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Christoblog
827 abonnés
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2,0
Publiée le 25 février 2022
Stéphane Brizé conclut avec Un autre monde sa trilogie commencée par La loi du marché, puis poursuivie par En guerre, et le moins que l'on puisse dire, c'est que la finesse et la profondeur du propos s'est dégradée au fil des trois films.
Dans son dernier opus, Brizé dresse le tableau d'un patron d'usine obligé par son méchant actionnaire américain de licencier 10% de ses effectifs. Et c'est pratiquement tout.
Evidemment, cela ne suffit pas à remplir tout un film. Il faut donc ajouter un peu de drama familial à travers le tableau touchant (même si pas très bien dessiné) d'un fils qui pète les plombs sous la pression d'une école de commerce.
Si les acteurs sont formidables (Lindon, Kiberlain, Bajon) et certaines situations criantes de vérité (la scène formidable du divorce), le film pêche tout de même par un manque de densité et de vraisemblance. Les passages en entreprise sont particulièrement peu convaincants. Un seul exemple : le travail du personnage joué par Lindon semble consister à annoter des papiers devant un ordinateur allumé. Une petite dizaine de plans de ce genre ponctuent le film, comme si Brizé était incapable d'inventer une autre activité pour un directeur d'usine.
Quant à la fin pontifiante et sentimentale, elle couronne le contenu programmatique d'un film malheureusement très balisé.
Stéphane Brizé se montre magistral dans "Un autre monde", un film qui nous amène aux côtés de Philippe Lemesle, le Directeur d’un site industriel installé dans le Lot-et-Garonne et qui doit procéder à un énième dégraissage dans son personnel, un dégraissage exigé par la direction américaine du groupe Elsonn dont cette usine fait partie. Oui, cette fois ci, la victime du système économique délirant qui règne sur la planète, basé sur les exigences du marché et la compétitivité, ce n’est pas un ouvrier, ce n’est pas un chômeur, c’est un cadre de haut niveau ! Un homme certes très bien payé, un homme dont tout le monde reconnait les qualités humaines mais qui fait partie de ce qu’on peut appeler le prolétariat managérial, un homme pris entre le marteau et l’enclume à qui on demande avant tout d’obéir, et, éventuellement, d’avancer quelques idées innovantes à condition qu’elles n’aillent pas à l’encontre des exigences venant du sommet de la pyramide. Lequel sommet, le big boss américain, avoue lui-même qu’il a, lui aussi, un chef : Wall Street. Par cet aveu, tout est dit !
rien de très original sur la pression du capitalisme et des actionnaires sur les entreprises pour améliorer la rentabilité... mais le film avec son aspect documentaire est bien réalisé et les acteurs très bons...
Très bon film. Le sujet de la complexité des compromissions dans la mise en place des plans sociaux dans le monde de l'entreprise est magnifiquement traité. Les acteurs sont fabuleux. A voir absolument pour mieux comprendre le monde du travail en entreprise.
Un sujet intéressant présenté avec la finesse d'un tractopelle . Le gentil cadre , la méchante chef ambitieuse - une femme bien sur , l'horrible patron américain, le mariage brisé. On en apprend plus sur ce sujet avec The Office ou Sucession. Vivement que ken loach s'empare du thème .
je ne vais pas me faire des amis mais je suis la uniquement pour donner mon avis. Sortir d'un film avec le mal de crane du personnage principal qui subit un plan de licenciement qu'il doit mener, un divorce qu'il subit tout en soutenant sa femme, un enfant difficile et son seul moment de détente est le tapis de course. Oui je sais ça fait réver et pourtant c'est ce que propose le film.
D'où me vient cet impression d'enfoncer des portes ouvertes ? De prêcher des convertis ? Franchement, ce côté « attention, je vous fais un film politique » (= « je fais dans le social » ), me dérange. Je préfère les films qui le font l'air de rien. Là on en reste à (voir plus haut). Bon, ok, faut mieux prendre un vrai acteur, même s'il vient d'un milieu très privilégié qu'une vraie victime du système (ben non au fait, et Ouistreham ? y en a une « vraie » qui crève l'écran !) Mais bon, vous pensez franchement que ceux qui sont le plus concernés (pas les victimes du système, non, les responsables de ce système) vont aller voir ce film (si, peut-être donner des sous pour le produire). Et les autres, ceux qui ont une « conscience sociale » … voir plus haut . Ras-le-bol de ce cinéma bonne conscience ! J 'y pense, j'y pense, et puis j'oublie...
Les employés modeles, le pauvre patron qui privilegiera son honneur, la boss qui sacrifie tout sur l'autel de son ambition, le vautour sadique americain... pas caricatural du tout... Pas du tout !
Trop manichéen, trop caricatural (le méchant américain, la Druker insensible, les gentils petits travailleurs) trop de pathos. Dommage car le sujet en vaut la peine et Lindon est impeccable.
Film caricatural à mille lieux de la réalité de l' entreprise. Non pas que les grands groupes capitalistes ne laminent pas leurs employés pour plus de profit, mais pas comme cela. La réalité est bien plus pernicieuse avec beaucoup de non dit en assénant des objectifs budgétaires de rentabilité qui obligent les managers à réduire les couts et donc à supprimer des postes. Aucun groupe international ne demande une liste de 58 noms de personnes à licencier. D' autres details choquent pour qui connait ce monde, le réalisateur s' acharne à nous montrer la cravate du cadre alors que le costume cravate disparait des entreprises au profit de tenues plus casual mais ici cravatte égal patron. Idem pour les coups de stabilo, à l' air du pc portable plus personne ne stabilote. Quand à la réalisation c' est lent, compliqué, poussif avec 2 histoires qui s' enchevetrent dans une temporalité confuse. Coté acteur on a droit à 1 heure de gros plans peu expressifs de Lindon et 20 mn de pleure de Kiberlain. Je ne recommande pas.
Un film sombre , des interprètes excellents , un scénario dans l ' air du temps , mais franchement je me suis un peu ennuyé malgré la durée moyenne du film !
Filmer est est un art Stephane Brizé est un artiste Bravo et merci à toutes les personnes qui de près ou de loin ont collaboré pour que ce film un autre monde existe le scénario est parfait c'est filmé de main de maître c'est joué à la perfection c'est une réussite d'un bout à l'autre ceux qui ont vécu la vie de l'entreprise se retrouveront dans ce film au-delà je suis émerveillé par la technique de filmage du réalisateur la scène de la vente de la maison est un véritable chef-d'œuvre et les gros plan sur les visages avec des cadrage très serrées ou très approximatifs selon les scènes donne à ce film un caractère bien particulier surtout pour rien au monde vous ne devez rater ce film
Caricatural et presque ennuyeux, peu crédible. Le film à ne pas aller voir après une journée au bureau, mais qui rappelle au moins que l'entreprise (la vraie) est avant tout faite d'aventures et d'intelligence humaine. Conclusion: il ne faut pas bosser pour des entreprises américaines, mais ça on le savait déjà.