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Bart Sampson
345 abonnés
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3,5
Publiée le 19 mars 2022
Petit retour de projection du film « Rien à foutre » avec Adèle Exarchopoulos. L’histoire : Cassandre, 26 ans, est hôtesse de l’air dans une compagnie low-cost. Vivant au jour le jour, elle enchaîne les vols et les fêtes sans lendemain, fidèle à son pseudo Tinder «Carpe Diem». Une existence sans attaches, en forme de fuite en avant, qui la comble en apparence. Alors que la pression de sa compagnie redouble, Cassandre finit par perdre pied. Saura-t-elle affronter les douleurs enfouies et revenir vers ceux qu'elle a laissés au sol ? Pourrais je dire que ce film respire la Belgitude ? En tout cas il m’a conquis dans sa forme très subtile permettant d’approcher différents niveaux de lecture. Des scènes de vol aérien faussement banales car décryptées au regard de la rentabilité attendue de chaque passager et du rendement de chaque membre du personnel. Des scènes « corporate » afin de démontrer les exigences et les contradictions d’une entreprise « low cost » pour ses employés « low cost ». Des scènes de soirées et d’after (on pense vraiment que les acteurs étaient bien bourrés pour les tourner) et qui agissent comme un miroir inversé des conditions artificielles du transport aérien et de ces « resorts » interchangeables ( d’ailleurs que l’on soit à Lanzarote ou à Dubaï, le touriste reste un bétail comme un autre). Enfin un dernier niveau de lecture est offert avec le retour dans le berceau familial de Cassandre qui avait tout plaqué brutalement après la mort accidentelle de sa mère. Le film se complète comme un puzzle et nous aura offert pendant ses 1h55 une plongée fascinante et intime dans la vie de Cassandre, parfaite représentation de la génération des travailleurs précaires. Par contre le montage et les changements de style d’image ont désarçonné par mal de spectateurs de la salle où je me trouvais et qui pensait peut être assister à une comédie grand public et non à un film d’auteur assumé.
J'avais lu quelques critiques ici avant d'aller voir le film histoire de savoir si je devais y aller. Et j'y suis allé! Il était fait mention d'une seconde partie ratée, longue... Que je n'ai pas vue, ou plutôt qui ne m'a pas semblé longue.
La première partie nous narre le quotidien d'une jeune hôtesse paumée dans sa vie personnelle et familiale croquant la vie ou se faisant dévorer par celle-ci. Avec sous une forme limite documentaire des descriptions du quotidien d'une hôtesse dans une compagnie low cost ainsi que de sa formation dont... Comment sourire! Une partie très immersive du milieu. La fameuse seconde partie juste un changement de vision de la vie, de la profession, souhaiter progresser sur ses deux axes.
« Rien à foutre » de Emmanuel Marre et Julie Lecoustre (2022) est un bien curieux film. Pendant pratiquement les 2 premiers tiers du film qui dure près de 2 h, on suit Cassandre (Adèle Exarchopoulos), 26 ans, hôtesse de l’air belge dans une compagnie low-cost et on ressent pleinement la pression mise sur ces pauvres filles : quelques minutes pour nettoyer l’avion avant l’embarquement ; toujours être impeccable (cf. l’épilation, le sourire au moins pendant 30 secondes …) et surtout faire le maximum de chiffre en vendant des consommables et des articles de duty free. Bien que basée à Lanzarote Cassandre dont on apprend que le la mère est décédée, couvre ainsi toute l’Europe et le Magrebh à la demande de la compagnie, allant d’aéroports en aéroports, de petits studios réservés pour la compagnie à un autre avec des fêtes bien arrosées et des rencontres sexuelles sans lendemain. Comme elle va avoir 3 ans d’ancienneté, on lui propose de devenir « cheffe de cabine » mais elle sera rapidement congédiée pour des « erreurs graves »spoiler: (elle a surnoté des hôtesses malgré de mauvais chiffres de vente et surtout elle a utilisé sa carte de crédit pour acheter une petite bouteille de vin pour une dame âgée, seule, apeurée parce qu’elle prenait l’avion pour la première fois … afin d’être opérée !) . De retour en Belgique, elle apprendra que sa mère est décédée dans un accident de voiture en fait non expliqué et que c’est pour cette raison qu’elle s’est enfuie. Il y a bien quelques scènes avec son père et sa petite sœur mais de façon curieuse (volontairement ou non ?), elles ne sont pas toujours bien compréhensibles. Bref on n’en sait pas beaucoup plus sur le pourquoi de cette fuite en avant de Cassandre qui postulera un poste sur Emirates Fly, le nec plus ultra pour les hôtesses semble-t-il. Bref c’est un très bon documentaire sur ces vols low-cost et la dureté d’y travailler … mais je ne pense pas c’était le seul souci des réalisateurs qui n’ont pas su bien analyser le pourquoi de la difficulté du travail de deuil de Cassandre… classiquement condamnée à ne pas être crue ! Quant au titre du film, je n’en comprends absolument pas le sens.
Avec ce titre on pourrait s’attendre à un certain détachement, un manque d’implication, et de sérieux dans la vie de l’héroïne, hôtesse de l’air dans une compagnie low-cost. Il n’en est rien, et la première partie du film nous décrit le fonctionnement d’une compagnie d’aviation à la recherche de rentabilité, et peu soucieuse des conditions de travail de son personnel naviguant. Qui malgré tout sait tirer profit des voyages au soleil, des soirées libres et des rencontres sans lendemain, comme le fait Cassandre, Adèle Exarchopoulos libre et naturelle dans ce rôle qu’elle assume à merveille. Mais l’ennui fait aussi partie de cette vie, et de longs plans silencieux qui s’étirent comme du chewing gum nous le rappellent, parfois un peu trop. La seconde partie du film, presque un autre film tant c’est en décalage avec le début, nous ramène dans une réalité plus sombre, triste, où la jeune femme se confronte à un drame familial qu’elle a sans doute voulu fuir dans le tourbillon de son métier. Se réparer, se remettre en question, trouver sa voie, sa vie. Ce qu’elle fera en allant vers une destination de paillettes et de milliardaires : Dubaï. En fait de Rien à foutre, les auteurs lui choisissent une vie sociale, professionnelle assez classique, sans surprise. Film qui se laisse regarder grâce à son actrice principale, qui est de tous les plans.
Cassandre, 26 ans, hôtesse de l’air dans une compagnie low-cost, vit au jour le jour, enchaîne les moyen-courriers, les soirées alcoolisées et les mecs d’un soir. A l’orée de ses 30ans, va-t-elle continuer à vivre sans attache et continuer à fuir son passée et sa famille ou bien fera-t-elle face à la réalité qui l’entoure ?
Premier long-métrage pour le tandem Marre / Lecoustre qui s’est attelé à une comédie dramatique sociale dépeignant le quotidien mouvementé d’une jeune femme totalement perdue dans ses choix de vie, entre je-m’en-foutisme et flottement existentiel, désillusions et rêves d’ailleurs. Cassandre est une jeune femme littéralement paumée, en pleine errance d’escale en escale, aux quatre coins de l’Europe, sans attache, sans amis et encore moins de famille (tout est prétexte pour ne pas renouer de lien avec eux). Cassandre fuit les siens et un drame personnel dont on perçoit (malgré sa carapace) qu’elle n’en a pas encore fait le deuil.
Oubliez le côté glamour de certaines grandes compagnies aériennes, ici le film nous immisce au cœur d’une compagnie low-cost où les équipages sont en sous-effectif et enchaîne les rotations jusqu’à l’épuisement. Mais le film ne traite pas de cela (bien que ça en ferait un excellent sujet). Le film s’intéresse avant tout à Cassandre par le biais d’un voyage existentiel, un retour aux sources comme pour mieux repartir du bon pied.
Le film brille par la présence de son interprète principale, Adèle Exarchopoulos y est magnifique, elle incarne brillamment cette jeune femme emplie de désillusion mais qui se raccroche coûte que coûte à son rêve, celui d’intégrer une importante compagnie aérienne et de pouvoir aller à Dubaï. Rien à foutre (2022) est scindé en deux partie, la première parvient admirablement à nous captiver tandis que la deuxième s’avère clairement laborieuse (le film aurait très clairement pu se suffire de la première partie). On appréciera cependant la mise en scène qui oscille avec le cinéma documentaire, avec son lot d’acteurs non-professionnels et son lot d’improvisations.
Une interprétationd'actrice qui continue de convaincre, à défaut de crever l'écran comme précédemment. Le film alterne entre un ancrage local belge convaincant, quoique longuet, et, montrant sagement les dessous d'un autre métier zappé. Intelligemment, l'arbitrage n'est pas évident, et on comprend bien la fuite en avant pour échapper à une histoire familiale intime pesante et l'acceptation à première vue paradoxale de certaines contraintes. Decoller permet de s'alleger, de s'evader, voire de planet, du moins pour l'équipage. En revanche, le film n'est pas complétement planant pour les passagers, le scénario semble hesiter à plusieurs reprises et n'évite pas certaines longueurs ou péripéties non développées. A l'image de son personnage, il reste à mi chemin. La bande son comme les prises de vue ne lui permettent pas non plus complètement de prendre son envol comme les derniers road movies. Un bon film.
Toujours eu une tendresse particulière pour Adèle Exarchopoulos depuis La vie D’Adèle. Elle était hilarante l’an passé dans Mandibules le dernier Quentin Dupieux. En tête d’affiche ici, elle est de toute les scènes, tenant tout le film sur ses épaules, et elle est formidable. Écrit et réalisé à quatre mains par Emmanuel Marre et Julie Lecoustre, Rien à foutre suit le quotidien d’une jeune hôtesse de l’air dans une compagnie low-cost. Un très fort fond social donc, parfaitement rendu, un beau portrait de femme tout autant que celui d’une certaine jeunesse d’aujourd’hui. Tout se passe bien jusqu’à l’arrivée dans la famille où le film change de registre, perdant un peu en intérêt et en intensité. Pour finalement revenir sur le sujet et finir, peut être, sur une note d’espoir. Filmé dans l’urgence du confinement, souvent improvisé et sans autorisation, voilà au final, un très joli film, un peu inégal mais très attachant. Une belle surprise.
On ne sait pas pourquoi, mais en allant voir “Rien à foutre”, nous pensions aller voir une comédie grinçante sur une hôtesse de l’air qui allait envoyer balader les voyageurs. En fait, ce long-métrage belgo-français suit le personnage d’Adèle Exarchopoulos dans son quotidien déprimant. Suite à la mort de sa mère, elle a quitté son père et sa sœur pour devenir hôtesse de l’air. Embauchée dans une compagnie low cost basée à Lanzarote dans les îles Canaries, la jeune femme vit au jour le jour sans projet pour l’avenir. Entre ivresses et désinvoltures, l’humour de l’ensemble est hanté par une psychologie mélancolique. Résultat, on ne ressort pas de la salle joyeux, mais épuisé de ce désordre terrassant. Présenté à la Semaine Internationale de la Critique au Festival de Cannes 2021, “Rien à foutre” est un film singulier qui laisse pantois. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
De toute évidence un des meilleurs films de l'année. Brillant de mise en scène, inventif à touts les plans, collés à son époque et avec une Adèle Exarchopoulos qui confirme qu'elle est définitivement une des meilleures actrices actuelles. Il faudra donner le césar du meilleur 1er film à RIEN A FOUTRE l'année prochaine. Ces nouveaux réalisateurs sont une vraie révélation !
Moi j'ai bien aimé ce film. Je le trouve pétillant et tout au long du film on a envie d'en savoir un peu plus sur Cassandre. On a envie de l'aider. Je ne me suis pas ennuyée. Le personnage de Cassandre est attachant. Aucun regret !
"Rien à foutre" assez bien noté par la presse est une comédie dramatique très moyenne dans l'ensemble. En effet la première partie est honorable décrivant d'une manière immersive ,réaliste et difficile le quotidien d'une hôtesse de l'air dans une compagnie Low Cost assez bien interprétée par Adèle Exarchopoulos même si j'ai connu bien mieux la suite n'est qu'une succession de péripéties sans intérêt, c'est bien dommage.
Rêver sa vie en low cost. Ce film est deux. Deux parties. Deux moments de vie. Deux Cassandre, personnage double aux deux visages ; impression de deux comédiennes pour un même rôle ? L'une délurée et no limit. Un visage maquillé, grimé pour donner le change, la coiffure soignée et le corps prisonnier dans un uniforme stricte, une apparence pour le métier d'hôtesse de l'air, aux codes rigides, un monde de paraître au sourire qui doit durer 30 secondes sans faillir. Cassandre enfermée dans un rôle qui cache ce qu'elle est profondément. L'autre blessée meurtrie par un deuil, par la culpabilité. Un visage naturel, sans artifice, les cheveux flous, vêtue d'un jean pour déambuler le nez en l'air. Le droit de laisser les larmes couler au détour d'un souvenir. Se perdre dans des ports sans attache pour s'échapper. Retour au source, sa famille pour se retrouver, se libérer, enfin accepter la perte pour se réconcilier avec soi. Le naturel de l'actrice, les scènes comme dans la vie, la caméra qui filme en toute liberté parfois maladroite mais si intime, si touchante. "Alors rien à foutre " pas tant que ça !
beau film...joli portrait d'une femme qui nous ressemble... présence d'adèle... dans bac nord, elle portait bien l'uniforme et était très belle... là, on l'est moins à son avantage physiquement...mais sa présence et sa charme font le reste... sa façon d'être m'a beaucoup parlé... et me réconcilie pour ce film avec un certain cinéma français... ce qui rend ce film bon pour moi, c'est que tous les autres acteurs qui l'entourent ne sont pas des faire valoir et ont une existence propre..