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    Un autre monde
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    selenie
    selenie

    5 952 abonnés 6 123 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 février 2022
    On aurait pu à s'attendre à un parallèle plus intime avec son couple qui se meurt en même temps que ses illusions. Il n'en est rien, Sandrine Kiberlain est touchante mais sous-exploitée. Dommage... Par contre, on a peur lorsque le fils a lui aussi un problème, on s'attend alors à l'écueil du "lourd", le drame qui s'ajoute au drame qui s'ajoute à un autre, mais cette fois ce n'est pas gratuit ou facile, le parallèle n'est pas avec l'épouse mais se fait avec le fils, le surmenage d'abord, la marionnette ensuite. C'est malin, mais surtout presque inattendu car quand on est cadre cinquantenaire au bord du burn-out comment imaginé que son jeune fils le copie à l'insu de son plein gré ?! Ainsi le cinéaste occulte la partie sentimentale et conjugale un peu trop sans doute pour revenir au sujet de fond, à savoir le système vicié de l'économie de marché avec ses marionnettes en bas de la pyramide. Stephane Brizé prouve encore qu'il est le Costa Gravas de l'éco-social. Un film plein d'acuité, lucide et pertinent avec une parfaite justesse des émotions. À voir.
    Site : Selenie
    Olivier Gallais
    Olivier Gallais

    42 abonnés 86 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 février 2022
    Un film aux sujets durs, bouleversants, qui vous remue. Des acteurs épatants. Un film brillant et intelligent. Du grand Stéphane Brizé !!!
    Aubert T.
    Aubert T.

    121 abonnés 135 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 février 2022
    Concision, intensité, le cinéma de Brizé arrive à rendre ici limpide cette question ultra contemporaine : que pèsent nos valeurs morales face aux stratégies du grand groupe international qui nous donne le beefsteak ?
    On pourrait reprocher au film un certain manichéisme à la Ken Loach. Mais la réalité de la vie en entreprise est souvent bien pire que ce que ce film nous montre, bien pire que ces dialogues où un plan de licenciement est qualifié de "management courageux".
    Ajoutons au scénario très documenté l'excellence du jeu des acteurs. Si Lindon et Kiberlain n'ont certes plus rien à prouver, on est en revanche vraiment étonné par Marie Drucker (incroyable en femme de fer dans un gant de velours) et par Anthony Bajon (ahurissante première scène où il apparaît à l'écran.)
    Tout ceci participe à la justesse de ce film qui atteint le cœur de sa cible.
    jroux86
    jroux86

    7 abonnés 46 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 juillet 2022
    De remarquables dialogues, encore une fois. Dont la mise en scène est peut-être moins axée sur le choc entre les différents discours - il faut rappeler que, dans En guerre, il s’agissait de dialogue social ; ici les discussions se tiennent presque exclusivement entre dirigeants. Dans Un autre monde, Brizé semble davantage s’attacher à la sémantique, et parvient très bien à faire percevoir le travestissement du langage et du sens des mots, par une caste de décideurs dont il fait un portrait peu reluisant - avec, sous le coude de chacun d’entre eux, cette "loi du marché" qui serait la norme linguistique (le "dictionnaire" serait-on tenté de dire) et incontestable.
    Ainsi peut-on entendre, entre autres exemples, de la bouche de Lindon (qui joue cette fois le rôle du chef d’entreprise), s’adressant à son DRH qui vient de lui expliquer qu’il sait très bien, lui, pour les recevoir chaque jour dans son bureau, l’usure et la fatigue des employés dus aux cadences infernales et à la succession des plans sociaux : "Oui mais tu me parles de nos collaborateurs les plus fragiles...". Réponse du DRH : "Mais c’est l’entreprise qui les a fragilisés !". Les mêmes mots, utilisés à des fins toutes différentes...
    Coric Bernard
    Coric Bernard

    355 abonnés 552 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 11 décembre 2021
    Ce nouveau film de Stéphane BRIZE est tout à fait dans la lignée de ces précédentes réalisations. Là encore, c’est le thème du travail avec le monde de l’entreprise et ses problèmes humains qui est évoqué. Dans ce film très réussi, on y trouve un Vincent LINDON en chef d’entreprise bouleversant de sincérité face à sa propre hiérarchie impitoyable. Le monde de l’entreprise traité dans ce film est en effet d’une cruelle réalité avec les conséquences humaines qui en découlent et c’est fort bien démontré dans ce film.

    Bernard CORIC
    petitbandit
    petitbandit

    84 abonnés 627 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 22 février 2022
    Si certains doutaient du virage à gauche toute pris par V Lindon en matière cinématographique, le doute n'est à présent plus permis. 1h30 d'un film tourné comme un documentaire ou cadres, employés, syndicats et direction parlent tour à tour pour expliquer et démêler l'inévitable plan social. S Kiberlain a un rôle à minima elle qui ne veut pas d'argent mais qui veut quoi alors, lol... Une vision bien trop caricaturale d'un grand groupe qui fait face au capitalisme mondial, ben oui on l'a voulu cette Europe ultra-libérale donc le réalisateur même s'il dénonce le cynisme des actionnaires au dépend de l'humain, les actualités nous montrent ce type de situations de façon régulière. La fin vaut aussi le détour avec le responsable qui se transforme en Don Quichotte. Des dialogues creux, aucun personnage n'est sympathique, peu d'émotion me concernant. Décevant...
    Capcorbirdy
    Capcorbirdy

    10 abonnés 48 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 février 2022
    Vu au ciné "UN AUTRE MONDE" de Stéphane Brizé, après "La loi du marché" et "En guerre" le cinéaste clôt un tryptique social qui résonne si fort avec notre monde du travail actuel et dénonce les travers et les dérives du capitalisme et toujours avec son acteur fétiche, Vincent Lindon, ici un cadre supérieur, directeur régional, à qui on demande de procéder à un plan social, en renvoyant 10% de l'effectif.En même temps que cette "séparation" professionnelle qu'il va devoir assumer, le quinquagénaire, à un tournant décisif de sa vie, doit faire face à une vraie séparation intime avec sa femme, la mère de ses deux enfants, qui lui reproche de l'avoir sacrifiée au profit de son travail, trop invasif, d'ailleurs le film commence par un panoramique sur les photos des meilleurs moments en famille puis bascule sur une réunion juridique avec les deux membres du couple et leurs avocats.Mais le gros du film est cette gestion du plan social que cet homme considéré comme humain par ses employés va devoir expliquer et faire passer...ou détourner, coincé entre sa directrice générale et ses employés, entre le capitalisme forcené et inhumain, prêt à tout pour enrichir les fonctionnaires, et la réalité du terrain, comme broyé par le système. Dans ce thriller autant intimiste que social, le cinéaste filme cette vie qui se brise et ces doutes qui rongent cet homme, un vrai dilemme moral qui lui est imposé et qu'il doit assumer.C'est à la fois cliniquement froid et humainement déchirant, cruel et révoltant aussi.Stéphane Brizé, une nouvelle fois, réussit à nous captiver par la justesse et la vérité de sa mise en scène, filmant au plus près les visages et les silences si parlants.Vincent Lindon est une nouvelle fois exceptionnel de justesse et d'intensité, ici dans le rôle d'un cadre en perte de repères, plus intériorisé mais aux silences si expressifs, comme dans cette séquence de visite de la maison, uniquement filmée à travers son regard, l'acteur dévore le film, Sandrine Kiberlain étant plus en retrait, mais encore parfaite, car même si ici elle pleure beaucoup elle le fait si bien, avec une touchante fragilité, plus Anthony Bajon, dans le rôle du fils en plein "burn-out" étudiant, qui confirme, malgré le trop peu de scènes, son talent particulier.Une mention aussi particulière pour Marie Drucker, excellente en directrice, dame de fer dans un gant de fer, imperturbable.Du cinéma vérité implacable qui n'oublie pas d'être profondément humaniste, nécessaire et réussi.
    AZZZO
    AZZZO

    289 abonnés 778 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 20 février 2022
    Depuis 20 ans, à chacun de mes anniversaires, ma femme m'offre une paire de chaussettes. C'est un rituel. Sans même avoir ouvert le paquet, je sais ce qu'il y a dedans. Stéphane Brizé est la chaussette du cinéma français : on connait le contenu sans même avoir vu le film. C'est toujours le même propos, la même histoire, la même vision caricaturale du monde de l'entreprise : celle des salauds de patrons et d'actionnaires qui pressurent jusqu'à la mort les pauvres ouvriers. Un manichéisme poussé à son paroxysme.
    Ma critique est téméraire car je devine déjà les objections : "Mais pas du tout, ce monde existe, ces entreprises qui ferment, qui délocalisent, ces plans de restructuration, cette souffrance des salariés, tout cela est une réalité". Et c'est vrai. Mais le problème n'est pas là.
    Le problème de Stéphane Brizé c'est qu'il déforme la réalité à des fins idéologiques. Il porte la lumière de son projecteur sur la partie qui l'arrange, occultant l'amont et l'aval de la question sociale qu'il prétend traiter. Imagine-t-on un film pleurant les morts allemands à Dresde en 1945, dénonçant des bombardement alliés assassins, sans mettre l'événement en perspective ? C'est pourtant ce que fait Stéphane Brizé pour parler de la société capitaliste.
    L'entreprise industrielle est au coeur d'un ensemble "conception - production - distribution". La mondialisation a mis sous concurrence la partie productive et fortement accru le processus d'externalisation. Les ouvriers occidentaux en sont les victimes directes (et tout le monde a de l'empathie pour ces salariés) MAIS ce processus économique de mise en concurrence n'a pas que des conséquences néfastes : dans les pays où la main d'oeuvre est à moindre coût il permet la croissance et l'essor de la consommation (osons comparer le niveau de vie des Chinois sous Mao avec celui de leurs petits-enfants) et, dans les pays développés, il participe à la satisfaction des besoins des populations par des prix moins élevés et, surtout, génère des millions d'emplois dans la conception, le transport, le marketing, la distribution et bien d'autres secteurs, grâce à l'accroissement de la productivité et des échanges. Pour preuve, rappelons que plus de 80 % des actifs français oeuvrent dans le secteur tertiaire.
    Soit Stéphane Brizé occulte volontairement cet aspect ce qui serait intellectuellement malhonnête, soit il ignore les ressorts de l'économie capitaliste dont il dénonce les méfaits. L'irréalisme de nombreuses scènes (les rencontres avec la Direction, le plan d'économie, la procédure de licenciement) incite fortement à croire qu'il ne maitrise pas son sujet. Au lieu d'un film subtil sur notre rapport schizophrénique à la mondialisation, le spectateur a droit à un épisode de Oui-Oui, celui où il découvre le monde de l'entreprise avec ses gentils ouvriers et ses méchants actionnaires ! Et si la réalité était plus complexe ? Et si nous étions également responsables de ce que nous dénonçons ?
    Si Stéphane Brizé veut sortir du monde binaire où ses certitudes l'ont enfermé, je lui recommande de voir l'excellent "Ceux qui travaillent" d'Antoine Russbach, qui traite du même sujet avec beaucoup plus de subtilité et, puisqu'il aime dénoncer les affres du capitalisme et de la mondialisation, je l'invite à ouvrir un manuel d'histoire de lycée pour constater ce à quoi ont abouti les nombreux systèmes économiques alternatifs qui, au XXe siècle, ont refusé la loi du marché.
    Danielle KASSABIAN
    Danielle KASSABIAN

    9 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 février 2022
    Excellent , sujet du film passionnant et pour une fois le point de vu des cadres dirigeants d'une entreprise,les acteurs formidables ainsi que la mise en scène , très bonne idée de représenter une femme comme la patronne autoritaire, Marie Drucker est parfaite
    Martine B
    Martine B

    4 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 février 2022
    Scénario, dialogues, interprétations : Tout est tellement bon ! Merci pour ce moment.
    Applaudissement dans la salle, c’est rare en France, bravo à tous. Si les politiques pouvaient entendre!
    Arthur Guezou
    Arthur Guezou

    149 abonnés 1 477 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 19 février 2022
    C'est franchement très mauvais, même pas divertissant, le rythme est lent et aucun personnage n'est attachant et ne vaut la peine d'être suivi. Je n'arrive pas à comprendre l'histoire de base et même l'intérêt du film. Tout est agaçant, à commencer par les acteurs qui passent leur temps à bégayer. Le film s'ouvre sur une procédure de divorce dont on entend plus jamais parler, on ne comprend même pas le cheminement du récit : quelle est cette entreprise ? Pourquoi doivent ils se débarrasser d'un certain nombre d'employés ? Même la fin est incompréhensible, la finalité des personnages va au-delà de la surprise et de l'étonnement, elle frôle même l'incompréhension une nouvelle fois.
    Évidemment je ne conseille pas ce film pour éviter de perdre son temps pour une histoire qui ne raconte rien, les différentes intrigues ont toutes un océan d'écart avec la suivante.
    kpuccino1
    kpuccino1

    20 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 février 2022
    Bonne claque. Quels acteurs, tout en finesse, subtilité et réalisme. Excellent scénario. Des plans séquences bien filmés et avec de vrais dialogues. Une vision (hélas) bien réaliste des impacts de la gestion purement financière des entreprises, aux dépens de ceux qui la font vivre, donc à ses dépens aussi à un moment donné.
    Jacqueline E
    Jacqueline E

    1 abonné 10 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 19 février 2022
    note élevée incompréhensible de la presse, ce film est lourd, empli de longueurs, ennuyeux, caricatural, plan interminable sur des photos de famille au début puis longue scène tendue du divorce avec gros plans sur les visages larmoyants de Lindon et Kimberlain, tout le film met en avant Lindon, scènes réalistes sur les discussions entre managers, avec les équipes des employés et la hiérarchie, style documentaire. scènes de famille trop longues, le fils en Burn out et ses calculs fous, jouant au football et animant lentement une marionnette ... et la mise en vente de l'appartement avec encore gros plan du visage de Lindon ravagé, sans paroles, très long encore ... à éviter, allez voir plutôt les jeunes amants !
    octopus_fr2002
    octopus_fr2002

    66 abonnés 140 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 24 février 2022
    De bons acteurs qui font de leur mieux pour animer ce scénario rempli de clichés. Une bande son plombante au possible. Un rythme d'escargot paralytique et une histoire du fils qui pète un plomb pour tenter de donner un peu d'épaisseur à ce scénario maigrichon.
    Christoblog
    Christoblog

    784 abonnés 1 648 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 25 février 2022
    Stéphane Brizé conclut avec Un autre monde sa trilogie commencée par La loi du marché, puis poursuivie par En guerre, et le moins que l'on puisse dire, c'est que la finesse et la profondeur du propos s'est dégradée au fil des trois films.

    Dans son dernier opus, Brizé dresse le tableau d'un patron d'usine obligé par son méchant actionnaire américain de licencier 10% de ses effectifs. Et c'est pratiquement tout.

    Evidemment, cela ne suffit pas à remplir tout un film. Il faut donc ajouter un peu de drama familial à travers le tableau touchant (même si pas très bien dessiné) d'un fils qui pète les plombs sous la pression d'une école de commerce.

    Si les acteurs sont formidables (Lindon, Kiberlain, Bajon) et certaines situations criantes de vérité (la scène formidable du divorce), le film pêche tout de même par un manque de densité et de vraisemblance. Les passages en entreprise sont particulièrement peu convaincants. Un seul exemple : le travail du personnage joué par Lindon semble consister à annoter des papiers devant un ordinateur allumé. Une petite dizaine de plans de ce genre ponctuent le film, comme si Brizé était incapable d'inventer une autre activité pour un directeur d'usine.

    Quant à la fin pontifiante et sentimentale, elle couronne le contenu programmatique d'un film malheureusement très balisé.
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