Quel bon moment que celui qu'on vit lorsque l'on prend sa place : "C'est pour quel film", nous demande-ton ! "Rien à foutre", peut-on répondre ! Malheureusement, c'est un des rares bons moments de cette séance. En effet, même si, de temps en temps, on est confronté à quelques scènes intéressantes, le total devant durer au maximum 10 minutes, le reste du temps, c'est-à-dire 105 minutes, c'est du remplissage sans intérêt et souvent horripilant. Dommage, car le sujet de ce film qui s'intéresse à une hôtesse de l'air d'une compagnie low cost était a priori intéressant. Dommage pour Adèle Exarchopoulos qui interprète le rôle de l'hôtesse de l'air et qui fait le job. On est surpris de retrouver Emmanuel Marre comme coréalisateur et comme coscénariste de ce film au scénario indigent, lui qui était coscénariste de l'excellent "Ceux qui travaillent" d'Antoine Russbach.
Le quotidien d'une hôtesse de l'air dans une compagnie low-cost, à travers une réalisation très documentaire, très spontanée. L'histoire d'une femme qui ne reste jamais au même endroit et n'a de relations que des attaches passagères.
Un film plus intéressant dans sa manière de dépeindre les coulisses du fonctionnement de ces compagnies aériennes (compétitivité interne, conditions de travail très strictes) que dans sa seconde partie, familiale, qui finit par faire du surplace.
Attention, cet avis comporte ce genre de spoilers: spoiler: A 30 ans, si tu n’as pas un dauphin sous sédatifs dans ton jacuzzi quatari, tu as raté ta vie.
Le film aurait pu être le formidable portrait amoral de toute une génération ayant intériorisée la soumission court-termiste aux impératifs de la guerre économique. Entre angoisses existentielles et désirs consuméristes. Manque de pot, les réal ont affublé leur héroïne d’un traumatisme qui explique tout.
Reste une trop longue mais très documentée chronique dans la vie pas si rêvée d’une hôtesse de l’air.
Ça raconte la déshérence d'une hôtesse de l'air belge banale (Adèle ?elle a joué dans Bac Nord?? première nouvelle, pas reconnue !) pour un métier qui ,s'il faisait rêver les petites filles d'il y a 40 ans en arrière, est devenu une purge à cause des compagnies lowcost comme ici WING qui n'est autre que Ryanair (Y a même les couleurs identiques ) ! La première partie nous montre le backstage d'une telle compagnie et c'est pas joli,joli. Elle, C'est une "no life" , elle a plus rien pas d'amis, pas d'amour , pas d'attaches , elle est parti à cause de la mort de sa mère et attend que ça se passe pour tout ce qui l'entoure , elle déroule en fait ... C'est mal filmé avec un style reportage capté au portable , long et ennuyeux. La deuxième partie nous ramène dans le cadre familial dont en fait on "en à rien à foutre" (je sais c'est facile mais c'est ce que ça m'a inspiré) Un film pour rien dire , heureusement qu'il était pas cher ...
le seul point intéressant du film est selon moi de voir de voir les coulisses des compagnies low cost, j'aurais pris plus de plaisir à voir un documentaire sur ce sujet.
Un film magnifique qui en dit bien long sur notre société contemporaine, sans démonstration, sans jugement, tout en finesse. Au placard les films dits "sociaux" !! Un sublime attention aux petites choses de la vie. Adèle Exarchopoulos est formidable, elle nous prouve qu'une grande comédienne n'a pas besoin de moment de bravoure stanislavskien pour exposer l'étendu de sont talent. Un seconde partie belge pleine de tendresse. On salut également la performance d'Alexandre Perrier !
Très beau film. Le milieu des hôtesses de l'air de compagnies low cost est particulièrement bien traité. Volez-y pour voir l'éclosion de jeunes cinéastes talentueux, ou le retour d'Adèle Exarchopoulos au plus haut de sa forme!
Adèle Exarchopoulos est pour moi la meilleure actrice de sa génération, par son jeu, ses expressions, sa fragilité mais aussi par sa voix forte qui en dégage le contraire. Le film a ses longueurs et maladresses, c'est un fait. Mais ceux qui pensent aller voir un film sur le metier d'hotesse de l'air se trompent. C'est l'histoire d'une génération, de leur solitude, de leur mal être et leur adaptabilité à vivre uniquement le moment présent.
Moi qui en était resté aux années 63 à 65 où je travaillais au bureau de change de l’aéroport d’Orly et le prestige d’alors pour les hôtesses de l’air!!! Changement d’époque et du regard des gens….Cette fois les hôtesses sont aussi « femmes de ménage » et « forçats » de vente de boissons et produits divers…
En escale, ces lieux sans âme enfoncent Cassandre dans la solitude et une vie, vide de sens…ou bien dans son emploi (comme d’autres) toute expression personnelle est gommée par la « représentation » .
La « légende » de l’hôtesse de l’air est piétinée….. Quant au retour « à la maison » il est synonyme de « VIDE » Question: « où Cassandre, se sent elle le mieux ? » C’est presque un film, sur le sens de la vie !
Curieux film. Son titre d’abord, « Rien à foutre ». On pourrait croire que c’est l’état d’esprit de l’héroïne, hôtesse de l’air dans une compagnie low-cost. Pas du tout, elle est au contraire consciencieuse et avenante, à défaut d’être nécessairement très motivée et ambitieuse. Faut-dire qu’elle a récemment perdu sa mère accidentellement, ce qui a accentué son spleen latent et une certaine nonchalance. Elle balade son ennui aux quatre coins de l’Europe, entre les chambres d’hôtel minuscules, les rencontres d’un jour sur les messageries et les sorties en boîte où l’on noie son désœuvrement dans le bruit et l’alcool. Enfin, une vie pas bien passionnante malgré tout !
Et le spectateur est invité pendant toute la première partie du film à suivre les pérégrinations de la jeune femme un peu comme dans un documentaire sur la vie peu enthousiasmante des hôtesses de l’air des compagnies à bas coût. Cela se laisse regarder, même si on ne vient pas nécessairement au cinéma pour cela. Et Adèle Exarchopoulos est l’élément clé expliquant la grande mansuétude du spectateur. Elle est de tous les plans et le sourire est de cette excellente comédienne est vraiment craquant. On la verra, dans la deuxième partie du film, retrouver sa famille, sa sœur et son père, en Belgique, avant dans une troisième et dernière partie du film, rejoindre Dubaï pour occuper un nouvel emploi dans une compagnie aérienne plus huppée. Occasion pour les réalisateurs de nous offrir un nouveau petit documentaire sur les ors et les lumières de ces pétro-villes qui n’ont à offrir pour toute culture que celle du fric.
En fait, le « rien à foutre » est celui des réalisateurs, si l’on peut qualifier ainsi les auteurs de ce film-documentaire. Aucune construction de l’histoire présentée en trois épisodes chronologiques, une caméra à l’épaule pour faire croire au mouvement lorsque l’intrigue est au repos, longs plans fixes lorsque l’on veut simuler l’ennui, c’est plutôt réussi de ce côté là mais dangereux car on risque de perdre le spectateur indolent. Soit les réalisateurs sont des débutants qui veulent faire comme les grands mais ne maîtrisent encore pas toute la construction d’un vrai film, soit c’est du post-réalisme belge, mais si c’est le cas, cela fiche un peu le seum (belge aussi, bien entendu) !
Un film juste. Rien à foutre dépeint un tranche de vie cette hôtesse de manière totalement naturaliste sans porter un jugement global sur cette profession ou sur toute une génération. Le naturalisme de ce film dépeint bien l’ambivalence des émotions que l’on peut ressentir et comment nous construisons avec, cela sans partir dans quelque choses de dramatique. C’est justement ce non dramatisme des situations vécues par le personnage principal qui font que ce film est extrêmement juste et que l’on peut soit s’y reconnaître si l’on a ce même genre de situations familiales et que l’on connaît les métiers de la représentation, soit plonger dans un univers le découvrir et y croire si l’on ne connaît pas ce millieu.
Nous sommes partis au bout d’une heure, d’autres personne au bout d’une demie-heure… Le cadrage est dérangeant, le film est mou, trop mou, et l’intrigue ne se fait ainsi pas bien comprendre, très très déçu et énervé d’avoir payé pour ça.
Cassandre, alias Adèle, est une véritable jeune femme de son temps où la vie professionnelle se même à celle plus personnelle dans une forme de solitude et de partage. Paradoxe qu'offre notre époque où l'on perçoit une jeune génération un peu paumée mais qui se rêve dans une apparence positive. La peinture sociale de ce film est bien faite et nous montre une Adèle sensible et vraie comme si nous étions presque dans un documentaire emprunt de pudeur et sans voyeurisme. A voir !