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jacky P.
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2,0
Publiée le 5 mars 2022
Que dire que je me suis beaucoup ennuyé, ce film est totalement caricatural du monde de l'entreprise, aucune nuance dans le propos, très manichéen, il y a les salauds de patron, les gentils employés et un cadre au milieu qui se débat et qui va devenir un héros dans la dernière minute en refusant d'exécuter les instruction quitte à se faire licencier. Un point positif malgré tout, la prestation de Vincent Lindon
On ressort essorés d’ « Un autre monde » de Stéphane Brizé avec Vincent Lindon et Sandrine Kiberlain, tant la violence est omniprésente dans les propos et dans les situations. Un monde de brutes, de tueurs celui des grandes firmes internationales où les actionnaires et le marché font la loi. Philippe le PDG se débat entre les exigences des uns et la résistance des autres. Son couple bat de l’aile, son fils subit un burn-out. C’est beaucoup, même pour un PDG de tout premier ordre. Philippe et Anne ne se comprennent plus, ne comprennent plus le sens de leur vie. Un monde en équilibre instable qui bascule. Vincent LINDON est comme toujours très convaincant dans son rôle de PDG malmené, Sandrine Kiberlain, épouse éplorée à un rôle délicat, car elle subit tout du long les aléas de l’histoire sans aucune maîtrise sur l’issue. Dans la vraie vie j’ai quelques doutes sur les atermoiements de ce PDG d’une grande entreprise internationale. Il n’est certainement pas là par hasard. Il a fait les grandes écoles qui ont dû le formater pour ça. Il sait et à assimilé dès le départ les exigences du marché et des actionnaires : des économies pour augmenter les dividendes. De l’électroménager, de l’automobile, des yaourts, des petits-pois… Peu importe, on est là pour faire fructifier l’argent des actionnaires pour donner confiance au Marché. Il se peut que certains, à la longue, aient quelques scrupules à mettre en place un énième plan social…. Mais ils sont bien vites balayés, les hommes ou les scrupules. Le système est bien huilé et trouvera toujours des hommes «courageux » . C’est le terme employé dans le film, pour faire le job. J’ai bien aimé ce film, Vincent et Sandrine sont toujours excellents. C’est une belle histoire où la conscience, le scrupule l’emportent sur l’intérêt égoïste, même si en y réfléchissant un peu, je trouve ce film un brin gentillet avec ses airs de grand chevalier blanc, mais bien sûr ce n’est que du cinéma.
Rapporte bien le management de beaucoup d'entreprises...une gangraine où l'humain passe en dernier.où l'hypocrisie, la flagornerie et la couardise sont à l'honneur sous prétexte d'être de bons employés..Vincent Lindon et Sandrine Kimberlain très justes .. à voir
Voir ce film fait un bien fou pour comprendre les difficultés des diverses parties, de l'ouvrier jusqu'au patron. Le capitalisme gâche bien des vies! S'il était partagé, chacun connaîtrait un meilleur sort. On voit qu'en France les gens sont mieux traités mais l'immobilisme peut s'avérer néfaste! Où est le bon équilibre? A voir par tous pour mieux comprendre les enjeux de chacun.
Excellente immersion dans le monde des grands groupes ou stratégie ne rime pas avec affect et réalité opérationnelle, quelques incohérences juridiques vite pardonnées par la qualité du scénario et des acteurs exceptionnels
ok Vincent Lindon et Sandrine Kiberlain sont merveilleux, mais le sujet des méchants patrons qui doivent virer leurs pauvres employés pour redresser la barre a été maintes fois mis en image et sur ce coup j'ai trouvé le débat laborieux. Le film se déroulant presque en huit clos entre quelques acteurs, les dialogues bien que travaillés au cordeau m'ont parus assez creux et monotones, d'ailleurs je crois que je me suis un peu endormie au début mais peut être dû en partie au copieux repas ingurgité l'heure d'avant. Cependant lors de ma résurrection j'ai replongé dans la même ambiance assez lourde qui m'a fait comprendre que ce gars (Vincent Lindon) aurait dû quitter son entreprise depuis bien longtemps par rupture conventionnelle.
Tout a été écrit sur ce film, dernier opus d’une trilogie sociale courageuse et incarnée. On y retrouve Vincent Lindon et le style de Brizé, son incessant combat pour rendre accessible une dénonciation des outrances du libéralisme et de l’abandon de l’humain dans l’entreprise. Pour appuyer sa dénonciation il n’hésite pas ( et cette fois ci c’est presque trop : divorce, enfant à la dérive , ça fait beaucoup) à mêler l’intime au collectif, et il s’appuie pour cela sur des comédiens stars impeccables. Le plus étonnant, lorsque l’on connaît bien le monde de l’entreprise, est l’extraordinaire authenticité et précision des situations et des dialogues. Les scènes avec la Direction générale ( Marie Drucker impressionnante et le big boss US apparaissant, inaccessible et déshumanisé, en visio conférence ) sont d’une précision et d’un cynisme absolu et glaçant.il faut voir ce film pour comprendre, de l’intérieur, ce qui conduit au désarroi social ( harcèlement, chômage, déroute) qui nous accable depuis tant d’années.
Un film vrai, dans l'air du temps et magistralement interprété par les acteurs principaux mais aussi les moins connus. Vincent Lindon est criant d'authenticité et de vérité. Mention spéciale également à Marie Drucker qui interprète à merveille son rôle de dirigeante froide et pleine d'ambition à l'image de la majorité des cadres dirigeants actuels. Le profit, toujours et encore jusqu'à l'implosion humaine inévitable. Belle conclusion également
Un film en phase avec son époque (et peut-être même intemporel) avec un Vincent Lindon et une Sandrine Kiberlain qui donnent un vrai relief au scénario et qui raconte la réalité difficile de la vie d'une entreprise dépendant d'un grand groupe international avec toutes les difficultés que rencontre (-ent) leur (s) directeur(s) de site industriels, et soumis à la pression hiérarchique et sociale et leurs conséquences sur leurs vies privées. Il y a néanmoins quelques séquences courtes "bouche-trou" et contemplatives qui donnent une certaine lenteur au film mais qui ne dénaturent jamais le propos du film.
Trop manichéen, trop caricatural (le méchant américain, la Druker insensible, les gentils petits travailleurs) trop de pathos. Dommage car le sujet en vaut la peine et Lindon est impeccable.
impressionnant. cette façon de filmer avec une profondeur de champ minimale en se concentrant uniquement sur les visages qui nous disent tout de l'instant de la scène qui se joue. la performance de Vincent Lindon, Sandrine Quiberlain et Marie Drucker dans les gros plans on comprend tout et on vit l'intensité du moment. Bouleversant, intense, magnifique.
Avec ce film, Stéphane Brizé boucle sa trilogie sur un monde du travail déshumanisé et perverti par le libéralisme. Après s’être intéressé aux victimes de la précarité et du chômage (« La loi du marché »), puis aux luttes menées dans les entreprises (« En guerre ») ; il porte son regard vers les managers en souffrance de devoir appliquer des décisions allant à l’encontre de leur moral. Cadres supérieurs recrutés pour leur intelligence, leur esprit d’initiative et leur inventivité ; l’entreprise en fait de simples exécutants ; le bras armé d’une politique purement financière sans considération sociale et humaine. L’homme au cœur du film doit composer avec des injonctions incohérentes et s’en satisfaire. Eloquent de voir aussi comment l’entreprise détourne, travesti et dénature les valeurs de courage, d’éthique et de loyauté à son avantage ; ça fait froid dans le dos. Et d’autant plus que l’on perçoit très vite que le propos n’est pas manichéen. Stéphane Brizé est associé à nouveau avec Olivier Gorce au scénario. Et ils sont très documentés ; ils se sont basés sur des témoignages de DRH et cadres sup’ de divers secteurs pour écrire le film ; et selon leur dire, ils restent en deçà de ce qu’ils ont pu entendre. Pour jouer, le cadre sous pression et essayant d’enrayer la machine à broyer ; ils font à nouveau confiance à un Vincent Lindon impérial face à une Marie Drucker dans le rôle surprenant d’une manager hors sol cynique et impitoyable. Ils sont entourés aussi de comédiens non professionnels qui font le job à merveille. Montage serré, tournage caméra épaule ou cadres fixes, en plus d’être percutant, le film est précis, chirurgical et haletant. Osons les références ; ce film est un mix entre Sautet et Loach ; même si le choix de montrer l’alternance entre vie privée et professionnelle pour montrer au combien les deux interagissent et au combien la vie pro peut détruire l’équilibre privé n’est pas toujours une réussite. Le burn out du fils du cadre faisant écho à son propre potentiel burn out n’est pas d’une écriture si subtile que le reste ; mais le reste est de si haut niveau que l’on passe allégrement l’éponge. Un film référence qui rejoint deux piliers du genre : « Ressources Humaines » et « Violence des échanges en milieu tempéré ». Indispensable. TOUT-UN-CINEMA.BLOGSPOT.COM
Scénario intelligent, magnifique interprétation, sensible et émouvant, intéressante perspective des difficultés morales et éthiques des directeurs souhaitant le bien-être de leurs salariés et répondre aux exigences des supérieurs eux-mêmes soumis aux actionnaires
Troisième volet du Brizé Cinematic Universe, Un Autre Monde vient boucler et compléter sa vision du monde du travail. Après un chômeur de 51 ans se voyant offrir une "opportunité" dans un hypermarché dans "La Loi du marché", puis un responsable syndicaliste dont l'usine ferme dans "En Guerre", Vincent Lindon joue ici Philippe, chef d'une petite entreprise dont la maison-mère demande de licencier 10% de ses salariés. Loin d'être manichéen, le film réussit à rester subtil et à nous faire ressentir tous les dilemmes auxquels est confronté son personnage principal. Contrairement à ce que la bande annonce pouvait laisser penser, le divorce avec le personnage de Sandine Kimberlain (qu'il a épousé et divorcé dans la vraie vie) occupe une place mineure dans le film. Cette séparation n'est qu'une conséquence supplémentaire de la descente aux enfers du personnage, broyé par un système qui ne laisse personne indemne et qui ne permet aucun échappatoire. On pourra regretter l'arc narratif développé au sujet du fils, qui craque sous la pression de ses études, qui semble rajouter une couche non nécessaire pour nous faire entrer en empathie avec le personnage.