieur dirigeant n’agrée finalement pas. Au travers de sa vie de famille (chahutée), en arrière-plan on découvre son fils. Le spectateur comprend rapidement que ce dernier est affecté d’un trouble du spectre autistique. Et le spectateur fera rapidement aussi le parallèle avec le mode de fonctionnement et de pensée des grands acteurs de l’économie, eux-mêmes complètement autistes : aucun sentiment, aucune manifestation sociale vers l’extérieur, enfoncés dans leurs certitudes qui tournent à l’obsession et au délire. Un parallèle à visée démonstrative et réflexive. Une démonstration glaçante, d’utilité publique, sociale et économique.
Stéphane Brizé et Vincent Lindon en toute complicité, pour nous offrir un petit bijou ! un magnifique parallèle entre le monde impitoyable dit moderne des affaires, et du couple usé, fataliste, formé par Philippe (Vincent Lindon ) et Anne (Sandrine Kiberlain). Ces deux là n'ont jamais été aussi justes et expressifs, chargés de tendresse dans les épreuves, sans besoin de dire les choses, et nous emportent littéralement dans ce tourbillon. Le scénario frise la perfection, par l'ambiance tellement réaliste du management opérant dans les grandes entreprises multinationales - fantastique - y compris par le rôle de la DG France magnifiquement incarné par Marie Drucker, impeccable, implacable. Les images sont splendides, et la charge psychologique intense et constante. Par moments, on se demande comment un homme ( ou une femme ) peut "encaisser" de telles pressions sans dégâts, ce climat est extrêmement bien rendu et donne toute sa puissance à ce film. On n'est pas loin d'un Chef d’ Œuvre, qui propose une vraie réflexion intérieure quelques rôles sublimes......!!**
C'est franchement très mauvais, même pas divertissant, le rythme est lent et aucun personnage n'est attachant et ne vaut la peine d'être suivi. Je n'arrive pas à comprendre l'histoire de base et même l'intérêt du film. Tout est agaçant, à commencer par les acteurs qui passent leur temps à bégayer. Le film s'ouvre sur une procédure de divorce dont on entend plus jamais parler, on ne comprend même pas le cheminement du récit : quelle est cette entreprise ? Pourquoi doivent ils se débarrasser d'un certain nombre d'employés ? Même la fin est incompréhensible, la finalité des personnages va au-delà de la surprise et de l'étonnement, elle frôle même l'incompréhension une nouvelle fois. Évidemment je ne conseille pas ce film pour éviter de perdre son temps pour une histoire qui ne raconte rien, les différentes intrigues ont toutes un océan d'écart avec la suivante.
« Un autre monde » (2022) est le 3ème volet de l’opus de Stéphane Brizé sur le monde du travail après « La loi du marché » (2015) et « En guerre » (2018). Vincent Lindon incarne ici Philippe Lemesle, le Directeur d’Elsonn, une entreprise d’électro-ménager qui comporte 5 usines en France sous la tutelle d’un directoire national dirigé par Claire Bonnet-Guériln (Marie Drucker dans un rôle très incisif et étonnant) … pour une multinationale américaine. Le film ouvre sur des photos du couple avec son épouse, Anne (Sandrine Kiberlain) et leurs enfant Lucas et Juliette puis sur une confrontation entre les 2 époux en vue de leur divorce, Anne disant qu’elle a sacrifié depuis 7 ans sa propre carrière pour celle de son mari … mais rien n’est dit de plus sur leur vie sentimentale, leurs loisirs, leurs amis … Philippe Lemesle doit selon les ordres reçus « dégraisser » 10 % de l’effectif de son usine soit « 58 cases dans lesquelles il faut mettre un nom … de préférence un employé de plus de 50 ans ! ». Avec son DRH, il n’y arrive pas. Parallèlement si sa fille réussit ses études aux USA, son fils Lucas (Anthony Bajon assez étonnant) apparemment dans une école de commerce, « a pété les plombs » dans un délire paranoïde (« Il a téléphoné à Mark Zuckerberg qui l’attend pour Facebook à condition qu’il obtienne son examen de fin d’année » … Là aussi on ne sait rien de plus sur son adolescence ou d’éventuels signes annonciateurs de sa pathologie psychiatrique … mais je dirai que finalement c’est mieux car cela aurait alourdi le film. Et surtout Phillipe de se retrouver ainsi avec les œillères d’un cheval au pied du mur ! Il va rencontrer les 4 autres Directeurs français de la boite : 3 obéissent aux ordres du Big Boss (dont l’un car il est proche de la retraite) et seul un Directeur suivra Phillipe dans un plan original permettant à la société de faire de substantielles économies. Mais ce plan, pourtant appuyée par Claire Bonnet-Guériln qui vise la direction européenne du groupe, sera balayé par le Big Boss américain qui en dehors de ses actionnaires, n’a « qu’un seul Dieu : Wall Street ». Claire tendra une dernière perche savonneuse à Philipe qui - hier ingénieur dirigeant avec toute son éthique n’est plus aujourd’hui qu’un simple exécutant - à laquelle il répondra dans une lettre pleine d’humanité. L’avant dernière scène est pour ma part totalement inutile … sauf si on n’a rien compris au film. La dernière scène est une ouverture vers la liberté pour ce couple et leur fils … mais pour quel avenir, le monde capitaliste étant loin de s’écrouler !
un film de 1h26 ! je pensais ça court ..se fut long. à cause de plans plans pseudo esthétiques tout en longueur qui n'apportent à mon avis rien aux personnages et à l'histoire. Le côté socio-économique est bien retranscrit, le volet personnel est plus fade d'où mon bémol. L'ensemble se tient mais je pensais à mieux...
Une belle représentation d'un PSE. Cette dualité de réalités face aux salariés et face à la direction pour le directeur qu'incarne Vincent Lindon bénéficie d'une mise en scène très réaliste. Toutefois, l'histoire qui gravite autour du personnage est relativement plate et cousu de fil blanc, avec une Sandrine Kiberlain dont le rôle se résume à.. pleurer.
Le film dépeint très bien la pression subie par de nombreux cadres , surtout dans les grandes entreprises à envergure mondiale . Une critique également du capitalisme pur et dur sans foi ni loi . On entrevoit bien les conséquences sur la vie familiale de cette pression..mais j'aurais aimé que cet aspect soit plus développé, plus mis en lumière ....pas seulement mis en filigrane. Des acteurs très convaincants...on croirait un reportage tant les dialogues sont vrais.
Stéphane Brize fait encore plus fort que La loi du marché avec Un autre monde. Scénario palpitant, dialogues d'une grande précision et dévoilant très efficacement la problématique des enjeux d'une entreprise multinationale et de chacun des acteurs de cette entreprise, du haut de pyramide jusqu'aux ouvriers. Et une description clinique des dégâts humains que produit la logique capitaliste sur les êtres et leur famille. Un film qui dresse un constat terrible sur le monde du travail laissé au libéralisme sauvage. Une tragédie, un film démonstratif sans être partial ni militant. Des acteurs à leur sommet. Bravo !
Philippe dirige une des cinq usines françaises du groupe mondial Elson. Ordre est donné à toutes les usines européennes de baisser de 10% les effectifs.
Brizé présente le 3ième volet de sa série sur le monde du travail. Après avoir incarné l'employé modèle (La loi du marché) puis le syndicaliste (En guerre) Vincent Lindon endosse ici le costume du dirigeant. Un directeur d´usine auquel on demande d´appliquer des directives que sa conscience sociale et son bon sens ne parviennent plus à assumer.
Un dirigeant dévoué qui a sacrifié sa vie de famille à son travail sera t-il prêt à piétiner tous ses principes sous les ordres des actionnaires ?
En positionnant sa caméra du côté du dirigeant, Brizé pointe le doigt sur un système capitaliste qui dans sa quête absolue de profit, au détriment de toute considération pour l´humain et pour les limites de la production, broie de l'ouvrier jusqu´aux cadres dirigeants. Le réalisateur met en images, comme il sait si bien le faire, au plus près du réel dans les joutes verbales, séquences longues qui laissent la complexité ou l'incongruité des débats apparaître, au plus près des visages, s´accordant de longs plans pour laisser l'émotion prendre sa juste place.
Sandrine Kiberlain, ici en épouse éplorée, est comme toujours bluffante. Le jeu sensible et précis d'Anthony Bajon, dans le rôle du fils étudiant qui, poussé par la pression de la réussite à tous prix, a déjà basculé dans un autre monde, émeut. Vincent Lindon, qui a participé à l'écriture du scénario, est, comme il est chaque fois, tout simplement magistral. Un immense comédien qui, rôle après rôle, n´a de cesse de nous cueillir.
Excellent , sujet du film passionnant et pour une fois le point de vu des cadres dirigeants d'une entreprise,les acteurs formidables ainsi que la mise en scène , très bonne idée de représenter une femme comme la patronne autoritaire, Marie Drucker est parfaite