Mon compte
    Un autre monde
    Note moyenne
    4,0
    3088 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Un autre monde ?

    301 critiques spectateurs

    5
    53 critiques
    4
    133 critiques
    3
    67 critiques
    2
    32 critiques
    1
    12 critiques
    0
    4 critiques
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    Ciné-13
    Ciné-13

    118 abonnés 1 070 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 1 juillet 2022
    Ce film d'un réalisme incroyable est un chef d'oeuvre relatif au monde de l'entreprise, avec une interprétation remarquable de Vincent LINDON. Nous sommes happés par une succession de scènes toutes aussi crédibles et intenses : préparation du divorce avec les avocats, hospitalisation du fils autiste, réunions de préparation de plan social, réunions patron-DAF, réunions entre directeurs de site, avec la DG, avec le PDG, entretien de licenciement avec négociation,...
    "Ma liberté a un coût, mais elle n'a pas de prix!"
    Absolument génial!
    Pierre Kuzor
    Pierre Kuzor

    110 abonnés 330 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 février 2022
    Ai vu "Un autre monde" le dernier film de Stéphane Brizé. 1er grand grand coup de coeur de l'année. Après "La loi du marché" où Vincent Lindon était chômeur longue-durée et "En guerre" où l'acteur était représentant du personnel dans ce dernier opus Vincent Lindon est Cadre Dirigeant d'une succursale d'Electroménager. Il se retrouve pris en étau entre la Direction Nationale qui a ordre de procéder à un licenciement massif dans toutes les antennes françaises et ses employés. A son habitude la caméra de Stéphane Brizé est chirurgicale, implacable et colle pratiquement aux visages de ses personnages. La précision du montage est extraordinaire et Brizé fait s'enchainer des scènes qui se répondent les unes aux autres. La scène d'ouverture dans le cadre de la vie privée voit Philippe et sa femme (Sandrine Kiberlain) avec leurs avocats pour négocier leur divorce difficile, lors de cette rencontre Philippe se voit attribuer beaucoup de tords et dans la scène suivante dans le cadre professionnel nous voyons Philippe et son bras droit établir le nombre de personnes à licencier dans leur entreprise, la scène suivante nous voyons le fils de Philippe, étudiant en plein burn-out entrer à l'hôpital car il ne supporte plus la pression. Tout s'enchaine implacablement et tous les personnages sont condamnés à être dans un engrenage sans fin, où chacun exerce une contrainte insurmontable sur son prochain. C'est mécanique, il n'y a aucune place à l'humain. Un autre monde. 1h36 sans aucune longueur, sans scène inutile. Où voir les jambes d'un homme courant sur un tapis de course raconte toute la folie, les paradoxes de notre monde... s'épuiser à courir sur place !!! Le film est implacable mais tourné vers l'optimisme tout de même. La précision de l'écriture, le rythme à l'intérieur des scènes, la qualité de jeu des acteurs (Vincent Lindon égal à lui-même, Marie Drucker impressionnante de rigidité et de froideur, Anthony Bajon très émouvant dans son personnage de jeune adulte qui se croit plus fort qu'il n'est...). "Un autre monde" est aussi un appel urgent à un autre monde, où les actionnaires ne seraient plus les rois et le capitalisme plus la seule et unique règle du jeu. Stéphane Brizé signe trois quatres scènes magistrales dans ce film, C'est à dire des séquences qu'on n'oubliera jamais. Philippe rendant visite à son fils en hôpital de repos, une visite de maison en vente (scène incroyable dans son écriture, sa mise en scène puissante (on ne voit ni la maison, ni les gens qui désirent acheter) c'est une scène lapidaire et déchirante et la grande scène finale avec Marie Drucker. "Une autre monde" est un film essentiel, puissant, intelligent. Entre la Campagne Présidentielle affligeante et la guerre en Ukraine dirigée par un Dictateur totalement fou, je n'avais pas tout à fait le courage d'affronter un film politique au sens large. Mais ce film qui ne donne aucune solution est ouvert et offre tout de même de beaux espoirs.
    Jipéhel
    Jipéhel

    39 abonnés 176 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 29 janvier 2022
    J'aime les gens qui doutent, les gens qui trop écoutent leur cœur se balancer
    J'aime les gens qui disent et qui se contredisent et sans se dénoncer…

    Et moi, j’aime le cinéma de Stéphane Brizé. J’ai choisi de mettre en exergue de cette chronique deux vers de la chanson, Les Gens qui doutent, d’Anne Sylvestre, au son de laquelle se déroule le générique à l’issue de ces 96 minutes aussi révoltantes que bouleversantes. Un cadre d'entreprise, sa femme, sa famille, au moment où les choix professionnels de l'un font basculer la vie de tous. Philippe Lemesle et sa femme se séparent, un amour abimé par la pression du travail. Cadre performant dans un groupe industriel, Philippe ne sait plus répondre aux injonctions incohérentes de sa direction. On le voulait hier dirigeant, on le veut aujourd'hui exécutant. Il est à l'instant où il lui faut décider du sens de sa vie. On n’a pas de mots assez forts pour décrire le malaise que l’on ressent devant cette nouvelle démonstration du cynisme du monde de l’entreprise qui broie ce qui la servent, du haut au bas de l’échelle. Un constat cruel mais, hélas, réaliste.
    Ce drame rend compte des conséquences du travail de ceux qui sont considérés comme le bras armé de l'entreprise mais qui sont simplement des individus pris entre le marteau et l'enclume. Le film met en scène la perte de sens de la vie d'un cadre d'entreprise qui, en même temps que son mariage s'effondre, a de plus en plus de difficultés à trouver de cohérence dans un système qu'il sert pourtant fidèlement depuis des années. De nombreux cadres témoignent d’une vie personnelle et professionnelle à laquelle ils parviennent de moins en moins à donner un sens parce qu'on ne leur demande plus notamment de réfléchir mais simplement d'exécuter. Cette fois, Brizé n’a pas opté pour une mise en scène visant à capter le réel, il a voulu au contraire réintroduire un degré de fiction beaucoup plus important. Que ce soit dans l'intime ou le professionnel, sa caméra virtuose, toujours placée au plus près des personnages, ne rate pas un instant, un souffle, un regard, un silence et nous fait pénétrer l’âme de ses personnages. Le cinéma intimiste porté à son sommet
    Après Mademoiselle Chambon, Quelques heures de printemps, La Loi du marché et En guerre, Vincent Lindon retrouve ici son réalisateur fétiche. C’est, on le sait depuis longtemps un acteur majuscule qui sait, encore une fois, traduire la sensation d'encerclement et d'enfermement de son personnage. Sandrine Kiberlain, - mariée à Lindon de 1998 à 2003 -, est impeccable, alors que la nature des liens passés, résonne d'une manière particulière dans ce qu'elle a ici à jouer. Anthony Bajon, qui confirme de film en film son talent. Ici dans le rôle casse-gueule d’un ado, symptôme à la fois des dysfonctionnements de la famille et de notre société, celui qui veut être à la hauteur du désir de sa famille et de son environnement mais qui explose en vol en faisant ce qu'on appelle une décompensation. Marie Drucker, qui a abandonné il y a quelques temps son métier de journaliste, se confronte pour la 1ère fois avec le grand écran et s’en sort parfaitement. Après En guerre et La Loi du marché, ce film semble refermer un triptyque qui scrute les trois périodes clés témoignant des mécanismes de destruction des emplois en même temps que leurs conséquences humaines. Un drame social qui continue de faire de Stéphane Brizé le Ken Loach français.
    laurent T.
    laurent T.

    30 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 19 février 2022
    un film de 1h26 ! je pensais ça court ..se fut long. à cause de plans plans pseudo esthétiques tout en longueur qui n'apportent à mon avis rien aux personnages et à l'histoire. Le côté socio-économique est bien retranscrit, le volet personnel est plus fade d'où mon bémol. L'ensemble se tient mais je pensais à mieux...
    Virginie P
    Virginie P

    48 abonnés 173 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 février 2022
    👏👏👏👏 AU RÉALISATEUR D'AVOIR BIEN FOUILLÉ SON SUJET POUR UN FILM INCROYABLE DE RÉALISME. MEILLEUR FILM 🥇VU DEPUIS DÉBUT 2022 !

    Vincent Lindon est ÉPOUSTOUFLANT de justesse et d'émotions dans ce rôle de chef d'entreprise d'un groupe où les affres de l'ultra mondialisme sont si bien démontrés avec pour Directrice France, Marie Drucker qui y est PARFAITE.

    Démonstration tout d'abord par sa femme, L'EXCELLENTE Sandrine Kiberlain, tout en finesse et pureté des sentiments, puis par son fils, BRILLAMMENT interprété par Anthony Dajon réveillant, par ses déboires, la conscience et l'humanité de son père.

    La lettre qui clôture ce film devrait être traduite dans toutes les langues et adressée à tous les grands patrons de ce monde ; qui sait ? Peut-être y retrouveraient-ils (a minima) leurs vraies valeurs humaines quelque peu oubliées au profit du profit justement...
    Anna Belmudes
    Anna Belmudes

    1 abonné 11 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 février 2022
    Naturaliste avec une pointe de satyre, ce drame social dresse avec force le portrait d’un homme acculé par les injonctions sociales et familiales difficilement compatibles, articulées par une société de sur-consommation dont la démesure capitaliste n’est plus à échelle humaine. Bouleversant, le film relève d’une puissance inconfortable mais essentielle.
    Yannick M.
    Yannick M.

    32 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 février 2022
    Excelent film avec des interprètes au top.
    implacable cette logique du tout pour le profit pour des entreprises multinationales au détriment des unites de production qui fonctionnent et à qui l on demande toujours un peu plus avec toujours moins de ressources humaines et avec beaucoup plus de pression sur la sécurité des ouvriers sans aucun affect sur ces personnes .....
    C est un film qui rend mal à l'aise aussi bien le cadre sup que l'employé. ...
    On ne peut que souhaiter que cela puisse un jour changer......la menace de la délocalisation a malheureusement bon dos.....
    Olivier Laad
    Olivier Laad

    7 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 février 2022
    Excellent film. Pas de course poursuite, d'explosion, de meurtre. Mais la tension est là, la complexité des situations et le tiraillement des personnages. Un sens aigu de la réalité, des grandes boîtes qui perdent la boule...
    Joué magistralement par Vincent Lindon dans un rôle de composition ou il peut exprimer tout son talent.
    laurent c
    laurent c

    16 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 février 2022
    bon film même si les situations sont un peu manichéenne, les gentils cadres les méchants patrons ... Léa drucker est excellente les autres acteurs aussi ..
    joelle g
    joelle g

    89 abonnés 869 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 19 février 2022
    Le film dépeint très bien la pression subie par de nombreux cadres , surtout dans les grandes entreprises à envergure mondiale .
    Une critique également du capitalisme pur et dur sans foi ni loi .
    On entrevoit bien les conséquences sur la vie familiale de cette pression..mais j'aurais aimé que cet aspect soit plus développé, plus mis en lumière ....pas seulement mis en filigrane.
    Des acteurs très convaincants...on croirait un reportage tant les dialogues sont vrais.
    Cinévore24
    Cinévore24

    342 abonnés 705 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 février 2022
    Brizé et Lindon refont équipe en basculant cette fois-ci du côté du patronat.

    Histoire de famille et d'entreprise en perdition, de plan social et de convictions, un nouveau film dans lequel les affrontements verbaux sont toujours aussi présents et acérés.
    Et une vision toujours aussi amère du monde du travail, rythmé par la compétitivité et la performance.
    SebLefr3nch
    SebLefr3nch

    187 abonnés 687 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 février 2022
    On connait le style de Stéphane Brizé. Il revient avec un film coup de poing sur la réalité du monde de l'industrie où le profit surplombe l'intérêt humain. Vincent Lindon interprète un patron d'usine d'un grand groupe dont la vie personnelle s'effondre petit à petit à cause de son investissement trop important dans sa vie professionnelle qu'il ne comprend et ne maitrise de moins en moins. Malgré quelques petits éléments scénaristiques un peu poussifs, l'histoire est prenante et bien rythmée. Le casting est excellent, on sent bien la direction d'acteur du cinéaste. Et surtout il arrive à nous faire réfléchir sur notre monde et sur les mesures que nous pourrions tous prendre si nous étions moins cupides.
    Yann C.
    Yann C.

    31 abonnés 66 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 24 février 2022
    Certains dialogues et situations sont intéressants mais ils ne peuvent sauver ce film. Il y a trop de longueurs, c’est trop caricatural et avec une trop grande simplification du monde de l’entreprise.
    Guillaume Bèque
    Guillaume Bèque

    Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 janvier 2022
    Quel est le sens de ma mission au sein de mon entreprise ? Jusqu’où me mène ma loyauté ? Est-ce moi qui dirige véritablement ou ne suis-je qu’un pion subissant des injonctions contradictoires ? Quelles sont mes valeurs ?

    Chez job&mobilité, nous aimons partager. Notamment nos lectures et nos coups de cœur cinématographiques liés au travail.

    Nous avons eu la chance de voir hier soir en avant-première "Un Autre Monde". Le nouveau film de Stéphane Brizé, sortira le 16 février, avec l’excellent Vincent Lindon, la touchante Sandrine Kiberlain et la surprenante Marie Drucker, sans parler de l’incroyable Anthony Bajon.

    Le film parle avec une extrême justesse d’une réalité si bien retranscrite par Stéphane Brizé, à savoir la limite entre notre éthique personnelle et celle de notre posture professionnelle.

    Un autre monde nous invite à nous interroger sur nos propres limites, l’absurdité des systèmes, la loyauté envers soi-même, envers ses collaborateurs. Quelle est la place que nous attribuons à notre conjoint ou à nos enfants lorsque le travail envahit tout…Où placer le curseur ? Nous glissons dans l’intimité des personnages jusqu’à en être véritablement bousculés…

    Courez voir cet excellent film, vous n’en sortirez pas sans vous interroger sur votre propre parcours…
    Ismael
    Ismael

    81 abonnés 183 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 février 2022
    Il y a en réalité deux façons d’appréhender le dernier film de Stéphane Brizé : l’une est disons candide, l’autre c’est en tant que spectateur déjà initié au cinéma proposé par le réalisateur.

    Si je me mets dans la peau de celui qui découvre le film par hasard, sans jamais avoir entendu parler de Brizé -ce qui est loin d’être inconcevable, le personnage n’étant pas spécialement médiatique- force est de constater qu’il est très bon. Pas seulement techniquement, mais artistiquement aussi. Brizé a vraiment un style comme l’on dit. Il a aussi un interprète fétiche : Vincent Lindon, plus médiatique que lui certes, mais irréprochable dans le film comme le reste du casting d’ailleurs. Bref, on est sur du cinéma d’auteur haut de gamme, largement supérieur au tout venant.

    En revanche quand on connaît les précédents films du réalisateur, l’approche est nécessairement un peu différente. Certains critiques pro ont parlé de trilogie, ça peut paraître facile au premier abord, mais le mot n’est vraiment pas usurpé pour qui a vu En Guerre (2018) et surtout La Loi du Marché (2015).
    Car avec ce dernier, hormis le fait que le personnage principal est un cadre supérieur et non un simple employé, les similitudes sont réellement frappantes, sans que l’on sache si la démarche est volontaire ou non. Même structure narrative, mêmes sujets abordés sous le même angle, mêmes choix stylistiques, même interprète principal évidemment, mais aussi, dans une certaine mesure, même casting dans les seconds rôles ! Ces similitudes ont beau être intrigantes, elles donnent néanmoins un côté un peu stagnant, voir redondant au film et plus largement au propos du réalisateur. Un peu comme quelque-chose que l’on ressasse sans arrêt, ou un clou qu'on enfonce en le filmant simplement sous un angle diffèrent (le point de vue du cadre en l’occurrence).

    Par ailleurs, tout comme La Loi du Marché, Un Nouveau Monde n’est pas un film ouvertement politique, on n’y entendra pas une seule fois les mots « finance » ou « capitalisme », alors que tout tourne pourtant autour de ça et que l’on devine aisément de quel côté le réalisateur se place. A l’approche militante , Brizé préfère une approche existentielle, qui n'ayons pas peur de le dire, lui réussit plutôt bien.
    Et pourtant c’est à ce niveau-là que le film coince un peu. Dans La Loi du Marché le personnage principal était un monsieur tout le monde. On pouvait donc aisément s’identifier à lui, ce qui rendait l’approche existentielle d’autant plus pertinente. Dans Un Nouveau Monde le « héros » est cette fois un cadre dirigeant d’une multinationale et c’est plus compliqué. Le côté petit bonhomme perdu dans un monde qui le dépasse, n’opère plus du coup. Et même si je ne doute pas que les cadres dirigeants puissent aussi traverser des crises existentielles, on a quand même un peu du mal à croire à leur soudaine prise de conscience comme semble l'avoir le personnage dans le film.

    En somme on l’impression que Stéphane Brizé a atteint comme une sorte de palier. Mais il est encore jeune, il a le temps de faire évoluer encore son cinéma. Il en a le talent en tout cas, il n'y a plus qu'à espérer qu’il en ait l’envie.
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top