Réquisitoire implacable sur les dérives du capitalisme financier, mais je trouve la barque un peu trop chargée. Entre le cadre sup pressuré par l'actionnaire au bord de la crise de nerfs, sa femme qui demande le divorce, son fils qui fait une bouffée délirante, on ne sait plus où donner de la tête. Mais Lindon et Kiberlain sont excellents, comme toujours.
Un film juste et malheureusement pas manichéen. Les dialogues sont percutants et disent parfaitement qu'il est habile de détourner le langage pour poursuivre des objectifs où le financier l'emporte.Interprétation impeccable : Kimberlain, Lindon, Bajon.
👏👏👏👏 AU RÉALISATEUR D'AVOIR BIEN FOUILLÉ SON SUJET POUR UN FILM INCROYABLE DE RÉALISME. MEILLEUR FILM 🥇VU DEPUIS DÉBUT 2022 !
Vincent Lindon est ÉPOUSTOUFLANT de justesse et d'émotions dans ce rôle de chef d'entreprise d'un groupe où les affres de l'ultra mondialisme sont si bien démontrés avec pour Directrice France, Marie Drucker qui y est PARFAITE.
Démonstration tout d'abord par sa femme, L'EXCELLENTE Sandrine Kiberlain, tout en finesse et pureté des sentiments, puis par son fils, BRILLAMMENT interprété par Anthony Dajon réveillant, par ses déboires, la conscience et l'humanité de son père.
La lettre qui clôture ce film devrait être traduite dans toutes les langues et adressée à tous les grands patrons de ce monde ; qui sait ? Peut-être y retrouveraient-ils (a minima) leurs vraies valeurs humaines quelque peu oubliées au profit du profit justement...
C'est un peu la suite de "en guerre" mais du point de vue de la direction avec certains acteurs en commun comme Vincent Lindon. C'est très bien joué et le film nous plonge dans la machinerie inhumaine du néolibéralisme qui broie les familles et les individus, même les patrons "victimes" du marché et des actionnaires.
Magistral et bouleversant. Des interprètes magnifiques et une analyse pointue du système capitaliste actionnarial. Des mises en abîmes subtiles au cours de l'action : le fils, la marionnette, la course sur tapis, la vente de la maison.
Stéphane Brizé conclut avec Un autre monde sa trilogie commencée par La loi du marché, puis poursuivie par En guerre, et le moins que l'on puisse dire, c'est que la finesse et la profondeur du propos s'est dégradée au fil des trois films.
Dans son dernier opus, Brizé dresse le tableau d'un patron d'usine obligé par son méchant actionnaire américain de licencier 10% de ses effectifs. Et c'est pratiquement tout.
Evidemment, cela ne suffit pas à remplir tout un film. Il faut donc ajouter un peu de drama familial à travers le tableau touchant (même si pas très bien dessiné) d'un fils qui pète les plombs sous la pression d'une école de commerce.
Si les acteurs sont formidables (Lindon, Kiberlain, Bajon) et certaines situations criantes de vérité (la scène formidable du divorce), le film pêche tout de même par un manque de densité et de vraisemblance. Les passages en entreprise sont particulièrement peu convaincants. Un seul exemple : le travail du personnage joué par Lindon semble consister à annoter des papiers devant un ordinateur allumé. Une petite dizaine de plans de ce genre ponctuent le film, comme si Brizé était incapable d'inventer une autre activité pour un directeur d'usine.
Quant à la fin pontifiante et sentimentale, elle couronne le contenu programmatique d'un film malheureusement très balisé.
Film caricatural à mille lieux de la réalité de l' entreprise. Non pas que les grands groupes capitalistes ne laminent pas leurs employés pour plus de profit, mais pas comme cela. La réalité est bien plus pernicieuse avec beaucoup de non dit en assénant des objectifs budgétaires de rentabilité qui obligent les managers à réduire les couts et donc à supprimer des postes. Aucun groupe international ne demande une liste de 58 noms de personnes à licencier. D' autres details choquent pour qui connait ce monde, le réalisateur s' acharne à nous montrer la cravate du cadre alors que le costume cravate disparait des entreprises au profit de tenues plus casual mais ici cravatte égal patron. Idem pour les coups de stabilo, à l' air du pc portable plus personne ne stabilote. Quand à la réalisation c' est lent, compliqué, poussif avec 2 histoires qui s' enchevetrent dans une temporalité confuse. Coté acteur on a droit à 1 heure de gros plans peu expressifs de Lindon et 20 mn de pleure de Kiberlain. Je ne recommande pas.
J’ai d’abord pensé: on déborde largement du monde du travail ! L’instance de divorce avec Sandrine, puis le grand fils en grave dépression, c’est trop ! Mais non, c’est Stéphane Brizé qui a raison! Quand le travail prend trop de place, c’est toute la vie de la famille qui vacille…. Et puis, il y a aussi, la place du cadre dans son entreprise…..ce moment où la direction générale ne lui demande plus son avis. Ce moment où les grandes décisions sont prises ailleurs et ou le cadre n’est plus « qu'un porte-parole » de la direction générale. Tous ces éléments contribuent à la réussite du film; comme toujours les interprètes sont impeccables et même davantage; Marie Drucker n’est pas en reste, dans son personnage glaçant. Stéphane Brizé, sait nous montrer toutes les facettes du monde du travail. Et quand Vincent Lindon, établit la liste des « sacrifiés » les questions nous viennent: - pourquoi ce nombre là et pas moins ou…davantage ? - les noms…sont des personnes, avec des vies, des familles, une histoire…..
De bons acteurs qui font de leur mieux pour animer ce scénario rempli de clichés. Une bande son plombante au possible. Un rythme d'escargot paralytique et une histoire du fils qui pète un plomb pour tenter de donner un peu d'épaisseur à ce scénario maigrichon.
Certains dialogues et situations sont intéressants mais ils ne peuvent sauver ce film. Il y a trop de longueurs, c’est trop caricatural et avec une trop grande simplification du monde de l’entreprise.
De remarquables dialogues, encore une fois. Dont la mise en scène est peut-être moins axée sur le choc entre les différents discours - il faut rappeler que, dans En guerre, il s’agissait de dialogue social ; ici les discussions se tiennent presque exclusivement entre dirigeants. Dans Un autre monde, Brizé semble davantage s’attacher à la sémantique, et parvient très bien à faire percevoir le travestissement du langage et du sens des mots, par une caste de décideurs dont il fait un portrait peu reluisant - avec, sous le coude de chacun d’entre eux, cette "loi du marché" qui serait la norme linguistique (le "dictionnaire" serait-on tenté de dire) et incontestable. Ainsi peut-on entendre, entre autres exemples, de la bouche de Lindon (qui joue cette fois le rôle du chef d’entreprise), s’adressant à son DRH qui vient de lui expliquer qu’il sait très bien, lui, pour les recevoir chaque jour dans son bureau, l’usure et la fatigue des employés dus aux cadences infernales et à la succession des plans sociaux : "Oui mais tu me parles de nos collaborateurs les plus fragiles...". Réponse du DRH : "Mais c’est l’entreprise qui les a fragilisés !". Les mêmes mots, utilisés à des fins toutes différentes...
Toujours beaucoup aimé les films de Stéphane brisé, sauf La loi du marché, voici le troisième volet de sa trilogie sur le monde du travail. Si celui-ci est fort dans le propos, il est différent des précédents pour moi, peut-être moins puissant. On a peut être un peu l’impression qu’il refait le même film à fond social, un peu manichéen, les pauvres ouvriers contre les gros méchants patrons. Une fois de plus, il en remet une couche dans la vie personnelle du personnage principal (mariage qui s’écroule, fils qui fait un burn-out…). Pour la cinquième fois, il convoque Vincent Lindon, une fois de plus parfait. Et pour la deuxième fois, il le met face à Sandrine Kiberlain après Mademoiselle Chambon. Elle est aussi très bien, tout comme Anthony Bajon ou une Marie Drucker, étonnante et très à l’aise pour son premier rôle sur grand écran, dans le rôle de la PDG France coupeuse de têtes de la société. Au final, pas le meilleur Brizé mais un film édifiant et bien fait sur le monde du travail et sur notre société capitaliste.
Excellent film sur le système en Entreprise . Un film que je recommande à tous les personnes en activité , elles comprendront comment sans aucune raison sur leurs qualités professionnelles ,ils peuvent perdre leur emploi , du jour au lendemain. Lindon et Kyberlain sont vrais , justes dans leur rôle d'acteur , on vit la situation comme une véritable situation, et Marie Drucker est EXCELLENTE dans son rôle de manager , les compliments et les conclusions pour licenciement , identique à la réalité .
Un beau portrait d'un chef d'entreprise tiraillé, on le savait déjà Vincent Lindon est un grand acteur, ça se confirme vraiment : on ressent à chaque moment la pression de l'homme qu'il interprète ce qui en fait un film assez fort ! Ça aurai pu être encore mieux peut être, l'impact de sa vie pro dans son couple Avec Sandrine Kimberlain n'est pas bien exploité : du coup elle passe au second plan !