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MarcoFou
14 abonnés
60 critiques
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2,0
Publiée le 11 octobre 2022
Je suis déçu d'avoir été déçu . Trop de clichés dans ce film qui accumule tous les maux de notre société en 1h30. Ce qui fait la qualité d'un film est la nuance, celui-ci en manque totalement. Dommage.
Un film qui a le mérite d'aborder un des maux de la société, peut être le plus impactant, le capitalisme. L'interprétation de Lindon est magistrale, il mérite largement son prix d'interprétation à Cannes. J'ai 2 bémols: le jeu de Marie Drucker est nul, elle m'a sorti à chaque fois du film, faudrait arrêter le copinage....et le côté caricatural de certaines scènes volontairement explicites. Quand le film se termine on se dit quand même que Lindon cultive son image d'engagé mais qu'il profite très largement du système en vrai...
Ce film a ni queue, ni tête. Il reflète un pan de la vie d'un couple qui est en pleine séparation avec tous ses problèmes, tant sur le plan personnel que professionnel. Vincent Lyndon joue admirablement bien mais le film est vraiment creux et sans intérêt ! A éviter pour ne pas perdre son temps.
Ce qu'il y a de fort dans ce film c'est l'intégrité que finit par gagner le personnage de Vincent Lindon à force de petits renoncements et de petites lâchetés - passées, présentes - qui le tourmentent. La casuistique dont il fait l'objet va crescendo dans des efforts sincères d'engagement transcendés par une humanité éprouvante. Saluons la performance éblouissante de Marie Drucker emprunte de probité et de générosité. peq
Un film choc qui ne peut laisser indifférent, la présence et l'intensité que porte Vincent Lindon pour ce rôle y est pour beaucoup, a lui seul toutes les émotions exultent et sont palpables , les dialogues sont impressionnants et la maîtrise de l'écriture est exaltante. Le film peut sembler effrayant et pourtant si réaliste qu'on ne peut que parfois s'identifier et se dire que l'expression "prendre du recul " prend tous son sens. Magnifique et indispensable.
Commençons par un petit (le seul?) bémol, le titre du film ne percute pas comme son sujet, et résonne trop banalement. Peu importe, Brizé continue l'investigation des vies brisées par le travail. Non pas qu'il faille généraliser la fiction qu'il nous propose à toutes les entreprises. Cela serait manichéen et militant. En revanche, ce qu'il nous propose existe dans certains groupes, et parlera aux tripes des cadres qui y travaillent. Et au-delà, sans atteindre l'absurdité d'une politique de rentabilité hors-sol et à court terme, le propos n'est pas sans rappeler la position d'un encadrement pris en tenaille, proche de ses équipes, mais rattrapé par la concurrence mondiale. Le film ne retentira pas de la même façon vu par des yeux américains, et pourtant, la confcall avec le big boss est un climax d'un réalisme confondant. Quand on connait les milieux anglo-saxons, on connait et on attend le "but"… qui a mettre à terre l'interlocuteur. Un must! Lindon et Kiberlain expriment avec peu de mots - quasiment rien pour lui en dehors des réunions dans l'entreprise- le carambolage entre pression professionnelle et vie personnelle. Quelle présence physique du premier, à l'instar de Gourmet dans certains films des Dardenne, et en plus sans pathos facile. Et pourtant, la confrontation avec le burnout du fils aurait pu donné lieu à un traitement mélodramatique surligné. La musique est discrète mais bien écrite, pour apporter une coloration répétitive et oppressante au sentiment d'abattement et d'impasse auquel se confronte le cadre sincère et humain. Une bonne partie du casting vient d'acteurs non-professionnels - y compris l'un des producteurs du film!- et tous sont parfaitement crédible, y compris la "débutante" Marie Drucker. Au final, c'est un cocktail réussi que nous a préparé Brizé, l'un des meilleurs depuis Mademoiselle Chambon. Rendons hommage au passage au premier assistant réalisateur Emile Louis, fidèle collaborateur depuis six films, et venu présenter cette première à Lyon. Il a participé lui-aussi à la réussite du cocktail. cinéma- février 2022
"Un autre monde" acclamé par la critique est un drame social pertinent. En effet après "la loi du marché", "En guerre" , le réalisateur Stéphane Brizé achève sa trilogie en évoquant le burnout des managers avec un Vincent Lindon toujours aussi impérial face à une Marie Drucker fascinante en femme d'affaire impitoyable dans un récit qui dénonce les dérives du capitalisme et qui fait terriblement écho à notre monde actuel.
Trois après le déboussolant En Guerre, Stéphane Brizé complète son tableau sur le milieu du travail avec un Vincent Lindon, cette fois-ci de l'autre côté, en tant que chef d'entreprise compatissant, pris dans l'étau d'investisseurs peu scrupuleux. Moins rationnel, Un Autre Monde s'égare ci et là avec un personnage principal en demi-teinte, trop caricatural, loin du portrait arrangé et caustique reconnu précédemment et ce malgré les prestations sans faille de ses acteurs qui maintiennent tout notre intérêt.
Contrairement à ce que son titre évoque, « Un autre Monde » est bien ancré dans notre Monde actuel. Un monde de l’entreprise et des affaires qui sont tristement cruelles, hypocrites, déshumanisés. Découverte ou prise de conscience pour certains. Simple piqure de rappel pour d’autres. Quoiqu’il en soit le message est violent et délivré avec justesse et réalisme par le réalisateur et ses acteurs avec en chefs de file un excellent Vincent Lindon et une surprenante Marie Drucker.
Un nouveau film choc par le réalisateur de la Loi du marché. Vincent Lindon incarne un cadre d'entreprise obligé de mettre en place un plan social injuste et irréalisable, entraînant le licenciement d'une cinquantaine de personnes et mettant en péril sa société. Il est chargé d'appliquer des mesures demandées par la maison mère dont l'objectif est, à terme, de fragiliser l'entreprise pour délocaliser à l'étranger, réduire les coûts de productions et générer plus de profit pour les actionnaires. L'humain n'a aucune importance pour eux. Le personnage de Vincent Lindon est complètement écrasé sur le plan privé et professionnel par cette machine à broyer mais parviendra à ne pas perdre son âme. C'est poignant. À voir !!
De Stéphane Brizé (2022). Un film social et sociétal d'une grande force.C'est Le troisième volet du triptyque sur le monde du travail de S Brisé. Monde du travail broyé par la réalité économique. C'est certainement le film le plus fort de S Brisé sur cette thématique. Les deux films précédents nous montraient la dure réalité vue par les salariés avec déjà un Vincent Lindon performant et très convaincant. Dans ce dernier volet, Vincent Lindon est on peut le dire exceptionnel de vérité, empli de toutes les contradictions humaines face à des dilemmes qui peu à peu s'avèrent insupportables! Le film est didactique limite documentaire pour peu que l'on connaisse bien le monde de l'entreprise. Très didactique , très documenté et précis sur les rapports savent ambigus entre les différents acteurs d'une entreprise. Comme les relations avec les actionnaires et le monde financier. Il y a vraiment quelque chose de fort c'est ce sentiment du réel qui se dégage du film. Autant par la prestation incroyable de Vincent Lindon comme de tout ce qui est montré de comment fonctionne une entreprise et les rapports sociaux. D'autres comédiens sont exceptionnels comme notamment Sandrine Kiberlain en femme à la vie intime brisée. Passionnant, didactique social et sociétal! A voir absolument !
Très bon film porté par deux excellents acteurs. Ce film donne a réfléchir . Le scénario est fin. Je recommande. En espérant que ça fasse réfléchir les managers d'aujourd'hui.
Un sujet contemporain grave traité avec beaucoup de justesse . Des acteurs au sommet de leur art. Ce film est une vrai réussite et met le doigt avec intelligence sur les dérives de notre société actuelle. Un film à voir d'urgence pour comprendre vers quoi nous aspirent les sommets de ce monde.
Vincent Lindon et Stéphane Brizé se retrouvent pour ce troisième volet dédié au monde du travail et de l'entreprise (après "La loi du marché" et "En guerre"), pour en souligner encore les lacunes et les manquements liés à la déshumanisation qu'exerce le monde du travail lorsqu'elle érige l'argent-roi (- roi-tyran, je précise -) comme pilier principal de son activité, ce qui a pour conséquence de provoquer des catastrophes humaines que notre société tend à banaliser alors que tout cela n'a rien de normal, et ça commence dès les études supérieures (c'est très bien montré dans le film aussi). Bref, ce film c'est une nouvelle dénonciation, mais on n'entrevoit pas de solution sauf à repenser complètement le fonctionnement économique, et là, ce n'est vraiment pas gagné, est-ce le dernier volet d'un triptyque ou bien y aura-t-il d'autres films sur ce thème ?.. Fait rarissime, à la fin de la projection le public a applaudi, comme un témoignage de l'urgence au changement pour une société meilleure et une entreprise plus respectueuse de ceux qui la font tourner et sans qui elle ne pourrait pas exister.