J'ai été attiré par ce film, en raison des acteurs, Nathalie Baye et Benoit Magimel, que j'apprécie, et du lieu de l'intrigue que je connais bien. Et bien ça ne suffit franchement pas. D'abord le propos gauchiste pénible (les patrons voyous, les pauvres ouvriers...), ensuite le montage, avec beaucoup trop de passages à vide, puis la morale de l'histoire, totalement absente, enfin le dénouement qui ne rattrape rien du reste. Vraiment évitable.
Un beau film de X. Beauvois avec B. Magimel et N. Baye dans les rôles principaux. On est presque dans un film de Chabrol avec une mise en situation dans la province normande. Pourtant au début on pourrait penser à un film social. C'est un peu des deux...sur fond social on est plongé dans le contraste ouvrier-bourgeoisie. Qui piège l'autre? Au final c'est toujours le même gagnant.
sont abordés les licenciements abusifs, la peur de perdre son emploi...et la question reste en suspense. Y a t il quelque chose à faire ? peux t on lutter ? Xavier Beauvois pose les vrais questions.
A mon sens, peut-être le meilleur film de Xavier Beauvois, en tout le plus personnel, qui permet au réalisateur du "Petit Lieutenant" de renouer avec son milieu ouvrier. Beauvois emprunte à Sautet la justesse de ton et parvient comme son aîné à magnifier une histoire simple, d'en faire subitement une tragédie grecque et universelle. "Selon Matthieu" n'échappe pas à cette règle et offre à Benoît Magimel l'un de ses plus beaux rôles. Une oeuvre forte et douée de sensibilité. Comme un coup de poing dans le ventre.
L'histoire d'un mec qui va apprendre que la cigarette tue effectivement. Tout y est, de bons acteurs, une histoire mélodramatique dans l'air du temps des délocalisations, un bon gars qui en veut à la terre entière, des pauvres ouvriers montrés sans humour et sans fard, et les bourges biens croqués qui s'en foutent d'autant plus que les blaireaux sont biens beaufs et sont bien incapables de se révolter. Hélas, le rythme, l'absence totale d'imagination dans la mise en scène, dans la volonté d'effets et simplement dans l'histoire font que rien ne fonctionne. On s'ennuie carrément ferme. Le seul intérêt est peut-être le personnage de Magimel, qui a les moyens de sortir de sa condition de prolo par son intelligence et son exigence, mais le film passe son temps à rendre son comportement irréaliste et contradictoire. Le pire, c'est que tout se tient si l'on part du postulat que c'était foutu d'avance vues les positions sociales et culturelles des personnages, mais un film ne doit pas être une explication de texte, surtout d'une telle lenteur. La faute aussi à une succession de coupes qui ne permettent pas de vibrer pour l'histoire. Un ratage complet, qui englue des acteurs parfaitement capables. L'autre problème est aussi la caméra, désespérément fixe et captant chaque jour de mauvais temps, jusqu'à en sortir une atmosphère faussement glauque à côté de la plaque quand on connaît le bord de mer normand.
Beauvois commence à se faire un nom doucement mais surement, et s'impose comme l'un des acteurs/réalisateurs les plus inspirés de sa génération. Magimel fait merveille dans ce film peut être trop ambitieux scénaristiquement.
Un film vraiment à coté de la plaque. Il se veut réaliste à la manière de Ken Loach, mais n'est pas cohérent. Des pseudos tirades sur la mondialisation , imbriquées au milieu d'un intrigue sentimentale.Pourquoi l'ouvrier humilié irait-il séduire la grande bourgeoise , responsable indirecte, de la mort de son père ??? . Est-ce cela sa conception la lutte sociale ? , la seule chance de vengeance. Cela n'a aucun sens..C'est un peu comme ci Besancenot tombait amoureux de Parisot..De plus c'est très lent et les plans n'en finissent pas. Le mieux est la scène d'ouverture à la chasse , très bien filmée.;Une des rares fois où la chasse est montrée de manière réaliste au cinéma . Et Nathalie Baye qui est plutôt bien..je ne comprend pas bien les si bonnes critiques, Probablement parce que le thème est très "politiquement correct" et anti- mondialisation..